Oui la liberté du grimpeur parapentiste s’arrête là où commence la liberté de la lpo
Archiane dans le viseur de la LPO
Justement a l’échelle du massif, les oiseaux sont plutôt pépères dans le Diois… On fait difficilement moins pour ce qui est de la densité de grimpeur au km2 de paroi…
N’oublions pas que quand on grimpe on est chez les oiseaux et pas l’inverse…
La LPO est une association. Elle ne peut pas interdire, elle ne peut que militer, faire des recommandations etc. Ne pas tout mélanger.
Bizarre ce titre " Archiane dans le viseur de la LPO"
Comme si la LPO avait décidé de s’attaquer à Archiane.
La LPO aurait quelque chose « dans le viseur », comme un tireur ou un chasseur …
C’est pourtant ce qui est dit… la LPO attends des interdictions plus strictes. Le terme exact aurait dû être l’escalade a Archiane dans le viseur de la LPO.
Cette dernière peut interdire François. Pas directement, mais comme elle est reconnue d’intérêt général, elle a les pouvoirs pour le faire.
Absolument pas, et heureusement. Les régimes d’interdictions doivent avoir une base législative et réglementaire, qui passe par nos élus (qui votent les lois) et l’administration de l’Etat (qui les met en application).
Par contre, ce qui est vrai c’est que la loi (code de l’environnement) interdit déjà la perturbation intentionnelle d’une espèce protégée. L’information étant connue des pratiquants, un juge pourrait aisément condamner (pénalement!) un équipeur qui viendrait jouer de la perceuse à proximité d’un nid de gypaète (ou autre espèce protégée).
D’accord avec toi, moi aussi j’ai sursauté en voyant ce titre
Absolument pas. Je croyais bêtement que ce genre de débat était dépassé: la LPO, ou n’importe quelle association environnementale a pour but de protéger la nature, pas de s’attaquer à ci ou ça. Dans le viseur on met ce qu’on compte descendre, la LPO n’a rien contre l’escalade, mais cherche à protéger (entre autres) les oiseaux. Passer, éventuellement, par une interdiction n’est pas un but mais un moyen. Je suis grimpeur ET écologiste, rien de contradictoire ou d’opposé dans ces termes.
Peuvent tout interdire, j’ai fait toutes les voies de mon niveau là-bas (donc peu).
Depuis que le loup est signalé, il n’y a pas eu d’années sans prélèvement comme le disent pudiquement les chasseurs, officiels, mais surtout officieux : tous les ans depuis son retour. Ce qui n’est pas le cas pour ces oiseaux (ou alors, je n’en ai pas eu connaissance). Ça fait une sacré différence.
Il y a régulièrement des empoisonnements qui causent la mort de charognards, dont des vautours. Certains de ces empoisonnement sont destinés au loup. Ils tuent aussi des animaux domestiques. Ils sont évidemment interdits et passables de condamnations au pénal.
J’espère que l’on arrivera pas à autoriser des prélèvements d’oiseaux pour les grimpeurs,…même si cela doit malheureusement arriver de manière involontaire lorsque l’on est pas prévenu/informé.
J’espère aussi que la LPO et les grimpeurs sont aussi intelligents les uns que les autres pour avoir confiance entre eux. Je crois que la clé est là ! Si on a confiance aucun problème pour que ces restrictions/interdictions soient respectées que ce soit à Archiane ou ailleurs. Le problème viendra si il y a une perte de confiance, pour un abus d’un coté ou de l’autre.
Le grand tétras, le lagopède alpin et la perdrix grise de montagne sont des espèces « gibier » dans les Pyrénées (l’arrêté partagé par @fredoche concerne l’Ariège). Ce n’est pas le cas pour les vautours et autres rapaces (tous protégés en France).
Donc si je comprends bien, il faut comparer ce qui est comparable : Si le loup est une espèce protégée régulée (c’est bien ça?), la question de @Gros est de savoir s’il y a des espèces d’oiseaux avec le même statut?
Protégée, avec des dérogations justifiées pour la protection des biens et des personnes. On parle de « tirs de défense ». Le loup n’est pas « régulé » comme le serait une espèce classée « nuisible ». C’est une subtilité juridique qui ne change pas le fait que sur le terrain, du point de vue des loups, ça revient un peu au même.
Je n’en doute pas Pire,
Mais tu as peut-être un côté raisonnable et raisonné qui n’est pas le cas de tout le monde aussi bien chez les grimpeurs que certains de la LPO.
La LPO a bien sûr les moyens d’interdire un site d’escalade. Alors ce n’est pas aussi direct, mais en jouant sur le statut des espèces protégés c’est eux qui ont le pouvoir et le dernier mot en cas de conflit ouvert. J’ai déjà vu le procédé a l’oeuvre, un site interdit pour suspicion d’une nidification de grand corbeau. On a jamais vu le piaf, y’en avait pas… Mais le conseil même des gens de la fédé était de suivre l’interdiction à la lettre car la législation était du côté de la LPO in fine. A ne pas respecter l’interdiction, le risque était celui de la définitive.
Suffit de grimper entre août et janvier et on en parle plus et tout le monde il est content .
Comme les chasseurs
Bientôt il y aura l’ouverture de l’escalade en rocher et la fermeture
Le reste du temps on ne pourra grimper qu’en salle
C’est dommage pour le parapente, en mai juin ça sera fermé aussi
Science fiction ? Pas sûr…
Non, comme l’a expliqué @La_Billebaude, la LPO ne peut interdire quoique ce soit. Par contre, elle peut faire des propositions aux maires, aux préfets, pour interdire tel ou tel secteur. Propositions que ces élus ou fonctionnaires n’ont nulle obligation de suivre.
Non, pas tout à fait. Le loup est une espèce protégée, dont la régulation officielle correspond à une pression d’une partie de la société.
Les oiseaux dont il est fait question ici sont des espèces protégées, comme le loup.
Sauf que le développement d’une espèce, le loup correspond au désengagement des activités humaines dans certains espaces : on peut le chasser, mais n’occupant plus certains espaces, plus de la même façon qu’entre les deux guerres, le développement de ses populations est inéluctable, il n’y a aucun choix politique derrière. Si le loup participait à la régulation des sangliers, les cadres dirigeants de la chasse seraient très contents en petit comité !!!
Sur cette espèce, le loup, cette pression d’une partie de la société, du monde rural s’est toujours traduite par des « prélèvements » sauvages et illégaux …
Les oiseaux sont protégées, ils entrent aussi en compétition avec des pans de la société, mais comme il ne s’agit pas du monde rural traditionnel, ils n’ont pas de fusils, ni d’appétence/compétence à s’en servir. Donc les « prélèvements » n’existent pas de fait.
Il s’agit de dégâts collatéraux dans la causalité, comme un choc avec une voiture. Pas d’une volonté délibérée de tuer un représentant d’une espèce. Je considère, moi, que ça fait une sacré différence. Évidement, la finalité est la même = un représentant de l’espèce en moins.
Non, c’est même à peu près certain que le partage de l’espace naturel entre les usagers et les contraintes de protection se traduira par des interdictions et des restrictions. Mais, comment veux-tu faire autrement ? La protection de la faune sauvage (je ne mets pas environnement à dessein) est un choix de société. Votez systématiquement contre, si vous êtes assez, on aura le droit d’abattre les loups et les autres.
Je suis caricatural bien sûr. Mais autant des mesures conservatoires pour le climat, la biodiversité, etc sont d’une importance capitale pour la survie de notre espèce. Et en soit, c’est un combat qui est donc supra-politique. Autant les mesures pour l’ours des Pyrénées, relèvent d’une approche anthropomorphique qui mêlent de la morale, de la politique et du reste jusqu’au gentilgentil nounours … Les éléments au sommet des pyramides alimentaires, on devrait s’en cogner complet tant qu’on a pas réglé les problèmes de la base.
Voir pire, je me demande dans quelle mesure les combats, débats, énergie, pognon et temps passés sur ces animaux pour des raisons tout à fait anthropomorphiques ou liées à conserver à la nature une certaine idée mélancolique et artistique de ce que l’homme doit y trouver lorsqu’il la parcours, ont participé dans les années 70/80/90 à mettre au second plan, voire occulter les problématiques des espèces de la base des pyramides …
Je me rappelle, nous avions des débats dessus à la FRAPNA, la LPO, et les autres à la MNE au début de son ouverture vers 86/94 quand je fréquentais ces lieux.
De façon simpliste et imagée, si tu supprimes le sommet d’une pyramide, c’en est encore une. Si tu supprimes la base, t’as plus rien !!! #petitspouicsfirst
Je précise que je suis plutôt pour faire les deux, protection des grands et petits, et partager notre espace quitte à avoir des restrictions. Ces restrictions me paraissent tellement moins grandes que les restrictions d’espaces naturels pour cause d’urbanisation, bétonisation, augmentation du sentiment de propriété privée, diminution des espaces de pratique… les restrictions morales pour cause de replis communautaristes, les restrictions de pratiques de vie pour cause de dégradation de la société, du nombre de personnes, des violences dans les rapports humains, des dégradations du climat, des sécheresses, etc …
et tout ça n’a rien à voir avec les quelconques variations supposées de notre pouvoir de nuisance d’achat !