Oui, c’est possible. En fait, C2C a deux parties : une API qui contient l’information (la base de données) et une UI qui la diffuse (le site Web ou l’appli android).
C2C (toi, moi, lui) doit être vigilant à ce que Whympr (et d’autres) ne fassent de la concurrence que sur l’aspect UI et que les informations continuent de circuler librement. Les licences de contenus imposent ce fonctionnement : il faut juste être vigilant sur le strict respect de ceci.
En vrai, je ne crois pas que ce sera si simple que cela. Culturellement, on trouve toujours plein de défenseurs outrés et remontés prêt à en découdre pour le respect du copyright et du droit d’auteur dans son aspect le plus replié sur soi ; on trouve moins de défenseurs du respect du droit d’auteur qui disent : « je veux que l’information produite circule et soit améliorée librement ». Ou du moins ces derniers sont plus des Bisounours et moins agressifs. Il n’y a qu’à voir la liste des documents C2C déjà repris par des topos, des clubs, des fédérations et sur lesquels on ne dit pas grand’chose par manque de temps ou de conviction pour que soit strictement respecté le CC-by-SA.
Mais oui, peut-être qu’un jour, C2C ne sera qu’une association de gestionnaire d’une API. Et alors ? Si l’information continue de circuler librement, ma foi, pourquoi pas. Et s’il n’y a plus personne pour s’occuper de C2C, C2C disparaîtra, c’est sûr. Maintenant, il « suffit » d’une poignée de gens motivés et 15k€(1) par an pour faire vivre ce projet … Je ne doute pas que d’autres prennent le relais facilement : ce sera peut-être quelque chose de très différent, mais pourquoi pas.
En tout cas, nous faisons le pari que la libre circulation de l’information vaut mieux que le repli. Et c’est de toute façon beaucoup moins cher au total : le contenu payant doit être payé d’une part, et une partie des ressources pour développer le contenant doit être allouée à la sécurité pour ne pas être copié … Le différentiel des ressources nécessaires pour faire vivre un projet comme C2C et un projet comme Climbing Away est important.
Laquelle interdiction de copie est illusoire en plus, une simple installation d’Xposed Framework sur android permet de réaliser les captures d’écran que l’on souhaite même dans les applis sécurisés, et copier du contenu de Deezer n’est pas si compliqué pour qui le souhaite vraiment. Voire beaucoup plus simple sans aucune geekerie : je suis allé grimer au Désert de l’Écureuil l’autre jour et la cordée voisine avait des tirages A4 de photos d’un smartphone avec les écrans de Climbing Away … la photocopie 2.0 en somme.
(1) 15000€, c’est peu et beaucoup. C’est pourquoi, il est bien d’adhérer à l’association C2C !