Posté en tant qu’invité par Dinosaure:
Je crois que dans les supermarchés, la majorité des produits (fruits, légumes, viandes, poissons…) ont une provenance pas local du tout. Ils ne viennent pas forcément en cargo, ça peut être en avion ou en camion ou une combinaison des 3.
Un ordi, ça pollue. Mais rapport « utilité/pollution » inférieur à celui d’un kg de boeuf de Nouvelle Zélande ou d’une mauvaise gestion chauffage/alimentation. Que l’empreinte carbone/individu ne soit pas nulle peut-être durable: la question est de savoir si pollution/individu x 9 000 000 000 individus supérieure à ce que la Terre peut nous procurer.
Article bâclé: http://www.caradisiac.com/Empreinte-carbone-du-cycliste-57748.htm
Retranscription de: http://www.guardian.co.uk/environment/2010/jun/08/carbon-footprint-cycling
« Empreinte carbone d’un kilomètre parcouru à vélo après avoir consommé »
« sachant que Berners-Lee ajoute à tous ses résultats 50 grammes de CO2 pour la fabrication du vélo »
Sur la page fr: en km.
« All my figures include 50g per mile to take into account the emissions that are embedded in the bike itself and all the equipment that is required to ride it safely. »
Sur la page eng: en mile.
Chiffres orientés:
« All my figures include 50g per mile to take into account the emissions that are embedded in the bike itself and all the equipment that is required to ride it safely. »; 31g éq CO2/km à vélo.
Aucun chiffre pour les voitures.
Or une voiture, c’est 1tonne5 de composants contre 15kgs pour un vélo.
Pour être impartial et pouvoir faire une comparaison (120g éq CO2/km pour une voiture moderne sans tenir compte de la fabrication), il faut enlever les 31g fabrication vélo.
Calories/km:
L’auteur choisit 31 kcal/km. Ca correspond à un km à FC max d’un gros coureur ( http://www.velo2max.com/Dietetique/variation_du_poids.htm ).
Pour un cyclotouriste pépère, ça sera facilement deux fois moins.
Donc tous les chiffres (moins les 31g) sont à diviser par deux.
Choix des aliments:
Pour la fourchette basse: bananes importées de loin. Les cyclistes se nourrissent en général de féculents qui peuvent avoir des provenances locales. Choisir la pomme de terre locale serait plus logique.
Pour la fouchette haute: asperge du bout du monde: ridicule: le cycliste sait bien que l’asperge, c’est de l’eau: il ne va pas se nourrir que d’asperges. Et il sait bien que dans la viande, il n’y a pas de sucre lent: s’il ne veut fonctionner qu’au bacon, il devra en manger des tonnes…
Conclusion implicitement orientée:
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On a tous dans la tête les 120-160g éq CO2/km de la voiture. L’article nous donne entre 40 et 1800g éq CO2/km à voiture. En étant plus impartial, la banane qui vient de loin (40-31= 9g CO2/km / 2 = 4,5g éq CO2/km = 30 à 40x plus propre qu’une voiture) devrait probablement être au milieu de la fourchette. Le cycliste qui fonctionne à la patate du potager rejette 0g CO2 fossile/km.
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En gros, si on inclue la pollution liée à la fabrication: une voiture = 1tonne5; un vélo = 15 kgs; donc on peut imaginer qu’un vélo, ça pollue cent fois moins. Et encore, c’est sûrement moins (dans un vélo, pas de batterie, pas d’électronique) et l’alu est recyclable.
Donc si ajoute 1) et 2), un cycliste pollue beaucoup moins qu’un automobiliste.
Dire que le cycliste aussi pollue (en donnant des chiffres aberrants), donc que les voitures peuvent continuer à rouler tranquillement, c’est un argument fumeux. En lisant en diagonale l’article, on pourrait croire qu’un cycliste pollue presque autant qu’une voiture (40-100g éq CO2/km contre 120-160), alors que c’est complétement faux: les chiffres sont orientés.
« Le vélo, c’est pas top non plus » -> c’est pas des articles pareils qu’il faut choisir.
Un cargo, ça crame du pétrole fossile. Un cycliste, ça peut marcher aux légumes du potager. Où est le transport doux et durable?