Vous utilisez un GPS?

J’ai déjà donné les défauts que je lui trouvais :

  • autonomie (bon d’accord j’avais pas le droit de dire ça :))
  • parfois ça passe et ce n’est pas si rare que ça en forêt ou quand un pan de montagne bouche la moitié du ciel
  • Ça peut inciter à continuer par visibilité nulle, c’est à lier aux 2 premiers points mais également au fait qu’avancer en sachant uniquement où on se trouve sur la carte mais sans connaissance de l’environnement local immédiat. Le brouillard c’est parfois pire que marcher de nuit sans frontale, même si on sait exactement tout n’est pas sur la carte, surtout les risques liés à la neige.
  • C’est une aide qui peut dépasser ce qu’on recherche dans nos activité, toute proportion gardée c’est un peu comme le tire-fesses comparé aux peaux de phoque.

Je vais répéter mes propos précédents.

Pour ma part, je considère que dans les alpes françaises, pour des courses à la journée (même avec montée en refuge), je n’ai pas besoin d 'un GPS.
Seul exception : chercher les trucs de spéléos.

Par ailleurs,

[quote]A noter tout de même que le GPS ne sert pas à grande chose dans une face ou dans une course technique. Nous n’allons pas refaire le débat mais la personne ayant bivouaqué à la Meije à cause d’une panne de GPS aurait mieux fait d’apprendre à tenir l’horaire et a regardé sa montre.
Ca ne veut pas dire que cela ne peut pas servir. Mais, il faut évaluer/hiérarchiser l’ensemble des risques. Parfois, il est préférable de prendre 2 pitons de plus qu’un GPS.[/quote]
Mais chacun est libre d’alourdir son sac au lieu d’utiliser ses neurones (en france dans le cadre de course à la journée). Ca me rappelle vaguement le gazier indiquant qu’il fallait appeler les secours parce qu’un mouskif à vis était bloqué. :lol: :lol:

J’ai déjà donné les défauts que je lui trouvais :

  • autonomie (bon d’accord j’avais pas le droit de dire ça :))
  • parfois ça passe et ce n’est pas si rare que ça en forêt ou quand un pan de montagne bouche la moitié du ciel
  • Ça peut inciter à continuer par visibilité nulle, c’est à lier aux 2 premiers points mais également au fait qu’avancer en sachant uniquement où on se trouve sur la carte mais sans connaissance de l’environnement local immédiat. Le brouillard c’est parfois pire que marcher de nuit sans frontale, même si on sait exactement tout n’est pas sur la carte, surtout les risques liés à la neige.
  • C’est une aide qui peut dépasser ce qu’on recherche dans nos activité, toute proportion gardée c’est un peu comme le tire-fesses comparé aux peaux de phoque.[/quote]
  1. ca passe à peu près partout. Sinon, t’es dans un couloir ou une vallée encaissée, et tu sais où tu es !

  2. Heureusement que ca peut inciter à continuer par visibilité nulle ! t’es en raid, tu dois rejoindre le refuge du soir ou un autre refuge-echappatoire. le brouillard s’est levé, c’était pas prévu.

Je te souhaite bien de la chance avec tes azimuts … tu iras bien plus vite avec le GPS, c’est donc un facteur de sécurité. Sur la carte, tu as saisi les points importants, les ravins, etc… pas les crevasses mais avec une boussole c’est pareil :lol:

Evidemment, ca ne sert à rien dans une course rocheuse, ou dans une course à la journée ( quoi que… imaginons un retour par jour blanc ? )

Idem pour une course en glace, en mixte etc…

J’avais pensé à faire des topos de voies montagnes/escalade en utilisant la trace GPS (avec projection sur un plan). Mais, la précision est toute relative dès que cela devient raide et que le nombre de satellites visibles diminue.
Un collègue m’avait expliqué qu’il était possible d’augmenter nettement la précision en travaillant en relatif mais il faut laisser un 2ème GPS au pied. :lol: :lol:

Rassure moi, tu ne prends pas le GPS pour faire du ski en station. :lol: :lol:
Pour des courses à la journée dans les alpes francaises (même au départ d’un refuge), je trouve qu’un bulletin météo, sa montre (tenir l’horaire) et une capacité à rebrousser chemin avant les emmerdes sont amplement suffisant.

Comment ça « tu dois » ??? Parce que tu bosses le lundi suivant et qu’il faut faire l’étape à tout prix ?

Non seulement c’est plus efficace que tu ne le penses mais tu pourrais aussi dire : « Je te souhaite bien de la chance avec tes peaux de phoque … tu iras bien plus vite avec le tire-fesses, c’est donc un facteur de sécurité »
Il y a un moment où pour aller en montagne tu acceptes de prendre quelques risques, ce qu’apporte le GPS dans la prise en compte de ce risque est négligeable.

Une 1/25000 ne t’indique pas grand chose sur les dangers que tu peux rencontrer, surtout à ski, il ne s’agit pas de repérer les obstacles majeurs bien visibles sur la carte mais un trou profond d’1m est bien suffisant pour te faire regretter d’avoir continué avec le GPS, ce que tu n’aurais peut être pas fait avec simplement une boussole.

G P S ???

sa doit être un Guide Plutôt Sympa… :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:

Posté en tant qu’invité par la baltringue:

[quote=tetof]Rassure moi, tu ne prends pas le GPS pour faire du ski en station. :lol: :lol:
Pour des courses à la journée dans les alpes francaises (même au départ d’un refuge), je trouve qu’un bulletin météo, sa montre (tenir l’horaire) et une capacité à rebrousser chemin avant les emmerdes sont amplement suffisant.[/quote]
C’est vrai, mais il y a des exemples récents ( sur le mont blanc où des personnes, dont un guide ont réussi à rentrer vite au refuge grace à des cafistes qui avaient un GPS, et où une cordée sans GPS avait erré sur le dome du gouter ) qui prouve que ca peut etre utile en cas de brouillard inprévu

Posté en tant qu’invité par Hugues725:

Ca aide au pédalage en cote ?

Sauf que la bonne question est bien souvent : fallait il y aller ? Si je me rappelle bien de l’épisode en question (été 2007), la météo était explicite avec un basculement dans la journée. J’étais en montagne ce we là et j’étais aller grimper justement à cause de l’arrivée programmé de la dépression.
C’est certains qu’un GPS peut servir si tu part en étant quasiment certains de finir sans visibilité dans un endroit où les repères sont difficiles.

Il est certains qu’un GPS peut servir sur des trucs plats comme le dôme du gouter. Idem pour les randonnées glaciaires et tous les trucs similaires où tu peux t’encombrer de beaucoup de chose.

Posté en tant qu’invité par la baltringue:

Ca aide au pédalage en cote ?[/quote]
:lol: non, ca t’evite juste de t’arreter au moindre embranchement, ca te permet de faire une sortie dans une region où tu ne connais rien, etc etc

Ca a révolutionné la pratique du VTT. Alors même que ( je suis d’accord avec tetof ) ca ne révolutionnera jamais la pratique de la haute montagne. Ca peut juste aider dans de (rares) situations très merdeuses autrement.

Je trouve la forme de certaines interventions assez drôle, mais ca ne doit pas être volontaire…
Voilà quelques extraits avec ma traduction personnelle.
Je laisse les lecteurs seuls juges de ma mauvaise foi…

Je traduis par : « Si vous prenez un GPS, c’est que vous n’utilisez pas vos neurones ».
Au vu de l’expression, il semble absolument inenvisageable qu’une personne censée ne soit pas de cet avis.

Je traduis par « Il suffit de faire demi-tour AVANT »
Je suis entièrement d’accord : faire demi-tour APRES les emmerdes, ca n’est pas la meilleure solution.
Peut-être qu’on aurait pu aller plus loin. Si on a la capacité de rebrousser chemin AVANT les emmerdes, on peut éviter de prendre aussi son ARVA, sa couverture de survie, le paquet de biscuit et la polaire en plus, etc…
Light is good for you, pourquoi diable s’em….der avec tout ça ?
Donc suivons tous ce conseil, et faisons demi-tour AVANT. C’était pourtant simple, il fallait y penser.

Je traduis par :
« Avec une boussole, tu n’aurais PEUT-ETRE pas fait la c…ie »
C’est une preuve de la supériorité de la boussole, non ?
Perso, ll me reste un doute… Pourquoi le GPS empêche-t-il plus de regarder devant soit que la boussole ?

Comme je suis courageux, je vais donner mon avis pour faire avancer le débat :
Ca ne me parait pas un signe de bêtise d’avoir un GPS, ca ne me parait pas un signe d’intelligence de ne pas en avoir.
Je sais, mon point de vue est un peu osé, mais « si vous réfléchissez, vous verrez que j’ai raison » !

Bonne rando à tous : ceux qui comme moi se perdent parfois, et ceux qui ne se perdent jamais-jamais-jamais (Wouah, je les admire !).

J’utilise un pigeon.
Quand je suis p … euh … quand je suis quelqu’un qui nous a paumé, je lache le pigeon, qui vole alors vers chez moi.
Il ne reste plus qu’à courir, vite … et longtemps …

Une personne censée peut aussi mettre ses neurones au repos, ce qui lui permet de changer d’avis quand elle les utilise.

pour le paquet de biscuit et la polaire je ne comprends pas trop mais pour l’ARVA et la couverture de survie je suis d’accord, c’est pareil que le GPS, le truc qu’on peut avoir mais avec l’espoir que ça ne servira jamais. Pour l’ARVA par exemple il ne faut pas lui donner trop d’importance, il n’a son importance que quand l’accident est arrivé mais il y a beaucoup plus à faire pour éviter d’avoir à se servir de l’ARVA.

[quote=Paul G]« Avec une boussole, tu n’aurais PEUT-ETRE pas fait la c…ie »
C’est une preuve de la supériorité de la boussole, non ?
Perso, ll me reste un doute… Pourquoi le GPS empêche-t-il plus de regarder devant soit que la boussole ?[/quote]
Tu n’as pas compris ce que je voulais dire. Je voulais dire que le GPS peut te laisser croire que tu peux progresser sans aucune visibilité parce que tu sauras toujours te situer, c’est ce qui est dangereux. Si tu n’as qu’une boussole tu sauras peut être faire demi tour plus tôt

C’est clair.

Salut Paul G,
Les propos extraits sont remettre au regard du reste :

[quote]Je traduis par « Il suffit de faire demi-tour AVANT »
Je suis entièrement d’accord : faire demi-tour APRES les emmerdes, ca n’est pas la meilleure solution.
Peut-être qu’on aurait pu aller plus loin. Si on a la capacité de rebrousser chemin AVANT les emmerdes, on peut éviter de prendre aussi son ARVA, sa couverture de survie, le paquet de biscuit et la polaire en plus, etc…
Light is good for you, pourquoi diable s’em….der avec tout ça ?
Donc suivons tous ce conseil, et faisons demi-tour AVANT. C’était pourtant simple, il fallait y penser.[/quote]
Ma réponse était avant tout par rapport au propos de la La batringue :

Je me rappelle de cette épisode durant l’été 2007. On peut tout justifier en partant dans des conditions manifestement limites. Mais est ce raisonnable où est il préférable de renoncer parce que la météo annonce un basculement dans la journée. De toute façons, la voie normale du Mont Blanc est un cas très particulier où la capacité à renoncer des touristes est inversement proportionnel à la quantité de matos embarqué.

Oui, le GPS peut servir dans des courses plates pouvant poser des problèmes d’orientations. Mais l’alpinisme ne consiste pas seulement à faire des courses plates. Quand c’est plus raide, il est parfois/souvent préférable d’avoir une broche/piton/coinceur de plus. Surtout que la précision du GPS est faible lorsqu’il n’est pas possible de capter beaucoup de satellites (c’est le cas dès que c’est raide).

La question n’est jamais faut il prendre X, Y et Z. Mais plutot, comment optimiser sa sécurité pour un poids donné. La réponse n’a de sens que dans un cadre bien définie (qu’elle course, qu’elle condition, qu’elles participants).

[quote=tetof]Je me rappelle de cette épisode durant l’été 2007. On peut tout justifier en partant dans des conditions manifestement limites. Mais est ce raisonnable où est il préférable de renoncer parce que la météo annonce un basculement dans la journée.

Oui, le GPS peut servir dans des courses plates pouvant poser des problèmes d’orientations. Mais l’alpinisme ne consiste pas seulement à faire des courses plates. Quand c’est plus raide, il est parfois/souvent préférable d’avoir une broche/piton/coinceur de plus. Surtout que la précision du GPS est faible lorsqu’il n’est pas possible de capter beaucoup de satellites (c’est le cas dès que c’est raide).

La question n’est jamais faut il prendre X, Y et Z. Mais plutot, comment optimiser sa sécurité pour un poids donné. La réponse n’a de sens que dans un cadre bien définie (qu’elle course, qu’elle condition, qu’elles participants).[/quote]
Salut Tetof,

je peux comprendre ton raisonnement mais je ne le suis pas jusqu’au bout.
1/ en effet si tu pars systématiquement et uniquement avec 1025 au baromètre, tu ne te serviras pas du GPS. L’art de l’alpinisme c’est quand meme de tangenter les limites, les siennes sur différents terrains et les limites météo pour s’ouvrir plus de créneaux : personne n’est obligé de jouer à ça, mais c’est le jeu !
2/ quel que soit l’itinéraire raide que tu envisages, la descente elle présentera des passages plats où le GPS trouve une bien plus grande utilité qu’une broche de plus. Je peux t’en citer des centaines d’exemples, du Mt Blanc à Bionnassay, Tacul, Ecrins, trouver l’Aigle … etc, où le GPS peut te sortir de la panade. Je suis meme convaincu que repérer le départ d’une ligne de rappels au GPS est tout sauf idiot.

C’est heureux parce que ceux qui embarquent tente, duvets, réchaud, 4 jours de bouffe, O2, … sont parfaitement équipés pour résister à deux jours de mauvais et ne vont pas faire demi-tour facilement après tant d’efforts pour monter tout ce matos là haut, on peut les comprendre. Chacun son style de pratique, safe and clean.

Je pinaille (aie les coléoptères) mais le poids n’est pas une donnée : c’est une des variables qui te permet d’optimiser ta sécurité, sachant que toute augmentation de poids dégrade ta vitesse d’évolution (facteur important de sécurité).

A+, bonne grimpe,

Michel,

Faut relativiser quand même, les situations où le GPS est utile ne sont pas si nombreuses que ça (1 fois par an ?) et les situations où il est vraiment précieux, pour ne pas dire indispensables, encore plus rares. Tu peux quasiment toujours t’en passer.

Faut relativiser quand même, les situations où le GPS est utile ne sont pas si nombreuses que ça (1 fois par an ?) et les situations où il est vraiment précieux, pour ne pas dire indispensables, encore plus rares. Tu peux quasiment toujours t’en passer.[/quote]
En effet, comme la couverture de survie, le sifflet, le téléphone portable, le casque … la Mini Traxion, les crampons alu en ski, le machard en rappel, la corde en escalade (je ne vole jamais, j’ai trop peur). Rayez les mentions inutiles.

Salut Michel,

Je suis d’accord que cela pourrait servir (conditionnel). Mais, il faut avant tout hiérarchiser les risques et traiter les risques majeurs. :slight_smile: Je peux me tromper mais le risque majeur dans une voie sur la Barre des Ecrins est bien de prendre la montagne sur la tête. La seule solution pour réduire ce risque est d’aller vite. Le repérage dans la partie plate du glacier ne me semble pas un risque majeur (c’est une autoroute et au pire je passe la nuit dans un trou). De toutes façons, je ne vais pas la-bas quand la météo annonce un basculement dans la journée.
C’est probablement un défaut, mais question matos je résonne avant tout « qu’est ce que j’ai besoin dans la course (au sens partie difficile/technique) ». J’accepte de faire l’approche en basket si cela me permet d’être plus à l’aise dans la partie difficile. Ce raisonnement à ses limites mais le raisonnement inverse avec beaucoup de machin de « confort » pour la montée en refuge/approche/ retour etc. conduit facilement/souvent à remplir son sac de beaucoup de chose dont l’utilité est toute relative dans la partie technique.

Sauf que dans le cas évoqué, le bulletin météo de la veille était parfaitement explicite (j’étais justement aller faire une voie sportive dans les préalpes en me disant qu’au pire, je redescend aux premières gouttes). Chacun est libre de jouer avec la météo (je le fais). Mais, ça me parait « ridicule » de parler de sécurité et d’invoquer le GPS alors que le problème majeur est bien d’être partie alors que les conditions pour revenir en sécurité sont mauvaises.

Malheureusement non. J’ai envisagée de faire des topos en utilisant des traces GPS. Mais la précision d’un GPS dépend du nombre de satellite captés. => c’est ok dans une randonnée glaciaire où sur un terrain largement découvert et pas encaissé mais c’est nettement moins intéressant dans une face.

Même si on pouvait en effet rayer certains objets de cette liste de choses inutiles (la corde reste utile pour descendre en rappel sinon tu n’as rien à rappeller :lol:, et comme cette corde à tendance à faire des nouilles le machard est pratique pour défaire les nouilles pendant la descente) sinon couverture de survie, sifflet, téléphone portable et tu pouvais ajouter l’ARVA servent heureusement rarement mais mon avis est bien que le GPS doit entrer dans cette catégorie de choses qu’on peut avoir mais qui ne doivent pas influer sur le choix de la course et ce n’est pas parce qu’on a oublié un de ces objets qu’on doit renoncer ou modifier l’itinéraire prévu, jamais on ne doit compter sur un de ces objets.

A la base, il faut savoir admettre qu’il n’y a pas de règles absolue. C’est vrai pour tout notre matos (même la corde). On arrivera toujours à trouver des situations où une stratégie peut être efficace sans.
Le tout est d’être cohérent dans sa stratégie. La qualité/adéquation de sa stratégie s’évalue généralement au retour. C’est même vrai pour la corde.

Bien évidement, c’est différent dans le cadre d’encadrement où la mise en sécurité de l’encadré fait partie des paramètres à prendre en compte dans la stratégie. Idem, quand il y a nécessité de faire la course. Si tu dois faire la course avec une mauvaise météo, il est logique de prendre un supplément de matériel pour pallier à cette météo.