Vous utilisez un GPS?

Je crois que tout est dans le titre…

.

Mon « vieux » modèle n’a jamais très bien capté les signaux à l’époque où je l’ai acheté dans le Jura : trop de forêt. J’ai donc appris à ne pas l’utiliser. Les rares fois où je l’utilise, il décide de tomber en panne de piles. Et puis j’ai pas les cartes dedans. Bref, utilisation minimale, pour vérifier une position au cas où.

Posté en tant qu’invité par luc48:

non, j’en ai pas, j’en veux pas, je trouve que c’est + amusant avec carte alti boussole et par beau temps.
Mais pris dans le grand mauvais et completement paumé c’est surement tres utile.

J’en trouve pas l’utilité en montagne personnellement . J’en ai une mauvaise experience de l’utilisation d’un GPS .
ON savait qu’il fallait a l’EST mais le GPS se bornait a nous envoyer au NORD lors d’une rando !

Alors , me parlez pas de GPS en montagne !
Et rien ne vaut les joies de se perdre , de lire une carte , de faire appel a ses sens en orientation .
Trouver son chemin en montagne permet de découvrir des jolis endroits , des jolis passages .
ET rentrer a la frontale me fais pas soucis !

Tout comme Harmonik.

pour enregistrer ma trace et la publier ensuite sur le net comme topo, sinon, pas besoin

Posté en tant qu’invité par villacampa:

Je n’ai de gps et je n’en ai jamais utilisé (sauf en ville pour constater souvent que son propriétaire ne savait même pas faire le point).

Bon, je ne voudrais pas joueur le rôle du « vieux jeu », réfractaire à tout progrès, mais j’ai pas franchement l’impression que ces bestioles soient encore au point.
Je m’explique.

1/ Si le gps te donne ta position avec les coordonnées utilisables sur une carte comportant un carroyage gps, tu as encore besoin de la carte. Car faire le point ne donne pas encore la route à suivre! Donc, pour choisir ta direction, il te faut encore une boussole. En fin de compte, le gps t’apportera l’économie d’un altimètre et d’une réflexion pour la localisation mais pas pour le choix de la route à suivre.

2/ Si par contre, tu as des waypoints avec l’itinéraire qui est rentré dans l’appareil, là d’accord, l’outil est très utile car tu n’as qu’à suivre les instructions pour avancer. (mais s’il tombe en panne?). et rentrer les ways points, à l’avance, c’est contraignant! (sans parler du fait qu’on veuille prendre des variantes).

Ce que je reproche au gps ce de n’être pas suffisamment souple et fiable par rapport à la combinaison carte, boussole et altimètre:

  • problème d’autonomie lorsqu’il est utilisé sur plusieurs jours;
  • problème de fiabilité : que faire en cas de panne?

Je pense aussi, (mais je me trompe peut-être !), qu’il n’existe pas encore d’écrans qui égalent en détail, en précision et en clarté la véritable carte IGN TOP 25.
J’en conclue qu’il faut encore attendre du matériel plus performant avant d’investir.

Voilà, j’attends maintenant les arguments des partisans du gps qui viendront émailler mes réticences de vieux grincheux…

Pour l’avoir un peu utilisé :

Le GPS est utile comme suit : Tu montes, comme tu n’as pas été prudent, tu choppe le mauvais temps. tu décides de faire demi tour… Tu perds tes traces… et au lieu de paniquer avec la carte et la boussole, tu sais tout de suite où tu es par rapport à tes traces de montée. et tu rentres au refuge tranquille !!!

J’aime la carto, comme tout le monde, je suis très fort quand il fait beau et que je vois l’objectif :wink: … mais dans la tempête, un coup d’oeil sur le GPS et je sais si je suis à gauche ou à droite de la trace, sans avoir la peine de sortir la carte et la boussole, en pleine tempête …

Pour répondre à villa campa :
pour l’autonomie, j’emmène un jeux de piles neuves
une carte une boussole et un altimètre !!! (en cas de défaillance :stuck_out_tongue: )

Villacampa,

mon GPS a 10 ans et il n’est jamais tombé en panne!
par contre l’autonomie… c’est vrai que tu as intérêt à amener des piles neuves avec toi.

Le truc vraiment outil du GPS est la fonction « track-back ».

Tu ne fais rien. Simplement tu l’allumes quand tu sors de refuge et tu le gardes dans la poche du haut de ton sac. Et rien ne se passe… tu fais ta course et tu rentres tranquillement à la maison.
Facile, non?

Si par un de ces hasards tu te retrouves perdu dans la tempête au milieu d’un énorme glacier et tout ce que tu vois c’est du blanc partout, (le truc que n’arrive jamais, n’est-ce pas?), alors tu sors ton GPS. Et tu choisis la fonction « track back ».
Et tu n’as que à marcher dans la direction qu’il te dit…
Si tu t’écartes 20m du chemin qu’il t’indique tu vas voir dans l’écran du GPS comme le petit bonhomme (que c’est toi) s’écarte de la trace. tu n’as qu’a corriger ton cheminement en conséquence pour maintenir le petit bonhomme (toi) dans la trace sur l’écran.
Facile non?

(n’oublie pas de regarder le terrain au même temps!) :wink:

Ceci dit, tous ceux qui portent un GPS avec soi sont des gens spécialement conscients de l’importance de l’orientation et la navigation en montage, et ils portent aussi sa boussole, son altimètre et sa carte… et ils savent l’utiliser.

GPS : Garantie Pour en Sortir
Evidemment que je le prends systématiquement ; dès qu’on s’écarte des sentiers balisés le risque de perdre son chemin en cas de mauvaise visibilité existe, la technologie GPS permet, quand on sait s’en servir, de trouver son point de destination. J’utilise un Garmin Etrex Venture sans carto ni boussole.

En mer, il ne viendrait à personne l’idée de personne de partir sans GPS : on prend même un GPS portable de secours, celui là même qui prend place dans le sac à dos en montagne, en plus du GPS de bord fixe. En montagne, tous les professionnels se munissent maintenant d’un GPS pour les éventuelles situations tendues d’orientation, ils ont une obligation de moyen à ce sujet.

Quelques anecdotes de ma pratique personnelle :

  • en bateau de location, feu à bord (batterie mal fixée), bien content d’avoir un GPS de secours, pour pallier l’absence d’électricité à bord.
  • Mt blanc au départ du Gouter, quelques waypoints pour retrouver le refuge au cas où (à mon avis il faut absolument avoir le point de jonction de l’Aiguille du Gouter au Dome pour s’orienter à la descente).
  • parcours du balcon de la mer de glace par brouillard dense, le GPS m’a permis au retour de retrouver les échelles (waypoint au pied) et de trouver le refuge du couvercle (là aussi gros brouillard et neige sans trace)
  • Gd Paradis, montée par Chabod, rattrapés par le mauvais temps sur le plateau sommital, le GPS m’a aidé à retrouver une partie de la route, mais pas la totalité pour revenir vers Victor Emmanuel (je n’avais pas saisi la route de retour).
  • descente au printemps à skis à vue du col du clot des cavales coté W, bonne visibilité, grosses chaleurs dans les barres, le GPS ne peut rien (cet itinéraire est tracé sur la carte IGN en pointillé !), il est resté dans le sac !

Celui qui s’attend à un usage plug and play du GPS qui lui indiquera par miracle le moment venu la bonne route pour rentrer chez sa mère se fait passablement des illusions.

La question intéressante est « comment utiliser le GPS en montagne ? »

  • quand l’allumer (compte tenu des 4 à 8h d’autonomie)
  • quels waypoints, routes, cartes y mettre avant le départ et comment les saisir (pour ma part j’utilise IGN Rando)
  • est il possible de se débrouiller avec une carte IGN « compatible GPS » en situation tempetueuse (quand on est pas tranquille assis devant son PC !) ? :cool:

La fonction Track-Back : en effet, bien pratique de pouvoir jouer les petits poucets : mais encore faut il avoir envie de revenir sur ses pas, pas évident quand on sort de l’eperon de la Brenva ou de la petite face N de la Gde Casse ! encore faut-il avoir mis en route le GPS au départ de la randonnée et avoir l’autonomie nécessaire : or très souvent on met le GPS en route quand il commence à faire mauvais, le track back permet donc de retrouver le point où on a été rejoint par le mauvais temps (pas si mal, mais parfois insuffisant). :rolleyes:

bref le GPS c’est bien, mais le GBS (Gros Bon Sens) en complément c’est mieux.

bonnes randos (avec ou sans) :lol:

Michel,

Posté en tant qu’invité par tetof:

A noter tout de même que le GPS ne sert pas à grande chose dans une face ou dans une course technique. Nous n’allons pas refaire le débat mais la personne ayant bivouaqué à la Meije à cause d’une panne de GPS aurait mieux d’apprendre à tenir l’horaire et a regardé sa montre.

Ca ne veut pas dire que cela ne peut pas servir. Mais, il faut évaluer/hiérarchiser l’ensemble des risques. Parfois, il est préférable de prendre 2 pitons de plus qu’un GPS.

Oui, s’il s’agit d’une situation potentiellement tendue pour l’orientation. Mais pas dans des courses techniques où la problématique n’est pas l’orientation.

C’est pourquoi la question générale « Vous utilisez un GPS ? » ne présente guère d’intérêt sauf à dire des généralités. Commençons par définir précisément la course et ensuite on pourra discuter du matériel nécessaire pour réaliser la course.

Un GPS permet de trouver très précisément les entrés des trous en spéléo mais il n’y a guère de voie à Presles repérés par leur coordonnées GPS (même sur c2c).

Posté en tant qu’invité par wildsky:

le gps est un (parmis d’autres) élément de sécurité en cas de gros gros mauvais temps.
bien sûr s’il fait grand beau, que l’on tout plein de temps devant soi la carte c’est mieux et plus gratifiant (ben oui, moi j’ai du plaisir à lire une carte!)
mais quand tu es dans le blanc total, que c’est bon d’avoir cette aide précieuse… et là tu oublies comme par magie très vite toute tes réticences sur le mode « oui mais la boussolle de mon temps tu sais… et puis j’ai une super méthode pour s’orienter dans le brouillard tu vas voir ».

Bonjour,

J’irai un pas plus loin avec l’implication :wink: : GBS => GPS

Et évidemment, l’expérience de l’apprentissage des technologies modernes allimente le Gros Bon Sens, ce qui donne :

GPS => familiarisation totale et entretenue avec l’engin => pratique fréquente.

De l’aisance nait la séurité, et aussi le plaisir …

Car randonner « GPS sur carte » (comme d’autres randonnent - comme je randonnais avant, « Boussole + loupe sur carte », faut l’avoir fait pour apprécier pleinement!
Je parle d’un GPS complet avec carto, compas et alti …
Avec un GPS simple, c’est beaucoup moins chouette.

Une dernière chose, importante à mon avis :

Le GPS, bien maîtrisé, c’est cool … mais il ne faut pas oublier que l’on peut être amené à l’utiliser en conditions difficiles, avec le stress à la clé … donc il y a intérêt à pratiquer aussi, de temps en temps, les fonctionnalités moins courantes :

  • fonction « back track » (pas toujours évidente, surtout s’il n’y a pas de compas intégré)
  • report de cordonnées sur la carte
  • entrée manuelle d’un waypoint …
  • changement de système géodésique
  • utilisation avec une carte sans grille UTM, système géodésique inconnu …
  • recalage manuel de l’alti, si alti barométrique incorporé
  • et, pour les experts : utilisation maximale du GPS, sans les satellites …

De la pratique aussi … pour prendre la vraie mesure des limites du GPS, de son GPS …
Surtout : apprendre à reconnaître les erreurs de manipulation, à les prévenir au maximum …

Rien que du GBS, quoi :slight_smile:

Ca venait à l’idée de tout le monde quand le GPS n’existait pas… :slight_smile:
C’est un outil formidable mais à mon avis pas indispensable et surtout il peut donner un faux sentiment de sécurité et inciter à négliger quelque peu la météo.
Le problème se pose par ex. en aviation de loisir où certains délaissent les moyens de radionavigation classiques (et finissent par les méconnaître) pour un usage quasi exclusif du GPS, ce qui les amène parfois à évoluer sans visi et même à percer la couche sans aucune sécurité, ce qui est bien sûr interdit et très dangereux.

A lire les témoignages des montagnards, on s’aperçoit aussi que le grand intérêt du GPS est de se sortir de situations délicates par mauvaises conditions, ce qui est finalement une bonne chose, mais la question à se poser n’est elle pas: pourquoi en est on arrivé là ?
Souvent parce qu’on est parti avec une météo incertaine, en comptant sur l’outil miracle.

Sinon GPS = Garantie Pour en Sortir est une bonne définition, à condition aussi et comme il a été déjà dit, de savoir l’utiliser car il est très facile de rentrer de mauvaises infos et en situation de stress, on remet rarement en cause l’outil, on lui fait confiance.

Un GPS sans capter les satellites ?? Tu peux expliquer ?

[quote=Olivier-C.]A lire les témoignages des montagnards, on s’aperçoit aussi que le grand intérêt du GPS est de se sortir de situations délicates par mauvaises conditions, ce qui est finalement une bonne chose, mais la question à se poser n’est elle pas: pourquoi en est on arrivé là ?
Souvent parce qu’on est parti avec une météo incertaine, en comptant sur l’outil miracle.[/quote]
Un fois je me suis retrouvée dans cette situation mais sans avoir jamais envisagé le GPS comme un outil miracle. C’était une sortie sur 2 jours avec nuit au refuge du Ruitor, temps plus mauvais la nuit que prévu, grosse chute de neige (risque 4), vent, le guide avec qui on était nous a ramené du refuge à la Savonne grace au GPS. Sans guide et sans GPS je passais probablement une nuit de plus au refuge en attendant que ça s’améliore un peu (un peu de visibilité aurait suffit), non pas que j’aurais été incapable d’y aller à la boussole mais ça m’aurait semblé une prise de risque inutile. Le seul petit passage délicat, où j’avais déjà repéré des plaques la veille était sous la chapelle St-Pierre.

Bonjour,

Un GPS sans capter les satellites ?? Tu peux expliquer ?[/quote]

  1. Je suis très partisan des Vista et Map60/76 en déclinaison Csx
    Bref, les GPS dotés d’un alti barométrique, d’un compas électronique et d’une cartographie vectorielle

Si, pour une raison quelconque, on ne reçoit plus les satellites, et si par la grâce de Murphy, les moyens classiques (carte, boussole, alti …) viennent à défaillir … il reste à utiliser les "accessoires du GPS …

Peu probable, mais c’est un jeu comme un autre de « faire semblant »

Donc, Flute, je ne reçois plus mes satellites …
Reflûte, ma boussole est restée à la maison dans mon autre sac de rando
Re, reflûte, mon alti s’était cassé à la sortie précédente
Et … une bourrasque de vent vient d’emporter ma carte au loin …

On a le choix des pannes simples et des pannes multiples … à votre bon coeur!

Si on est en montagne, c’est donc l’occasion de se remettre aux manipulations de calibrage et recalibrage de l’alti barométrique, qui est d’habitude « piloté » en automatique par le GPS (Le Gps fait cela très bien en temps normal…)

C’est l’occasion de se débrouiller au mieux avec la carto embarquée, en utilisant bien le zoom et la fonction « declutter » …

On pourra bien sûr se servir de la boussole électronique. Ce n’est pas très précis, car très sensible à l’horizontalité … Il faut donc apprendre tirer le meilleur parti de cette boussole électronique un peu capricieuse …

Jusqu’ici, rien de très original … mais bien peu de gens, à mon avis on joué à toutes les variantes …

  1. Bon, Murphy au carré :smiley: : on a oublié la boussole à la maison, le GPS n’a pas de boussole électronique intégrée ou encore celle-ci semble vraiment cafouiller … Comment trouver le Nord?

Avec le soleil et la montre? Oui mais … des erreurs importantes, variables suivant les saisons … une méthode très délicate à mettre en oeuvre sous les tropiques, impossible à utiliser la nuit.

Avec l’étoile polaire? Oui, mais … là encore on ne la voit pas très bien quand on descend un peu vers le sud …

Avec la lune? Oui, mais qui connaît la méthode?

Alors … Les GPS de rando Garmin (les autres aussi, peut-être) ont une fonctionnalité qui m’avait semblée un peu « gadget » au début : c’est la fonction « Soleil, Lune » qui affiche graphiquement l’azimut correct de la lune ou du soleil, en un endroit quelconque de la terre, à un moment quelconque du jour ou de la nuit. Si on entre la position approximative (à 100 km près, c’est OK).

Voilà … cette dernière astuce, je l’ai re-découverte il y a peu, suite à une discussion sur les limites de la méthode « montre-soleil » …

En conclusion :
a) les fonctions annexes du GPS offrent un bel éventail de moyens d’orientation « de secours »
b) quand on s’est exercé à ce genre de « jeu », on fait bien gaffe par la suite à ne pas oublier une vraie boussole, et à ne pas paumer la vraie carte :slight_smile: :slight_smile: :slight_smile:

PS :
J’aime bien le GPS (et les autres techniques d’orientation aussi)
Le GPS est un + au niveau confort et sécurité, mais il ne peut rien évidemment contre les erreurs de jugement humaines.
Je n’aime pas GPS = Garantie Pour s’en Sortir …
Il n’y a pas de garantie …

Re-bonjour,

Il y a quarante ans, on a dit la même chose, exactement la même chose, quand on a commencé à installer des VOR dans les avions de tourisme … :slight_smile:

Remplace juste GPS par VOR, et « moyens de radio-navigation classique » par « navigation à vue ».

Sérieusement : j’adore la nav à vue … mais je préfère 10 fois le GPS aux moyens de radio-navigation classique.

Happy landings!