Tout à fait, c’est souvent pour cette raison que les brins sont doublés, un peu par flegme, et par confort de ne pas changer les habitudes acquises avec une corde à simple. Mais c’est un défaut : on augmente des risques divers et variés simplement au nom d’un prétendu confort et… rien d’autre.
Ce même confort est une illusion, car alterner les brins, c’est une habitude, pour le grimpeur comme l’assureur. Et comme toutes les habitudes, c’est en apprenant et surtout en pratiquant que les gestes deviennent automatiques et naturels, à force on y pense même plus.
Bien sûr que cela sert de débattre.
Chacun sera libre de se faire son idée en recevant tous les sons de cloches, et c’est ce qui fait la richesse d’un débat, en tout cas tant que ses motivations sont saines. Tout argument développé de ta part ou de quiconque est bienvenue.
1 : Vraiment ? J’aimerais bien lire une production de l’ENSA qui recommande de façon générale de cliper en simultané plutôt que d’alterner les brins. Tu le prétends, mais je n’y crois pas du tout.
2 : Il n’y à aucun intérêt à augmenter une force de choc «gratuitement», moins c’est mieux. Le fait qu’on puisse tomber sans se faire mal n’est pas un gage de pertinence, et n’apporte pas d’eau à ton moulin pour ce qui est de préférer cliper en simultané : on attends toujours une explication sur les avantages techniques à clipper les deux brins plutôt qu’un seul dans une utilisation générale.
3 : OK mais pourquoi ? Pour quels avantages en dehors de la simple brûlure de main évoquée ? Est-ce toujours leur recommandation sur des points considérés comme douteux ?
4 : C’est faux. Si les tests ne sont pas les mêmes que ceux des cordes jumelées, c’est bien qu’on ne les utilise pas de la même manière : on aurait pas créé deux types de cordes et deux différents labels dans le cas contraire. Si les tests sont d’ailleurs un peu différents sur les cordes à double (55kg), c’est pour deux raisons : la première est qu’en cas de plomb, la deuxième corde sur le point d’en dessous finit souvent par être sollicitée dans la retenue de la chute, et le deuxième, c’est d’offrir une meilleure discrimination entre les différents modèles pour le consommateur.
Bien sûr, tu ne vas pas forcément te faire sécher, il n’empêche qu’en alternant les brins, dans une situation similaire, ce sera toujours beaucoup plus dynamique sur un seul brin. Allez question bête : t’es tu déjà fait sécher avec une chute sur un seul brin ? On tombe comme dans un nuage, y compris quand l’assureur n’a aucune idée de ce qu’est l’assurage dynamique. Une fois de plus, au-delà de la sécurité à gagner lors des plombs, n’oublions pas le cas des chutes de pierres, ou des arêtes tranchantes, c’est pas moins de 3 sécurités sur lesquelles on fait une croix en doublant les brins.
Au risque de me répeter, quand bien même cela reste techniquement possible, quels avantages à gagner lorsque l’on clipe les deux brins ?
Oui c’est donc ce que je dit c’est par flegme/confort mais c’est le seul intérêt. Et cet intérêt devient discutable car avec de bonnes habitudes et l’expérience ils disparaissent, les torons sont faciles à éviter avec des réflexes simples à adopter, et ils sont également simples à défaire, même en quelques secondes et sans se décorder (oui oui !).
De mon côté je préfère me faire sécher quand il y a une vire, un arbre, un obstacle, mais c’est tout. En dalle surtout pas, et pour adorer le style, et en bonne chèvre, j’y ai pris de bons tirs (Orchidea, Jalapeno, etc…), bien que je ne doute pas un seul instant que tu aies eu des expériences similaires. Pour ma part, je considère que l’assurage dynamique ces jours-là a surement sauvé mes deux chevilles… Mais bon, pourquoi pas, là ça devient personnel, et dans ton cas ça rentre dans les situations particulières/exceptions évoquées ou l’on peut volontairement rechercher la rigidité à l’assurage (c’est quoi ? 5% du temps grand maximum ?)
Oui on est complètement d’accord, mais attention : j’ai moi-même précisé ce cas dès le premier message, et c’est le seul qui me vient à l’esprit avec les traversées devant deux seconds et quelques configurations rarissimes que l’on rencontre dans quelques cas pour mille. En dehors de ces deux contextes et éventuellement celui de la brûlure des mains (qui reste discutable car avant tout une mauvaise connaissance et/ou utilisation du matériel), j’ai du mal a voir les «nombreux facteurs» que tu évoques. Si tu as quelques exemples ?
Clairement ! Mais c’est pas plutôt l’inverse non ? Si l’on fait comme ca depuis longtemps c’est parce que l’expérience, la pratique, et les tests ont démontré que c’était la meilleure chose à faire ? C’est bien parfois de sortir du confort et des habitudes acquis en couenne ?
On ne demande qu’à changer d’avis, mais tu nous donne aucun avantage (sauf peut être le départ de relais et le risque de brûlure) à doubler les brins. Pour le reste, nada. Donne nous concrètement les avantages à préférer doubler, car c’est ce qui nous manque dans ton argumentaire. Pour l’instant ton seul argument est « on s’en fout de se faire sécher un peu plus et de solliciter davantage le matériel ».