Vocabulaire

Posté en tant qu’invité par Francois:

J.Marc a écrit:

L’escalade est une composante de l’alpinisme. Sauf qu’à
l’origine, elle n’était QUE ça, tandis qu’aujourd’hui, tout en
ayant encore droit de cité en alpinisme,

Ouf! merci, merci, trop bon…
Ceci dit, je ne vois pas trop comment on pourrait faire de l’alpinisme un peu sérieux sans faire de l’escalade.

elle s’en est

émancipée, et la proportion de grimpeurs non montagnards est
devenue majoritaire.

Posté en tant qu’invité par c.l:

Allez, je la ressors celle là:

« L’escalade est, pour les jeunes gens, un divertissement, un jeu, un exercice agréable où l’on peut dépenser autant d’adresse que de force, un plaisir varié, rapide, une manière de prouesse où il faut de la maëstria, du brio, de l’aisance et de la grâce. L’alpinisme, la marche sur glacier est une tâche pénible, longue, monotone, fatiguante et perfide. »

Sortie il y a longtemps par Francois mais sans en indiquer l’auteur.

Posté en tant qu’invité par Francois:

Je n’ai pas indiqué l’auteur?
Impardonnable!
Il s’agit de Georges Casella. C’est tiré d’un bouquin qu’il a écrit et édité en…1913! et dont le titre est « L’Alpinisme ». J’ai trouvé ce livre en faisant les bouquinistes je ne sais plus où. Il est d’une lecture tout à fait édifiante et par endroit franchement actuelle.
Si vous le trouvez, n’hésitez pas.

Posté en tant qu’invité par Claire:

On peut trouver cette citation valant son pesant de cacahuètes particulièrement gratinée… Elle présente néanmoins l’avantage de mettre le doigt à sa manière sur une opposition entre l’escalade et l’alpinisme qui apparait bien réelle au fond dans leur enjeu existentiel respectif (je pèse mes mots…):
L’escalade s’apparenterait à une métaphore ludique de la vie: une paroi face à soi qu’il faut grimper coûte que coûte. Les paramètres sont toutefois assez restreints, une dialectique entre l’effort et le plaisir qui reste « superficielle » (sans nuance péjorative) où l’ego trouve assez facilement à se satisfaire.
La dimension plus « métaphysique » de l’alpinisme associe à cette discipline une « profondeur » qui fait défaut à l’escalade simple: l’homme se trouve dans un environnement écrasant qui le dépasse infiniment et dans lequel le risque est pour lui majeur. La conquête est ici nécessairement plus âpre car marquée du sceau de l’humilité en même temps que par un côté « prométhéen ».

Posté en tant qu’invité par JM:

Claire a écrit:

On peut trouver cette citation valant son pesant de cacahuètes
particulièrement gratinée… Elle présente néanmoins l’avantage
de mettre le doigt à sa manière sur une opposition entre
l’escalade et l’alpinisme qui apparait bien réelle au fond dans
leur enjeu existentiel respectif (je pèse mes mots…):
L’escalade s’apparenterait à une métaphore ludique de la vie:
une paroi face à soi qu’il faut grimper coûte que coûte. Les
paramètres sont toutefois assez restreints, une dialectique
entre l’effort et le plaisir qui reste « superficielle » (sans
nuance péjorative) où l’ego trouve assez facilement à se
satisfaire.
La dimension plus « métaphysique » de l’alpinisme associe à cette
discipline une « profondeur » qui fait défaut à l’escalade
simple: l’homme se trouve dans un environnement écrasant qui le
dépasse infiniment et dans lequel le risque est pour lui
majeur. La conquête est ici nécessairement plus âpre car
marquée du sceau de l’humilité en même temps que par un côté
« prométhéen ».

Ca ressemble a de la branlette de cerveau, si je ne m’abuse…

Posté en tant qu’invité par JM:

Et je pese mes mots…

Posté en tant qu’invité par dlayote:

Le dame claire à l’air d’apprécier le phrasé universitaire… Personnellement je ne vois pas bien l’intérêt de ces disctinctions, différences et autres mises en boîte… Rien n’est supérieur à rien, l’escalade est une chose, l’alpinisme une autre et parfois, souvent même, elles se rejoignent… Je ne vois pas en quoi Prométhée est invoqué ! La montagne est dyonisiaque avant tout !
Enfin bon, c’est pas le tout, faut aller bouriner un moment !

Posté en tant qu’invité par Wladimir Sakhapov:

Oui, et l’expert-ès branlette de cerveau et branlette-à-neige, ici, c’est J2LH. Alors pas de crime de lèse-branleur !

Posté en tant qu’invité par Claire:

« dionysiaque » SVP…
Objections acceptées…Saines réactions… Vivre et philosopher…
j’ai écrit ce que j’ai voulu écrire, j’assume…

Posté en tant qu’invité par Jeff:

Tu l’aurais écrit en style SMS, ils auraient trouvé ça génial…!!!

Si tu n’es pas dégoutée, continus pour nous ? Nous sommes encore quelques vieux cons qui parlons et aimons bien cette langue.
Merci !

Posté en tant qu’invité par mimmo:

J’approuve Jeff ,
Un peu de culture ne nous fait pas de mal …

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Francois a écrit:

J.Marc a écrit:

L’escalade est une composante de l’alpinisme. Sauf qu’à
l’origine, elle n’était QUE ça, tandis qu’aujourd’hui, tout
en ayant encore droit de cité en alpinisme,

Ouf! merci, merci, trop bon…
Ceci dit, je ne vois pas trop comment on pourrait faire de
l’alpinisme un peu sérieux sans faire de l’escalade.

Je vois que je me suis très mal exprimé, mais heureusement mon professeur de français veille au grain…

Je voulais juste dire que si l’escalade est devenue un sport que l’on peut pratiquer en toute indépendance de l’alpinisme, elle fait toujours partie des composantes essentielles de l’alpinisme.

Mon « droit de cité » suggérait un jugement de valeur, ce qui n’était absolument pas mon propos. Comme quoi le maniement de notre belle langue, ce n’est pas aussi facile que l’on croit…

Posté en tant qu’invité par J.Marc:

Jeff a écrit:

Nous sommes
encore quelques vieux cons qui parlons et aimons bien cette
langue.
Merci !

Moi aussi je veux bien adhérer au club des vieux cons !

Posté en tant qu’invité par Bruno:

moi aussi !!!
(j’ai pas encore 18 ans…)

Posté en tant qu’invité par yéyé:

Moi, j’suis p’têtre déjà un vieux con, who knows?.
Escalade :
« Action de grimper sur une montagne à mains nues ou avec des instruments d’aide et d’assurance »
Alpinisme :
« Action de grimper sur une montagne à mains nues ou avec des instruments d’aide et d’assurance, dans les Alpes »

C’est pas ça?..
Yé-

Posté en tant qu’invité par J2LH:

axel a écrit:

pour savoir :
quand peut on parler d alpinisme et quand d escalade.
tout simplement quelle et la différence entre l alpinisme et l
escalade?

Dans un sens la différence est similaire à celle que l’on peut avoir entre le football et la course à pied.
On peut difficilement se passer de courrir quand on fait du foot mais la course à pied existe en dehors du foot. On peut difficilement faire de l’alpinisme sans faire appel à l’escalade mais l’escalade existe maintenant en dehors de l’alpinisme.

Dans l’alpinisme il y a une notion d’autonomie qu’on ne retrouve pas ou peu en escalade sportive, l’escalade sportive en milieu naturel n’existant pratiquement que par l’équipement préalable des voies ou alors dans des pratiques ne nécessitant aucun équipement (bloc, solo intégral). En alpinisme tu es totalement responsable de l’utilisation ou non de l’équipement en place et tu peux considérer que tu as échoué si tu es obligé de renoncer parce que tu n’as pas trouvé sur place l’équipement attendu alors qu’en escalade sportive tu n’es pas responsable si sur place tu ne trouves pas l’équipement nécessaire.

Dans l’alpinisme il y a obligatoirement une notion de montagne qui n’est pas obligatoire en escalade sportive.

Posté en tant qu’invité par mirabelle:

L’escalade c’est pour les p’tits jeunes qui s’baladent sur les falaises qui tchatent sur le net et qu’ecrivent des sms, l’alpinisme c’est pour tous les autres surtout les philosophes amoureux des sommets et de ses neiges eternelles, c’est bien cela?

Posté en tant qu’invité par dlayote:

Un grand pardon pour le « dyonisiaque » en lieu et place de « dionysiaque ».

Posté en tant qu’invité par polo:

Imagine une grosse Patate appelée Alpinisme , avec dedans plein de petites patates , dont une nomée escalade.

Posté en tant qu’invité par Jeff:

C’est sympa, toutes ces barrières que l’on pose dans nos champs…d’activités !

C’est moins sympa pour les idiots qui pratiquent un peu de tout. Ils sont obligés de sauter les barrières, avec les risques que cela implique…!
"On est à 2995m d’altitude, j’ai un cuissard, des chaussons et un sac de magnésie. Dans combien de mètres vais-je arrêter de faire de l’escalade pour faire de l’alpinisme ?
A se poser ces questions, y ’ en qui sont tombés…