Video de Ueli Steck sur la voie Coton-Macintyre sur Les Grandes Jorasses

Bof le cafiste de base il fait des trucs que moi aussi je peux faire.

Le rêve c’est l’inaccessible, alors oui les supers pointures me font rêver.

pourquoi le meilleur ? meilleur « tout court » c’est intéressant aussi

Fatalement oui… On veux toujours mieux et surtout pas moins bien… :expressionless:

Là où tu te trompes, c’est que l’alpinisme de compétition n’est pas une émanation marginale de l’alpinisme de masse, c’est… l’inverse !
Pendant des décennies, l’alpinisme était exclusivement de compétition ; un seul but, faire des premières ! et ce depuis la conquête du Mont-Blanc fin XVIIIème.
L’alpinisme « loisir » est venu bien plus tard, avec la civilisation des loisirs, au XXème siècle, et il fut un temps marginal avant de devenir « de masse » grâce à sa démocratisation.

Et quand tu vois les choses dans ce sens, tu te dis que l’esprit du capitalisme n’a pas grand chose à voir là dedans…

les « compétiteurs » du XIXème siècle étaient rarement ouvriers

[quote=« baghirati, id: 1267376, post:45, topic:88359 »]

les « compétiteurs » du XIXème siècle étaient rarement ouvriers[/quote]

Ouais ok, mais ils le faisaient plus par nationalisme, que pour hisser les couleurs du cac40.

ils pouvaient le faire parce qu’ils avaient du temps et de l’argent

Même pas. C’était tout simplement les riches britanniques qui s’occupaient en faisant la course au sommet.

oui, sujet mainte fois débattu.

Mais là on parle de leurs motivations.

[quote=« Krist@f, id: 1267384, post:48, topic:88359 »]

Même pas. C’était tout simplement les riches Anglais qui s’occupaient en faisant la course au sommet.[/quote]

C’est vrai, c’est plutôt dans les années 50.

Bien sûr, mais ça ne veut pas dire que ces compétiteurs étaient poussés par l’esprit du capitalisme ; ils avaient juste le temps et l’argent (comme tu le dis après) nécessaire à leur pratique.

Mais leurs guides étaient des paysans.

Et toc.

Tu dois parler des années 1950.

La période de « l’age d’or de l’alpinisme » est donnée de 1854 à 1864 avec l’ascension de la plupart des sommets Alpins par des riches aristocrates/bourgeois.

Oui.

C’est une période que je connais peu, faudra que je lise quelques trucs dessus.

Oui mais la motivation de ces guides n’était pas tant la compétition, que le salaire ; et s’ils prisaient les premières, c’était parce que ça leur faisait une bonne réputation auprès de potentiels riches clients.

Donc c’est les guides l’alibi capitaliste. :stuck_out_tongue:

[quote=« J.Marc, id: 1267370, post:44, topic:88359 »]

Là où tu te trompes, c’est que l’alpinisme de compétition n’est pas une émanation marginale de l’alpinisme de masse, c’est… l’inverse !
.[/quote]

Ca se discute…

S’il n’y avait pas un alpinisme de masse et un potentiel de pratiquants prêt à s’enthousiasmer ou s’émouvoir des performances des meilleurs, il n’y aurait pas d’alpinisme de compétition : Le compétiteur a un besoin de reconnaissance, qui lui vient de ses pairs tout autant que de la masse des pratiquants et des médias…
La compétition, quel que soit le domaine, ne trouve sa raison d’être que quand elle permet à certains de sortir de l’ombre et de l’anonymat du grand nombre. Un domaine qui n’est pas concurrentiel n’incite personne à se dépasser et à repousser les limites.

Et pourtant, un tel alpinisme a existé avant l’alpinisme de masse !
Pourquoi ? parce qu’on peut s’enthousiasmer ou s’émouvoir sans jamais avoir pratiqué…
Pour que la compétition existe, il suffit d’avoir des spectateurs (en l’occurrence à l’époque, des lecteurs : les récits d’alpinisme faisaient d’excellentes ventes).

[quote=« J.Marc, id: 1267514, post:58, topic:88359 »]

Et pourtant, un tel alpinisme a existé avant l’alpinisme de masse !
Pourquoi ? parce qu’on peut s’enthousiasmer ou s’émouvoir sans jamais avoir pratiqué…
Pour que la compétition existe, il suffit d’avoir des spectateurs (en l’occurrence à l’époque, des lecteurs : les récits d’alpinisme faisaient d’excellentes ventes).[/quote]

Vu sous cet angle, oui tu as raison.

[quote=« piloune, id: 1267216, post:27, topic:88359 »]Cette évolution de l’alpinisme a de quoi interpeler… Quelque part, pour la très grande majorité des pratiquants, c’est très déstabilisant. Comment concevoir que là où un grimpeur lambda, pourtant pratiquant passionné et assidu, passe au meilleur de sa forme une dizaine d’heures à batailler dans les grandes jorasses, aux droites ou à l’Eiger, lui ne met que 2 heures ???

Autant je comprenais les combats engagés d’un Desmaison ou plus tard d’un Ghirardini, autant je cerne beaucoup moins la logique des ascensions express de ce surdoué du vide, cet Usain Bolt de l’alpinisme, ce stakhanoviste du chronomètre, qui fait tomber les mythes comme certains tombent les femmes…

Où sont nos échelles de valeur d’antan ? :rolleyes:

Sur ce, je vous laisse, j’ai mon solo express à faire avant le repas.[/quote]
On va demander à Usain Bolt de courir moins vite,parce que les autres ne suivent pas?