[Via-corda] Combien de personnes max sur une cordée

Bonjour,
Sur une via-corda bien équipée, on peut faire une cordée de combien de personnes au maximum ?
Sachant que :

  • Toutes les personnes ont de la marge du coté physique/peur du vide (validé sur plusieurs via ferrata de niveau plus difficiles).
  • Le premier de cordée sait mettre en place l’assurage et vérifier que le second est en place.
  • Que le second sait assurer en SAE.
  • Que les autres ont uniquement de l’expérience via-ferrata (mais comme dit précédemment, n’ont quasiment aucun risque de chuter car ils ont l’habitude de ce genre de terrain)

théoriquement une infinité tant que ta corde est assez longue, en pratique plus tu mets de monde plus tu as d’inertie, je trouve que 3/4 c’est encore pas trop mal au delà ça devient un peu chiant mais ça se fait. Après tout dépend de la difficulté du parcours aussi.

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Bonjour,
Au-delà de 4 personnes (en plus du leader), la progression va être lente, peu conviviale, les regroupements compliqués, voire impossibles.
Pour ce qui est de la sécurité, il n’y a pas vraiment de limite si les manoeuvres sont strictement exécutées.

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Merci pour vos réponses. Pour la vitesse de progression, j’avais bien ciblé que plus on est nombreux, plus on avance doucement. Après ma question sécurité, c’était essentiellement de savoir jusqu’à combien on pouvait se vacher sur un relai. Sachant que les relais de la via-corda dont je parle sont plutôt blindés : minium 3 points reliés chacun par un câble type via-ferrata sur une roche qui semble solide (je pense que l’on pourrait facilement s’entasser à 6/8 personnes) … il existe une règle empirique entre nombre de point sur le relai et nombre de personnes ?
Après seconde question sécu : dans le cas où une personne tombe, est-ce que le nombre de personne de la cordée a une impact ?.. ça me semble logique qu’il faut mieux avoir 2 cordée de 2 qu’une cordée de 4… comme ça, si une cordée se retrouve coincée, la seconde peu l’aider… mais après ça veut dire que les 4 personnes doivent être autonomes, ce qui me semble pas nécessaire sur une cordé de 4 (pour moi, il ne faut que deux personnes autonomes par cordée, peu importe la taille de la cordée… après, j’ai peut-être raté un truc).
PS: tout ce que je dis,c’est en supposant que toutes les personnes ont les compétences physiques et mentales pour faire la voie (car effectivement si tu retrouve avec des personnes qui paniquent, ça doit être beaucoup plus compliqué à gérer).

Bonjour, par via corda tu entends escalade « facile » spitée et éventuellement équipée de dégaines métal à demeure ? Tu type de celle des mottets ou des evettes a cham ou celles du roc d’enfer a St Etienne ? ( On voit aussi des via corda type via ferrata mais avec une stat à la place du câble).
Pour la résistance des relais, pas de soucis (tu pourrais y attacher 20 personnes…). Sur la gestion du groupe, as tu déjà fait la via en question (impératif), pour des raisons de sécurité, praticité et ambiance je prends 2 personnes sur ma corde. Progression en tendu ou assurance de chacun ?

Bonjour,
Quand je parle de via-corda, je parle d’une voie avec des échelles comme en via-ferrata mais sans le câble de « ligne de vie » (remplacé par des dégaines métal à demeure).
J’ai déjà fait la via en question et je connais très bien les personnes que je voulais emmener avec moi (3 ou 4)… c’est pour ça que je ne m’inquiète pas pour la partie difficulté (on a déjà fait ensemble des via-ferrata bien plus difficiles) et de la partie communication dans le groupe.
… donc ça va le faire :upside_down_face:

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Prendre en fait qu’en cas de pépin grave pendant l’ascension les tribunaux désignent la personne la plus expérimentée comme devant assumer seule d’éventuelles erreurs ayant conduit à l’accident.

Pour ma part, quand je pars avec des potes, c’est pas le risque judiciaire qui fait me dire « tiens c’est un peu craignos, je vais pas les emmener là » mais bien l’envie de ramener mes potes entiers et heureux !

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Ce que j’affirme est juste un fait avéré.
Il vaut mieux le connaitre avant de se lancer dans une aventure qui implique des personnes ( novices) qui ne connaissent pas tout les risques liés à l’activité et à l’environnement dans lequel ils vont évoluer.

il y a les potes et la famille des potes.

qui en eu douté ?

Oui mais ça veut dire quoi novice ? Mes potes sont tout le temps en montagne et en connaissent les risques. Ils ont déjà fait des via-ferrata bien plus difficiles que cette via-corda. Ils ne sont pas stupides : je pense qu’ils sauront tous mettre et enlever une corde dans un mousqueton (c’est juste le geste inverse qu’en via-ferrata), garder une corde tendue, être discipliné, faire attention au couloir de chute et se vacher (ils le font déjà en via-ferrata)… j’oublie quelque chose ? (bien entendu, celui qui sera derrière moi, sait assurer SAE).
… donc il est où le soucis ? … c’est quand même triste de devoir mettre ceinture et bretelles à cause de ce type de lois !!! … donc si je comprends, un groupe constitué uniquement de neuneus à le droit de faire n’importe quoi mais par contre, moi qui fait les choses de manière raisonnées (il me semble), je risque des sanctions… super, je vais alors rester enfermé chez moi en comptant les mouches passer et tant pis pour les bons moments de partage (désolé pour le coup de gueule :grin:).
… et tout le monde peut faire des erreurs de manip il me semble… même ceux qui ont un diplôme (d’ailleurs quand je grimpe en SAE, j’ai plus confiance quand c’est un jeune qui m’assure plutôt qu’un mec expérimenté qui va passer son temps à discuter et regarder à droite et à gauche…).

Bonjour,

Bien d’accord.

Si tu n’as pas passé de diplôme, si tu ne t’es pas vanté de ton expérience acquise, tu n’as pas grand-chose à craindre, il faudrait d’abord que ceux qui voudraient t’attaquer arrivent à démontrer la supériorité qu’ils voudraient que tu aies.

Bernard

Donc tout va bien .
Y’a plus qu’à !
Et rien de triste.
Les juges font leur boulot de juge .
Un Mimizen38 averti en vaut deux.
PS Ne pas prévoir c’est déjà gémir - L. de Vinci -

Un Mimizen38 averti en vaut deux.

:joy:

MimiZen38 a changé son pseudo en Mimizen76

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Ah zut alors ! C’est que ça n’est pas la même région question via cordata.

Dans le 38 il faut se méfier des professionnels à la ramasse qui assurent .
Dans le 76 de ceux qui équipent les vias- ferrailles :wink:
Ça change tout :joy:

Là je ne suis pas d’accord.
S’il y a une enquête, il sera demandé aux participants leur expérience (ça fait combien d’année que tu pratiques, à quelle fréquence, en premier de cordée ou en second…) et basta, celui qui en a le plus sera considéré comme le responsable.

Tant que ça ne cause pas de dégât, oui. Sinon ça peut aller à homicide involontaire ou mise en danger de la vie d’autrui, ou autre joyeuseté de ce genre.

Alors c’est clair que si tu ne vois que par ce prisme, tu ne risques pas de quitter ton canapé, mais il vaut quand même mieux le garder quelque part en mémoire pour éviter les conneries et par exemple renoncer à temps.
Un peu comme quand tu prends ta voiture : tu ne te dis pas à chaque fois que tu t’assois devant ton volant « Faut pas que je fasse de connerie, ça pourrait tuer le petit voisin qui marche sur le trottoir et je pourrais me retrouver en taule pour ça » et néanmoins tu démarres et conduis en faisant gaffe (et c’est bien ça qui te permet de ne pas avoir d’accident, le permis ça n’est qu’un bout de papier qui dit que tu étais apte à un moment donné, ça n’est pas un blanc-seing pour faire ce que tu veux derrière, mais si tu ne l’as pas c’est un facteur aggravant)

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Bonjour,

Oui, bien sûr, il y a une enquête, c’est normal. Mais est-ce qu’il y a des sanctions contre les organisateurs bénévoles hors association déclarée ? En cherchant, je trouve de multiples exemples où les organisateurs ou responsables n’ont pas été sanctionnés. Par contre je n’arrive pas à trouver de cas montrant dans quels cas ils seraient véritablement sanctionnés :

« Lors d’une randonnée équestre, une cavalière est heurtée par un véhicule automobile qui circulait sur la voie publique. Cette dernière décède des suites de ses blessures. Les parents de la victime acceptent un accord transactionnel proposé par l’assureur du véhicule responsable. Puis ils assignent en référé l’organisateur de la randonnée et le conducteur du véhicule, en désignation d’un expert sur le fondement de l’article 145 du code de procédure civile. En appel, leur demande est déclarée irrecevable. »

« «la seule cause directe des dommages est la rupture d’une plaque à vent constituée d’une couche de neige déstabilisée par le passage imprudent de Daniel P… et des randonneurs qui le suivaient». Plus précisément, la faute, pour le guide, consistait à s’être rendu compte qu’il était sur une plaque à vent
dangereuse et de n’avoir pas fait immédiatement contourner celle-ci par le groupe qu’il a au contraire tardé à empêcher de s’y engager, provoquant ainsi la cassure. La qualité d’auteur direct ne s’impose pourtant pas, avec force, dès lors qu’il n’est pas possible d’identifier, avec certitude, la personne qui est à l’origine de la cassure. Les autres acteurs (directeur du centre local de l’UCPA, l’accompagnateur en moyenne montagne, le professeur d’éducation physique du collège) ont été jugés comme des auteurs indirects et en l’absence de preuve d’une faute qualifiée, leur relaxe s’imposait. »

« Des jeunes gens inexpérimentés et sans équipement adapté se sont
aventurés dans un parcours de canyoning réputé très difficile. Une
équipe de secours se rend sur les lieux, après l’alerte donnée par un
parent inquiet. Ils furent sauvés, à la tombée de la nuit dans la partie
finale du parcours d’où ils furent hélitreuillés. Le tribunal correctionnel
de Nice les condamna à 240 heures de travail d’intérêt général pour
avoir exposé directement le pilote, le mécanicien de l’hélicoptère, le
médecin et des gendarmes à un risque immédiat de mort, de mutilation
ou d’infirmité permanente. La cour d’Aix-en-Provence prononça leur
relaxe au motif « qu’il n’est pas démontré que les prévenus aient directement
exposé les sauveteurs à un tel risque; qu’il convient en conséquence de les
renvoyer des fins de la poursuite» »

« Un moniteur bénévole, non diplômé, qui organise une sortie canyoning n’est pas considérée responsable pénalement du décès de deux participantes s’il n’est pas démontré qu’il avait conscience du danger, c’est-à-dire qu’il avait conscience d’exposer le groupe qu’il accompagnait à un risque de mort (Cass. 2ème civ., 3 mars 2016, n°15-13.197) »

Bernard

Heureux les inconscients :roll_eyes:
Sérieusement, les juges sont assez cons pour croire ça ? Sachant que tu peux mourir en glissant sur un chemin de randonnée pas spécialement méchant (vécu quasi en direct juste au-dessus du Lauvitel il y a quelques années), il n’y a que les bisounours qui n’ont pas conscience des risques, non ?

Pour l’histoire de la cavalière, c’est avant tout un accident de la route…
La deuxième, c’est une avalanche, bien différent d’une faute humaine exclusivement lorsque tu te plantes dans un assurage et qu’il y a une chute, ou si tu installes mal un rappel, par exemple.
Pour l’histoire des 3 jeunes, ça ne nous dit pas quel aurait été le résultat si un ou deux étaient morts.

Et puis en dehors des jugements, je me vois mal vivre le reste de ma vie sereinement si quelqu’un meurt à cause de moi (connu parce qu’on est ensemble en montagne ou inconnu parce que je provoque un accident de voiture par exemple).

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Bonjour,

Tu risques d’avoir le sentiment de « à cause de toi ». Mais si tu emmènes quelqu’un et qu’il y a une descente en rappel et qu’il oublie d’attacher son descendeur et qu’il chute et se tue (vécu par un copain « organisateur bénévole »), est-ce que ça sera vraiment à cause de toi, ou surtout à cause de lui-même ? J’aurais pu avoir le même cas de figure : j’ai invité une amie en via ferrata, elle a proposé d’amener un copain « sans problème puisque vendeur de matériel d’escalade », je l’ai accepté et ce n’est qu’à la fin de la via que j’ai constaté qu’il n’avait pas attaché correctement son baudrier, heureusement qu’il n’est pas tombé.

Bernard