[quote=« julien810, id: 1858301, post:267, topic:168272 »][/quote]
Ce que tu dis est juste mais l’humain est pétri de paradoxes et les apparences ont souvent une face contraire bien cachée. Une femme qui grimpe en second avec son amoureux qui est lui, totalement satisfait de mener la cordée, peut y trouver son compte parce qu’elle ne se confronte pas avec cette histoire d’engagement. Mais c’est peut-être aussi un petit arrangement et à force, gigoter au bout d’une corde peut lui paraître absurde. De la même façon, on peut se poser la question de celle qui recherche le regard admiratif de son compagnon de cordée ou d’une communauté de grimpeurs. La conclusion c’est peut-être de grimper pour soi c’est à dire sans enjeux par rapport à l’autre, dans un sens comme dans l’autre.
[quote=« jeandekling, id: 1858789, post:301, topic:168272 »]
Séduction ne veut pas forcément dire sexualité. Je pense même que les normes imposés aux femmes a travers les médias sont réellement contre productive du point de vue de la Libido étant donné la longue liste des critères à remplir pour être « féminine »: c’est à dire être une femme avec l’apparence d’une adolescente prépubere.[/quote]
Séduire c’est susciter le désir de l’autre, devenir objet de désir. Entre un homme et une femme, la séduction prend vite une connotation sexuelle, non ? Si tu pouvais donner des contre-exemples pour éclairer ma lanterne.
Le reste de ton message, je ne le comprends pas très bien, tu parles de quelle libido ? celle d’une femme qui aurait un corps d’une adolescente pré-pubère ?
Pour illustrer cette histoire de déni de sexualité, je vais raconter une anecdote, une situation que j’ai vécue, il y a quelques années.
Je plante le décor : Lui, une petite vingtaine et moi, une trentaine bien dépassée. Le lieu : le décath le plus proche de chez moi.
Un bon matin, je me rends au décath de mon bled, pour aller chercher une carte. A décath, il y a trois cartes qui se courent après mais j’étais certaine de trouver mon bonheur. J’arrive à l’entrée et je le vois, il était vigil, grand, baraqué et semble-t-il beau gosse, je dis semble-t-il car il était ce jour-là maquillé d’un splendide oeil au beurre noir. Celui qui s’était chargé de le dessiner, s’y était pris comme il faut, il n’avait visiblement pas raté son coup. En le voyant, je lui ai souri parce que je trouvais la situation cocasse : un vigil qui s’est fait cassé la gueule, ça fait pas très sérieux. Je passe sans dire un mot, sans expliquer mon sourire et me rends au rayon cartes. Après quelques minutes, je le vois venir vers moi et me proposer de prendre un verre après son travail. J’étais très étonnée et pensais qu’il ne m’avait pas bien vu. Je lui ai répondu en blaguant que sa vue devait être altérée et qu’il n’avait pas vu combien j’étais vieille. Il m’a répondu qu’il voyait très bien et que ce qu’il voyait lui plaisait. J’ai alors pris un ton sérieux et lui ai dit que sa proposition ne m’intéressait pas. Il m’a laissée sans un mot, sans comprendre aussi. Mon étonnement et cette impossibilité à voir ce que je pouvais induire par un sourire, c’est ça un déni de la sexualité.