Utmb

non; pour moi, le sport est d’abord plaisir; s’il y a douleur, ce n’est plus du sport, mais du masochisme

bien sur, il est parfois nécessaire de forcer un peu pour s’entrainer, s’endurcir et être plus à l’aise par la suite, réaliser des objectifs plus difficiles

mais l’UTMB représente je pense pour la majorité des participants le but d’un entrainement long; c’est l’objectif de toute une saison, voir de l’année
et quand on voit les participants arriver, ils ne sont pas dans le plaisir, ils ne sont plus dans la douleur, ils sont dans la souffrance; c’est en tout cas ce qu’on lit sur leur visage

je ne vois que peu de choses qui peuvent conduire à rechercher cela:
-le masochisme
-la frime à tout prix
-être drogué, dépendant aux endorphines

te reconnais tu dans l’un de ces trois motifs ?

Mais pourquoi t’acharnes tu à relancer le débat ?
Tu as lu mes posts ? je ne suis pas si negatif, loin de là. Je cotoie des finishers, je m’entraine avec eux, je debrief avec eux, j’admire leur perf. Je n’adhere pas à la discipline (de masse) c’est tout. ou il est vrai qu’UNE MINORITE en donne une mauvaise image…fierté garagarisme, pollution, mise en danger de sa vie de famille ou de son physique - UNE MINORITE.
J’ai quand meme le droit d’etre degouté de la meteo et de rentrer (à contre coeur) chez moi.

Et quand bien meme si je ne connaissais pas la discipline, n’aurais pas le droit d’intervenir sur le forum??. La critique est une forme d’interet. Les interventions de benjD ou de strider me font avancer sur le sujet en positif. Tes posts ne sont ni constructifs, ni pertinents.

tu as raison: je ne connais pas ce milieu de l’intérieur, même si j’ai eu l’occasion de le cotoyer, voir exceptionellement de participer
le « beaucoup » que je cite est il une exception ?
la réponse n’est peut être pas si simple
ceux qui sont là UNIQUEMENT pour la frime ne sont sans doute pas les plus nombreux (ni probablement les mieux préparés )
mais comme toujours, les motivations sont complexes
pour la majorité, l’aspect « frime » n’est pas totalement absent de leurs motivations

pas d’accord sur ce point
pour moi, la liberté est une composante essentielle de « l’esprit montagne »; ce qui parfaitement antinomique avec ces épreuves chronométrées, organisées, sponsorisées, déterminées à l’avance …

des emmerdeurs, il y en a partout; c’est toujours une minorité (pas toujours si petite …), mais elle existe dans toutes les sociétés, les catégories …
nous sommes bien d’accord

Posté en tant qu’invité par le toy:

[quote=« vref, id: 1420294, post:181, topic:125867 »]je ne vois que peu de choses qui peuvent conduire à rechercher cela:
-le masochisme
-la frime à tout prix
-être drogué, dépendant aux endorphines

te reconnais tu dans l’un de ces trois motifs ?[/quote]

En voilà une vision bien réductrice du sport… :confused:

ben, si tu vois d’autres raisons de pratiquer souvent cette activité, dis le !
et si tu as une autre définition du sport, je suis curieux de la connaitre …

Il me semble qu’on a déjà répondu à cette question…

Oui, de la frime on en trouve dans le sport, toute activité confondue…autant dans le trail qu’en escalade, ou même dans l’alpi d’une certaine manière : les grosses photos de vertical magasine ça en jette, on t’en met plein la vue…au moins autant que les grosses perf dans le trail, ou qu’en escalade avec l’image d’épinal du méga surplomb grimpé pied nu, torse nu, au-dessus de l’écume des vagues…
Bon et après ça ?
Et alors ?

D’ailleurs, les étiquettes ça n’engage que ceux qui les collent…
Les stygmatisations « moralisatrices » en disent plus sur ceux qui les prononcent que sur leur cible…

Si j’ai envie d’envoyer du trail, bouffer de l’oxygène, alors chiche, et si après-demain je veux ma dose d’endorphine en vélo dans un col, chiche aussi et si après je veux faire de belles photos en alpinisme, encore chiche…pas une question de frime, je pratique simplement à l’envie, et sans rien avoir à justifier.

Et voilà tout.

[quote=« vref, id: 1420309, post:184, topic:125867 »]pas d’accord sur ce point
pour moi, la liberté est une composante essentielle de « l’esprit montagne »; ce qui parfaitement antinomique avec ces épreuves chronométrées, organisées, sponsorisées, déterminées à l’avance …[/quote]

Mais « l’esprit montagne » ce n’est pas que TA définition…Ce ne serait que TA vision dans un monde où tu vivrais tout seul…ou dans un monde d’intolérants ou de gens fermés d’esprit qui ont des idées bien arrêtées, insusceptibles d’évoluer.

La montagne peut s’entendre au pluriel, peut se définir de plein de manière et de toute façon se pratique actuellement de plein de manière. Que tu les aimes, un peu, beaucoup, ou pas du tout.

Ca peut être le chrono et la perf, comme ça peut être la flânerie, ou l’absence d’objectifs. Ca reste de la montagne.

Perso je n’ai aucun problème à assumer ma versatilité : rechercher l’effort dans le trail, demander un bon goudron pour le vélo de route, envoyer du gros ski en alpin, admirer la grandeur d’un paysage en alpi ou en ski de rando, rechercher la traquilité d’une ballade dans le simple but de flâner…admirer le patrimoine vernaculaire, gouter des produits locaux lors de longues randos au sac bien chargé…

On aime ou on aime pas, on y est sensible ou pas…

Mais alors les idées arrêtées sur la manière dont on devrait pratiquer la montagne, hé bien, cela n’engage que ceux qui les prononcent.

Et d’ailleurs elles ne font que de toute façon renforcer la pluralité, ne serait-ce que par contre réaction…

Ah ben tout les pratiquants de la montagne sans moyen motorisé doivent être maso et donc ne pas pratiquer ce que tu définis par « sport ».

Car excuse moi mais il y a douleur dans à peu près n’importe quelle voie d’escalade du moment que tu viens taquiner ton niveau max, il y a douleur dans n’importe quelle course d’alpi même sans aller taquiner ton niveau max, une bonne bavante suffit, et il y a douleur dans n’importe quelle randonnée dès lors qu’elle taquine un peu du dénivelé et que tu es un peu lesté. Lors de tes randonnées tu t’arrêtes dès que la cuisse chauffe ? Dès qu’il faut ouvrir la bouche pour respirer ?

Le truc, c’est que selon moi il n’y a absolument pas incompatibilité entre plaisir et douleur sans pour autant qualifier ça de masochisme.

Il y a donc un investissement en temps considérable contrairement à ce que tu prétendais plus haut.

Fais une recherche sur youtube des arrivées de l’utmb. Oui les types en chient comme jamais, oui ils ont mal partout et oui ils sont en général émus aux larmes et remplis de bonheur. Tu n’as pas la moindre idée de ce que procure le fait d’aller courir 20 h dans la montagne, comment peut tu affirmer de manière si péremptoire qu

?

[quote=« vref, id: 1420294, post:181, topic:125867 »]je ne vois que peu de choses qui peuvent conduire à rechercher cela:
-le masochisme
-la frime à tout prix
-être drogué, dépendant aux endorphines

te reconnais tu dans l’un de ces trois motifs ?[/quote]

Je ne suis pas maso, je ne pense pas me la péter outre mesure, j’ai certainement un besoin de reconnaissance enfouie pour aller faire des trucs pareils, qui n’en a pas ? Drogué ? aux endorphines ? Peut être, et si tel est le cas, je m’en cogne.

Allez, salut !

je n’ai pas d’idées arêtées sur la maniére dont on doit pratiquer la montagne
tu peux bien la pratiquer à ski, à pieds, en volant ou sous les glaciers, ca ne me pose aucun souci
j’ai seulement dit que la liberté étant pour moi une composante essentielle de l’esprit montagne, ces épreuves organisées, chronométrées sont comme toutes compétitions en dehors de « l’esprit montagne »
tu peux bien sur avoir une autre définition de cet objet abstrait qu’est l’esprit montagne, mais ce serait bien que tu nous dises ce qui pour toi le caractérise

et tu as tout à fait raison ! :slight_smile:
la liberté est essentielle dans le sport comme dans la vie
il faut simplement être (un peu) conscient de ses motivations

Posté en tant qu’invité par le toy:

[quote=« vref, id: 1420317, post:186, topic:125867 »]

ben, si tu vois d’autres raisons de pratiquer souvent cette activité, dis le !
et si tu as une autre définition du sport, je suis curieux de la connaitre …[/quote]

Le dépassement de soi, la camaraderie et la solidarité entre coureurs, bénévoles, la sensation de vitesse et de liberté dans un environnement qui ne nous est pas naturel,… Moi c’est tout ça qui me pousserait à faire l’utmb ou une autre longue course montagnarde.

Après si tu veux voir ça exclusivement de façon négative…

mais, je te l’ai déjà dit plus haut : pour moi il n’a pas de sens ou bien on admet qu’il est pluriel…

On ne pourrait mettre de définition unique et fermé de « l’esprit montagne » dans un dictionnaire ou une encyclopédie, que dans un monde où l’on vit tout seul.

Or on vit dans un monde où de toute façon on pratique déjà la montagne de manière plurielle sans quoi nous n’aurions pas cette discussion.

Donc c’est un faux débat : il y a autant de conceptions de la montagne que de gens qui la pratiquent.

D’ailleurs on peut se poser légitiment la question de la pertinence d’un « esprit montagne » auquel tout pratiquant devrait « se conformer » (en rêve??!! et au nom de quoi ??!!)

Et quoi? Tu veux apporter un jugement moral sur les motivations des uns et des autres, ou leur supposée absence de motivation ?

encore une fois : nous avons le droit de ne pas avoir les mêmes motivations parce que nous sommes différents.

De plus, les différentes activités n’appellent pas les mêmes motivations, d’autant que les pratiquants d’une même activité ne le font pas forcément pour les mêmes motivations…

masochisme: comportement d’une personne qui semble rechercher les situations ou elle souffre
(dixit petit Larousse)

si la douleur devient plaisir, tu as vraiment des questions à te poser …

courrir 20 h dans la montagne, je ne peux plus (j’ai 68 ans)
mais faire des randos en tout terrain jusqu’à 12 h et plus, oui, ca m’arrive encore
mais le fait d’être trés fatigué ne me procure aucun plaisir, le fait d’être dans un « etat second » encore moins …

[quote=« BenjD, id: 1420360, post:189, topic:125867 »]

[quote]vref a écrit :
mais l’UTMB représente je pense pour la majorité des participants le but d’un entrainement long; c’est l’objectif de toute une saison, voir de l’année[/quote]

Il y a donc un investissement en temps considérable contrairement à ce que tu prétendais plus haut.[/quote]

tout dépend ce que tu entends par considérable
l’entrainement pour l’UTMB se chiffre je suppose en semaine ou en mois (selon le sérieux de la préparation, l’état initial de la personne, …)
l’investissement pour connaitre le milieu montagnard se compte en années …

absolument pas

je pense simplement qu’il est important POUR SOI de savoir pourquoi on fait volontairement telle ou telle activité

dois-je comprendre que pour toi, ceux qui considérent la montagne comme un champ de dépose pour l’héliski sont légitimes ??

[quote=« vref, id: 1420370, post:193, topic:125867 »]l’entrainement pour l’UTMB se chiffre je suppose en semaine ou en mois (selon le sérieux de la préparation, l’état initial de la personne, …)
l’investissement pour connaitre le milieu montagnard se compte en années …[/quote]

Lorsque tu parlais d’investissement en temps un peu plus haut c’était à l’échelle de la préparation d’une course ou d’une rando. Tu cherches à tout prix à retomber sur tes pattes et à garder la face en faisant preuve de mauvaise foi et au moyen d’arguments non adaptés…

Encore un argument qui décrédibilise ton discours…

ha je me doutais bien que tu voulais en arriver là.

Hé bien je vais te répondre laconiquement : c’est un choix de société. Or nous sommes en démocratie et dans un état de droit. La loi se vote par une majorité. La loi exprime les choix de société.

Si la majorité délibérante a interdit la dépose en héliski pour telle ou telle raison (ce n’est pas l’objet du post de le dire), elle n’a pas de fondement juridique et donc pour moi comme pour tout citoyen, pas de légimité au nom de la société dans laquelle je vis et j’évolue.

Donc pour te répondre : ceux qui considérent la montagne comme un champ de dépose pour l’héliski, peuvent très bien le penser, mais en aucun cas ne peuvent le faire légitimement dans les faits au nom de l’Etat de droit.
On est obligé de distinguer les souhaits/intentions et les faits, ce que le droit oblige, et bien heureusement.

Ce qui n’empechera pas mon avis personnel sur la question, la démocratie étant une somme d’individualités. Mais ce n’est pas l’objet de ce post que de te communiquer ce que j’en pense, d’autant que rien ne m’y impose…

Mais si la majorité change d’avis pour telles ou telles raisons, qu’elle revoie en partie ou en totalité sa position, hé bien la légitimité reposera sur le fait que le choix opéré, le vote, s’est déroulé conformément au fonctionnement de nos institutions.

Voilà c’est laconique mais à ce jour, c’est encore le meilleur moyen d’échapper aux diktats et aux conceptions totalitaires.

En revanche, en Suisse ou en Italie, et dans les conditions précisées la loi, ils peuvent non seulement le penser mais aussi le faire, en toute légitimité, parce que le choix de société n’est pas le même.

Aujourd’hui les ultra-trails en cours n’ont fait l’objet d’aucune interdiction, aucune majorité qu’elle soit locale ou nationale ne s’y est opposée, donc ils ont toutes légitimités au nom de notre fonctionnement démocratique…

Bonjour,
je m’incruste un peu dans la conversation, :slight_smile:

Vref, Je ne comprends pas ton point de vue. Tu oublies un des éléments essentiels de l’activité sportive : Le plaisir de tout mettre en oeuvre en vue d’un objectif, pour enfin le jour J tenter de le réaliser.

A mon avis, c’est clairement ça le vecteur de motivation commun à tous ces sportifs d’endurance extrême. C’est valable également pour presque tous les sports, et même la randonnée que tu pratiques ! A moins que tu te balades le nez au vent sans itinéraire décidé à l’avance :slight_smile:

Exactement ! Mais ça doit surement cacher de graves troubles psychiques… :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par touvutouconu:

[quote=« vref, id: 1420294, post:181, topic:125867 »]

non; pour moi, le sport est d’abord plaisir; s’il y a douleur, ce n’est plus du sport, mais du masochisme

bien sur, il est parfois nécessaire de forcer un peu pour s’entrainer, s’endurcir et être plus à l’aise par la suite, réaliser des objectifs plus difficiles

mais l’UTMB représente je pense pour la majorité des participants le but d’un entrainement long; c’est l’objectif de toute une saison, voir de l’année
et quand on voit les participants arriver, ils ne sont pas dans le plaisir, ils ne sont plus dans la douleur, ils sont dans la souffrance; c’est en tout cas ce qu’on lit sur leur visage

je ne vois que peu de choses qui peuvent conduire à rechercher cela:
-le masochisme
-la frime à tout prix
-être drogué, dépendant aux endorphines

te reconnais tu dans l’un de ces trois motifs ?[/quote]

la je crois qu’on touche le fond en terme de raisonnement

T’est trop gravos