Une saison en refuge - Livre de Laurence Fleury

Entre deux reportages, Laurence Fleury devient aide-gardien dans un refuge des Pyrénées. De cette expérience difficile, elle a publié « Une saison en refuge » qu’elle a écrit comme un exutoire. Une histoire qui change le regard sur le métier de gardien de refuge

la suite ici :
« Une saison en refuge » par Laurence Fleury

Bonjour,

Alors, connaissez-vous le refuge en question ? Que pensez-vous de son point de vue ?

Pour ma part, après ma premières saison en refuge dans les Alpes cet été 2012, certes ces points négatifs sont bien réels, mais le boulot fait envie, enfin surtout celui de gardien. Malgré que j’ai trouvé très difficile le boulot sur le coup avec des moments, il faut le dire, de déprime, j’y suis retourné en septembre (avec toutefois quelques regrets par moments).
Je pense que la relation avec le gérant gardien est le point le plus important pour la réussite du contrat.
Ayant laissé reposer mes idées, un mois plus tard, je peu confirmer que je retournerais surement bosser la haut, mais peut-être dans un autre refuge…

www.skieur0206.kazeo.com

Je ne connais pas ce refuge, il faut demander aux pyrénéens et à ceux qui fréquentent ce beau massif.

Oui, certainement !
Comme tout travail de service en relation avec beaucoup de gens (hôpital, école, restaurant, …), il faut une bonne dynamique de groupe dans l’équipe pour que ça se passe bien.

Si tu retourneras « surement bosser là-haut », j’imagine que c’est parce que au final le travail te plait.
Je te souhaite de trouver une équipe bien sympa avec laquelle faire une super chouette saison.
Et ensuite, tu écriras un livre pour nous faire partager tes aventures :stuck_out_tongue:

[quote=« catherine, id: 1432810, post:3, topic:124144 »][/quote]
Je connais assez bien le refuge en question et connais le gardien le l’époque.
Comme tous montagnard au pied d’un monument du Pyrénéisme le gardien est avant tout un…montagnard, avec tout ce que cela peut engendrer de caricatures. J’enfonce des portes ouvertes…certes mais il est parfois nécessaire de le rappeler, dès fois que…

Je n’ai pas lu le bouquin de Laurence Fleury et je ne souhaite pas le faire. Je n’ai rien contre elle mais elle a choisi de raconter sa vie dans un refuge emblématique des Pyrénées de par sa géolocalisation mais avec un gardien qui a une histoire particulière.
Elle a fait son métier de journaliste en prenant des risques et elle c’est brulé les ailes.
Ce n’est pas une histoire de problème avec la « gardienne en chef » mais plutôt de deux femmes avec un homme dans un milieu confiné et hostile de haute montagne.

[quote=« cairn-oc, id: 1432888, post:4, topic:124144 »]

[quote=« catherine, id: 1432810, post:3, topic:124144 »][/quote]
Je n’ai pas lu le bouquin de Laurence Fleury et je ne souhaite pas le faire. (…)
Elle a fait son métier de journaliste en prenant des risques et elle c’est brulé les ailes.
Ce n’est pas une histoire de problème avec la « gardienne en chef » mais plutôt de deux femmes avec un homme dans un milieu confiné et hostile de haute montagne.[/quote]

Comment peux-tu porter ce jugement sans avoir lu ni l’entretien mis en lien par Catherine, ni le bouquin ? D’ailleurs, l’article précise « Laurence Fleury a mis pendant la saison estivale 2010 sa carrière de journaliste entre parenthèses pour devenir aide-gardien dans un refuge des Pyrénées. Loin d’elle l’idée d’écrire un livre sur son expérience, elle y allait pour travaille et gagner sa vie. Mais ce sont les circonstances là-haut qui l’ont poussée à écrire, pour tenir le coup; comme un exutoire. ». Journaliste pigiste, elle a donc profiter de cette saison pour gagner aussi sa vie d’une autre façon, voire changer de métier.

« Je n’avais pas de pige au moment où j’ai choisi de faire cette expérience d’aide gardienne. Peut-être que l’idée de changer de métier à ce moment là m’a effleuré l’esprit. Mais je me suis vite rendue compte qu’il est trop important d’aimer ce qu’on fait pour s’épanouir. Même si parfois c’est difficile. »

Autrement dit, elle n’y est pas allée en tant que journaliste, ni dans l’idée d’en faire un récit. Et je la crois. Ecrire un journal de bord peut être un exutoire, une béquille aussi, lors d’une période difficile que ce soit dans sa sphère privée ou professionnelle. Cela permet de prendre du recul et de ne pas réagir à chaud.

Autre extrait de l’entretien:
« Il faudrait qu’ils se rendent compte de la difficulté du métier, debout du matin au soir à faire le ménage, les repas, les servir… Et qu’ils soient un peu plus respectueux des lieux, et du travail que l’on accomplit pour eux. Il y en a pour qui tout est dû parce qu’ils paient. Et bien non, ça ne devrait pas être comme ça. On est en altitude, avec toutes les difficulté que ça représente, le manque d’eau essentiellement. On ne peut pas leur offrir la même prestation qu’en bas dans un gîte de bord de route. »

Combien de fois ai-je vu les aides gardiens passer derrière les « clients » pour plier correctement les couvertures ou les couettes ? Est-ce si compliqué pour les usagers à faire ? Pour ma part, je préférerais qu’ils aient davantage de temps pour papoter, nous renseigner sur tel sentier et autres plutôt que de consacrer du temps à les replier, ramasser nos mouchoirs en papier et emballages de barres en céréales, débarrasser les tables, etc.

P’tit HS pour ajouter deux témoignages de gardien récoltés fin septembre 2012 sur le comportement pollueur de… quelques femmes.
Dans les toilettes du refuge de Vallonbrun, le gardien signale sur une affichette qu’il laisse des sacs plastiques pour que les menstruées remportent leur protection féminine (serviettes et tampons) en plaine car il en as ras le bol d’en trouver dans la fosse septique « bouchée ». Mot confirmant le témoignage d’un autre dans le massif des Cerces. Je profite donc de ce fil pour signaler qu’il existe des protections lavables remplaçant efficacement les deux susnommées : la fleurcup http://www.fleurcup.com/fr et les serviettes/protège-slips lavables http://www.greenweez.com/protection-toilette-intime-c1160?ectrans=1&gclid=CJyJz6nx87ICFSTHtAodohgA7g. Et cela éviterait aussi d’en trouver dans la nature, même cachées sous une pierre et pis c’est plus sain et économique car durent plusieurs années. Grrrrrrrr

J’ai juste dis que je ne n’avais pas lu son bouquin.

Certes mais elle a réagit comme une journaliste faces aux difficultés qu’elle a rencontrés. Utiliser ce que l’on sait faire et qui nous fait plaisir pour exorciser une situation difficile, me parait tout à fait normal d’ailleurs.

La tenue d’un journal de bord peut aussi se référer à la méthode d’observation participante en ethnologie. Elle est même préconisée par certains psychosociologues en cas de rencontres de difficultés professionnelles. Pas que journaliste donc.

Bon d’accord…elle s’en est sortie avec une feuille et un stylo. C’est mieux comme ça ?

D’ailleurs je dis un stylo mais ça pourrait tout aussi bien être un crayon.

On peut juste déplorer la mauvaise publicité faite à des gardiens qu’il est très facile de reconnaitre. J’ai moi aussi travillé en refuge. Certes c’est difficle mais comme pour toute activité il y a des avantages et des inconvénients. et c’est resté un bon souvenir. Si le travail est difficile pour les aides gardiens , il l’est aussi pour les gardiens eux memes.

Un bouquin fort bien écrit ma foi et qui révèle certaines vérités que j’avais pressenties dans quelques refuges, peu nombreux certes mais il ne faut pas se voiler les yeux il n’y a pas uniquement des gardiens formidables là-haut…

@balaitous Quand a reconnaître les lieux et les gardiens je n’ai pas réussi, pourtant des nuitées en refuges je dois en avoir plus de 200.

[quote=« legrigribleu, id: 1433274, post:10, topic:124144 »][/quote]
Quand tu es du coin ça aide.

oui ça aide et les gens du coin auront reconnu ou ceux qui y sont allés.

A grigribleu : bien sur que tous les gardiens ne sont pas formidables. Mais est ce une raison pour faire ressortir leurs défauts. Chacun d’entre nous exerce un pouvoir sur autrui qu’il soit président, journaliste ou femme de ménage. je pense et ce n’est que mon avis qu’il ne faut pas abuser de son pouvoir(aussi faible soit il). En l’occurence on a qu’un son de cloche et la gardienne ne peut pas se défendre. Doit elle écrire un livre ?

Si les gens du coin reconnaissent, c’est qu’ils connaissent.
Ils sont donc en mesure de se faire leur propre avis. Du coup, que cet avis soit convergeant ou divergent, je ne vois pas où est le problème?

Et pour ceux qui ne connaissent pas la personne concernée, il s’agit juste de l’expression d’une opinion, pas d’un pouvoir.
Je n’ai pas lu le livre, mais en tous cas le site de l’auteur est très fourni et il s’agit apparemment de quelqu’un qui a beaucoup d’expérience en montagne:
http://www.laurence-fleury.fr/

oui, la journaliste connait bien la montagne. mais est ce une raison suffisante ?

Quand je parle de pouvoir, C’est que quand on écrit un livre et que l’on a une belle plume, on peut détruire la réputation d’une personne en parlant d’elle. Et l’on a qu’un son de cloche. La gardienne en l’occurence ne peut pas se défendre.

[quote=« balaitous, id: 1435572, post:14, topic:124144 »]oui, la journaliste connait bien la montagne. mais est ce une raison suffisante ?

Quand je parle de pouvoir, C’est que quand on écrit un livre et que l’on a une belle plume, on peut détruire la réputation d’une personne en parlant d’elle. Et l’on a qu’un son de cloche. La gardienne en l’occurence ne peut pas se défendre.[/quote]

Je pense qu’on est pas mal à savoir de qui parle ce bouquin.
La réputation des personnes concernées n’était, il me semble, déjà pas terrible (de là à dire que cette mauvaise réputation était justifiée, il y a un pas que je ne franchirai pas). Une réputation de gardien, ça se construit ou se détruit au fil des discussions entre randonneurs, alpinistes ayant fréquentés le refuge… pas seulement par un bouquin.

Posté en tant qu’invité par hachail:

[Modération forum] : discussion fusionnée
[—]

Bonjour,
Je viens de lire ce petit livre sur l’expérience de l’auteur comme aide-gardienne dans un refuge des Pyrénées. Et je ne suis pas sûr d’avoir trouvé de quel refuge il s’agit. L’environnement (un refuge appelé « Face Nord » plus bas que le refuge où elle travaille, après un col, laquelle face nord s’atteint par un glacier), me laisse penser au refuge de Baysselance. (Et le refuge « Face Nord » serait les Oulettes de Gaube, en face du Vignemale).
Quelqu’un a-t-il la réponse ?

Si j’ai raison, c’est marrant d’avoir un livre « Une saison en refuge », deux ans après « Une année en haut » de Cyril Azouvi sur une expérience semblable au refuge des Oulettes de Gaube justement. Je trouve cet autre livre plus intéressant.

Le livre de Laurence Fleury montre la difficulté du travail de gardien en refuge, et c’est bien.
Par contre je trouve que faire un bouquin pour régler ses comptes avec quelqu’un (avec la gardienne du refuge, sa patronne dans ce cas), est limite malsain. Il y a un peu comme une gaminerie de l’auteur qui semble être une personne (très) sensible.

Concernant la description de la clientèle pénible et consommatrice, pour avoir moi-même été saisonnier dans une base de loisirs j’ai pu observer cela et la dégradation au long des années. Cependant il y a toujours des « client(e)s » intéressant(e)s, amusant(e)s, charmant(e)s, … mais Laurence Fleury n’en parle pas, ou n’en a pas rencontré, ou ne pouvait pas échanger avec les clients ?

Posté en tant qu’invité par 4122:

Pour avoir bossé avec une clientèle… pas toujours intéressante, amusante et charmante (dans un autre domaine certes, mais ça peut aider à comprendre); je dirais que tu passes tellement de temps avec les clients pénibles, qui te « monopolisent », que tu as plus trop de temps à passer avec les gens sympas, le boulot te rappelle vite à l’ordre…

ce livre est un panflet qui va dégouter ses lecteurs d’aller en montagne, et surtout il risque de « tuer dasn l’oeuf » des vocation de gardien/aide de refuge …

Bonjour,
Il y avait déjà eu une discussion sur ce livre ici :
/viewtopic.php?id=220547

Je crois que beaucoup de gens, et Laurence Fleury également ont une vision « romantique » du travail en refuge: la montagne, la nature, le ressourcement…
" je trouvais sympa le fait de rester en montagne toute une saison, loin de la ville. Une manière d’être un peu plus au contact avec la nature et les éléments. C’est ce que je pensais, avant de tenter l’expérience."

C’est pas faux, mais etre gardien c’est avant tout un métier qui s’apparente à l’hotelerie (avec toutes ses particularités, bien sur), et l’hotelerie restauration, c’est dur! et çà ne convient pas à tout le monde, surtout si on s’attend à autre chose.