Posté en tant qu’invité par Bubu:
J2LH a écrit:
J’ai beaucoup de mal à admettre cette formation de gobelets en
surface. Parce que malgré avoir beaucoup lu sur la question
c’est la première fois que j’en entends parler et parce que ça
va à l’encontre de ce que je crois savoir sur la formation des
gobelets.
S’agit-il d’une couche de gobelets qui commence par se former
sous la surface et qui fini par l’atteindre ou de gobelets qui
commencent réellement à se former en surface ?
La température de l’air est il me semble pour la plupart du
temps supérieure à la température de la couche superficielle de
la neige et on constate pour la plupart du temps une diminution
du gradient en surface, voire même une augmentation de la
température sur les tous derniers cm et mm et neige. Pour qu’il
y ait formation de gobelets il faudrait pourtant un gradient
très important en surface, la formation de gobelets me semble
une situation exceptionnelle où une neige relativement « chaude »
en surface subirait un froid intense.
Pffff, sors un peu en hiver ! Enfin à l’automne surtout, après les premières chutes.
Réfléchis : ce qui compte, c’est le gradient, et l’état de la neige au départ (métamorphose d’autant plus rapide que la neige est légère).
Pour la température de l’air à la surface, elle est souvent bien inférieure à la température hors sol (et même inférieure à la température donnée par MF à 2m du sol). Comme c’est la neige qui refroidit l’air de surface, les 2-3 derniers centimètres du manteau servent d’échangeur de chaleur : le gradient peut y être plus faible qu’ailleurs.
Mais souvent, la neige de surface est aussi la plus légère. C’est là que se forme souvent en premier les faces planes, le fond du manteau étant lpus tassé. Si le gradient se maintint, c’est donc aussi là que se formeront en premier les gobelets.
Alors bien sûr, ce n’est pas parfait :
- En versant ensoleillé, il y a souvent en surface une croute de regel de 2-3cm, qui une fois formée protège le reste du manteau du dégèle par le soleil (la croute ne dégèle pas entièrement, ou augmente seulement de qq mm par jour), et le protège du tassement par le vent. Le reste du manteau peut donc métamorphoser tranquillement (plutôt la nuit si c’est ensoleillé le jour, mais les nuits sont longues).
- En versant à l’ombre, il y a souvent en surface un couche de carton de 2-3 cm formé par le vent (parfois le vent catabatique qui participe au maintient d’un fort gradient suffit). Ce carton est en neige dense, donc se métamorphosera plus lentement. Mais en dessous, c’est rapide.
- Si le manteau est en neige sèche et repose sur de l’herbe ou des rhodos, il peut trouver des appuis sur les bosses, ce qui met moins de conntrainte dans les creux, où la neige est moins tassée : la métamorphose se fait plus facielement en profondeur.
Les gobelets qui se forment en profondeurs ne sont pas dû à un environnement plus favorable que près de la surface. C’est juste que c’est la neige la plus vieille, et que si elle est restée sèche, elle a souvent de l’avance sur la métamorphose par rapport au reste du manteau (ça dépend : si la sous couche a été tassée ou grainfinisée avant de faceplaniser, la fraiche peut se métamorphoser plus rapidement et peut rattrapper et gobelettiser plus vite que la sous couche, ça dépend donc des cas).