Posté en tant qu’invité par bazé:
levieux a écrit:
Une nouvelle theorie circule en ce moment dans le milieu
montagnard et dont j’ai eu l’echo aujourd’hui.
Il semble d’après les statistiques qu’il y a plus de morts
lorsqu’il est tombé moins de neige que beaucoup de neige.
Expliquation : si une épaisseur importante ne part pas alors ce
n’est pas le poids d’un ou plusieurs skieurs qui va faire la
différence.
Avez vous entendu parlé de cette théorie?
Une théorie bien dangereuse à mon avis.
Les statistiques sont bien exactes mais c’est de la pure fantaisie de les utiliser dans ce sens. Sil y a moins d’accidents après les grosses chutes de neige c’est avant tout qu’il y a moins de monde dans le terrain à ce moment-là.
Les pentes peu raides, de 30 à 35° se déclenchent précisément sans intervention extérieures lors qu’elles ont atteint la charge critique, ce qui est le cas avec de grosses chutes de neige. Dans ce cas, en présence de couches fragiles dans le manteau neigeux, le risque d’avalanches spontanées de grande ampleur est à craindre.
Les chutes de neige importantes sont presque toujours accompagnées de vents, ce qui occasionne une présence importante de plaques, non seulement près des crêtes et dans les couloirs, mais n’importe où dans le terrain, à la faveur d’un changement de relief, d’une rupture de pente, etc.
D’ailleurs dans cette situation, le niveau du BRA est généralement de 4, voire 5.
Par contre, ce que dit John, que les hivers peu enneigés sont en moyenne plus meurtriers que ceux fortement enneigés pour les raisons qu’il explique.
Il est exact que la neige fraîche et très épaisse est un excellent absorbant pour les vibrations engendrées par les skieurs donc ces vibrations ne risquent pas d’atteindre la couche fragile, mais dans ce cas, même si le risque de plaques s’en trouve diminué, le risque de coulées spontanées augmentent et provoque des crues avalancheuses, souvent au moment de l’apparition du soleil ou simplement lors de l’augmentation des températures diurnes.
De même, comme dit J2LH ce n’est pas forcément toute l’épaisseur de neige qui est concernée car il peut se trouver une couche fragile à l’intérieur de cette couche, par exemple à la suite d’une forte modification momentanée des températures au cours de l’épisode de précipitations.
J’ai passé professionnellement beaucoup de temps en montagne pendant et après les grosses chutes de neige et je n’adhère pas du tout à cette théorie.