"Une nouvelle génération de gardiens de refuge"

Posté en tant qu’invité par huito:

[quote=« R2K2, id: 1786294, post:119, topic:158784 »]

Ça ne m’avait pas échappé. Là ou je diverge, c’est qu’on cède aux exigences d’une minorité avec les effets collatéraux d’une augmentation des tarifs pour tous.

Bouffer chaud à l’abri à 3000m, pour moi est un luxe inestimable, pas besoin d’importer les excès de la vallée pour satisfaire des bobos randonneurs qui montent en refuge dans le cadre de la collective annuelle des seniors.Je dois exagérer à peine.

On n’est pas obligé de dire amen à tout juste pour rester en paix avec soi-même et avec les autres.[/quote]

Que de condescendance dans tous tes mails, mon cher R2K2.
Je dirais même de l’aigreur, et c’est presque dommage parce que ça t’empêche de t’ouvrir à des arguments sensés…
« qu’on accède aux exigences d’une minorité »…?? Arrete de rire… quelqu’un qui dort et qui prend une demi-pension dans un refuge, fait déjà partie d’une minorité. je ne vois en quoi en cela t’embête que des gens apprécient de manger bio dans un refuge ! Ca choque des certitudes de vieux brisquard ? Et alors, heureusement qu’il y a des jeunes (et des moins jeunes) pour faire avancer les choses et innover. Sinon, il y a bien longtemps que les refuges seraient tristes à mourir.

Et ton référentiel n’est que le tien et surtout celui des petits jeunes qui montent là-haut et qui sont le futur. Tu te moques du pretendu confort des nouveaux refuges… Et bien que diraient de toi les ancêtres qui faisaient leur course à la journée ou dormaient sous un caillou. Que tu es un nanti. Point Barre. Il n’y a pas d’un côté les « bons montagnards » et de l’autre les mauvais.

Il faut accepter un minimum l’évolution des choses et tu verras que ça va souvent dans le bon sens finalement. J’ai connu aussi les chiottes perdus à 100 m du refuge, avec la porte qui ferme pas et le trou au-dessus de 100m de gaz ! Sacré souvenir certes… Et? et bien j’avoue que les toilettes sèches dans les nouveaux refuges, c’est pas mal non plus…
Rien n’est obligatoire, pas plus le refuge que la bouffe que l’on y mange. Et si je veux vivre ce genre de choses plus « sauvages », et bien vive le bivouac ou es cabanes non gardées.

Et tu sais quoi R2K2, il me semble qu’il y a souvent de la place au col de Coste Rouge pour dormir peinard et aller faire derrière un rocher. Tu peux même manger ton paté de jambon Top budget et vomir sur les bobos en toute tranquilité…

Bref, Bravo aux gardiens qui se bougent le derrière pour faire évoluer les choses en dépit de tous les préjugés.

Si tu trouves que du bio en refuge est du luxe, c’est déjà que tu as le luxe d’être en demi-pension…
Et « un prétexte pour alourdir la facture », faudrait le prouver.
Sinon, on peut te recommander des refuges garantis sans bio (mais pas forcément moins cher). :slight_smile:
A savoir que le transport de la vallée jusqu’au refuge par kg de nourriture (que ce soit par hélico ou porteurs) est souvent plus cher que la différence de prix bio/non bio.

Posté en tant qu’invité par Guillaume C:

Bonsoir,

Je suis ce fil de discussion avec intérêt, travaillant en refuge depuis quelques années.
J
e réagirai simplement à la question du bio. Je ne vois pas en quoi le fait qu’un gardien cuisine des produits bios puisse poser problème, s’il le fait par conviction personnelle, parce que c’est meilleur pour la planète et/ou pour la santé.
Là où cela peut poser problème, c’est si cela devient un argument marketing. Si cela permet de cibler un public particulier au détriment d’un autre, notamment à cause de l’impact que cela pourrait avoir sur les tarifs (ce dernier point reste encore à être démontré mais ce n’est pas l’objet de ce message).

Le véritable problème, selon moi, vient du fait que ce que l’on demande aujourd’hui à un gardien c’est de faire venir du monde dans son refuge pour qu’il rapporte un maximum à son propriétaire, car un refuge, ça coûte cher.

Pour la FFCAM, on ne lui demande pas exactement de faire venir du monde, on lui demande de le garder.
Mais comme il n’est pas rémunéré, c’est lui qui a intérêt à faire venir du monde pour vivre de son travail.

A lui d’être affable, de faire de la bonne bouffe, de garder le sourire, et de faire que les lieux soient accueillants. C’est beaucoup…

Généralement, on ne monte pas en refuge pour bouffer. On y monte pour faire une course le lendemain (je ne parle évidemment pas des refuges de bord de route ou autres mais des refuges de haute montagne). Alors si la bouffe est bonne, tant mieux, si elle n’est pas bonne, tant pis. Si le gardien est affable, tant mieux, sinon on s’en accommodera.

[quote=« Francois, id: 1786485, post:125, topic:158784 »][/quote]
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Tout est dit

Posté en tant qu’invité par R2K2:

Le côté larmoyant et moralisateur de ton argument est sympathique quand on connaît l’investissement nécessaire pour l’achat et le renouvellement du matériel et de l’équipement pour l’alpinisme.

Le terme de « luxe » est à prendre dans le sens de « superflu » dès lors que le bio est mis en avant pour des considérations de préservation de la planète dans l’hypothèse où il serait acheminé par hélicoptère :slight_smile:

D’accord avec toi (et ta vision stoïcienne ;)), dans la plupart des cas. Mais il m’est arrivé, justement, de monter au refuge au-dessus de chez moi (cité plus haut) juste pour partager avec famille ou potes la bonne bouffe de là-haut, profiter de l’ambiance chaleureuse proposée par un gardien généreux, et de redescendre à la frontale au moment où les randonneurs et grimpeurs allaient se coucher. 2h30 de marche A/R pour un repas : y a pas de mal à se faire du bien…

Bof pour cette phrase, et je suis sûr qu’en vieillissant tu es dans le même cas que moi : des courses à faire encore, il m’en reste des milliers cochés dans les topos des divers vallons des Ecrins et de l’Oisans … Du coup, aller dans tel ou tel vallon peu importe, il y aura toujours une course non encore cochée à faire.

Maintenant quand je choisi, le paramètre sympathie du gardien (gardienne ?) / qualité perçue de l’accueil rentre carrément dans la prise de décision du choix de la course …

Bon, après je ne suis pas difficile …

Posté en tant qu’invité par R2K2:

La garantie sans bio est une forme d’exclusion d’une population qui devrait être parquée dans des secteurs selon leurs préférence alimentaires jusqu’à les exclure totalement si on suit ton raisonnement.
En ville, chacun conserve son libre arbitre de fréquenter ou pas les magasins bio…

C’est pour ça que j’ai écrit « généralement » !

Posté en tant qu’invité par R2K2:

Voilà une opinion très radicale. Il faut être plus mesuré: si la qualité des prestations offertes est perfectible, ce sera lyophilisés dans le sac.Sinon la perspective d’une belle tarte aux myrtilles avant ou après l’effort fait partie des plaisirs exacerbés par la situation insolite du refuge.

???

De quoi je me mêle ? J’utilise la mesure qui me plaît.

Alors tu aurais peut être du utiliser Je dans ta première phrase. Là les gens qui partage l’avis d’Alexis par exemple ont pu se sentir intégré à tes propos et ne pas les partager. :wink:

C’est pour ça que j’ai écrit « généralement » !

Posté en tant qu’invité par R2K2:

Ton « généralement » est révélateur de tes incertitudes. Quant au « on ne monte pas en refuge », c’est tout aussi maladroit. Assume et écris « je ».

Vous êtes lourds … Et j’assume.

hum …
vous parlez de refuges … ou de restaurants ?

De toute façon, après une grosse course, un réveil à 2h du matin, un horaire explosé, le ventre vide parce que tu n’a pas pris le piknik parce que tu pensais être au refuge à midi alors que t’arrive à 20h, on te ferai bouffer n’importe quoi que tu trouverai ça excellent :smiley:

[quote=« R2K2, id: 1786548, post:136, topic:158784 »]

Ton « généralement » est révélateur de tes incertitudes. Quant au « on ne monte pas en refuge », c’est tout aussi maladroit. Assume et écris « je ».[/quote]
Moi aussi je dis, que, généralement, moi, comme les gens que je connais, ne montent pas au refuge pour manger
Qui demande le menu avant de réserver une nuitée?
:confused: