"Une nouvelle génération de gardiens de refuge"

[quote=« matouzalem, id: 1785523, post:100, topic:158784 »][/quote]
C’est bien ce que je dis: taloches et coups de pied dans le cul.

[quote=« Olivier-C., id: 1785476, post:95, topic:158784 »]

Le mieux en montagne est donc de ne pas être enrhumé mais constipé.[/quote]

Les mouchoirs en tissu existent, les bouts de micro fibre aussi, le tout lavable.

Tu connais la technique d’un doigt sur une narine et de souffler un bon coup par l’autre pour se moucher ? Comment faisais nos aîeux sans mouchoir ? Ou faut-il croire que le rhume est apparu au siècle dernier seulement ?

Et pis quand tu sors que la journée, tu peux déféquer le matin ou le soir, pas besoin de polluer la nature.

J’ai le rhume des foins et il me faudrait 5 paquets de kleenex par jour en montagne l’été.
Bon ap! soit j’utilise cette méthode, soit j’aspire et je crache loin du chemin.
Zéro détritus supplémentaire et le glaviot est biodégradable avec peut-être un résidu des mrds ingurgitées mais bon, rien n’est totalement parfait.

Posté en tant qu’invité par zorro:

:lol: :lol: :lol: :lol:

Bon en alpi, il est courant de démarrer à minuit et d’y passer 12h, voir 24h !
Quand tu as envie de chier, tu chies. Point barre. J’ai souvenir de quelques bronzes coulés dans des voies qui n’étaient pas piqué des vers. Le pire a été dans une face nord à un relais très exigu. Le collégue a été obligé de me tenir par une sangle de buste. :lol: J’ai tapissé toute la voie dessous et une partie de la corde. C’était un grand moment de poésie et de complicité. :lol:

Nous sommes sur un forum de pratiquant de sport de montagne. On peut donc raisonnablement espérer que la plupart savent se moucher. :lol: J’imagine bien le skieur, l’alpiniste, le traileur etc s’arrêter pour sortir un klenex. :lol: Certains arrivent même à pisser sans s’arrêter.

Bon sinon, il faudrait arrêter de psychoter sur ce type de déchets. Même si ce n’est plus trop dégradable en face N à 4000m, dans la plupart des terrains alpins français, ce n’est pas un bronze qui va empêcher la nature de tourner. Bien au contraire.

Catherine a raison pour les bronzés. On y arrive !

Posté en tant qu’invité par R2K2:

Il semblerait que tu aies oublié une étape importante dans la grande histoire de la sociologie de montagne: le mouchoir de tissu à carreaux.De grandes dimensions, fourré négligemment dans la poche du velours côtelé, il était généralement utilisé à la semaine à des fins d’expulsions et d’expectorations particulièrement sonores à déclencher les avalanches.

C’est de la sociologie, le mouchoir à carreaux ?

En solitaire, le ver ?

C’est comme les « valeurs montagnardes », je sors toujours avec…

Oui mais les « valeurs montagnardes », on ne peut pas se moucher avec.

Mais on peut moucher quelqu’un avec !

Posté en tant qu’invité par missjane:

[quote=« Paul G, id: 1784279, post:3, topic:158784 »]

[quote=« hedera, id: 1784083, post:2, topic:158784 »]La phrase précédente est pas mal, dans le genre « non sens »…
Quel est le rapport entre le changement climatique, et l’accessibilité et l’accueil soigné ?[/quote]

Ben, si le glacier régresse est que ton refuge n’est plus accessible, tu peux changer de boulot… si tu veux continuer à en vivre, l’accessibilité est fondamentale, non ?

Le gardien cherchent à avoir des clients qui font vivre son commerce, pour qu’il continue à gagner sa vie. Si le client veut du bio, il fera du bio !
Si le randonneur paye mieux que l’alpiniste, il adaptera son service pour cette clientèle.
Ca me semble logique, et pas vraiment critiquable d’un pt de vue gardien…

Je pense que c’est à la FFCAM de mettre des gardes-fous pour que les refuges soient autre chose que des gites.[/quote]
les mots ne sont appropriés, : commerce, bio , il paye mieux…
CES MOTS SONT ISSUS DU LANGAGE DE CHIFFONNIER, la sensibilité montagne doit connoté un langage qui lui est respectable, propre,un peu originelle ( excepté ses termes techniques)
il paye mieux : mieux pour moins bien…
quant au bio ce mot dénote l’ esprit agricole orienté vers un snobisme alimentaire qui n’ a pas sa place dans un refuge

[quote=« missjane, id: 1785678, post:111, topic:158784 »]les mots ne sont appropriés, : commerce, bio , il paye mieux…
CES MOTS SONT ISSUS DU LANGAGE DE CHIFFONNIER, la sensibilité montagne doit connoté un langage qui lui est respectable, propre,un peu originelle ( excepté ses termes techniques)
il paye mieux : mieux pour moins bien…
quant au bio ce mot dénote l’ esprit agricole orienté vers un snobisme alimentaire qui n’ a pas sa place dans un refuge[/quote]

Ce que j’essaye de dire, c’est que les gardiens veulent vivre de leur boulot - comme la plupart d’entre nous.

La question est « qui les payent, pour faire quoi ? ».
S’ils sont payés par les parcs, ou par l’Etat pour faire de la sensibilisation et de la surveillance, on peut imaginer des refuges à l’ancienne.
Mais je ne crois pas que ce soit le cas…
S’ils doivent satisfaire des clients, il est normal qu’ils s’intéressent à ceux qui leur permettront de vivre. Je ne vois pas en quoi les alpinistes auraient plus de droits que d’autres population sur l’utilisation des refuges ?

Perso, je préfère siroter une bière après une belle ascension. Mais si d’autres préfèrent manger du bio après une jolie rando, est-ce mal ?

Un snobisme alimentaire qui n’a pas sa place dans les refuges ?

Mais qu’est-ce que tu racontes ???
Ce qui est snob, ce n’est pas manger bio (ça peut l’être, mais à mon sens c’est vouloir une agriculture responsable), c’est prendre une demi-pension en refuge.

???

[quote=« Crupillouze, id: 1786106, post:114, topic:158784 »]

???[/quote]
Je répondais à missjane, qui confond agriculture biologique et snobisme.
Pour moi, cultiver et manger bio relève du bon sens. Par contre, boire des bières et manger du bourguignon dans un refuge avec douche relève plutôt du luxe, un luxe au coût environnemental disproportionné, surtout si l’on considère qu’on va en montagne pour fournir un effort physique (alors pourquoi pas porter sa nourriture), s’entretenir (la sobriété, ou au moins l’absence d’excès ne nuisent pas), voire retrouver un peu d’essentiel (est-ce possible à l’hôtel ?)

Posté en tant qu’invité par R2K2:

L’exigence du bio en refuge est à la fois une marque de snobisme et un caprice de citadin qui alourdirait inconsidérément la note de la demi-pension pour la totalité de la clientèle des refuges, y compris pour les plus rustiques qui considèrent qu’en refuge, on accepte ce qui est proposé, l’essentiel étant que ça soit bon, chaud et que ça cale ! On passe rarement plus de deux nuits consécutives en refuge (je peux me tromper), on peut donc attendre le retour dans la vallée pour satisfaire nos fantaisies. …l’exigence du bio en refuge, je trouve cela limite…indécent.On ne monte pas en refuge comme on va au restaurant: on laisse ses espérances au vestiaire et on met les patins ou alors on s’est clairement trompé de sport !

En l’occurrence ce sont des gardiens qui en parlent à la base… Donc le jour où tu tombe dans un refuge qui cuisine bio tu seras bien obligé de laisser ta rusticité au vestiaire pour rester cohérent.
Tous les refuges ne se valent pas en rapport qualité prix, donc pourquoi pas ?

Oui. Mais tout est dans le « un », article indéfini. Il existe tous types d’efforts. Tous ont droit de cité, du trailer à l’alpiniste en PD+, en passant par la famille avec bambins, le « fort grimpeur » (chacun y entend ce qu’il veut), le guide en recherche de difficulté, avec ou sans client, le contemplatif, etc. Pourquoi taxer de « snob » l’un ou l’autre ? Enfin bon, ça n’est qu’un mot, ça n’a rien très méchant…

Ah bon ? C’est écrit où, dans quel Livre de quelle religion ? Pourquoi réserver les refuges à une minorité « élue » (?) qui se considère comme une élite, celle des « vrais » montagnards ? Le jeune couple qui monte en 4 heures, pour un refuge qui « se fait » en 2, avec ses deux marmots qui cahin-cahotent sur le sentier, avant de passer une nuit en famille « là-haut » : ils ont pas le droit au bourguignon ou au jus d’orange ? Ce couple de plus de 90 ans que j’ai vu monter au refuge des Bans en 7 heures (là où il en faut 1h15-30 pour un randonneur moyen), il avait pas le droit à la fondue au génépi et à la bouteille de vin en arrivant ? Et la cordée qui arrive à l’Aigle après la traversée, elle a pas droit de s’offrir un repas d’anthologie bien arrosé - et de se soulager dans des toilettes sèches tenues propres par les gardiens ? Je suis un citadin (ouf, même pas Parisien, sinon certains sur C2C m’envoyaient les sbires de Daech) dont la passion est la montagne, qui aime manger et partager un verre avec mes potes ou ma famille, ET les gardiens de refuge (que je n’hésite pas à ravitailler quand je monte, ou simplement « comme ça », par gratitude envers leur boulot et pour entretenir la forme) : ça fait de moi un paria, un indésirable, un parasite des sommets, un morpion du climat (pour renouveler le stock d’étiquettes collées à-tout-va par ici) ? Avec la complicité des gardiens ?

Prenons le refuge des Bans, justement. Stéphane, son gardien, est un bourreau de travail (et faut le voir monter plus de 40 kg de ravito sur sa claie), qui accueille avec le même sourire tous ses clients, quels que soient leur niveau d’effort ou leurs ambitions montagnardes. Et à qui il offre une cuisine de grande qualité midi et soir, avec une carte à faire pâlir plus d’un resto de la vallée. Il propose même une douche chaude aux clients qui restent au moins 2 nuits. Ça fait de lui un infidèle mécréant, un impie créateur de caprices, un indécent propagateur de fantaisies citadines, dans un lieu réservé aux seuls « vrais » montagnards, ceux qui ne se sont pas « clairement trompé de sport » ? Et Damien, qui fait lui-même son pain tous les jours au refuge du Pelvoux : lui aussi il faut l’égorger en place publique, lui foutre le feu dans une cage ? Quand je rentre de course vers 15h00, et que 200 mètres avant le refuge je sens l’odeur de pain chaud, je sors d’entrée mon billet pour lui acheter un sandouiche et une bière. Et putain, j’ai pas honte. Quelle que soit l’étiquette qu’il te fera jouir de me coller sur le dos. J’ai quand même beaucoup de mal à comprendre comment on peut s’arroger le droit de juger - ET condamner - les plaisirs de personnes qui sont heureux d’être en montagne, sous prétexte que leurs plaisirs sont différents des nôtres ; comment peut-on à se point se croire supérieur, et investi de ce droit ?

Le programme du premier parti de France, depuis ce weekend, est justement « Exclure l’autre, le différent ». Désolé, ça donne pas envie.

Posté en tant qu’invité par R2K2:

Ça ne m’avait pas échappé. Là ou je diverge, c’est qu’on cède aux exigences d’une minorité avec les effets collatéraux d’une augmentation des tarifs pour tous.

Bouffer chaud à l’abri à 3000m, pour moi est un luxe inestimable, pas besoin d’importer les excès de la vallée pour satisfaire des bobos randonneurs qui montent en refuge dans le cadre de la collective annuelle des seniors.Je dois exagérer à peine.

On n’est pas obligé de dire amen à tout juste pour rester en paix avec soi-même et avec les autres.

Posté en tant qu’invité par R2K2:

De grâce, épargne-nous les hyperboles aussi grotesques que déplacées et de mauvais goût.

Tout le monde est libre de prendre une douche ou pas, de commander une tournée de génépi ou de champagne millésimé, dès lors que rien n’est imposé. En revanche, le label bio, vendu à toutes les sauces, pourrait être un prétexte pour alourdir la facture au détriment de ceux qui privilégient la simplicité au luxe.