"Une nouvelle génération de gardiens de refuge"

Posté en tant qu’invité par matouzalem:

En attendant, j’ai encore eu des difficultés cet été pour déjeuner à 6h, pour partir grimper depuis un refuge ( dont je taierai …le nom!!!)…parce que : ici monsieur, le réveil est à 7h.Alors vos histoires de bio-écolo-communico et compagnie, hein…

Pourquoi diable en tais-tu le nom ???
Si c’est vrai, autant le faire savoir, non ?

Posté en tant qu’invité par matouzalem:

c’est au refuge du viso, et les grimpeurs sont marginaux, nous n’étions que 2 sur un ensemble d’une trentaine de randonneurs qui se sont régalés du concert musical donné la veille au soir.
Personnellement, je ne vais pas dans un refuge pour y écouter de la musique, ou passer une soirée comme au théatre…ou en ville.Je descends directement de cro-magnon, et le spectacle de la nature me suffit bien; celui des mes congénères m’aillant largement gavé d’émotions diverses!!!. Ceci dit quand une situation ne me convient pas, je m’adapte… je vais ailleurs sans prétendre changer le monde…
nous avons grimpés toute la journée seuls à la pointe de rome sur un excellent rocher bien équipé, et c’est bien l’essentiel :cool:

Heureusement il y a encore des gardiens de refuge qui sont de vrais gardiens, qui connaissent la montagne, qui peuvent vous servir des petits déj’ à toute heure selon les besoins des différentes cordées, qui vous donnent des infos sur les voies, qui surveillent le bon déroulement des sorties, qui peuvent préparer à l’arrach’ une chaude collation pour des retardataires à une heure tardive… tout ça dans une bonne ambiance. C’est plus qu’un métier, c’est une passion. Et c’est un sacré boulot, qui demande beaucoup d’énergie, et d’attention aux autres.
Bravo et Merci à eux !

Posté en tant qu’invité par Ml:

Bon, puisqu’on en est la je vais poser une question qui fâche: pourquoi est-ce qu’il faut un gardien la haut ?

Je ne parle pas des hôtels et brasseries de montagne, mais pour les alpinistes, je pense que le probleme de payer le salaire du gardien n’en est pas un. Certes, il faut de l’entretien, des investissements des opérations de nettoyage et certains jours de gardiennage en cas de forte affluence et surtout beaucoup d’éducation.

Économiquement, il faudra peut-être augmenter les cotisations, éduquer les gens pour payer leur nuitée sans gardien, mais ça sera vraisemblablement moins cher que d’avoir un gardien. Confort plus spartiate également, mais pourquoi serait-ce un probleme ?
Les mentalités, ça évolue: la preuve c’est qu’on va vers plus de confort, plus de démocratisation. Mais on peut très bien commencer le chemin inverse.

Il restera des gardiens passionnés et merveilleux (il y en a beaucoup) et certains refuges majeurs gardiennés pour des raisons de sécurité/convivialité. Je pense que c’est a la montagne de donner les exigences aux pratiquants et pas l’inverse.

Si les pratiquants veulent manger bio en montagne, très bien: ils peuvent manger tout ce qu’ils amènent dans leur sac a dos et même le partager avec les autres.

Posté en tant qu’invité par zorro:

Effectivement, c’est une très bonne question.

Mais, LA meilleure question est avant tout : Faut-il des refuges ?

Si la question de fond était réellement notre impact sur le milieu, il faudrait avant tout réduire la fréquentation et donc brûler les refuges. Les histoires de soupe bio, de produits de nettoyage bio, et autres green-washing (1 rotation d’hélico par mois) n’ont d’impact qu’à la marge ! Combien de rotation d’hélico pour rénover ou construire un refuge ?

L’alpinisme n’a pas besoin des refuges. Le ciel et ses étoiles ont toujours constitué le toit de mes meilleures moments de montagne.

Les histoires de concerts et autres mascarades en altitudes n’illustrent que la dérive des refuges en gites et autres hôtels. Un refuge n’est qu’un outil pour réaliser une course en montagne. Ca améliore le confort. Mais, ce n’est pas une finalité.

C’est sûr, quand on aime vraiment être là haut, on a pas envie de se remettre entre 4 murs pour la nuit, plutôt camper ou bivouaquer sous les étoiles.
l’équipement à minima de la montagne serait pour moi uniquement les toilettes, comme dans certaines région des US.
Ca demande plus de portage c’est sûr, mais quel bonheur.
Certaines cabanes accrochées à flanc de paroi restent bien pratiques…

Comme les slips quoi

Et si, le refuge EST une finalite pour un nombre de nuitees probablement significatif

Une idée : permettre aux randonneurs/grimpeurs/alpinistes de monter eux-même ce dont le refuge a besoin. une structure aurait tout le stockage, en bas. et chacun pourrait aller y chercher ici des boites, ici du lait… le met dans son sac et le monte au refuge. peut-être plus de frais pour le refuge, pour le personnel, moins de rotations d’hélico ? peut-être une fausse bonne idée, mais c’en est une. Bon, en attendant j’ai pour habitude de monter du pinard aux gardiens, c’est pas écolo mais ça leur fait plaisir apparement :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par Ml:

[quote=« zorro, id: 1784779, post:46, topic:158784 »]

Effectivement, c’est une très bonne question.

Mais, LA meilleure question est avant tout : Faut-il des refuges ?[/quote]

Oui, mais a ce jeu la on peut dire : faut-il arrêter d’aller en montagne ou faut-il arrêter de respirer ?

Chacun a son curseur et je place le mien au sens premier du mot refuge: celui d’un abri. Le principal danger d’une nuit en montagne reste le froid et je ne trouve donc pas aberrant d’entretenir des abris pour permettre des sorties sur plusieurs jours sans trop de camping disgracieux ainsi que pour augmenter de façon drastique les chances de survie par mauvais temps. Ca fédére egalement la communauté des montagnards

[quote=« campdedrôles, id: 1784604, post:31, topic:158784 »]

« Charité bien ordonnée commence par soi-même »
Le problème dans le règlement d’un problème, c’est que l’humain pense assez souvent que ce problème -et donc son éventuelle résorption- vient des autres, pas de lui-même.[/quote]
En théorie tu as raison mais dans les faits, on pourrait sanctuariser la montagne et en interdire la fréquentation que ça n’aurait pas d’impact écologique.
De toute façon, même les plus fervents écologistes n’admettraient pas qu’on leur interdise d’y aller, ils préfèrent une fréquentation moindre (d’où refuges spartiates et aucuns pour certains) pour être plus tranquilles et, dans une certaine mesure, avoir bonne conscience.
Bien sûr, il n’est pas question non plus de tout saloper, chacun devrait avoir un comportement responsable et pas seulement en montagne.

Allez dans du vrai wilderness de l’ouest américain, on en sort ébloui, le non aménagement et la fréquentation contrôlée sont vraiment efficace, cette sensation n’existe pas dans les Alpes.

Oui mais pour t’approcher des montagnes, est-ce que tu utilise les transports en communs associés au vélo, est-ce qu’on contraire tu n’utilise que le vélo ou, pratique-tu le covoiturage ? Et tout cela de manière régulière, pas une fois pour faire du green-washing :slight_smile:

Qui sont déjà très élevées.

Et cela risque de poser problèmes à celles et ceux n’allant jamais en refuge :wink:

Bon courage…
Moins cher qu’un gardien : si on ne regarde pas le résultat, sans doute.
Sinon…

Ceci dit, je parle des refuges français. Je suis étonné de la différence avec l’Italie.
Pourquoi les refuges bivouac italiens sont aussi conforts et bien entretenus, alors que les équivalents français sont vite transformés en dépotoirs ?
J’ai aussi vu - tjrs en Italie - des refuges tenus par des bénévoles, qui se relaient par équipes et par semaines pour tenir un refuge pdt la saison.
Ca me parait inconcevable chez nous - mais pourquoi une telle différence de mentalités ?

Il existe un certain nombre de refuges comme ça en Suisse, Balmhornhütte (Oberland), Binntalhütte, Refuge du Monte Leone, Cabane de Saleinaz (Valais), Cabane de Pierredar (Vaud), Cabane Perrenoud dans le Jura (pour ce que je connais). Un point commun : on y a toujours reçu un accueil adorable, seuls ou en famille (ce qui ne veut pas dire qu’on soit mal accueilli ailleurs, évidemment !)

bizarre …
toutes les « cabanes » que j’ai vu ouvertes depuis quelques années étaient propres; sommaires, certes, mais propres et en bon état …
peut être une question d’adaptation aux lieux ?

Tiens cet été j’ai vu le top du top en Italie, un refuge non gardé avec : matelas, couverture, oreiller, taies d’oreiller jetables à changer soi même fournies !!! (même si c’est pas très écolo), panneaux solaire, des bouquins sur les étagères, etc… et pourtant assez accessible. Je veux bien qu’on soit râleurs en France mais je connais pas d’équivalents chez nous…

Luigi Pascal ?
C’est clair qu’en Italie, règne un autre esprit…

Posté en tant qu’invité par R2K2:

Je me suis maintes fois posé la question. Le Français a toujours eu une très haute idée de sa petite personne: dans chaque Français, il y a un Louis XIV qui sommeille, persuadé qu’on lui doit tout, c’est un assisté qui se nourrit de l’autosatisfaction selon laquelle tout est mieux dans son pays qu’ailleurs, avec les effets pervers qu’entraîne cette stimulation égocentrique auto-alimentée: paresse, égoïsme, individualisme, immobilisme dans le confort de la prise en charge par la société, etc.On en constate les effets dans tous les secteurs de l’activité humaine et la montagne n’échappe pas à ce fléau: abris, infrastructures et abords sales, négligences, incivilités.