Une enquête ouverte après la mort de six militaires à Valfréjus en 2016


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Une info nécessaire, alors que l’armée multiplie les incitations à l’engagement, dans un contexte de chômage et de misère montante. Il y a eu, et c’était du temps de la conscription, des procès victorieux contre des gradés ayant entraîné des jeunes gens dans des situations avalancheuses mortelles. À présent, c’est à plus grande échelle…

Moi je me pose davantage la question de la qualification du personnel encadrant plutôt que de la tendance à recruter de la pietaille en période de chômage…
18 emportés dont 6 morts, c’est insensé!

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Oui, c’est insensé, mais ce n’est pas nouveau. Il y a, je te rejoins, la question de l’encadrement et de sa qualification, mais où peut bien être le respect de la vie humaine dans une telle institution? Et si on se place du point de vue des intérêts généraux de la jeunesse, une telle « activité », organisée pour des guerres de rapine en Afrique et ailleurs, peut-elle être une perspective pour elle? D’un point de vue humain, progressiste, démocratique, l’avenir de la jeunesse est ailleurs. J’espère que les parents de ces pauvres jeunes gens réussiront à faire payer celle qu’on appelle la Grande Muette.

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Certes, mais dans le cas qui nous préoccupe et dans le contexte de chômage actuel l’avenir envisagé par ces jeunes est assez simple: dans l’armée, on est sûr d’être payé à la fin du mois.
Quant à l’encadrement, j’ai moi aussi des doutes sur sa qualification.

Je ne vois pas de différence entre l’armée et n’importe quel boulot dans cette phrase.
« Humain », ca dépend beaucoup des collègues disons.
« Progressiste », la majorité des patrons préfèrent rester sur des trucs qu’ils connaissent, sur leurs acquis plutôt que de tenter l’innovation.
« Démocratique », dans la majorité des entreprise il n’y a pas de démocratie. Pas content ? Alors dégage.
Fin du HS, concernant l’accident je ne connais pas les formations montagne de l’armée ni les circonstances.

A la lecture de tout ce qui précède, on sent clairement la volonté de lyncher dans une justice expéditive ceux qui de près ou de loin sont concernés par cette catastrophe.
Selon les articles disponibles, on apprend que l’encadrement était constitué de chefs de détachement, ce qui est suffisant pour l’exercice envisagé. En revanche on peut s’interroger sur leur capacité à analyser les conditions et à envisager une annulation de l’exercice. Cela dit, dans la chaîne de décision, les chefs de détachement, donc des sous-officiers, n’ont pas toujours le dernier mot dans le processus de décision de maintien ou d’annulation d’une activité.On ne connaît pas les tenants et les aboutissants de cette affaire, alors gardons-nous d’en tirer des conclusions hâtives.

Le but d’un entrainement est de faire gagner en compétence son groupe, pas de le décimer.
En artillerie, on doit certainement apprendre à ne pas incliner son mortier à 90°, j’espère qu’en ski on apprend à ne pas monter à 50 l’un derrière l’autre sur une pente à plus de 30°.

La « conclusion hâtive » a déjà été donnée:

De nombreux professionnels de la montagne se sont interrogés sur la responsabilité de l’armée dans le choix de cet itinéraire, qualifié de « suicidaire » par plusieurs d’entre eux.

Bon après, on est dans le cas particulier de l’armée qui répond assez peu de ses erreurs: si on devait coller un procès pour chaque ordre à la con donné pendant la guerre de 14, on remplit les tribunaux pour 3 ou 4 siècles !

Analyse personnelle totalement irrationnelle, partisane et fantaisiste.Il n’y a pas de cas particulier. La montagne militaire s’est judiciarisée et aucun doute que les différents responsables, à tous les niveaux de la hiérarchie, devront répondre de leurs actes ou de leurs décisions.
C’est sans doute ce qui rend l’exercice particulièrement délicat et exposé: la pratique de la montagne militaire, entre activités programmées à finalité opérationnelle (armée) et judiciarisation de l’activité (justice devant laquelle l’encadrement devra répondre dans le cadre d’une activité programmée).

dans la Légion on se demande si le but n’est pas de trier le bon grain de l’ivraie, quitte à les faire se tuer avant que ca ne leur arrive sur un champ de bataille.

J’ai croisé 2 légionnaires qui ne savaient pas grimper au Grand Parcours à la Ste Victoire. Ils se prenaient plomb sur plomb dans la première longueur en 4. Et y’a du gros 5C peu équipé après.
Et leur encadrement avait demandé au notre (j’étais cobaye pour les futurs DE) de les laisser passer devant, qu’ils soient livrés à eux même…

Sempiternelle anecdote ressassée au gré de l’actualité…est-ce qu’une anecdote a valeur de règle générale ?
Et puis il y a les faits et l’interprétation personnelle :smile:

Cela dit, dans la légion, faut reconnaître qu’ils sont fins comme du gros sel…

Partisane évidemment, car j’exprime mon point de vue. Irrationnelle et fantaisiste… bon…

C’est marrant, à chaque fois qu’il y a un accident de manœuvre c’est la gendarmerie qui enquête. Un peu comme si on avait confié une enquête sur obsolescence programmée à Apple…
Je comprends bien qu’en temps de crise la priorité absolue est de défendre la souveraineté du pays quoiqu’il en coûte, mais là on parle d’exercice !

A mon sens l’armée va trop vite en besogne quand il s’agit de former du personnel, un peu comme avant quand tu faisais deux tours de camion Berliet dans l’enceinte de la base pour avoir un permis de conduire valable à vie (ce qui n’est plus le cas aujourd’hui il me semble).

En ski de rando, tu as certainement raison (quoi que sur certaines classiques on a facilement 50 personnes les unes derrière les autres, qui individuellement ne se posent pas la question).
Là il ne s’agit pas de ski de rando, mais de militaires qui apprennent à être militaires.

Je ne porte pas de jugement, je ne défends pas. Mais je pense qu’une approche « militaire » est forcément différente d’une approche « randonneur ». En situation réelle, les militaires devront peut-être bien être 50 à la suite sur une pente avalancheuse, parce que ce sera nécessaire. Je ne sais pas comment ils font ça, mais j’imagine mal qu’ils ne se soient pas entraînés avant, un peu comme on fait (faisait ?) des tirs à balles réelles autour des commandos qui rampent…

C’est sûr que ceux qui sont restés dessous auront bien appris la leçon et que ça fera de bons soldats entraînés et connaissant bien la montagne.

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boarf, chez les chasseurs de lapin, les instructeurs jettent bien les nouvelles recrues avec des sac monstrueux et du matos obsolète sur des pistes noires alors qu’ils tiennent à peine debout sur leurs skis. Je suis pas étonné qu’à la légion ils leur montrent l’avalanche de l’intérieur…

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Pas tout a fait. Tu faisais deux tours de camion Berliet dans l’enceinte de la base pour avoir un permis de conduire militaire, et puis il fallait conduire 11 mois de facto pour faire convertir le permis militaire en permis civil.


Quant a l’accident… il y avait un quota d’accidents mortels a l’entrainement qu’il ne fallait pas trop exceder. Pour la legion, c’est (c’etait) peut etre pas le même quota.

en attendant, c’est grace à ces « ptits gars la » que vos beaux esprits peuvent dire ce qu’ils disent… sur le ton qui vous est propre…que vous soyez d’accord ou pas !!!

Donc si je comprends bien, tu es pour l’armée (faut pas les critiquer). J’espère que tu te rends comptes que plus il y a de militaires qui meure en exercices, moins il y en a qui peuvent défendre les bêtises qu’on écrit ?

C’est vrai, mais :

  • c’est tjrs + facile de juger après qu’avant.
  • la prise de risque chez les militaires n’a rien à voir avec la nôtre. Les avions volent en rase-motte, les parachutistes sautent à très basse altitude, etc… et les skieurs sortent en groupe par risque 4.
  • est-ce qu’on vaut mieux qu’eux ? Si je vais avec deux potes faire une classique après une grosse chute de neige, et que je vois qu’il y a 20 autres groupes de 3 répartis ds la pente… est -ce que je vais renoncer ?
    Je peux dire oui devant mon clavier, mais en vrai, si je 'ai pas d’alternative et que j’ai fait 2h de route ?
    Il m’est arrivé de sortir par risque 4, il m’est arrivé de sortir par mauvais temps, et peut-être même les deux. Est-ce que je vaux mieux qu’eux ?

Sincèrement, c’est déjà bien que l’on en parle.