Une année de répit pour les glaciers? (Alpes/Pyrénées)
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Ça prouve rien on voit pas forcément tout le versant
Sous le Portillon d’Oô il reste un gros névé plaqué (planqué ?) sous la paroi du Perdiguère ouest (on le voit à gauche sur la photo d’Anakreenskyrider).
Le glacier du Seil de la Baque est emblématique parce qu’à la fin du XIXème siècle c’était la plus grande longueur de neige qui pouvait être parcourue versant français. Russell affirmait qu’on pouvait marcher ainsi sur la neige 12 kilomètres en longueur (quand d’autres plus « scientifiques » comme Schrader suggéraient -à sa grande indignation- qu’il exagérait quelque peu…).
Aujourd’hui effectivement le seil de la baque est petit. Mais n’empêche que vu depuis le tuc de montarqué par exemple eh bien ca en jette un tout petit peu quand même. On voit que c’est un glacier. Il y a encore quelques crevasses. Ça fait haute montagne quoi. C’est pas rien pour les Pyrénées 
On voit plutôt que ce fut un glacier…
La saisonnalité a changé chez nous.
Maintenant pour retrouver les conditions que l’on avait en début d’été « avant », il faut y monter fin avril-début mai…
(je revoyais l’autre jour des photos d’une (très) vieille ballade au Pic Long, fin juin on était arrivés à la hourquette du Pic Long presqu’entièrement sur la neige. Autant dire que tout ça c’est de l’Histoire, maintenant…)
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Fin avril début mai tu vois pas les glaciers. C’est juste des névés partout.
C’est pour ça que je préfère l’été.
Chez nous, non.
Ici, fin avril, c’est comme si les glaciers existaient encore… 
(bon, y’a des années, c’est pas si pire, hein…)
Chez nous…
Qu’est-ce que tu racontes…
C’est exactement pareil Pyrénées Alpes sauf que dans les Alpes tu vois encore certains glaciers en hiver parce qu’ils ont des séracs.
Mais pour les petits genre Pyrénées c’est pareil
En avril mai c’est névés indistinctement
Malgré 2 années record en terme d’enneigement cet hiver et l’hiver dernier, le Glacier Blanc a perdu 40 cm cette année… C’est à désespérer. Les étés sont trop chauds.
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C’est pas énorme 40. Ça dépend où aussi
Pas vraiment, non.
Autant il y a encore de vrais glaciers dans les Alpes, autant dans les Pyrénées ce sont des lambeaux. Le seul glacier de langue qui tenait encore -et faut le dire vite- le coup, c’était le glacier d’Ossoue, mais qui depuis quelques années s’est affaissé sur lui-même en fondant dans sa cuvette supérieure (ce qui explique la disparition des crevasses qui auparavant le barraient en cours d’été). Ceux qui étaient comparables (Las Neous au Balaïtous, Pays Baché au Pic Long) ont quasiment disparu.
Il y a un signe qui est révélateur: depuis longtemps, on entend et on lit des questions de randonneurs du genre « en juin, faut-il encore prendre les crampons pour faire tel ou tel sommet des Pyrénées ? », là où dans les Alpes c’est une question qui ne se pose pas et les crampons, à cette saison et même plus tard, un équipement de base de tous les sacs.
Il suffit de faire un petit historique C2C de photos prises en mai-juin dans les Pyrénées pour voir à quel point il y a alors un contraste très net (et surtout très rapide) entre conditions d’hiver et conditions d’été.
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C’est une moyenne sur tout le glacier.
OK. Oui c’et ce que je me suis dit après…
Ca va je suis au courant de la taille des glaciers des Pyrénées et de celle des glaciers des Alpes…
Par contre cette histoire de dire que dans les Pyrénées la neige fond plus vite franchement ça me semble peu évident ( à altitude de « glacier » on va dire)
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Il l’était cet été (cf message 27)
Plus un glacier est petit, plus il fond vite, parce qu’il est entouré de plus de surfaces sombres qui gardent plus longtemps la chaleur du soleil, et donc le réchauffent de toutes parts. (Il y a des exceptions : glacier d’Arcouzan, par exemple, qui ne voit que très peu le soleil, à l’ombre du Valier, et qui sera - peut-être, d’après Pierre René - le dernier des glaciers à disparaître dans le Sud-Ouest…) Et dans les Pyrénées, les glaciers (qui restent) sont plus petits que la moyenne des glaciers des Alpes.
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Il est évident que je ne compare pas le glacier des bossons à celui du seil de la baque… Ca n’aurait pas de sens. Des petits glaciers type Pyrénées il y en a plein dans les Alpes aussi… exemple glacier de Celliers.
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Et pourtant…
C’est à la fois une histoire d’altitude et de latitude.
Les Pyrénées sont plus basses en altitude que les Alpes, et surtout plus au sud (et plus exposées aux remontées de sud). Par exemple le phénomène de « neige rouge » qui arrive de temps en temps au printemps avec des remontées d’air chaud du Sahara convoyant de la poussière de sable qui colore la neige. Pour ne pas parler des effets de foehn réguliers sur la chaîne.
C’est pour ça que lorsqu’en fin de printemps il commence à y avoir des journées chaudes, la température peut monter très haut (les 30° facilement dépassés en Aragon début mai sont courants).
C’est aussi la différence avec les Alpes: le contraste saisissant entre versant nord et versant sud, avec le grand classique plafond bas-temps humide et froid ou pluvieux à Aragnouet, et sitôt franchi le tunnel de Bielsa, un grand ciel bleu et 10° de plus de température (encore vécu en juin, annoncé à mes potes du rugby très très dubitatifs dans la crasse, en T-shirt 20 mn après à Parzan en plein cagnard, et suant sang et eau pour monter ensuite dans Barrosa pour une après-midi de canyoning).
Russell ne disait pas que des c…nneries (certes lyriques): « l’Afrique commence aux Pyrénées »…
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Visiblement tu ne connais pas les Alpes
Et encore une fois on compare à altitude équivalente ce qui ne veut pas dire égale, sinon ça n’a évidemment aucun sens y compris entre différents massifs des Alpes. Entre le Mercantour et le nord de la Suisse il y a plus de différence que entre Belledonne et le 64