Une année de répit pour les glaciers? (Alpes/Pyrénées)

#1

C’est une question j’ai pas encore la réponse mais pour l’instant je trouve que la météo 2024 a été assez favorable par rapport aux dernières années. Hiver au final très neigeux en altitude. Printemps humide et relativement frais. Été qui a pris son temps pour s’affirmer. Peu de vagues de canicule et pas trop durables.
Et pour l’instant un automne qui s’invite en avance. Ça peut encore changer certes on est que mi septembre.

Dece que j’ai pu observer en juillet dans les Alpes et fin août dans les Pyrénées, sans être exceptionnel des glaciers encore en partie couverts et des névés qui ne doivent pas rester tous les ans dans les Pyrénées et légèrement plus fournis en juillet dans les Alpes que dans les dernières années.
A confirmer bien sûr avec des chiffres ou images de glaciers d’ici un ou deux mois.
Peut-être pas d’avancée mais moins voire pas de recul ?
Votre impression ?

Évidemment aucune remise en cause du réchauffement climatique global c’est bien pour ça que je concentre ce fil uniquement sur les massifs français

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#2

Pour répondre au titre du fil : pas sûr du tout, probablement pas.

Oui, la fin du printemps/ début été a apporté une très importante quantité de neige sur les glaciers (je n’ai observé que ceux de l’Oisans). Mais cela a été suivi par une période, jusque fin août, de très grosses chaleurs, sans grand regel nocturne. Résultat : la totalité de la neige tombée a fondu, et les glaciers sont à nu.

Or, ce qui permet à un glacier d’épaissir, c’est la persistance d’une partie de la neige hivernale de l’année jusqu’à l’arrivée de la neige de la nouvelle année (dont le poids et la pression transforment en glace la neige de l’année n-1). Sans couche de neige (comme c’est le cas depuis août), la glace fond et donc le glacier diminue.

#3

Ok on verra. Après peut-être que les Écrins ont pas été favorisés. On aura sans doute le bilan du glacier blanc
La neige oui il faut qu’elle reste au moins en altitude sinon perte de masse.
Au glacier sous la face nord du Vignemale il m’a semblé qu’il y avait encore une bonne couche de neige de l’année au sommet des séracs. Et aussi encore un peu sur Ossoue.

#4

Ah, super. Suis pas encore allé voir.

#5

Tu vas-y aller ? Sinon je mettrai une photo ici.

#6

Oui, mais pas avant que les couloirs soient en condis hivernales. Veux bien des photos. Merci !

#7

Ah ok. Va falloir attendre le printemps :slight_smile:
J’en mettrai même si elles sont de qualité médiocre.

#8

Peut-être des éléments de réponse en suivant Florian Fiquet


Ou en contactant l’association La Moraine de Pierre René.

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#9

Pierre René : excellent scientifique !

#10

Ce serait ballot pour lui qu’il y ait un répit cette année :slight_smile:

#11

Je crois que la Moraine faisait justement un « comptage » (ou évaluation des glaciers) ce week-end.

#12

J’ai pas regardé ton lien désolé du coup question c’est pour les Pyrénées spécifiquement ?
Édit : ah oui apparemment. Et c’est pas plus mal comme ils sont petits on peut imaginer qu’ils réagissent vite

#13

Pour les glaciers Suisses, à mi août on en était là :

Autant dire que le bilan de masse sera négatif…

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#14

Oui, Pierre doit être le seul glaciologue Pyrénéeen.

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#15

Soit je lis mal soit on est dans la moyenne
Édit : bon j’y pige rien à ce graphique :slight_smile:

#16

Beh vers mi-août, donc bien avant la fin de la fonte, on était dans la moyenne de fonte sur les 10 dernières années (average 2010-2020). Vu que sur ces années là, le bilan de masse a été négatif pour les glaciers, si on a continué sur cette tendance (ce qui paraît trop optimiste vu la gueule de la courbe de cette année), le bilan de masse de 2024 sera négatif.

Bilan dans 2 mois, lorsque la fin de la fonte sera actée et les données dispo en ligne.

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#17

Sauf que pour l’instant on est dans du froid. A voir si ça se confirme bien sûr.
Puis là c’est la Suisse. Je pensais surtout à la France

#18

Sauf que la courbe s’arrête à mi-août. Or il y avait toujours un iso à 4000 m avec du vent du S le 7 septembre. Ca fait 3 semaines de plus avec des températures chaudes. Si la courbe a continué sa tendance durant 3 semaines, elle passe sous la moyenne, c’est à dire une perte de masse plus grande que la moyenne, donc 0 répit.
Ne pas oublier qu’on a quand même eu des journées avec iso 0°C à 5200 m ! Personnellement je ne me souviens pas d’avoir déjà vu un iso à 5000m ou plus dans les Alpes (mais je ne surveille pas l’iso en permanence).

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#19

Valeurs record : altitude géopotentielle de l’isotherme 0 °C à Payerne selon une publication du blog de Meteosuisse.
On avait mesuré une journée avec un iso 0 au dessus de 5000 m pour la première fois en 1995, mais c’est depuis deux ans que ça s’emballe.

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#20

Autant dire qu’il n’a pas beaucoup de boulot…

(j’déconne…)

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