Un permis pour l'ascension du Mont-Blanc en 2019

Attention le compte à rebours est lancé, le marronnier Peillex de l’été ne va pas tarder à inonder le dauphiné les antennes locales de télé et radio.:tired_face:

Un tutoriel a été mis en place :slight_smile:

https://refugedugouter.ffcam.fr/tzr/scripts/downloader2.php?filename=T004/fichier/aa/39/FR.5id4hcgkfgip&mime=application/pdf&originalname=Tutoriel_r_servation_Voie_Normale_du_Mont_Blanc.pdf

(on marche sur la tête sérieux !)

Il y manquait les sanctions :

Peine maximale de deux ans de prison et 300 000 euros d’amende

Toléré jusqu’ici par dérogation aux abords du refuge de Tête rousse alors que le mont Blanc est un site classé, le camping – limité à 50 places – sera réduit à 40 places. Elles seront également soumises à la réservation dans le dispositif global. Cet hébergement payant (entre 20 et 30 euros la nuitée) sera assuré dans des tentes de quatre à six places « préinstallées en permanence ». Tout contrevenant à l’interdiction de camper sur l’itinéraire, en dehors de ce dispositif, s’expose à une peine maximale de deux ans de prison et 300 000 euros d’amende.

Ce « dispositif contraignant de réservation » permettra aussi de « faciliter le travail de contrôle de la direction départementale de la cohésion sociale (DDCS) », qui dans le cadre du code des sports vérifiera sur place la qualification des guides français comme étrangers pour l’encadrement de leurs clients, à partir de leur immatriculation professionnelle, et pourra être assistée du PGHM, explique la préfecture.
La préfecture de Haute-Savoie régule l’ascension du mont Blanc

Va falloir les gilets jaunes.

petite nouveauté :

« La réservation en ligne ouvrira pour les professionnels le 18 avril et le 25 avril à 9h30, pour le public le 30 avril et le 3 mai à 9h30. »

On les crampons jaunes, c’est Grivel qui va se faire des couilles en or !

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Ce qu’il y a de paradoxal voire d’hypocrite, c’est que :

  • là où l’on avait précédemment une zone de bivouac, que l’on aurait pu mieux organiser et réglementer en limitant le stationnement à 2 nuits (le temps raisonnable pour monter à Tête Rousse, se reposer, faire dans la journée le sommet avec le gros dénivelé inhérent à ce point de départ, et se reposer au retour), voire en la rendant payante,

  • on va maintenant avoir ce vrai camping permanent, qui n’est plus tant un service rendu aux alpinistes qu’un moyen d’augmenter la capacité du refuge de 40 places payantes (et en tentes collectives, vive la « convivialité »…), de la même façon que, sur d’autres sites, les règlements d’urbanisme sont contournés avec des villages de mobil homes.

Au train où vont les choses, étape suivante de cette « vertueuse » entreprise, la réouverture de l’ancien refuge du Goûter ?..

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Entraine toi à tapper à toute vitesse sur ton clavier ton nom, prénom, date de naissance etc… :smile:

je crois que je vais me faire un script :smiley:

ceci dit… je ne vais pas (réussir à) réserver : la date prévue est juste avant l’ouverture du TMB, alors me taper le bordel depuis le bas… autant passer coté italien et être peinards :slight_smile:

pour le camping à Tête Rousse, à mon avis ça finira bétonné avec un hotel géant, et un tunnel pour passer le couloir. Et là, ça va envoyer du touriste !!!

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Si tu es obligé de bivouaquer sur l’itinéraire du MB alors que tu avais prévu de le gravir un un jour (parce que la montagne est parfois plus forte que nous), il se passe quoi?
On et coupe une main ou on laisse pisser?
Parce que rien n’empêche tous les « bivouaqueurs » de dire qu’ils ont été surpris et n’avaient pas prévu de passer la nuit.

Il n’y a pas la subtilité entre camping et bivouac dans l’histoire ?

Donc il est interdit d’avoir une tente?
Et obligatoire d’avoir des crampons dans ton sac.
On ne pourra bientôt plus faire de la montagne sans étudier les règlements pendant plusieurs jours.

je suis de ton avis, mais va expliquer que tu n’avais pas prévu de passer la nuit si tu as dans ton sac à dos la tente montagne, le réchaud, le bouquin qui-va-bien, etc…

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Ce qui mérite peut-être qu’on prenne un peu le temps de l’étudier, c’est le Code pénal : 2 ans de prison et 300 000 € d’amende pour avoir posé sa tente sur l’itinéraire (voire : sur les 26 000 ha du site classé du Massif du Mont Blanc ?), on a peut-être aussi bon compte de braquer un hélicoptère - et de faire l’aller-retour dans la journée, bingo.

qui va te verbaliser / contrôler ?
le PGHM non ? et ce sont des gens de montagnes qui sauront faire la différence entre un bivouac (plus ou moins) improvisé et un camping…

je déteste ces réglementations à outrance mais je reste confiant dans l’intelligence dans leurs applications sur le terrain par les gens qui savent (eux) de quoi il s’agit !

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Il me semblait avoir lu quelque part que M. Peillex poussait pour la création d’une « brigade blanche » - en plus ça claque comme nom - type gardes ONF (ou plutôt ASVP dans les faits) composée d’agents communaux/intercommunaux chargée de contrôler les ascensionnistes et coller des prunes le cas échéant, justement pour soulager le PG qui, à mon avis, a autre chose à foutre en saison que de traquer les resquilleurs.

Une loi qui prévoit de telles peines ridiculement élevées pour un délit de « camping » enlève tout crédibilité sur les intentions du législateur qui à eu la honte de promulguer ce texte.

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C’est plus compliqué. Le boulot des gendarmes et de faire respecter les lois et règlements, pas de les interpréter.

On a pu voir dans le récent documentaire sur « Le Mont Blanc noir de monde » comme ils semblaient médiocrement à l’aise pour faire la police à Tête Rousse, face pourtant à des gens qui s’en contrefoutaient clairement des règlements comme des gendarmes eux-mêmes. Porte-à-faux désagréable pour eux, mais si l’on ne compte que sur le civisme des gens, dans ce genre de contexte propice à tant de réels abus, ça ne mène clairement à rien. Cela dit, à chacun sa croix, et pour un gendarme, il y a peut-être quand même de pires punitions que d’être en garnison à Chamonix ou Saint-Gervais…

Le plus ridicule et décrédibilisant, en fait, c’est l’invraisemblable ampleur des peines encourues. Des contraventions de 4ème ou 5ème classe convenablement distribuées, ce serait déjà pas mal, au lieu de toutes ces gesticulations.

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Ces peines sont des maximales pour atteinte et une modification d’un site classé. Cest l’article L341-19 du code de l’environnement. Le bivouac ne fait pas parti des infractions punies dans cet article.

Le camping isolé dans une réserve naturelle serait plutôt de l’ordre de l’amende de 3ème classe …

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Effectivement, en réserve naturelle, le bivouac ou le camping (les deux, pour le coup, sont cités) font partie des infractions assez peu sévèrement punies (article R 332-70 du code de l’environnement). Et encore n’est-ce pas une règle générale mais du cas par cas en fonction du règlement de chaque réserve : selon les enjeux de protection propres à chacune (fragilité des milieux, vulnérabilité des espèces), certaines autorisent par exemple le bivouac.

En site classé en revanche, l’interdiction du camping est la règle, mais il peut y avoir des dérogations (article R 111-33 du code de l’urbanisme). Après, reste la question de la distinction qui pourrait être faite dans les sites classés comme elle est souvent faite ailleurs (RN, PN) entre camping et bivouac, peut-être existe-t-il une jurisprudence (Y a-t-il un juriste dans la salle ?).
Et en tout cas, c’est bien vrai, la référence aux 2 ans et 300 000 € semble être une erreur ou un bluff grossiers (et d’autant plus idiot), c’est seulement le tarif pour les atteintes les plus graves aux sites classés.