Posté en tant qu’invité par pierre rouzo:
En lisant les réactions à cette histoire ridicule,
je relève surtout deux choses :
1/ qu’il n’y en ait pas plus (!?), déjà… car ce qui arrive, ici, va arriver ailleurs !
Cà, au moins c’est sûr : il n’y a aucune raison pour qu’il en soit autrement :
d’un loisir sportif de -dans la- Nature (j’y mets une majuscule !),
on en arrive -aujourd’hui- à un sport de masse.
Soit.
Personnellement j’ai traîné des 4 fers pour qu’il en soit autrement,
mais bon, c’est comme çà.
Le soucis des sports de masse, c’est qu’à un moment, il faut -forcément- les réguler,
les réglementer, les organiser.
Certains s’en chargent très bien : ils se sont même inventer des métiers pour le faire.
Tout va bien : des institutions entières s’occupent de nous… il n’y a plus qu’à leur faire confiance :
leurs délégués, leurs représentants veulent « développer » l’escalade à tous prix…
qu’ils le fassent : c’est bien légitime : ils mangent sur la bête !
Le problème ne réside pas tant dans la multiplication des grimpeurs
(c’est tellement bien l’escalade, je comprends qu’on aime en faire !), mais sur leur impact sur les SNE !
Je rigoooole o))) : sur les falaises ! Et donc sur la Nature.
Moi j’aime bien la Nature et j’apprécie -tout particulièrement- d’y faire de l’escalade…
Et pas de la même manière que certains autres grimpeurs (bruit, saloperies, traits blancs, etc)…
et surtout que d’autres : Libé du week-end : « Les loisirs motorisés en colère »
veulent manifester pour faire comprendre aux pouvoirs publics que « Circuler est un droit ! »
(avec le point d’exclamation)… circuler, un droit… évidemment d’aller où bon leur semble…
partout dans la Nature !.. … et tout saloper… comme bon leur semble, bien sûr…
Mais je m’égare…
Bon, tout en trouvant totalement ridicule de vouloir enseigner l’escalade -en tête- à des gamins de 4/5 ans :
« viens mon fils, je vais t’apprendre la cuisine, tu monte sur la chaise, là, et dès que l’eau bout tu m’appelles »…
…
si certains « formateurs » pensent que c’est bon pour le « développement » de l’enfant… qu’il le fassent :
moi je n’en ai pas (!) : je ne risque pas de les leur confier…
Qu’ils forment donc -à leur image- les futurs cadres qui les remplaceront -un jour- dans leurs institutions…
…
Mais moi, qui malgré le fait que je n’ai aucun diplômes (ou si peu), j’en ai bien plus dans le ciboulot
que ces formateurs aux grands airs et à la science infuse (!!) : je l’ai bien vu -moi- que les enfants de cet âge
-en particulier- aimaient toutes sortes de cochonneries, pourvu qu’elles soient en couleurs !
Des roses, des jaunes, des vertes !
Je me propose donc d’équiper, dès demain, tous les pieds de voies avec de superbes prises multicolores
(avec des odeurs de chewing gums, de bombecs acidulés ce serait le top !) !!
Mais bon, c’est du boulot, je vais avoir besoin de sponsors…
--------------Bon…
où étais-je… ha oui : les réactions au sujet…
Donc en 2/ ce qui m’a aussi surpris, ce sont les nombreuses références au fait « qu’ils » auraient dû demander,
ou du moins en parler, avant « de faire »…
C’est assez bizarre… en parler à qui ? Aux équipeurs des voies squattées ?
Aux équipeurs de la falaise en général ? En quel honneur ?
Ces voies sont inscrites pour le plus grand nombre. Chacun peut réagir. Protester ou agir !
C’est drôle… cette réaction… en dehors d’un acte de propriété et tant que son accès est libre, chacun est concerné :
si on salope un joli coin : on gueule ! #@&%… Pareil que sur la plage.
J’étais là -ce jour là- et j’avais une clef. C’est tout.
Une semaine après c’était pareil : je démontais. Quoique : Gilles, ayant vu -lui aussi- « la chose », a décidé
d’intervenir dès le lendemain. Il se lève donc tôt, exprès pour cela : damned, trop tard : le boulot est déjà fait !
Le lendemain au téléphone : « J’étais sûr que c’était toi ! » (sic).
Et si nous sommes tous les deux équipeurs, rien n’empêche les autres grimpeurs de réagir aussi :
la Nature n’appartient pas à tout le monde : elle n’est à personne !
(ça fait une putain de différence !)
Quand je vois ce qui c’est passé, j’en viens à regretter le tamponnoir (!) :
j’ai mis plus de temps à reboucher les trous qu’aux futurs BE de les faire…
Des futurs BE qui n’ont d’autres choix que de faire là où on leur dit de faire :
leurs formateurs sont aussi leurs juges… en fin d’examens !
Allez !
pierre
[%sig%]