Trucs et astuces du sport à un bras (escalade, vélo..)

Bah je fais un embout-pied vu que ma main droite est remplacée par cet objet magique imaginé par @Thierry_A
Ou alors je n’ai pas saisi la blague ?..

bravo pour ce pas de plus !

en plus, tu pourrais même customiser tes fringues pour rajouter une poche en bout de manche !

Et est- ce que cette évolution difficile dans son acceptation de la dissymétrie peut aussi modifier la perception( subjective) du regard de l’autre sur celle-ci ?

Une nouvelle version en stand by (de fabrication), faut que je me botte les fesses…mais le « declippeur » avance pas mal, les étudiants sont toujours bien motivés devant les difficultés, on te tient au courant bientôt !

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C’était déjà suffisamment compliqué de me décider, j’avais toujours des bonnes excuses…

  • « Cette polaire peut me servir au taf alors si je vais bosser avec la prothèse c’est mieux d’avoir une manche » (dans ma réalité j’ai bossé quelques 6 mois avec la prothèse, après ça m’a saoulée de perdre 20 minutes de chaussage le matin, de risquer qu’elle glisse, que le baudrier d’épaules tire sur les cervicales, etc…)
  • « Et si je veux revendre mes fringues d’occas’ ? » (Dans ma réalité j’use tellement mes habits que la question de la revente ne se pose pas, je n’ose même pas les donner aux Restos du cœur…)
  • « ça va se voir davantage » (bah oué. En même temps ça me permettra de ne plus avoir une manche pendouillante qui s’accroche partout et plie au passage mon moignon pendouillant, sensation fort désagréable…).

Merci pour cette judicieuse question. Quand ma couturière en chef me disait justement « maintenant ton handicap se voit plus », je lui répondais que moi je ne le voyais pas davantage.
Etant donné que ma propre perception n’a pas évolué (c’est moche et asymétrique mais je l’oublie car pas de visuel direct dessus), les regards des autres ne me semblent pas modifiés non plus.
Je crois que c’est vraiment moi qui « choisis » ce que je lis dans les regards, comme chacun de nous…
Alors si je passe un cap d’acceptation de la bizarrerie, je passe probablement en parallèle le même cap d’acceptation des regards ?..

Comme il y a un revers de la médaille, je vous raconterai quand même un de ces jours le passage moins fun du stade du déni/tristesse à l’étape colère/douleur que je traverse en ce moment…

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Difficile question .
Visibilité ; invisibilité .
Y aurait il un lien ?
Bonne écoute

Merci !
Puisque tu conseilles j’ai essayé malgré ma frustration de la présentation de cette émission et c’était intéressant, même s’il ne s’agissait pas vraiment de la même forme de visibilité.

Drôle, en lisant le titre, je n’ai pas pensé en tant qu’handicapée mais en tant que moignon : mon bout de bras invisible existe-t-il toujours ? C’est mon chemin doulouro-visualisationnant-kinésthesique du moment…

Dans mes propositions de podcast RadioFrance, le suivant était « la supersymétrie » : rien à voir avec le schmilblick mais c’était drôle.

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Je me demande si tu ne devrais pas justement éviter ce genre d’émissions sur le handicap… Pendant un temps hein.
Bon j’en sais rien difficile de se mettre à ta place.

Euh on est loin du sujet, pour tout dire.
Il s’agit davantage de visibilité ou d’invisibilité de classes sociales…
Bref dans tous les cas ta sollicitude est touchante mais je cherche avant tout des moyens de me faire du bien, rarement l’inverse !

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Ah ok désolé j’avais pas bien suivi.
Ziboux.
Et viens faire un sutom de temps en temps :slight_smile:

Même sentiment .
Je m’attendais à ce que sujet du handicap soit abordé et cela ne s’est pas produit .
D’où mon point d’interrogation :wink:
Ayant eu à côtoyer par hasard deux personnes dans la situation qui est la tienne récemment j’ai du me poser à posteriori la question du regard (le regard de l’autre dans la question de la visibilité ou l’invisibilité) que je portais sur ces personnes et donc de mon attitude à avoir dans ce contexte.
Je retiens le commentaire de S. Bi Tisseron qui a clôturé fin l’émission :
“Je crois en la possibilité d’improviser sa propre vie, de ne pas être réifié dans un statut d’invisibilité. Parce que celui qui ne me voit pas me dénie toute possibilité d’agir sur lui . Et je réclame ce droit de pouvoir influencer les autres , de pouvoir les interpeller . Mais si je suis ignoré ce droit m’est dénié et donc c’est mon droit à la socialisation tel que je le décide de l’organiser qui m’est dénié. Et c’est quelque chose qui me nie en tant qu’être humain , en tant que membre d’un collectif , l’humain étant une créature sociable.”
PS supersymetrie ? Je crains que ça me dépasse. Mais du coup je viens de m’apercevoir que j’ai utilisé le terme dissymétrie dans un message précédent alors que tu utilise celui d’asymétrie .
Faut que je creuse :sunglasses:

PS1 dissymétrie a le même sens que asymétrie . Asymétrie s’utilise spécialement en biologie et en géométrie . On dit plutôt un visage “dissymétrique” que “asymétrique”
PS2 - source : Le dictionnaire historique de la langue francaise ( A .Rey).

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Évidement !

Cette notion me questionne toujours…
Je ne sais pas ce que tu entends exactement par « la situation qui est la mienne ». Un bras en moins ? Un handicap visible ? Autre ?
Bref ce qui m’interroge c’est cette notion d’attitude à avoir. Nous posons-nous la question de l’attitude à avoir quand nous croisons quelqu’un de grand, de petit, de blond, de brun ? Je veux dire, cette question suit une sortie de la norme j’imagine ?
Chaque personne croisée, par essence un peu (ou beaucoup) différente de la précédente, n’entraîne-t-elle pas des attitudes différentes, qui ne nous questionnent pas tant ?
La peur de blesser pourrait expliquer ce questionnement spécifique ? Dans ce cas j’adore l’attitude des enfants qui interrogent sur cette anormalitude, et quand ils ont intégré le pourquoi du comment je suis comme ça leur comportement devient « lambda », je suis sûrement rentrée dans leur paysage mental… Peut-être parce qu’ils n’ont pas encore compartimenté le monde qui les entoure, entre normal et anormal ?

Tous les jours je prends mon petit moment, merci pour la découverte.

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Je pense pas que ça soit ça. Comme tu leur réponds de manière naturelle ça leur va et ils passent à autre chose.
Un adulte va peut-être avoir conscience de ta douleur même cachée. Et du coup plus hésiter. Un peu comme parfois on peut être un peu gêné face à une personne qui vient de perdre un proche. Car on ne sait pas exactement la profondeur (ou pas des fois) de sa douleur.
Du coup je ne pense pas que ce soit une question de normalité ou pas.
Bon ça vaut ce que ça vaut…

Une amputation . Je reste dans le sujet .

Oui . Par exemple les femmes “trop” grandes ou l’aspect et couleur de cheveux ( le blond et le roux est bien documenté )

Je parlais dans mon cas de rencontre fortuite avec des personnes que je ne côtoie que très rarement . Et d’une réflexion à posteriori que je me suis fait suite à l’écoute de cette émission ou étais posé la question de la posture du “regardeur” sur le “regardé” et des attentes ( inconnues du “regardeur” ) du “regardé” quand à sa demande et degré de visibilité ou d’invisibilité dans sa difference face au “regardeur”.
Vaste sujet de réflexion de questionnement et d’apprentissage .

La sémantique m’intéressant, j’ai fouillé aussi mais n’ai pas d’avis tranché (seul mon bras l’est).
Fallait que je la fasse mais je n’ai pas trouvé de tournure plus fine :thinking:

Chez moi défaut ou altération (dys-) entraîne absence (a-) de symétrie. Il paraît que dissymétrie serait plus nuancé alors qu’ici il n’y a pas grande nuance…
J’ai trouvé cette jolie proposition : l’asymétrie serait « un état dans lequel on ne peut pas trouver de symétrie par opposition à la dissymétrie qui est l’état qui suit une rupture d’équilibre ou de symétrie ». Encore une fois il me semble que les deux termes seraient donc pertinents…
L’occasion de varier :grinning: !

Mince pas compris ?
(Et pas facile de creuser à une main, la pelle c’est comme le râteau, on ne réalise pas tant qu’on a 2 bras qu’on les utilise ensemble pour avoir plus de force :upside_down_face:)

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Hé ben, on écrit avant de réfléchir ?

Y’en a tellement qui font ni l’un ni l’autre !

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Qu’est-ce qui te fait dire ça ?
Bien sûr !

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Tout à fait . C’est ce qui est d’ailleurs précisé dans le dictionnaire historique de la langue française d’A. Rey (« botin » papier :sweat_smile: ) .
Selon le même ouvrage si je jette un œil sur les deux préfixes, je cite :
Il y a le “a” dit privatif ( “qui prive de”).
Exemple: anormal :wink:
Et le “dys” ( s’oppose au préfixe “eu”) qui exprime l’idée de mal , mauvais (état/ fonctionnement) , trouble ou défaut ( de).
Exemple : dysphorie.
Donc dans l’euphorie de cette recherche ardue matutinale je vote pour le «a ».
L’asymétrie c’est la vie .
Ça rime .

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