Ce topic plus technique est la suite d’une autre discussion : Suites de l’accident sur glacier suisse
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Le vélo, ça ne s’oublie pas, qu’y disaient.
Je n’étais remontée sur un vélo qu’une fois depuis (sans bras droit… et enceinte de 6 mois pour pimenter le truc). Et ça a beau ne pas s’oublier, j’étais tellement instable, tellement gauche, tellement frustrée… Que je repoussais le moment d’une nouvelle tentative.
Y a déjà un paquet de choses à réapprendre juste pour assurer le quotidien, je ne me sentais pas l’énergie de ce réapprentissage-là.
Une ambiance printanière, les minots sur leurs minis-vélos qui se prennent des bugnes, l’envie de retenter.
La frustration à nouveau, l’instabilité, le dos qui vient se tordre pour compenser l’équilibre et réveiller les intenses douleurs du moment. Pas glop.
Mais suis du genre têtue, et c’est toujours le printemps… Alors en sortant du taf, quitte à avoir la prothèse, nouvelle tentative.
Ben vous savez quoi ? Le vélo… ça NE S’OUBLIE PAS !
L’équilibre et la stabilité directement retrouvés grâce à ce bras en carbone, y avait plus qu’à rouler. Normal, quoi.
Mon corps s’est souvenu, et, grande émotion, mon bras droit aussi s’est souvenu. Le moignon a tenté d’envoyer les signaux pour passer les vitesses ! Bon forcément ça n’a pas fonctionné, mais c’est génial de constater à quel point tout cela est inscrit « corporellement ».
En route pour quelques bricolages d’une roue à freinage à rétropédalage, toutes les vitesses et les freins à gauche, une emboîture et un « poignet » plus légers et solides, un coude bloqué (ou pas ? Suis embêtée pour la danseuse…), et goooooooo !
Suis contente