Faudrait que j’arrive à aligner un peu plus d’heures de sommeil que celles que Pitchoune me concède pour que les neurones retrouvent un bout de potentiel de concentration…
D’ici-là je me régale des anecdotes de mon quotidien.
Ce matin je vais acheter des chaussons avec la miss en écharpe sur le ventre, les vendeuses s’extasient gnagna le bébé etc. Quand je vais pour payer, je maintiens le sac avec la bouche (comme d’hab) et bricole la fermeture éclair avec ma dextérité maingochesque pour sortir la CB. La caissière compatit : « Ah ben oui comme avec l’autre bras vous maintenez votre bébé c’est compliqué à une main ». Là je me tourne franchement, elle découvre alors l’absence de ce bras qu’elle croyait caché. Elle s’est tellement confondue en excuses la pauvre que même mes sourires blasés n’y changeaient rien : elle s’en souviendra sûrement plus longtemps que moi de sa gaffe un chouille maladroite 
Trucs et astuces du sport à un bras (escalade, vélo..)
Elle se souviendra probablement aussi de ton habileté à compenser cette absence.
Bernard
D’escalade ? Bonne nouvelle tu reviens aux affaires 
Si tu savais…
Juste des énormes pingouins qui ont eu un succès fou auprès de mon fils !
Les affaires attendront un retour de motiv’ (le copain adoré dans le coma post-chute verdonesque n’aide pas…), là cocooning, randos lestée de bébé bouddha et yoga suffisent à mon équilibre…!
Dur ! Ici je l’ai intégré psychiquement, mais la mémoire du corps est souvent surprenante.
Je rêve encore à 2 bras, je crois. Ou suis surprise par mon ombre ou mon reflet
Pensées pour le copain adoré 
Courage, et bonne suite pour ta petite famille.
Tes pingouins sont supers mimis, mais on arrive à marcher avec ? 
Moi oui, c’est tout doux tout moelleux 
ça apporte un peu de réconfort dans la tristesse pour le coupain qui ne voulait pas vieillir et a choisi le Verdon pour sa dernière voie…
Que c’est terriblement triste pour le copain, et ses proches 
Grosses pensées à vous tous.
Pour le pingouin, tu as équipé toute la famille ?
Sans dec, tu en as pour toi ? Je pensais que c’était pour petit Colin 
Presque tous les enfants que j’ai vus ont essayé de mettre leurs pieds dans les chaussures de leurs parents et de marcher avec. Alors peut-être que d’avoir le même modèle de chaussures ou chaussons peut les aider à préférer ce qui est à leur pointure ?
Bernard
Tu n’as toujours pas réalisé que j’ai 4 ans et demi dans ma tête ?
@bernard_guerin T’inquiète il n’a pas de quoi être jaloux 
Génial
J’adore celle de Colin. 
@bernard_guerin : j’ai toujours adoré marcher en cachette avec des chaussures à talons de ma maman, mais je ne crois pas que ça existait dans ma taille
Effet d’annonce autour des JO, certes…
N’empêche, s’ils le tiennent… Belle évolution !
Elisabeth Borne a annoncé qu’à compter de janvier, le gouvernement allait « généraliser le remboursement des lames de course et des prothèses sportives dans la prestation compensatoire du handicap ».
Après ce n’est pas le tout que ce soit remboursé, il faut déjà que ça existe…
Dans ma catégorie de handicap/loisir, on risque d’être trop peu pour motiver les ingés, sauf si @Thierry_A ose se positionner sur le marché !
Mouai, je sens que je vais faire fortune
ça me fait penser que je suis allé voir Pomme samedi soir et qu’elle avait en première partie une hispano-américaine (Victoria Canal) , chanteuse, mais aussi pianiste et guitariste avec un seul bras entier !
Ben elle avait sans doute dû adapter ses musiques mais ça passait bien (enfin pour ceux qui aiment l’anglais …)
Je suis admirative de l’utilisation de l’écharpe. Sur une des photos des étés passés tu avais un sling, ça semble faisable, mais alors l’écharpe 
On est d’accord, les noeuds eux-mêmes sont beaucoup moins complexes qu’il n’y paraît, mais se dépatouiller avec un bras des mètres de tissu et d’un bébé, c’est carrément plus chaud.
Merci pour la découverte, j’ai écouté son album hier et l’ai trouvé tout doux tout agréable !
En fait je découvre chaque jour que ce n’est pas forcément ce qui semble le plus compliqué qui me demande le plus d’efforts.
Ou alors c’est juste une question de perspectives.
Un truc qui était simple avant, ou qui paraît évident à 2 mains, c’est souvent hyper frustrant donc laborieux (couper et coller des images en mode travaux manuels de maternelle, pour le dernier exemple du jour).
Ce qui est par contre compliqué pour tout le monde, bah ça ne l’est pas forcément plus pour moi. Ou alors le défi est plus intéressant à relever.
Concernant le portage, y a une notion de « pas le choix ». Si je veux être un minimum autonome avec mes mômes, c’est nécessaire : sinon je ne te raconte pas le nombre de fois où il faudrait que je les pose par terre pour aller de chez moi à la voiture (trop de portes fermées dans ce monde…).
La pharmacienne me disait en voyant la pitchoune dormir sur moi à quel point j’avais de la chance de porter mes enfants, que les siens n’avaient jamais voulu etc. Les miens sont obligés de s’adapter à la rudesse d’une vie de môme d’handicapée : ils deviennent vite plus patients que les autres et plus efficaces pour tout ce que je ne peux pas faire pour eux…
Alors les nœuds d’écharpe, ça a été un beau défi de mon 1er congé mater’, un apprentissage pas si laborieux, et me permet de varier les appuis dans le dos quand l’épaule sature de trop d’heures de sling !
Pour les câlins au pied de la Sainte, dur de rêver mieux !
Ça semble contradictoire
Pardon je sors de suite
Jolie découverte ! (actuellement exposée au Vieux Port de Marseille).
Dont les termes du projet me parlent forcément, quand je vous raconte que je ne vois pas de regards étranges quand je ne me sens pas étrange.
«Et si la solution n’était pas de changer le regard sur le handicap? » L’historique raconté par l’auteur
Adolescente, lorsque je me promenais avec une amie atteinte de paralysie cérébrale, j’ai expérimenté avec colère ces «regards qu’il faut changer ».
Sa démarche, un peu raide, éveillait la curiosité. Les têtes se tournaient vers elle, les regards nous poursuivaient. Pesants, insistants.
Alors, elle m’a expliqué.
• C’est NORMAL qu’on la regarde, car elle est différente.
• C’est NORMAL que les gens se posent des questions.
• C’est NORMAL que ça me révolte, parce que je tenais à elle.
Elle m’a surtout fait comprendre que si ces regards-là me dérangeaient tant, c’était peut-être que j’avais moi-même du mal à accepter son handicap.
Encore ce matin au marché, j’ai le méga-manteau avec bébé dedans, et ma manche droite vide dans ma poche (à la Jamel Debbouze). La maraîchère propose de m’aider à porter mon panier plein, j’accepte volontiers. Elle me demande si j’ai le bras cassé.
« Non non, juste amputé : je n’ai pas de bras. »
Et voila qu’elle était toute gênée, comme si c’était elle qui me l’avait coupé !
Bref, vaste question que celle du regard… Alors voici un regard artistique porté ces belles personnes !
@Lulu002 : on m’a raconté un truc extraordinaire avant-hier !
J’ai de suite pensé à toi (même si vu la période il m’a fallu 2 jours pour arriver jusqu’ici …)
Une copine a son mari osthéo.
Il a pour patient un menuisier.
Comme tout menuisier qui se respecte, il lui manque qqes phalanges (leurs scies coupent vraiment très bien !) dont le pouce.
Le point d’énergie d’un certain organe qui décone est au bout de ce pouce … PB !
Le gus lui masse donc le bout du petit moignon … en vain !
Et puis (ne me demande pas comment …) il sent magré tout le flux d’énergie toujours présent à sa place !
Et il se retrouve, incrédule lui même, à « masser » le fil d’énergie à l’endroit où il devrait être (et où bien sûr il n’y a plus rien) … les deux se disant qu’heureusement le ridicule ne tue pas !
Résultat, qqes minutes plus tard le gus était décoincé de ce coté là !!!
Cartésien comme moi encore plus choqué qu’eux mais bon, il y a longtemps qu’on a admis qu’on ne comprend pas tout !
Être cartésien ne signifie pas qu’on comprend tout ! J’ai presque envie de dire « au contraire ».
Ah j’avoue, de telles surprises le sont de moins en moins pour moi qui les vis de l’intérieur.
Grâce à la visualisation débutée dès les premiers jours d’hospitalisation, poursuivie avec la « boîte miroir »… Et puis un peu oubliée…
J’ai bien notion de cette folie de l’invisible pourtant existant. Selon l’énergie que je mets à faire exister ce bras, il est après une séance de yoga plus ou moins douloureux, plus ou moins dense, plus ou moins long…
Alors la même anecdote comporterait un défi supplémentaire : trouver à quel niveau se situe le point en question ! Parfois ma main est directement au bout du moignon, d’autre fois le coude est loin et l’avant-bras encore davantage…
Mystères du système nerveux… Et du reste !