Posté en tant qu’invité par Luc:
Bebos a écrit:
Luc,
Tu parles d’augmentation des températures observée, où ça ?
Là, par exemple : http://www.ipcc.ch/present/graphics/2001syr/large/05.19.jpg
Comment est réalisée une courbe moyenne d’augmentation des
températures alors qu’il est clairement observé que certaines
régions du globe se réchauffent (la côte ouest
nord-américaine par exemple), et d’autres se refroidissent
(le pôle nord et le nord canadien).
Pour ce qui est des observations (bonnes à partir de 1860), il faut les interpoler d’une manière ou d’une autre. Je suis d’accord avec toi pour dire que beaucoup de graphes qu’on voit partout perdent ces précisions à force d’être trimbalés à droite, à gauche. Mieux vaut aller voir dans les articles ou les rapports de l’IPCC mais bon…
Quant aux prévisions des modèles ou aux réanalyses, c’est tout simple de faire une moyenne.
Faire une moyene de + et
de -, c’est absurde.
Je sais bien (quoique, quand il y a surtout des +…) ; le problème c’est maintenant de régionaliser pour déterminer où les changements seront les plus importants.
Les schémas en lien sont intéressants
mais soulèvent quand même la question de la manière dont sont
réalisées ces moyennes de T° et de CO2.
Pour ce qui est des enregistrements du passé depuis 400 000 ans, ce ne sont généralement pas des moyennes puisque ça vient des glaces ou des sédiments mais tout ceci est bien corrélé.
Tu dis que les
scientifiques qui nient le changement climatique ou
l’implication de l’homme sont très rares (mais très
bavards…), or tout d’abord il ne s’agit pas de nier, mais
de remettre en cause un dogme qui n’est pas scientifiquement
discuté ni prouvé.
Tout de même, c’est argumenté et il y a des résultats reconnus par toute la communauté du climat ou presque ! Maintenant les scientifiques peuvent discuter entre-eux de l’arrêt du Gulf stream ou de la quantification de l’effet des aérosols, par exemple, mais il y a un certain concensus sur la base (réchauffement moyen + CO2).
Aucune augmentation de température prévue
par les modèles passés (remis à jour tous les ans) n’a été
observé dans l’ampleur où cela était prévu (5° d’augmentation
entre 1995 à 2005 furent prévus par certains modèles, on a vu
ça nul part…).
Je veux bien voir ces sorties-là. Il se peut qu’un modèle ait donné de telles valeurs mais les courbes d’augmentation des températures fournies par l’IPCC sont des moyennes entre modèles qui ont chacun leurs défauts et ça se révèle être assez bon (prévisions d’El-Nino 1997).
D’autre part ces scientifiques ne sont pas
si rares (cf météorologues de Montréal, John Daly :
www.vision.net.au/~daly/, Climatologues lyonnais…).
Il y en a mais ils sont peu nombreux. Question : qui sont ces climatologues lyonnais ? Il n’y a pas de labo à dans ma chère ville d’avant…
En
revanche, la baisse de T° au pôle nord mesurée par les
militaires russes et américains depuis la seconde guerre est
considérable (4 à 5°, cf Www.vision.net.au/~daly/), comment
en rendent compte les modèles ? Comment font ils le lien avec
la fonte de la banquise par réchauffement ? (plutôt par
hausse des courants marins non ?) As tu déjà observé les
courbes d’évolution de l’oscillation nord-atlantique (les
écarts de pression) ? Comment expliquer une hausse des hautes
pressions anticycloniques sans admettre un refroidissemnt des
pôles ?
Les conséquences du changement climatique ne sont pas uniformes ! Il se peut qu’il y ait des régions qui se refroidissent. Cf. « Les températures vont-elles évoluer partout de la même manière ? » dans la faq que j’ai proposée.
Je n’ai aucune réponse à ce type de questions, mais encore
une fois, il s’agit bien de nuancer une vérité médiatique
martelée sans réel fondement scientifique…
Si tu est sceptique par rapport aux médias, remonte un peu à la source de l’information ! Tes dernières questions font l’objet de nombreuses études actuelles et il n’y a pas de « dogme » là-dessus.
Pour ma part, je
pense encore une fois que la pollution de proximité est pour
l’instant beaucoup plus pré-occupante.
C’est un autre vrai problème. Mais là, on peut s’en prévenir du jour au lendemain (arrêt des émissions de polluants, bien que facile à dire), alors que si on stoppe les émissions de gaz à effet de serre maintenant, le problème du changement climatique se pose quand-même puisque tout ce qu’on a envoyé dans l’atmosphère continuera de « réchauffer la planète » pendant encore un bout de temps (l’augmentation des températures est décalée par rapport aux émissions de CO2)…