Posté en tant qu’invité par berenice:
Y-a-t-il une démarche particulière pour donner un nom et quels sont les critères ?
C’est la novice qui demande.
Treblinka-Sobibor
Posté en tant qu’invité par gouape:
…Hummm…La problématique est ici un peu différente, quoique…Je dirai dans ce cas:Peut-on se marrer de tout avec n’importe qui?, sachant que le personnage de Mesrine est peut-être aux antipodes du portrait qu’en a tracé « une certaine presse » pour qui le « combat politique » de l’interessé contre les QHS le connotait « Robin des Bois » un peu teigneux, mais bon…Même combat pour Zucco, et la polémique qui a fait rage à la sortie du film…
Posté en tant qu’invité par berenice:
C’est pour ça je posais la question des critères.Faut-il inspirer de la sympathie ,avoir du courage…etc …pour correspondre au nom ?
Posté en tant qu’invité par gouape:
…Humm, je ne saisis pas bien ta question Bérénice…Veux tu dire qu’un personnage dont on donne le nom à une voie doit posséder un corpus minimum de qualités morales?..Si c’est ta question, évidemment que non, dans la mesure ou:
1)Un ouvreur fait strictement ce qu’il veut à ce sujet, d’autant, et c’est heureux, qu’il n’existe pas de comité de censure encette matière:-))
2)et que je considère, c’est le principal reproche que je faisais à Bruno GARNIER, que les noms de voies n’ont aucune vertu pédagogique…ni dans un sens, ni dans un autre!
En ce qui me concerne, j’ai un faible pour les noms à caractère déconnant, du genre « l’attaque de la moussaka géante » ou le royal" que la couenne coule au cul des boeufs":-)))))
Posté en tant qu’invité par berenice:
les noms de voies ne sont pas des boulevards ou des avenues?Par exemple pourquoi MESRINE et pourquoi pas CACA DE MOUETTE ou TURLUTTE …
Posté en tant qu’invité par gouape:
Ah mais pourquoi pas…Tu mets absolument ce que tu veux comme nom de voie, dans la mesure ou tu l’as ouverte.Et là se révèlent parfois des talents méconnus:-)
Posté en tant qu’invité par djamoul:
Quelques explications sur des noms de voies que j’ai équipées.
Ma dernière voies dans les Calanques se nomme amarillys c’est une plante ramenée de l’île maurice par ma maman il y a 25 ans et donné à ma grand mère, j’ai hérité après leurs disparitions successives de cette dernière et c’est un beau souvenir.
-une autre « Liaison dangereuse » c’est simplement le fait de bricoler une voie, donc un problème de conflit entre l’éthique et l’envie de créer une belle voie.
-puis « carte postale », « mur de poussière »,« la course des nuages »,« bout de femme »,"chandelle"etc c’est mon admiration des chansons de Cabrel
-« copirigth » c’est une boutade de mon ami rénato qui me disait à la fin d’un album de chansons il y a toujours un copyright et que je n’avais aucune imagination pour les noms de voies
-« Racines » c’est un film en plusieurs épisodes traitant du racisme qui m’a marqué
-idem pour « la vraie vie »
-« moumousse » c’est le nom de mon canari quand j’étais petit
-« Le merou », « le denti » c’est ma passion pour les poissons de méditérannée
-"Altaïr " j’avais fini d’équiper la voie et au dessus de la falaise l’étoile altaïr était magnifique, brillante …
-« Frémissement » c’est la peur de voir le mouskif s’ouvrir par le doigt du shunt donc grosse fayeur
enfin un nom de voie c’est une émotion, un souvenir, un hommage… dans mon cas
gilles
Posté en tant qu’invité par berenice:
Aurais-tu pu donner un nom de conflit ou hommage à … à une voie
Posté en tant qu’invité par djamoul:
hommage oui,
conflit je trouve cela dommage, j’en ai donné une et maintenant je le regrette, je trouve cela petit et en plus les noms de voies restent, les conflits disparaissent bien souvent, le rocher n’est pas un support pour régler des comptes.
gilles
Posté en tant qu’invité par berenice:
Si j’ai bien compris le nom des voies n’est qu’une indication subjective dûe à la sensibilité de l’équipeur
Posté en tant qu’invité par Pascal:
Pas tout à fait aussi directement mais Cambon a ouvert une voie il n’y a pas longtemps qui se nomme No Raffaran et qui est on ne peut plus rattacher à l’actualité et au 1er ministre.
C’est tout de même assez fréquent de retrouver cela : les voies Piola à Blaitière en sont un bon exemple (pour ne citer qu’elles) :
Tripoli pour être honnête
Les diamants du président
Bobokassa
Majorette Thatcher
Mobutu et bouche cousue
Charles Eternue
Posté en tant qu’invité par dalbavie:
Madames,monsieurs
arrétaient d’écrire des conneries sur un sujet qui n’a rien de serieux.
vous étes ridicules!!!
A+
Posté en tant qu’invité par dalbavie:
arretez !
Posté en tant qu’invité par berenice:
tu a antaireman réson on va arété!
Posté en tant qu’invité par le vert solitaire:
en plus turlutte, je crois que ca existe …
du coté de nice (la turbue il me semble), il y en avait même une qui s’appelait « elle s… à genoux » …
Posté en tant qu’invité par berenice:
C’est du joli !
Posté en tant qu’invité par SB:
Je tombe par hasard sur ce post.
Treblinka et Sobibor donc ouvertes dans les années 80 (du 8c).
Vous cherchiez l’image légère que les titres en général développent et évoquent sur la ou les difficultés rencontrés ?
Hé bien nous voilà servi, je ne peux m’empêcher de penser que l’équipeur (réputé) s’est un peu laissé emporter par la métaphore, et les difficultés rencontrées…
Et si l’on est de confession juive, est-ce que la difficulté augmente ?
Et si l’on a perdu une moitié de sa famille dans des camps, ou dans un ou deux wagons à bestiaux y menant, est-ce qu’au relais je retrouverai les âmes flottantes de mes grandes cousines ?
Est-ce que le fait d’avoir voulu comparer deux voies extrêmement éprouvantes à deux camps d’extermination grandit l’escalade, te fait faire des mouvements plus épurés ?
J’ai bien dit épurés.
Est-ce que le fait d’associer un terrain de sport (réputé) quel qu’il soit à des camps d’extermination, vous semble sexy ou juste obsène ?
Posté en tant qu’invité par horizontalimite:
telephones à garnier, il te repondra: il est sympa, cultivé, et a oublié d’etre bete. C’est plus à lui de repondre qu’à nous. Pour ma part, j’ai nommé une voie « devoir de memoire » à gargantua et une « camps pourquoi comment » aux conclu… je venais de lire plusieurs bouquins sur ce sujet et voulais rendre hommage avec mes moyens à moi.
Posté en tant qu’invité par françois:
SB a écrit:
Je tombe par hasard sur ce post.
Treblinka et Sobibor donc ouvertes dans les années 80 (du 8c).
tu ressors ce thread juste le jour ou on dit que le XV de france a perdu face à l’argentine car le selectionneur leur a lu avant le match la lettre écrite par guy moquet avant d’être fusillé: trop d’émotion, et trop de pression pour ces jeunes rugbymen!!!
si on suit ce raisonnement, le nom de ces voies ne devraint pas motiver les grimpeurs, au contraire…
si on regarde le nom des rues: je n’ai pas connaissance de rue « auschwitz » ou « dachau ». sans doute que les habitants éprouveraient un certain malaise
et Action directe, ça n’a choqué personne?
Posté en tant qu’invité par SB:
horizontalimite a écrit:
telephones à garnier, il te repondra: il est sympa, cultivé, et
a oublié d’etre bete. C’est plus à lui de repondre qu’à nous.
Pour ma part, j’ai nommé une voie « devoir de memoire » à
gargantua et une « camps pourquoi comment » aux conclu… je
venais de lire plusieurs bouquins sur ce sujet et voulais
rendre hommage avec mes moyens à moi.
Salut horizontalimite,
Je n’ai pas envie de téléphoner à cette personne, quand bien même fut-elle très sympa et cultivée. Cela prendrait des heures, bonjour la facture (humour juif ?).
Et puis je pense que s’il les a nommées ainsi et offertes au monde, aux autres escaladeurs ou pas, vous, nous les autres sommes à même d’avoir un petit avis là-dessus (escaladeurs ou pas).
La dernière fois Alain Robert himself est venu calmer deux trois excités se foutant de sa coupe de cheveux et de son orthographe, non ?
Si comme le disait Gouape et Claudio (il y a qqs années) avis que je partage, c’est que si ce grand équipeur avait voulu rendre un hommage en rapport avec les camps d’extermination il aurait pu prendre un autre chose, où éventuellement ajouter qqs mots (Sobibor ainsi que Treblinka étant des camps où des révoltes eurent lieu… avec de belles lames et autres coups de haches plantés dans quelques cranes de ss.), mais ce n’est pas le cas, et j’ajouterai que le fait que ces deux voies aient été des « sommets de l’horreur » question physique, dureté des mouvements (8c pour les années 80) ne fait que jouer sur une bien triste ambiguïté.
Ensuite et pour finir, « camps, pourquoi comment » ou « devoir de mémoire » n’induisent en rien une quelconque ambiguïté de sens, et pour répondre à François, je ressors ce thread aujourd’hui par hasard, oui, le truc de lire la lettre de Guy Môquet aux rugbymen est proprement surréaliste, complètement stupide, déplacé et en effet sans doute obsène.
J’y vois encore une belle connerie inconsciente de la part du manageur (Laporte et/ou Sarkozy) qui sous couvert de rendre hommage à un gamin de 16 balais, résistant (lettre qu’il adresse à ses parents pour leur annoncer qu’il va être fusiller) font en pratique lire cette lettre donc de ce tout jeune communiste, à tout bout de champ. De là à penser que Sarkozy ou Laporte et leur pratiques manageriales ne fantasmes les communistes que comme des mecs qui vont se faire fumer… Il n’y a qu’un pas (que je me permets bien pépère de franchir).
Après des voies comme « PolPot », « Action Directe » sont des noms, et pas des lieux de souffrance ultimes, libres aux équipeurs de verrouiller leurs imaginaires avec des noms de dictateurs. Si Pinochet est un hochet pour certains.
C’est juste une question de beauté du geste…
Moi je préfère « Alix punk de Vergons », « l’étroit mousquetaire », " les trois ploucs" ou encore"vieille connasse" ça me parle un peu plus, question d’esthétique