[quote=« vref, id: 1661723, post:322, topic:147174 »]
ce loup là est il lié à l’affaire ?
rien ne le prouve …[/quote]
si il a été expédié par le lieutenant de louveterie du roi, et selon toute vraisemblance historique c’était la vrai bête
Vers le 20 septembre, François Antoine est averti qu’un loup de bonne taille, peut-être la Bête, rôde près du bois des dames de l’abbaye des Chazes, près de Saint-Julien-des-Chazes. Même si, jusqu’alors, la Bête ne s’était jamais rendue de ce côté de l’Allier, Antoine décide de s’y porter et y fait cerner le bois de Pommier par quarante tireurs venus de Langeac. C’est lui, François Antoine, qui débusque l’animal à cinquante pas de lui. Il tire, la bête tombe, se relève, et se jette sur lui. Le garde Rinchard, qui se trouve à proximité, tire à son tour et abat l’animal. Selon le procès-verbal dressé par François Antoine, cet animal n’est autre qu’un gros loup d’un poids de 130 livres. Ils le transportent alors à Saugues où il est disséqué par le sieur Boulanger, chirurgien de la ville. Selon ce même procès-verbal, plusieurs témoins confirment qu’il s’agit bien là de la Bête qui les a attaqués. Parmi les témoins cités se trouvent Marie-Jeanne Valet et sa sœur.
Presque immédiatement après la rédaction du procès-verbal, Antoine de Beauterne, le fils, charge l’animal sur son cheval et prend la route vers Paris. À Saint-Flour, il le montre à M. de Montluc, puis arrive à Clermont-Ferrand où il le fait naturaliser. Le 27 septembre, Antoine de Beauterne quitte Clermont avec l’animal et arrive à Versailles le 1er octobre. La bête est alors exposée dans les jardins du Roi42. Pendant ce temps, François Antoine et ses gardes-chasse sont restés en Auvergne et continuent de chasser dans les bois proches de l’abbaye royale des Chazes, où une louve et ses petits ont été signalés. Le dernier de ces louveteaux est abattu le 19 octobre. François Antoine et ses assistants quittent le pays le 3 novembre.
Officiellement, la Bête du Gévaudan a été tuée par le porte-arquebuse du Roi, François Antoine ; et peu importe les événements qui ont suivi, le loup des Chazes était bien la Bête. Ce caractère officiel a d’ailleurs été confirmé en 1770 lorsque François Antoine s’est vu accorder, par brevet, le droit de porter un loup mourant, symbolisant la Bête, dans ses armes