Toprope oui, mais Toprope solo surement pas!

Revenons dans le droit fil du sujet original:

Bizarre autant qu’étrange cette manière de s’offusquer pour une question de vocabulaire. Les coureurs de l’Enfer du Nord doivent-ils monter sur leurs grands chevaux parce qu’on dit aussi « vélo avec des petites roulettes » ?

En première lecture, je me suis dit « on s’en moque »

… et on ne s’en prive pas

(intégral ou auto assuré).

Là ça devient intéressant. Parce que ce n’est pas du tout la même chose.

Solo c’est le risque et l’engagement total,

Oui, le solo intégral, ou le free solo, … enfin le Solo. Pas le solo auto-assuré.

Etonnant d’ailleurs cette illustration en tête de tribune par un portrait de Preuss, qui a théorisé le Solo, … pour embrayer sur le Solo auto-assuré, qui est un peu au Solo de Preuss ce que la moulinette est à l’escalade en solo… Surtout sur des ascensions de big-wall faites avec une bonne dose d’artif. C’est très bien, un peu tâcheron sur les bords, engagé oui, mais pas du tout au niveau d’une ascension en Solo, même de quelques dizaines de mètres seulement: ce n’est en rien du Solo (si on veut mettre de l’égo et du jugement de valeur sur des questions de vocabulaire, autant le faire vraiment et honnêtement.)

En première lecture, donc, je me disais « on s’en moque ».

Mais il y a d’autres enjeux.

Dévaloriser ou dénigrer la montée de corde auto-assurée, c’est aussi laisser entendre que c’est une activité anodine, à la portée de n’importe qui. Et ce n’est pas le cas.

@limbo l’a rappelé plus haut, la remontée sur corde comporte des dangers, et il y a des accidents. Il se trouve en parallèle que, notamment avec l’élévation du nombre de forts grimpeurs, un certain nombre de gens, peut-être focalisés plutôt sur la performance sportive, vont travailler des voies comme ça, et ne mobilisent leurs assureurs que de temps en temps: tout comme les équipeurs ils peuvent se retrouver seuls sur un site, et si quelque-chose se passe mal, s’exposer à des conséquences graves.

La montée de corde n’est pas une pratique anodine. De ce fait, l’affubler du qualificatif de solo est tout à fait pertinent. Le Top rope solo, tout comme le solo auto-assuré, ce n’est pas du solo… mais c’en est quand même !

Insister sur ce terme permet d’insister sur le niveau d’engagement et sur l’exigence de maîtrise technique dans une situation où le grimpeur dépend, peut-être encore plus qu’en solo auto-assuré (où on peut aussi bien ne jamais chuter et tout faire en libre), du matériel et de la manière dont il est utilisé.

Ressource: voir par exemple le blog de Dave MacLeod self belay top rope

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Je confirme, c’est l escalade sur la corde fixe. Et j’assume parfaitement. Bonne soirée. J’ai vu assez programmes sur YT. Mon texte a plein de supporteurs! Il faut dire les choses pour empêcher le bourrage du crâne. Bonne soirée!ps. Ce n’est pas la première fois que j’écris sur le site du GHM! Devine pourquoi?

Ceci ne constitue pas un argumentaire…

tu veux argumenter quoi? Je pense ce que je pense! Chacun a le droit à son point de vue!

Dans ce cas il n’est nul besoin de totaliser 40% des messages de ce sujet plus tous ceux des sujets connexes… Postez votre article et épargnez votre mépris aux utilisateurs de ce forum qui n’ont ni plus ni moins de raison que vous de penser ce qu’ils pensent…
Un forum de discussion implique d’accepter la discussion. Dans le cas contraire il n’est aucune raison de venir intervenir sur un forum, un blog suffit…

C’est les autres qui interviennent , moi j’ai déjà donne mon point de vue!

Je suis tout à fait d’accord mais je crois que l’argument sémantique est encore plus définitif: « solo » veut dire, en italien et en plein d’autres langues, tout seul. En anglais (venant de Londres je suis bien qualifié pour le dire) on l’applique ce mot même à d’autres activités que l’escalade: on parle de la randonnée en solo (« solo hike »), du ski de randonnée en solo (« solo tour ») et même des voyageurs en solo (« solo travellers »). En générale il n’y a pas de connotation d’engagement, même si certains activités (surtout le ski, à mon humble avis, mais aussi la randonnée en cas de chute/cheville tordue etc.) deviennent plus dangereuses en partant seul.

On l’applique aussi à des activités fait en groupe, notamment dans le cas ou plusieurs personnes grimpent ensemble mais sans être encordé. De ce contexte aussi, le sens est claire.

Si on voulait vraiment insister sur l’engagement total, on pourrait même nier que la fameuse ascension de El Capitan par Alex Honnold n’était pas du solo: même s’il n’avait pas le droit de chuter dans un mouvement, la presence d’une équipe videographique avec des cordes fixes partout lui a donner beaucoup d’échappatoires qui n’existeraient pas pour quelqu’un qui serait allé le faire sans prévenir personne, et donc à considérablement diminué l’engagement.

Je ne comprends toujours pas pourquoi ce terme fait aussi de débat. S’il y a certains qui veulent se vanter comme des sportifs extrêmes parce qu’ils font du top rope solo, ça n’a aucune importance pour moi. Il ne vont pas impressionner des gens qui ont de vrais connaissances en escalade, et en tout cas, l’escalade est (ou devrait être) quelque chose qu’on fait pour soi, et pas pour impressionner quiconque.

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je méprise personne. Je ne force personne de changer l’avis et penser comme moi! Jai l’impression que les autres veulent que je leur donne raison. On est à deux doits de l’harcèlement! Je le pense.

Même si c’est plus long je préfère la version française. Quoiqu’en général je dis que je fais de la rando tout seul. :slight_smile:

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Le problème est que tu fais une fixation sur un terme, de surcroît du mauvais franglais.
En français, c’est de la moulinette auto-assuré.

[Modéré : n’hésitez pas à vous entraîner pour apprendre à ne pas mépriser vos interlocuteurs.]

Oui enfin je ne propose pas d’utiliser ce terme en français. Mais le terme qu’on débat (top rope solo) est en anglais, donc il convient de se désabuser de connotations du mot « solo » en anglais. C’est souvent assez banale.

En escalade pour moi solo signifiait sans rien du tout. Mais j’ai du rester sur une ancienne version du terme un peu idéalisée.

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Pour moi, solo, c’est tout seul (avec éventuellement ton litron pour te donner du courage et faire tomber les tabous).

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Sans plus de précision peut-être si, mais quand il y a le qualificateur « top rope » derrière on ne peut pas vraiment se tromper. Après, je crois que dans les ascensions des faces nord des Alpes en hiver, Catherine Destivelle s’auto-assurait au moins ponctuellement (j’imagine que c’est pareil pour la plupart des autres, aussi). Mais ça reste du solo, à mon avis.

Hein??? Elle baisse dans mon estime !

Là-dessus je t’écoute ça m’intéresse. Pour Destivelle et d’autres.
Par contre Edlinger, Robert (et d’autres) c’était bien du pur solo?
Quid de Bonatti aux Drus? Sans doute auto assurage aussi?
Et ceci sans jugement de valeur aucun c’est déjà tellement dingue ce qu’ils ont fait.

Solo intégral (ou free solo en anglais).

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Oui, un bricolage maison.

Elle n’est qu’une femme après tout.
(:innocent:)

Ca tourne pas bien , hors sujet et des propos provoquants comme « arete »

Malheureusement je ne trouve pas ma copie du livre de Destivelle (j’ai du le prêter à qqn) mais voici une vidéo de Escoffier sur l’Eiger ou il est contraint de s’auto-assurer:

Un peu avant 9min. C’est à noter que ce n’est pas présenté comme echec à soi, juste un perte de temps dans le contexte d’essayer de battre un record de vitesse.

Si non pour un exemple moderne: Colin Haley dans ‹ Supercanaleta › en Patagonie:

https://colinhaley.com/tag/supercanaleta/

Auto-assurage très rudimentaire dans les crux.

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