*

[quote=« juliette85, id: 1739607, post:71, topic:148786 »]Bonjour,

Je viens de réussir l’examen probatoire AMM nouvelle version en Auvergne (à Mandailles dans le Cantal).
C’est très difficile mais c’est possible!
J’écris ce post pour partager mon expérience, toute personnelle, de cet examen en pensant qu’elle pourra être utile à de futurs candidats. ainsi que pour partager des astuces et conseils qui m’ont servis… et peuvent peut-être être utiles à d’autres.
J’écris le post que j’aurais aimé lire alors que je m’entraînais seule et que je cherchais des infos… et que je ne trouvais que des témoignages et des chiffres déprimants.

Quelques infos sur la session du Cantal de juin 2015:
Nous étions 49 candidats, dont une douzaine de candidates.
…/…
Ce qui a été le plus dur dans l’entraînement a été la solitude. Pas facile de se motiver toute seule… A plusieurs cela aurait été vraiment plus amusant et intéressant !
Pour conclure, je dirais que bien connaître le Cantal a été un atout certain le jour de l’épreuve, même si je n’avais pas exploré la zone de l’exam. Je connaissais le terrain, j’étais habituée à passer les barbelés, aux forêts de hêtres et leurs charmantes chenilles, aux ruines, au rythme des paysages et à tous les éléments récurrents sur le carte et le terrain.

Voilà, je crois que j’ai tout écrit.

En espérant que ça soit utile à certaines et certains d’entre vous ! Les filles, c’est possible ! Alors bonne chance à toutes et à tous ! Accrochez-vous ! Bel été !

Vive la montagne et la nature :-)[/quote]

Super Juliette !!!
Bravo pour ton post très explicite et super complet …
J’ai passé mon proba en Mai (loupé pour dépassement du temps règlementaire) et je n’aurai pas su écrire aussi bien mes impressions et toute cette description.
Fort de ma première expérience et un peu plus entrainé et mieux préparé, je prévois de le repasser début Septembre en Rhône Alpes.
J’écris ici car je lance un petit appel:
En fait quelqu’un de la région d’Aix les Bains (je crois) avait écris il y a qlq mois sur un fil concernant le Proba AMM qu’il cherchait éventuellement qlq’un avec qui s’entraîner …
Mais je ne retrouve pas le post alors si sa proposition est toujours d’actualité, merci de m’en faire part car je suis en Savoie moi aussi et ok pour partager les infos et les 2 derniers mois de prépa ;-))
A tout plus !!
Jac (des Bauges)

Posté en tant qu’invité par Ajtd599:

Bonjour,

Je suis avec attention ce post, et j’ai une question un peu bête.

A quoi correspond les « Dix randonnées correspondant à l’unité de formation optionnelle « moyenne montagne enneigée » ou « moyenne montagne tropicale et équatoriale », effectuées sur le territoire français. » ?

Si j’ai bien compris il faut 40 randonnées pour se présenter à l’examen probatoire, mais pourtant l’UF optionnelle ne se fait qu’après la réussite de cet examen, donc dans ce cas comment faire des randonnées moyenne montagne enneigée ? Quelqu’un peut-il éclairer ma lanterne ?

Merci beaucoup !

Antoine

Ajtd599, tes rando en moyenne montagne enneigée, correspondent à des randos à faire en hiver, à pied ou en raquettes. A moins que tu ne vives dans les DOM-TOM, là ce seront moyenne montagne tropicale et équatoriale. CQFD

Posté en tant qu’invité par Ajtd599:

Ok, merci pour la réponse, donc tant que cela se fait dans la neige que ce soit à pied ou en raquette c’est bon.

Merci pour la précision.

Antoine

Ray, concernant le proba dans la dernière version du BE, on te demandait déjà cinq randos dans la neige, raquette ou pas. Ce qui a changé avec le DE, c’est seulement le nombre de randos…

Je suis par là :smiley:
Mais je ne suis pas sûr à 100%.

Le texte dit :

[quote]Dix randonnées correspondant à l’unité de formation optionnelle « moyenne montagne enneigée » ou
« moyenne montagne tropicale et équatoriale », effectuées sur le territoire français.[/quote]

De mémoire, soit tu fais les randos en milieu tropical et donc tu devras faire l’UF « moyenne montagne tropicale et équatoriale », soit tu fais les randos en milieu enneigé et tu devras faire l’UF « moyenne montagne enneigée ».
Par contre les UF « moyenne montagne tropicale et équatoriale » se faisaient à la Réunion mais je ne sais pas aujourd’hui comment ça se passe…Bref pour les métropolitains c’est forcément l’UF « moyenne montagne enneigée ».

Après raquettes / pas raquettes, je ne suis pas sûr. Ce qui est sûr c’est que ceux qui feront les randos en ski de rando, vous prenez un risque :smiley: (j’en connais pour qui c’est passé…mais d’autres se sont fait allumer sur la durée de la rando).
Et vous n’avez pas non plus intérêt à dire que vous avez tout fait à pied et que vous n’aimez pas la raquette. Ceux qui détestent la raquette, vous avez le droit, mais sachez que c’est le gagne-pain des AMM l’hiver - rentrez donc dans le moule et après vous ferez ce que vous voudrez.

[quote=« Ray, id: 1745233, post:85, topic:148786 »]Avant, dans le BE, 5 randos raquettes étaient demandées seulement pour s’inscrire à l’UF Neige.
Il semble que maintenant, pour le DE, elles soient demandées dès le probatoire.[/quote]
C’était déjà le cas ces dernières années (randos « moyenne montagne enneigée » à présenter dès le proba et tu peux être sûr qu’ils iront dessus à l’entretien).

Ce qui a changé entre le BE et le DE, c’est l’évolution sur un « terrain de type nordique » qui a disparu - la formulation a changé :

[quote]Pour l’unité de formation optionnelle « moyenne montagne enneigée », des compétences pour exercer sur des
reliefs vallonnés excluant tout accident de terrain important. La pratique de toutes les disciplines du ski et activités
dérivées est exclue à l’exception de la raquette à neige[/quote]

ça se discute et ça dépend de ton projet pro aussi, moi je ne leur ai pas caché que je n’aimai pas ça mais que j’avais un boulot fixe hivernal et que je comptais surtout bosser en AMM l’été et ça l’as bien fait vu que j’ai eu le BE :wink: Le tout c’est de ne pas foirer l’UF hivernal mais bon la raquette c’est pas non plus trop trop technique…
Par ailleurs toutes mes randos neige demandées pour le proba avait été faite à pied.

Posté en tant qu’invité par Mianne:

Bonjour,

J’aimerais savoir quel type de condition physique et d’entraînement (régularité, course, marche, etc…) il faut viser pour le passage de l’épreuve orientation et terrain variés. Quelle est la limite d’âge, s’il y en a une?
Merci pour vos réponses!

Posté en tant qu’invité par Ajtd599:

Merci pour vous réponses, c’est beaucoup plus clair maintenant.

Autre question, à la lueur de l’ensemble des commentaires, si j’ai bien compris, la fameuse course d’orientation est celle qui va éliminer la plupart des gens. Donc en fait il vaut mieux avoir faire de la CO dans sa vie ! Ma question est la suivante. Si l’on a jamais fait de CO de sa vie, est-ce que c’est :

  • Suicidaire de passer l’examen probatoire sans notions de CO ?
  • Possible/Nécessaire de l’avoir en suivant des stages de CO ? (Si oui des recommandations de stage ?)
    Toute expérience est la bienvenue :slight_smile:

Merci encore pour vos réponses,

Antoine

[quote]Autre question, à la lueur de l’ensemble des commentaires, si j’ai bien compris, la fameuse course d’orientation est celle qui va éliminer la plupart des gens. Donc en fait il vaut mieux avoir faire de la CO dans sa vie ! Ma question est la suivante. Si l’on a jamais fait de CO de sa vie, est-ce que c’est :

  • Suicidaire de passer l’examen probatoire sans notions de CO ?
  • Possible/Nécessaire de l’avoir en suivant des stages de CO ? (Si oui des recommandations de stage ?)
    Toute expérience est la bienvenue :-)[/quote]

Bah en fait les parcours de CO se font avec des cartes de CO alors qu’au proba tu sera au 1/25000, ce qui n’as rien a voir… Après les techniques de CO ne peuvent pas nuire à celui qui veux progresser en CO :wink:
Et si tu n’as jamais tenu une boussole dans tes mains il vaudrait mieux en effet commencer avant le jour du proba… En fait ce test permet de faire facilement le tri entre celui qui pratique régulièrement (et surtout sérieusement) la montagne de celui qui ne le fait pas…

Après, il y a des accompagnateurs et des centres de formations qui font des sessions CO sur un certain nombre de jours. Ça peut aller des fondamentaux à la CO type proba. Après, si tu sais lire, te repérer sur une carte, l’orienter, tirer un azimut, prendre des décisions rapidement sans pinailler, vas-y!!

Mais ça ne fait jamais de mal de faire un petit stage pour établir une stratégie, confronter ton point de vue avec d’autres personnes etc… Je ne suis pas un très bon exemple, ma 1ère CO cette année, j’avais cherché la balise sur le chiffre et non au milieu du cercle… il m’a fallu 45 minutes pour me rendre compte de mon erreur. Tu fais ça le jour du proba, t’es mal…

Posté en tant qu’invité par sur-les-sentiers 73:

R.V. désormais à partir du 8/09 en Haute-Savoie (R.V. à la gare de la Roche/Foron !!!) pour le 3ème proba de l’année. La logique voudrait que l’épreuve pratique ne se déroule pas sur l’un des terrains utilisés pour le stage de préparation de juillet organisé par la DDCS de Hte-Savoie.

Posté en tant qu’invité par DE AMM:

Bonjour,

Une page facebook a été créee par les premiers formés du cursus DE.
N’hésitez pas à vos posez vos questions !
https://www.facebook.com/pages/AMM-DEA-2015-Premi%C3%A8re-cession/1056514557715427?fref=ts

Posté en tant qu’invité par peruanita01:

Bonjour à tous,
je rentre un peu tard sur ce forum, je suis Céline, j’ai été admise au proba du Jura.
Le témoignage de Juliette, qui réussit en Auvergne, se rapproche vraiment de ce que j’ai vécu.
Au niveau de la prépa, j’ai aussi commencé à me mettre la caisse dès l’hiver, en allant au boulot en Ski joering tous les jours (13 km min, ça détend !)
puis, je me suis fait un planning de préparation sur les 2 mois précédents l’exam :
J1 : 2h de CO, 2h de révisions « montagnardes » (support : La vie de la Montagne)
J2 : grosse rando de 6/7 h
J3 : footing et révisions
et ça répété… jusqu’à me faire une bonne entorse, à un mois de l’épreuve. Arrêt de 10 jours obligé.
Puis je m’y suis remise progressivement, moins de grosses randos, et beaucoup d’orientation et de révisions. J’ai fait un stage de prépa avec des orienteurs, puis un autre avec mon oncle dans le Vercors (l’endroit le plus paumatoire que je connaisse… avec des gouffres comme balises, si tu n’es pas pile dessus, tu passes à coté…)
Et une petite session dans le Jura pour me familiariser avec le terrain, et les cartes de là bas (notamment ces fameux murets qui m’ont tant aidée, car tellement fiables !)
A la fin, comme je disais aux collègues de la préfo, fallait que ça s’arrête, où j’allais me transformer en montagne…
Niveau bouffe, 15 jours avant l’épreuve : 0 alcool 0 clope non plus, et des pâtes TOUS les soirs… Pas de viande non plus (j’ai beau avoir des origines italiennes, je vous jure que j’en pouvais plus des pâtes)
Le jour de l’épreuve, j’étais vraiment sereine (l’impression que t’as tout donné, et que de toute façon les dés sont jetés).
J’étais en grosses (problème de chevilles oblige).
Hyper concentrée tout le long. Je n’ai pas couru (j’ai horreur de ça). Juste une fois 2 min, en descente, pour arriver dans les temps à la porte horaire.
J’ai tout misé sur l’orientation, car même avec l’entraînement, je reste limitée en puissance. Par contre, j’ai l’endurance.
Petite astuce qui m’a bien aidée : j’ai tracé des lignes nord-sud sur ma carte (en la pliant, puis repassant les pliures au stylo). Du coup, beaucoup plus précise lors d’azimuts. Pas d’erreur, même de quelques degrés. C’est le plus important, être SUR la balise, et pas à 20m près.
Pas eu le temps de manger, de toute façon les aliments durs ne passaient pas. Pom’potes, et tomates séchées en marchant. Rien qui se mâche.
Je l’ai eu au mental. Pas au physique. Ne pas se laisser dépasser par la panique. Mobiliser toute son attention. Se parler à haute voix et s’encourager.

C’était mon premier proba, et pour moi, cette nouvelle version est plus proche de l’effort général qu’un accompagnateur doit être capable de fournir, que les 2h à fond, sans sac, de l’ancienne version.

Voilà, du courage à tous ceux et celles qui sont dans la prépa de l’automne. Comme le dit Juliette, c’est dur mais faisable, même si on n’a pas la forme physique d’un traileur.

Et pour vous donner des ailes, j’ai fait mon premier encadrement en montagne seule avant-hier, j’ai emmené des clients à 3000, c’est vraiment le couronnement ! C’est juste génial de faire ce qu’on aime, d’être payée pour, et de pouvoir sensibiliser des gens à la fragilité et a vulnérabilité de la montagne !

Ah oui, donc la page facebook : AMM DEA 2015 - Première session (n’hésitez pas àà la faire vivre !)
Et j’en profite pour faire de la pub sur mon blog :wink: http://randoalpesdusud.blogspot.fr/

Bonne chance à tous,
y Viva la Pachamama :wink:

[quote=« juliette85, id: 1739607, post:71, topic:148786 »]Bonjour,

Je viens de réussir l’examen probatoire AMM nouvelle version en Auvergne (à Mandailles dans le Cantal).
C’est très difficile mais c’est possible!
J’écris ce post pour partager mon expérience, toute personnelle, de cet examen en pensant qu’elle pourra être utile à de futurs candidats. ainsi que pour partager des astuces et conseils qui m’ont servis… et peuvent peut-être être utiles à d’autres.
J’écris le post que j’aurais aimé lire alors que je m’entraînais seule et que je cherchais des infos… et que je ne trouvais que des témoignages et des chiffres déprimants.

Quelques infos sur la session du Cantal de juin 2015:
Nous étions 49 candidats, dont une douzaine de candidates.
Le mardi soir, nous avons reçu dossards et puces électroniques. vérification des chaussures (qui devaient être crantées).
On nous a annoncé que l’épreuve de marche, orientation et terrain varié serait reportée au jeudi, à cause du risque d’orage annoncé pour mercredi.
On nous a précisé les modalités d’organisation de la journée de jeudi sans nous donner le lieu de la course (qui a été annoncé seulement mercredi après midi).
Le mercredi, nous avons fait le QCM qui était plus facile que les 2 téléchargeables sur le site du CNSNMM. Mais auxquels il fallait que la réponse soit entièrement exacte pour avoir 1 point (pas de système de demi point).

Venons en a ce qui vous intéresse sûrement le plus, l’épreuve de marche : 23 balises à trouver en 7h34 maximum pour mon parcours. (temps féminin)
Le temps de parcours est calculé en fonction du kilomètre effort lui même calculé selon le dénivelé positif et la distance du parcours optimal (et non pas de la distance à vol d’oiseau entre les balises !)
3 portes horaires : une à la balise 6, une à la 13 et une à la 16.
Un temps minimal et un temps maximal éliminatoire de passage aux portes horaires qui a éliminé de nombreux candidats. Je crois que nous n’étions qu’une quinzaine à continuer après la troisième porte.
Seulement 5 à l’arrivée à être dans les temps avec les 23 balises correctes.
Un dénivelé positif de 1500 m (selon la carte) et de 1750m selon mon altimètre. 20 km de distance parcourue.
Il a fallu passer de nombreux barbelés.
65% environ de parcours hors sentier. sur un terrain par endroit détrempé par l’orage de la veille.
mais une météo parfaite : pas trop chaud, quelques nuages.
Le terrain varié à la balise 18, sur une crête, après 300 mètres de dénivelé en pente raide hors sentier… de quoi bien casser les jambes. Un parcours court avec un peu de pierrier très peu pentu, suivi d’un passage d’escalade sur roche moussue et humide. une traversée dans les myrtilles et une redescente escalade. puis une remontée raide dans une pente à myrtilles. On avait le droit (on était même obligé) d’utiliser les mains. Il ne fallait pas chuter, ne pas s’arrêter et progresser avec aisance et rythme. Nous étions filmés.
les balises
Je n’ai pas d’expérience en matière de balises, c’est la première fois que je réalisais ce type d’épreuve, mais elles ne m’ont pas semblé très difficiles, dans le sens où il n’y avait pas de
piège. que les balises étaient bien visibles.
2 balises placées sur un même type d’élément (intersection de chemins, limite de végétation, élément bâti, élément de relief ou encore intersection de ruisseaux…) devaient obligatoirement être distantes de minimum 200 m l’une de l’autre. ce qui réduisait fortement le risque d’erreur. Toutes les balises étaient utiles (c’est à dire qu’elles correspondaient au parcours de candidats).
Il y avait, je crois, 3 balises dans chaque nid : 3 balises 1, 3 balises 2, etc. sauf pour les 3 portes horaires, communes à tous les parcours.
Ainsi, sur mon parcours, je n’ai vu que mes balises… à l’exception d’une croupe que nous avons tous remonté et sur laquelle étaient disposées 3 balises distantes de 50m de dénivelé l’une de l’autre. Cette balise a piégé de nombreux candidats.

Comment j’ai vécu cette épreuve et quelques conseils (encore une fois très personnels!) en vrac :

  • Le plus difficile a été la première moitié, car le sac était plus lourd (10,2 kg au départ dont 3 litres d’eau pour la course). Comme je trouvais les balises facilement et que ça roulait bien, j’ai pris confiance et la deuxième partie m’a semblé finalement moins difficile… je ne sentais plus trop le poids du sac ni la douleur… un peu comme anesthésiée.
  • tout le long de l’épreuve j’étais dans un état très particulier d’hyper concentration. que je n’avais pas vraiment connu avant, à part quand j’ai passé le permis de conduire.
  • Je me suis beaucoup parlé à voix haute, pour m’encourager et me féliciter. Mais aussi pour me rappeler à la prudence dans les passages délicats tels que les traversées glissantes de ruisseaux et les passages d’escalade. cela m’a beaucoup soutenue.
  • Après avoir poinçonné une balise, je regardais où se situait la suivante et décidais d’une stratégie que j’énonçais toujours à voix haute (ça permet d’être sûre d’être claire)… en déterminant parfois un point d’arrêt (pour être sûre de ne pas descendre trop bas par exemple) ou un point intermédiaire à rejoindre et d’où décider de la suite de la stratégie.
  • J’ai pris ça comme un jeu. qui avait un grand enjeu! je veux dire par là qu’il y avait un certain stress plaisir et que j’ai mis l’enjeu de côté pendant l’épreuve pour me concentrer sur le jeu et ses règles, les balises, les parcours. une manière de mettre un peu le stress de côté.
  • Avant de poinçonner une balise, je vérifiais toujours à l’altimètre que l’altitude correspondait avec la carte, je regardais aussi si l relief et la végétation correspondaient. aussi les chemins, mais c’était plus aléatoires car certains n’existaient plus.
  • Je n’ai fait des pauses qu’aux portes horaires et avant le terrain varié. c’étaient des micro pauses de 3-4 minutes. où je grignotais un truc. ça m’évitait de tomber dans le piège du lièvre de la tortue avec un excès de confiance… et louper de peu la porte horaire suivante, si j’avais fait une pause à n’importe quel point du parcours.
  • J’ai un peu trottiné dans les plats (qui n’étaient pas nombreux) et dans les descentes. j’avais toujours entre 15 et 45 minutes d’avance aux portes horaires et au final. donc pas besoin d’être un trailer !!! Je n’en suis pas une, je ne sais pas et je déteste courir ! à condition de savoir très bien s’orienter avec une carte. et de progresser aisément/efficacement hors sentier, en prairie herbeuse au relief irrégulier, en forêt claire et dans des pentes raides.
  • J’ai utilisé un bâton qui m’a été plus que précieux.
  • Mon sac à dos était mon sac de tous les jours ; qui m’était parfaitement confortable et habituel. et très compact : 22 Litres. tout est rentré ! Il est très important de bien avoir tout le matos de la liste du CNSNMM car on nous demande de sortir les différents objets tout au long du parcours.

Ma préparation :
Pour finir, je voudrais vous donner mes conseils concernant ma préparation.
Je ne suis pas une grande sportive, je suis petite et pas bien costaude et ne sais pas bien faire des accélérations (courir). Je me suis donc donnée comme objectif d’être très bonne en orientation et de connaître le terrain.
J’ai commencé mon entrainement en janvier en faisait du ski de fond skating presque tous les jours à 2000 mètres pour me mettre la caisse, et ce jusque fin mars.
En avril, je n’ai pas du tout fait de sport.
Je me suis mise à un entrainement intensif à partir de début mai jusqu’à fin juin. notamment au niveau de l’orientation. zéro alcool, zéro cigarette. Je me suis faite de longues marches dans le Queyras pendant 2 semaines en étudiant toujours le rapport carte terrain. avec quelques sections de hors sentier. j’ai fait 2
jours de marche pendant 7h avec seulement une petite pause déjeuner de 10 minutes pour que mon corps s’habitue.
Puis j’ai passé 2 semaines dans le Cantal à explorer les crêtes et vallons autour du Lioran. rando longues puis de plus en plus courtes, à l’approche de l’épreuve avec l’accent mis sur l’orientation. en faisant des lectures de paysages pour que petit à petit j’intègre le rapport entre carte et terrain… j’ai passé de nombreuses heures à regarder la carte.
Certains jours, avant une rando, je traçais des cercles autour de points remarquables que j’identifiais sur la carte et j’allais ensuite les chercher sur le terrain ; ce qui était bien plus dur que l’exam car les points que je me donnais étaient parfois bien difficiles à trouver sur place, les chemins ayant disparus, et les forêts par endroit très mal pénétrables.
Parfois, je faisais le contraire, je marchais sur les sentiers en regardant tout le temps la carte pour comparer le terrain et la carte.
Je ne me suis entraînée qu’un jour avec les 10 kg de l’exam.
Ce qui a été le plus dur dans l’entraînement a été la solitude. Pas facile de se motiver toute seule… A plusieurs cela aurait été vraiment plus amusant et intéressant !
Pour conclure, je dirais que bien connaître le Cantal a été un atout certain le jour de l’épreuve, même si je n’avais pas exploré la zone de l’exam. Je connaissais le terrain, j’étais habituée à passer les barbelés, aux forêts de hêtres et leurs charmantes chenilles, aux ruines, au rythme des paysages et à tous les éléments récurrents sur le carte et le terrain.

Voilà, je crois que j’ai tout écrit.

En espérant que ça soit utile à certaines et certains d’entre vous ! Les filles, c’est possible ! Alors bonne chance à toutes et à tous ! Accrochez-vous ! Bel été !

Vive la montagne et la nature :-)[/quote]

Bravo Juliette et merci pour ce retour et pour le descriptif de ta préparation, qui me parait ma foi excellente et en concordance totale avec les objectifs de l’épreuve et de ta future profession ! Bienvenue !!!

Tout d’abord, un grand merci à Juliette et Céline qui ont recardé le sujet du forum.
Je viens de rattraper les pages du forum que je n’avais pas lues ces derniers mois :wink:
J’ai aussi une petite pensée pour ceux qui ont dû passer le proba hier…

Vos retours me confirment ce que je pensais en lisant les arrêtés et autres documents mis à notre disposition sur le site du CNSNMM.
Je ne chercherai même pas à qualifier l’intérêt, ou pas, de ce test probatoire, pour moi, c’est déjà une perte d’énergie. Les choses sont clairement annoncées, ne serait-ce que pour la liste de randonnée. Je préfère disposer de toute mon énergie pour acquérir les compétences demandées, et elles sont nombreuses !

Je me prépare depuis maintenant un an. Après avoir d’abord fait un bilan de santé. Motricité, et général, histoire de valider que je ne me lancer pas dans quelque chose d’inaccessible.
Après examen, j’ai opté pour l’emploi de semelles. Petit décalage de 4mm en jambe G et D. Depuis, je l’avoue, ma marche est devenue bien plus agréable, notamment en fin de journée.
Je précise que mon « délire », c’est la marche au long cours… Plusieurs semaines, mois… Et que ce DE est le meilleur moyen que j’ai trouvé aujourd’hui pour être formé à une meilleure connaissance du milieu dans lequel j’évolue et, une meilleure connaissance de mon rapport à ce milieu. J’aime aussi partager ce milieu avec d’autres personnes et pouvoir leur faire découvrir l’intérêt qu’ils ont à ce qu’il existe et qu’il soit préservé. Je le vis régulièrement en marchant quelques jours avec des amis. Les deux aspects m’intéressent vraiment, solitaire, et en groupe. Quelque part, c’est complémentaire. :wink:

Je me suis inscrit dans deux CAF différents. Je pratique la randonnée… souvent. Seul ou en groupes.
Et la méthode Lafay (gainage musculaire, assouplissement et travail du diaphragme) pour dirons nous… la base physiologique.
Tout comme vous Juliette et Céline, je déteste courir !
Je m’emploie à avoir une liste de randonnée récente et entretenue donc, tout en respectant scrupuleusement les consignes de chaque catégorie. Cela, en soit, constitue déjà un excellent entrainement ! Toutes les randonnées proposées pour chaque massif sont aussi une parfaite occasion de découvrir des régions, des géographies, des humains différents ! Tout en pratiquant des traces du niveau probatoire… C’est ainsi que j’ai découvert les Vosges et le Jura. Que je continue à explorer les Alpes, et bientôt, les Pyrénées. Je ne parle pas du Massif Central que je commence à avoir un peu pratiqué et dans lequel, de toute manière, je retourne régulièrement. Et puis, j’ai un super terrain de jeu à deux pas de la maison, la Sainte Victoire, parfais pour s’entretenir et jauger de son état de santé sur des boucles régulièrement pratiquées (700 D+ de caillasse).
Je précise que je fais systématiquement toutes mes randonnées avec mon sac et mon équipement « 4 saisons »( je laisse juste tente et popote à la maison), je marche « en charge » et ressent maintenant tous les effets bénéfiques du travail de fond avec la méthode Lafay => le poids et le sac ne sont plus vraiment un handicap. Avec mes chaussures de randonnées… ce sont mes pantoufles à vrai dire, je n’ai que ça au pied toute l’année et aucune contrainte. L’été, je porte mes sandales « sources », mais dès que je suis en montagne, je remets mes pantoufles ! :slight_smile: Ou alors au travail je porte mes chaussures de sécurité (de qualités, par les casse-pieds de base), toujours et surtout avec mes semelles. Il est important de savoir que vous avez droit à une paire de semelles par an prises en charge par la sécurité sociale. N’oubliez pas que vos pieds… c’est la base de tout ! Et qu’un mauvais équilibre plantaire, ça peut générer des traumatismes importants dans d’autres articulations… Bref, il faut aussi apprendre à prendre soin de nos corps dans la mesure où nous les sollicitons énormément. Avant, mais aussi tout au long de la formation et de nos futures activités.
J’ai aussi fait une série de séances avec un kiné. N’ayant pas depuis longtemps, voire jamais fait de préparation physique, je ne voulais pas faire n’importe quoi ou risquer de me blesser. J’ai ainsi découvert la proprioception. Très intéressant pour développer son habileté, ses réflexes, pour ne pas rentrer dans des détails techniques au nom latino-greco-medico-scientifique… :wink: Bref, quelques plateaux à travailler jambe après jambe, quelques minutes par jour, permettent de travailler mémoire de ligaments et des tendons… très très bons.

J’ai pris l’habitude de me parler à voix haute pour me rassurer en marchant à certain moment important, ce que je croyais être une mauvaise habitude avant de vous lire… Je note que cela vous a aidé et franchement, je suis pour le coup rassuré. :slight_smile: Merci donc, une nouvelle fois pour vos témoignages encourageants !!!

Reste maintenant à affiner l’orientation et la connaissance du milieu.
Un gros travail s’il en est.
Pas facile en effet d’être seul pour la préparation et de ne pas savoir toujours si ont fait bien. On se retrouve souvent face à nos doutes, des questionnements. Mais il ne faut pas lâcher, quelques parts, c’est aussi le sens de la première épreuve du test probatoire…
J’ai rencontré «C Cool» (Jac des Bauges) :slight_smile: Avec qui nous nous sommes liés d’amitié et partageons nos expériences. Malgré la distance, mais j’ai plutôt envie de dire « grâce à » la distance. Car il y a là aussi la merveilleuse occasion de bouger et découvrir des coins qu’on ne connaît pas vraiment ! J’ai adoré le massif des bauges en hiver, en raquette.

Mon plus gros problème c’est la clope, mais là aussi, je trouve dans le niveau demandé l’opportunité de creuser en moi pour trouver la motivation pour enfin réussir à arrêter ! C’est une démarche globale, et vraiment pas inintéressante en terme de qualité et hygiène de vie.
Je me prépare pour le test probatoire du mois de mai 2016. Mais si je ne me sens pas prêt, je n’hésiterai pas à le décaler une nouvelle fois. Je comprends à la lecture de ces dernières pages de posts que le niveau est sérieux. Cela est raccords avec ce que j’avais compris des documents fournis. Je ne suis pas surpris, j’ai presque envie de dire, plutôt rassuré…
Je vais continuer à maintenir à jour ma liste de randonnée, je pense que cela reste la meilleure forme de pratique et d’entrainement pour le proba. Et puis, j’ai adoré chacun de mes déplacements dans ces différents massifs. A chaque fois j’y rencontre de belles personnes, je vois de jolies fleurs de grande forêt, j’adore les forêts,et qu’en j’ai de la chance quelques animaux. J’ai la chance d’évoluer dans des massifs dans lesquels j’ai encore tellement de choses à apprendre !
Dans un bar des Rousses, tout près de Prémanon, alors que je partageais un verre après avoir fait la randonnée obligatoire « Tour de la Dole », avec quelques personnes, le serveur me dit « ah, tu fais le diplôme petite fleur et marmotte ? », tout en éclatant de rire, je lui ai dit: « oui, c’est exactement ça !!! J’adore et je la garde, je te la pique celle-là ».
Je la vois un peu comme ça aussi cette « préparation », comme une merveilleuse opportunité d’apprendre tout en créant ou en redécouvrant des liens entres les gens et le milieu naturel.

En tout cas merci pour vos témoignages, je suis content de vous lire, ça me donne envie de vous écrire :slight_smile:

Bien @ vous tous et bonne préparation :slight_smile:

Posté en tant qu’invité par MAxime:

Bonjour à tous,

sans parti-pris particulier, je tiens à apporter mon expérience et ce que j’ai pu observer (je suis diplômé depuis 2013) :

  • le proba ancienne version avait ses défauts, sans aucun doute, mais il permettait de tester les aptitudes, les réflexes et mine de rien un minimum le « mental » des futurs professionnels ; le niveau ressenti étant influencé par plusieurs facteurs : condition physique personnelle, habitude, organisation de l’épreuve (car oui, il y avait des différences claires de niveau entre certains proba ancienne version), etc.

  • il existe un certain nombre d’AeM qui tendent vers l’élitisme, et non pas uniquement vers une défense de leur profession. Nous en croisons tous dans notre parcours, et si vous pensez ne pas en avoir croisé, il y a de grandes chances que vous soyez cette personne (ce qui n’enlève en rien vos éventuelles qualités humaines ou professionnelles)

  • le nouveau DE et son proba sont plus exigeants dans les pré-requis. Une chose est sûre (et je rejoins certains là-dessus), la formation seule du BE ou du DE ne suffit pas à faire des professionnels suffisamment compétents pour vivre de cette activité (même en pluri-activité). Il faut du vécu, il faut de la recherche personnelle (sujets naturalistes mais pas que…). C’est donc probablement une bonne chose d’avoir augmenté la liste de courses demandées.

  • examen ou concours : officiellement, et à priori dans l’organisation, c’est bien un concours. Je me moque des rumeurs sur les quotas, et autres. Par contre, il y a deux points à souligner concernant cet examen d’entrée en formation :

    -> le niveau physique demandé est important (ancienne et nouvelle version du proba), mais le niveau demandé en connaissances générales reste faible : pourquoi ? On invoque souvent l’aspect sécuritaire (qui s’entend, certes), mais le constat est qu’un certain nombre de candidats qui ont un réel projet professionnel et surtout (surtout !) une envie énorme combinée à des connaissances naturalistes et un contact humain fabuleux se voient tout bonnement recalés sur la première marche, à savoir l’épreuve physique. Là où de nombreux candidats sur-entraînés mais dénués de toute envie (si ce n’est ajouter un diplôme à son CV) passent aisément (ou en tout cas passent) le probatoire avec succès. D’un point de vue très personnel, ce constat (qui date maintenant un peu, mais les nouveaux diplômés que je cotoie ne me montrent pas vraiment de changement) m’attriste

    -> l’ (les)épreuve(s) physique(s) (on va dire même sportives) de ce proba ressemblent plus à un concours, en effet, qu’à un examen. La notion de compétition se retrouve dans un élément que Juliette a très bien décrit : les temps de parcours. Pourquoi existe-t-il une différence entre les hommes et les femmes ? Ce critère qui vient précisément du monde du sport organisé (fédés, championnats, olympisme) a-t-il réellement sa place sur un examen ?
    Si le but d’un examen probatoire était réellement d’assurer un minimum physique suffisant pour faire face à des situations d’urgence ou délicates, alors le niveau devrait être exactement le même pour les hommes et les femmes, non ??
    Ou alors, il faudrait que toutes les femmes AeM écrivent sur leurs supports de communication : « attention, en cas d’incident, le fait que je sois une femme me rend moins efficace pour vous porter secours ». Ou alors « Machine Trucmuche, accompagnatrice en montagne diplômée d’Etat, mention « féminine », à savoir un niveau inférieur que mes collègues hommes ».

Je ne suis pas féministe pour un sous, mais là…

Bref, ce qui m’attriste, c’est de voir que ce constat ne choque pas les autorités ni le syndicat (seul à l’époque de la refonte), puisque ce diplôme gagne une UF 5 sur l’adaptation à l’effort. Et bien que le contenu de cette UF ait été révisé, l’objectif premier était bel et bien d’axer la formation sur une dimension « compétition » qui n’existait pas dans le BE. Il est à noter qu’à ma connaissance, ce BE et le GHM étaient les seuls « diplômes sportifs » à ne pas avoir plusieurs degrés (degrés qui avaient précisément pour vocation d’obtenir des compétences en matière d’entraînement sportif dans les autres BEES). Cet esprit a disparu, j’en ai bien peur…

Dernière précision (et pour répondre en partie à une précédente question), cette UF n’amène strictement aucune prérogative en plus. Le détenteur d’un BE (ancienne version) a tout à fait le droit (et certains le font depuis des années) de vendre des prestations d’entraînement au trail par exemple.

Bonne soirée.