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Posté en tant qu’invité par jfC:

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[quote=« matou zalem, id: 1145963, post:40, topic:108709 »]Je trouve ça d’une fadeur excecrable ??..quand ça ne part pas en vrille :lol:
Tiens autre chose: avez vous remarqué que par rapport au japon…et ses séïsmes tsunamisans, chez nous …il suffit de 3cm de neige pour bloquer une société d’ arrogants!!! :lol:[/quote]
C’est vrai que rien ne les déstabilise, même pas un réacteur nucléaire qui leur pète à la gueule… ils sont pas inquiets pour la radioactivité, mais pour les coupures d’électricité…

Le risque et la difficulté sont effectivement à décorréler. Ah ces statistiques qui nous empêchent de décolérer ! :wink:

Bonjour Ray,
j’ai pris un peu de temps avant de donner un avis sur le texte que tu proposes, merci.
Je ne partage pas l’analyse de l’auteur et je vais essayer de te donner mes raisons.

Bien sûr qu’il y a toujours des limites au skiable, les limites ont juste été un peu repoussées par quelques uns et plus de personnes qu’auparavant flirtent avec.
Inclinaison des pentes, prenons en exemple les descentes du regretté JM Boivin, fait-on vraiment plus extrême ?
Enchaînements de longs dénivelés : la Pierra-Menta a 26 ans, à l’époque les dénivelés étaient sensiblement les mêmes avec un équipement incroyablement lourd.

Il suffit de faire une statistique simple sur une période donnée du nombre de sorties extrêmes 5.* (46 sur 2 mois sur C2C) comparée au nombre de sorties d’un niveau usuel (3.3 ou moins) - j’ai enlevé le 4* puisque ça me semble être l’épaisseur du trait - qui sont au nombre de 646 sur 2 mois également. Le pourcentage de sorties en pentes extrêmes n’est que de 7%. Nous sommes loin de la généralisation; par ailleurs la rareté de ces sorties en fait un intérêt supplémentaire pour les conditions là où il y a foison de conditions renseignées sur des terrains plus aisés.

Le genre humain aime la surenchère et le dépassement de l’autre, internet n’a rien révélé. Combien d’alpinistes ont perdu la vie pour faire en premier la face N de l’Eiger, pour faire les 14 8000 ou en grimpant en solo après avoir visionné La vie au bout des doigts, tout ça avant internet. La miédiatisation crée une surenchère, parfois malsaine, internet n’en est qu’un support supplémentaire.

Chacun décide si oui ou non il ressent du plaisir, le bonheur ne se décrète pas pour les autres. Ma seule conviction est qu’internet a contribué à sa manière à démocratiser le ski de randonnée, au même titre que les prix prohibitifs des remontées mécaniques. J’espère que par le biais de cette démocratisation plus de personnes ont éprouvé du bonheur à pratiquer du ski de randonnée, j’en suis convaincu mais n’ai aucune statistique pour étayer ce point de vue. La très grande majorité des randonneurs fait moins de 1400m par sortie et aime casser la croûte et partager la gnôle au sommet. En 25 ans de pratique je n’ai pas vu de changement radical si ce n’est qu’ils sont plus nombreux.

cela a déjà été relevé par Bruno, le style rédactionnel est sur le mode de la généralisation, cela nuit à l’analyse.

Le texte a été rédigé au moment d’un terrible désarroi. On ne peut malheureusement pas mélanger une effusion de tristesse et d’injustice - bien compréhensibles - et une analyse critique sur l’évolution d’une activité. Nombreux sont les montagnards qui ont perdu un être proche qui s’est tué du fait de faire de l’extrême. Quelques uns ont été la victime indirecte d’internet, ils auraient probablement succombé à d’autres sirènes. La très grande majorité est juste mort de vouloir vivre leur passion à fond y compris dans l’extrême.

Attention : c’est pas MW qui a écrit le texte, il ne font que reproduire un courrier des lecteurs paru dans Montagnes Mag.

tu as raison âlex pour cette précision, c’était une formule pour dire « extrait du texte sur MW », le « a écrit » est inséré automatiquement indépendamment de ma volonté.

[quote=« Francois, id: 1144994, post:8, topic:108709 »]« Où va le ski de rando ? »

En général, à un sommet ou à un col.[/quote]
Ca dépend, et faut pas oublier de descendre après quand même…

Sinon, je trouve que dans « Sous l’oeil des choucas », les dessins de Samivel sur « l’Alpiniste-Chronomètre » et l’Alpiniste-Face Nord" expriment bien la réalité en question, mais avec plus d’élégance et moins de verbosité…
Et je préfère la verbosité de Lutin ci-dessus s’il en faut. :wink:

[quote=« Francois, id: 1144994, post:8, topic:108709 »]« Où va le ski de rando ? »

En général, à un sommet ou à un col.[/quote]
[i]Il va là où on veut bien aller,
là ou quelqu’un fera la trace,
N’importe quel sommet, n’importe quelle face,
peut se sentir concernée.

Car, il n’est point d’itinéraires impossibles
Tant qu’il y aura de la neige, ils essayeront
Monteront droit, comme une flèche va en cible,
et arrivés là ou avancer ne sera plus possible, ils redescendront.

« Ils », ce peut être eux, ce peut être nous,
Ceux qui auront le courage ou seront assez fous
Pour repousser les limites que l’on s’est posées,

Mais n’oublions pas que le skirandonneur est un être humain
Et qu’en fin de course il redescend comme tout un chacun,
Boire une bonne bière dans la vallée.
[/i]

À la base, j’étais pas parti sur ça, mais uniquement sur les deux premiers vers.
J’me suis pas enquiquiné à le faire en alexandrins… La flemme.

Joli, le quatrain de M. Chamois! :wink:

En y reréflechissant, c’est peut-être bien ce qui me gêne le plus dans ce texte, comme un certain nombre de discours MW basés sur « l’éthique » : ils utilisent pour condamner telle ou telle actuivité une base idéologique sans regarder aucunement les conséquences pratiques de l’activité en question.

Perso, que certains aient une pratique obsessionnelle compulsive, je ne vois vraiment pas en quoi ça me dérange!

[quote=« Rupicapra rupicapra, id: 1147040, post:48, topic:108709 »]N’importe quel sommet, n’importe quelle face,
peut se sentir concernée.[/quote]
« concerné » sans « e ». le masculin l’emporte sur le féminin. Je n’y peux rien, c’est une règle.

« où » avec accent. C’est un lieu, pas un choix.
Ne me remercie pas, j’aime rendre service.

Merci pour les corrections…
On a beau y faire attention, il y a toujours une ou deux fautes qui parviennent à s’échapper…

Il me semble que c’est un sonnet (2 quatrains + 2 tercets)

Posté en tant qu’invité par Alberto:

Perso, j’aime bien qu’on me rappelle ces différences majeures entre le Faire, le Dire et l’Etre. En général on l’oublie vite et un événement grave comme le décès d’un proche vient vous le rappeler. Cette question n’est pas si existentielle qu’elle en a l’air. Il faut du Faire pour se mesurer au monde et à soi afin de se réaliser. Il faut du Dire pour prendre conscience, se connaître, partager, influencer. Il faut de l’Etre pour exister dans son unicité et son originalité. Pour moi ce dont parle l’auteur c’est de la perte d’équilibre entre ces 3 propensions / nécessités de l’être humain. Quand le faire prend le pas sur l’être, on n’existe plus autant qu’on vit, on se désincarne. Quand dit plus qu’on ne fait, on perd en légitimité. Quand on est plus qu’on ne fait, attention à l’ego surdimensionné ! Pour moi une vie saine est une vie équilibrée. Où l’on peut toujours dire ce que l’on fait, toujours tenter de faire ce que l’on veut et où l’on devient ce qu’on fait. De même, une sortie skirando réussie le sera globalement : une belle réalisation (par rapport à ces objectifs et capacités), qu’on partage avec d’autres (cf. Into the Wild…) et qui nous fait évoluer dans notre identité vers ce que l’on aimerait devenir.

Oupse. :confused:

Ce qui me gêne, c’est qu’il en parle comme d’un travers chez les autres…

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Posté en tant qu’invité par envoituresimone:

[quote=« Francois, id: 1147113, post:50, topic:108709 »]

[quote=« Rupicapra rupicapra, id: 1147040, post:48, topic:108709 »]N’importe quel sommet, n’importe quelle face,
peut se sentir concernée.[/quote]
« concerné » sans « e ». le masculin l’emporte sur le féminin. Je n’y peux rien, c’est une règle.
.[/quote]

sujet double: le verbe doit prendre la marque des deux noms: « peuvent se sentir concernés » est la seule formule grammaticalement juste, c’est une règle. :slight_smile:

Le texte de départ veut faire réfléchir sur les dérives possibles du ski de randonnée et établit une comparaison, dans le titre entre skieur et trader.
Le but pour MW est d’ouvrir un débat, non pas de juger. Ca parait plutôt sain comme démarche, non?, d’ailleurs, c’est bien de ça qu’il est question ici, chacun donne son avis, tout comme l’a fait l’auteur de la lettre.
Je trouve que c’est une très bonne chose. Je trouve moi aussi que trop FAIRE, c’est oublier d’ETRE, que c’est une dérive de la société qui ne s’interroge pas assez sur le sujet (s’interroger, c’est faire preuve d’une envie de philosopher, pas trop à la mode, ça fait intello qui s’la raconte) dont il faut se prémunir et il me semble, quand je pense à tous les amoureux de la montagne que je côtoie (et que je suis), que globalement, ce lien avec la Nature garantit une certaine humanité, évite de tomber totalement dans le travers « trader » que déplore l’auteur de la lettre. Ca n’empêche pas que certains se tuent parce qu’ils sont dans l’excès de consommation, m’enfin ça existait déjà avant.

Posté en tant qu’invité par bens_:

Comme déjà mentionné plus haut, nous sommes plusieurs à se demander ce que vient faire ce débat chez MW qui devrait déjà avoir de quoi s’occuper suffisamment avec tous les projets d’extensions de stations ( au passage, pétition à signer sur ce sujet…) et les différents problèmes d’atteinte à l’environnement naturel de nos montagnes.
Je n’adhère pas à MW pour y débattre de sujets comme Diamir ou LowTech, Lanière ou Stop-ski, Collant-Pipette ou Thermos-Chemise à carreau :stuck_out_tongue:

L’article cité, affublé d’un titre provocateur et stupide, me parait plus sujet à monter les pratiquants de ski de rando les uns contre les autres, plutôt que de les inciter à agir pour la préservation de la montagne, souci qui est pourtant un de leurs points communs, du moins pour leur écrasante majorité.

Vive le ski de rando dans toutes ses formes…

Posté en tant qu’invité par envoituresimone:

[quote=« bens_, id: 1147862, post:56, topic:108709 »]

Comme déjà mentionné plus haut, nous sommes plusieurs à se demander ce que vient faire ce débat chez MW[/quote]

« dans l’optique des Assises de l’alpinisme » (c’est écrit noir sur blanc, non? :slight_smile: )

Posté en tant qu’invité par envoituresimone:

et pour être encore plus précis:

Posté en tant qu’invité par bens_:

Alors pourquoi ne citer cet article sur le site ad-hoc ? D’autant qu’accessoirement, sur le site de MW on parle d’ouvrir le débat alors qu’on ne peut pas poster de commentaire (curieuse façon de débattre…)

Posté en tant qu’invité par bruno74:


Comme dit Boris Vian, il y a deux façons d’enculer les mouches, avec ou sans leur consentement.
Bonne journée! :slight_smile: