Et oui ! Et j’espère bien que ça continuera.
Car démystifier les itinéraires de ski de rando, c’était la première raison qui m’a poussé à contribuer sur skirando.ch. Et c’était le cas pour de nombreux contributeurs à l’époque.
Car avant, comme infos publiques il n’y avait que les topos papier, et si un auteur avait décidé que tel itinéraire ne méritait pas d’être skié ou était dangereux (ou frôlait le 60°…), on n’avait que son avis.
Internet a permis d’avoir une vision un peu plus objective de tout ça. Et j’ai bien pu me rendre compte que comme je l’imaginais, la neige fonctionne partout pareil, selon les conditions un itinéraire peut être génial ou merdique, et il n’y a pas de raison objective d’en préféré un par rapport à un autre de même difficulté (par contre il y a plein de raisons subjectives, mais ça ne doit pas être des éléments importants dans un topo).
Au sujet de l’article, l’avis de l’auteur est fortement biaisé par le fait qu’un de ses potes s’est tué en ski. Phénomène classique pour qqun qui fait beaucoup de sorties en partant d’un niveau faible : le niveau de condition physique et le niveau technique progresse plus vite que la capacité à évaluer les risques, du coup il y a une période où on a la capacité d’aller dans des endroits dangereux sans s’en rendre compte, car on assimile le risque à la difficulté (déniv, cotation), ce qui est souvent vrai quand on est débutant, alors que quand on est plus fort c’est décoléré, or comme on a progressé tout plein d’itinéraires deviennent faciles sur le papier…
Moi aussi je suis passé par cette période dangereuse, mais je ne me suis pas tué car je me suis freiné grace à la lecture des déboires racontées par d’autres personnes sur internet (et dont on pouvait suivre l’évolution, permettant de se rendre compte qu’ils étaient dans la même situation que moi). Aujourd’hui ma capacité d’évaluation des risques a rattrapé le niveau technique, je suis beaucoup plus serein qu’avant (ça en devient même chiant, il n’y a presque plus de surprise).