Tests de résistance des matériels usagés

c’est ça

Black Diamond Link Personal Anchor - Daisy chain | Achat en ligne | Alpiniste.fr

PAS est l’équivalent de la « vache ». Les américains aiment bien utiliser des daisy chain, remplacés progressivement par les modèles à multi anneaux moins dangereux, ou plutôt plus facile à utiliser.
La daisy chain vient de la culture « artifs & big wall ». C’est cohérent avec un itinéraire trad.

ils connaissent pas les Petzl connect adjust ? C’est quand même plus confortable qu’une daisy chain…

La daisy chain est tout de même bien pratique en big wall et artif.
Petzl connect adjust n’est tout de même pas très pratique en escalade trad.

en couenne.
Les anneaux permettent d’accrocher divers matériels.

Tout le monde sait, à l’exception de ceux qui n’ont jamais expérimenté cette situation, que lorsque l’on a l’orage aux fesses, le souci premier n’est pas de vérifier l’état des sangles et autres mais de se carapater vite fait. Dans 99% des cas, ça tient mais parfois ça ne tient pas.

4 Likes

bah en grande voie aussi. Super rapide pour les rappels.

accrocher divers matériels… sur sa vache ? Quelle idée.

les tests ENSA sur les Daisy Chain multi anneaux, montrent le contraire. Ca casse à des valeurs assez faibles.

C’est probablement plus compliqué que cela car l’itinéraire ne se descendait pas en rappel. La descente se faisait habituellement en sortant par le haut et en redescendant à pied « with third-class scrambling on slabs ».
Ils devaient le savoir car c’est plutôt standard aux US dans les voies trad. Les voies trad ne sont généralement pas équipés pour le rappel. Au mieux il y a 1 seule ligne de rappel pour toute la falaise. Les voies trad sont également souvent sans relais et donc très peu propice au rechap à l’arrache. Qd on part dans ce type de voies, on est donc censé sortir par le haut ou avoir la totalité du matériel à laisser pour tirer les rappels de rechap.
Ils ont donc organisé dans l’urgence une rechap dans un itinéraire sans relais. Mais ils n’ont pas utilisé le matériel qu’ils avaient probablement avec eux. Les nœuds en bouts de cordes semblent montrer qu’ils étaient en difficulté (nuit ? méconnaissance du terrain ? …)

La daisy chain est plutôt typé big wall sous-entendu à l’américaine. Pas la grande voie sportive à la française où on part avec 12 dégaines.
Avant tout, c’est une question de « culture » et ça vient de l’artif.

La daisy chain classique nécessite de faire attention à comment est passé le mousqueton. Rien de compliqué mais c’est dangereux mal utilisé. https://www.blackdiamondequipment.com/en_US/stories/experience-story-qc-lab-daisy-chain-dangers-en-glbl/
La daisy chain multi anneaux est plus facile à utiliser, sans risque d’erreur avec les mousquetons.

Aujourd’hui on n’apprend quasiment jamais qqch de nouveau dans un rapport d’accident de montagne, ça fait 150 ans qu’il y en a, il y a à peu près eu toutes les situations imaginables.
99% du temps, c’est une erreur humaine qui est en cause : mauvaise décision juste avant l’accident, ou mauvaise décision longtemps avant, ou mauvaise préparation, mauvaise évaluation des risques objectifs, et en fait un peu tout ça (un accident est le plus souvent le résultat d’une accumulation d’erreur : erreur initiale mais sans conséquence immédiate, puis quand il commence à y avoir des petits problèmes, erreur de ne pas avoir détecté que la cause est la 1re erreur, etc).

Par contre, le gros intérêt des rapports d’accidents est de pouvoir faire des stats sur les occurrences d’accidents, selon le niveau des pratiquants, leur état d’esprit, période de progression ou au contraire routine à niveau constant bien maitrisé, etc.
Ca permet à chacun de réévaluer le risque que l’on prendra quand on prépare une sortie (alors que par exemple toutes ses sorties récentes se sont très bien passées), sans pour autant se stresser en permanence par rapport au risque d’accident (= risque d’erreur humaine).

Et bien sûr, indépendamment de stats, les rapports d’accidents servent aussi de piqure de rappel pour les pratiquants expérimentés, et de 1re piqure pour les débutants.

1 Like

Ben non, j’ai expérimenté cette situation, et à mon sens on a bcp plus de risques d’avoir un accident grave en se carapatant vite fait qu’en gardant son calme. Rocher glissant, froid, attention diminuée peuvent tuer tout autant que la foudre, qui même en plein orage tombe souvent « plus loin ». Ca fait bcp de bruit, c’est très impressionnant, mais ca n’est pas forcément le + dangereux.

Ceci dit, après avoir expérimenté, je suis du genre à me tirer qd ca bourgeonne : vraiment pas envie de me prendre la saucée ds des passages de grimpe ou en rappel !

Sauf que se tirer dans un itinéraire trad, sans relais et sans points dans les longueurs, n’est généralement pas des plus simple et peut couter cher (coinceur, friend …). Ca peut même devenir très compliqué et dangereux si on n’a pas pris un marteau, des pitons, ou même un tamponnoir.

La décision est donc compliquée. Vouloir poursuivre pour sortir par le haut est parfois une bonne option. A fortiori qd la rechap est en terrain inconnu, avec des traversés, des gros toits …

Il s’agissait d’un itinéraire trad US. Pas de l’escalade sportive française où il suffit de suivre les goujons, à la montée comme à la descente, avec des relais en béton tous les 30m 40m …

ça ?

ils testent les trucs avec des facteurs de chute.
Bon, pourquoi pas, mais les longes ça s’utilise tendu.

Ensuite, c’est toujours le problème d’utiliser des poids statiques pour les tests.
Petzl a montré que ce n’était pas du tout réaliste de remplacer 80 kg de viande dans un baudard, par 80 kg d’acier sur un rail.

au contraire, en artif l’adjust c’est une arme fatale!

2 Likes

Dans un itinéraire trad US, il n’y a généralement ni relais ni sangle. En cas de rechap y compris sous la pluie, on est censé tout équiper. Effectivement, la priorité n’est pas de vérifier l’état des sangle en place puisqu’on n’est pas censé en trouver. :slight_smile: Il ne faut pas confondre avec les classiques françaises surpitonnées et blindées de sangles.

Nos réactions à l’orage, nos capacités à gérer le stress, et à ne pas confondre vitesse et précipitation, peuvent effectivement faire la différence. Ecrire qu’on ne vérifie plus rien sous l’orage n’est pas sérieux. Mettre un anneau autour d’un arbre, ça ne prend guère de temps. Ca peut même être plus rapide que de passer la moitié de sa corde dans un anneau existant.

Pour analyser un peu plus en profondeur, il faudrait déjà connaitre le matériel utilisé par la cordée, le niveau d’expérience …

Les 2 brins de corde avec les nœuds en bout semblant similaire (même couleur), il est possible que la cordée n’ait utilisé qu’un seul brin à simple pour grimper. C’est classique aux USA de grimper en trad avec un seul brin à simple de 50-60m. Par contre, c’est moisi pour des rappels non prévus. Faire une rechape sous l’orage doit vite mettre la pression qd tu n’as pas monté le 2ième brin de corde et que tu retrouves en fin de journée à tirer des rappels de 25m dans un terrain inconnu ! Sans même parler de la difficulté supplémentaire d’avoir les 2 brins de rappel de la même couleur. Ca ne fait pas casser la sangle mais un stress supplémentaire peut expliquer une gestion approximative des relais, et la non mise en place d’un anneau personnel.

Pour ma part je fais une différence entre la recherche des causes de l’accident qui peuvent intéresser la communauté de personnes pratiquant la même activité et les commentaires jugeant et moralisant de type « café de comptoir » en tout genre sur l’accident, ces circonstances et mettant en cause les personnes concernées.
A supposer que je connaisse les victimes de cet accident ( qui sont décédés ) je n’aurai pas apprécié que cet article soit présenté ici comme « un test destructif de sangle de relais version hardcore ».

3 Likes

Juste pour illustrer ton propos….[Maintenant, au mieux, on rajoute un n-ième ficelou. Et quand tu arrives au relais, tu es obligé de te vacher sur un tas de vieilles cordelettes moisies parce qu’il n’y a plus la place dans les plaquettes/pitons pour passer un mousqueton…]

Genre ça ? :sweat_smile:


Depuis j’ai effectivement toujours un couteau et de la cordelette …:grin: Maintenant avec un orage sur la tronche, on a vite tendance à enchaîner les conneries …

bon dans le cas là, il est possible que le tas de cordelettes (qui ont l’air assez neuves) soit plus solide que le vieux piton rouillé…