Tests de résistance des matériels usagés

Dégaines rallongeables : 2 mousquetons + sangle 60cm, ça fait une dégaine de 20cm de base, il suffit de sortir 2 brins d’un mousqueton pour avoir une dégaine de 60cm.

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Et y’a eu un accident grave non ? Quelqu’un s’est pris une énorme boite en descendant sur une corde en place ?

Ça vient de la page facebook rope test lab

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Tout au dessus de 10 kN, donc bien.

Ds mon entourage, une descente / remontée sur une vieille corde en place a aboutit à la rupture.
De mémoire, la spéléo a été sauvé par un équipier resté en haut qui a vu la corde se désagréger, l’a arrêté et lui a envoyé autre chose.
La corde semblait « pourrie » à l’intérieur alors qu’extérieurement tt était nickel.

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test destructif de sangle de relais version hardcore :

C’est bien triste.

Ils arrivent quand même à faire 3 tests sur cette sangle ! Soit je me représente mal la longueur nécessaire pour faire un test, soit l’arbre est gros.

il y a un coté pragmatique chez nos amis américain que j’apprécie.
Dans cet article j’ai remarqué ce paragraphe, je cite, :
« Saluons, une nouvelle fois, l’incroyable transparence dont font preuve les services de secours en montagne américains qui détaillent et surtout publient les résultats de leurs enquêtes afin d’alerter et d’informer la communauté. En Europe, et en France notamment, ce travail est sous le couvert du secret de l’instruction, ce qui empêche le milieu de la montagne et de l’escalade d’évoluer dans le sens, souhaitable, du renforcement de la sécurité des grimpeurs. »

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J’ai eu connaissance il y a quelques années d’un accident ( muraille de chine ?) lié à une rupture de corde ( dynamique? ) en place depuis un certains temps . L’enquête n’a pas pu établir les raisons de cette rupture ( humidité ? Solvant sur la corde ? Défaut de la corde ) .
Seules parades : vérifier les cordes chaque année ; respecter la durée de vie annoncé par le fabricant , ne pas les laisser à demeure en équipement fixe , ne pas les exposer accidentellement à des résidus produits chimiques ( fond de coffre de voiture? ) .

D’un autre côté, en France, on peut considérer que nous respectons l’intimité des victimes et que nous préservons au mieux que nous pouvons les familles endeuillées tout en ne perturbant en effet pas l’instruction judiciaire.

Car en effet les PGHM mènent les enquêtes en cas d’accident, et ce sans aucun doute en liaison avec les différents labos & fabricants

Merci pour l’info Mollotof !

Même si on comprend bien qu’il faille du respect pour les familles, je ne suis pas sûr que l’absence totale d’informations sur un drame soit la meilleure façon de préserver les familles. ça n’empêche pas les gens de se perdre en commentaires et suppositions pas toujours délicates…
Par ailleurs, la version française d’enquêtes officielles aussi confidentielles que longues ne débouche pas à ma connaissance sur des comptes-rendus « parlants » tel que celui-ci. Encore moins avec la rapidité vue dans ce cas (accident le 28/09 - article le 11/10) qui permet de relier émotionnellement les causes et conséquences.
Avec le coté visuel de ces photos qui me semble particulièrement parlant pour tout le monde.
(Je note la délicatesse de Montagne Mag qui, contrairement à Climbing, ne diffuse pas les noms…)

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Il est fondamental de savoir et de comprendre ce qui s’est passé de manière très rapide. Donc je pense que l’attitude américaine est totalement positive tant que les noms ne sont pas diffusés.
Expliquer n’est pas juger, donc je ne vois pas en quoi cela pose problème.

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les familles sont informées bien sûr. pas besoin d’informer la terre entière

Le maître mot, ici, est « instruction ». Effectivement, et c’est un principe de droit français, l’instruction est toujours secrète (en droit anglo-saxon aussi, il me semble). Mais les résultats de l’instruction, une fois le procès instruit et la décision de justice publiée, ne le sont pas.

Ce qui est étonnant ici, c’est la rapidité avec laquelle l’instruction a pu déboucher sur un résultat et une connaissance ; et c’est effectivement positif. Mais c’est aussi le cas dans beaucoup d’accidents en France. Et dans ce cas, les résultats, sans nécessairement être divulgués dans la presse grand public, sont accessibles à tous ; aux journalistes - ou à nous - d’aller les chercher.

En revanche, aux États-Unis, il existe des publications (mensuelles le plus souvent) spécialisées dans les rapports d’accidents et les résultats d’enquête, ce qui nous mâche le travail de recherche.

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Les infos sont quand même parfois données en France également.
Par exemple pour le décès de JM Cambon on a su que c’était la longe qui avait cassée.
Ou par exemple le décès qu’il y a eu en Suisse suite à la rupture de corde sur un mousqueton coupant.

Perso je suis très méfiant sur les sangles et cordes en place. En particulier sur les cordes fixes en place souvent pour accéder aux sites de grimpe dans les parties raides.
Déjà j’ai l’impression que c’est de vieilles cordes qui sont mises en place (et pas des cordes neuves) et souvent elles sont complétement râpées, avec la gaine ouverte et l’âme visible.

Ce n’est pas mon avis.
Dans « la terre entière » (le Net), il n’y a que les personnes intéressées (la communauté grimpante pour ce cas) qui iront lire; et cette communauté à tout intérêt à être informée de manière précise des conclusions d’une enquête.
Et rapidement c’est encore mieux.

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Je n’ai jamais fait très gaffe… et ça m’a valu une chute (sans gravité heureusement) la semaine dernière.

Rando avec un passage raide dans du terrain terreux-poussiéreux qui est donc pas mal glissant. Comme il y a plusieurs cordes à disposition pour s’aider je choisi celle où il n’y a personne afin de pouvoir allégrement dépasser les autres personnes présentes. La corde n’est pas bien grosse (à ce niveau, c’est plutôt de la cordelette), mais neuve elle doit supporter largement plus que mon poids, et de toute façon on est loin d’un rappel plein vide. Je m’élance confiant et subitement je me retrouve 2 mètres plus bas, les 4 fers en l’air et avec la moitié de la corde dans la main.
Le terrain n’était pas au bord du vide, et pas avec une pente incroyable, il n’y avait sans doute pas de risques énormes, mais j’aurai toujours pu me prendre un arbre ou me cogner la tête sur un rocher.

Moralité :

  • une corde usée c’est moins résistant qu’une corde neuve,
  • même en rando il faut faire gaffe,
  • lorsque ça casse c’est immédiat et il n’y a aucun moyen de se rattraper (pas comme dans les films, quoi).
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Dans mon jeune temps, quand j’étais apprenant (voyez que je maîtrise le vocabulaire qui va bien) on m’a seriné sur tous les tons qu’il fallait systématiquement changer les sangles ou les cordelettes d’amarrage. Ça m’est resté.

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Salut mollotof,

Très intéressant ce test. les vielles sangles express Petzl, vu le design je dirais que c’est les modèles début années 90, voir fin 80, donc en gros 30 ans.
Ca me conforte sur les miennes (Petzl express grises et jaune, milieu des années 2000), que je ne vais pas changer tout de suite du coup, elles sont encore très bien visuellement, et n’ont jamais pendouillé des mois dans un projet en plein soleil/intempéries.

Illustation :

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Je n’ai pas Facebook, est-ce que tu sais si ce groupe dont tu parles (« facebook rope test lab ») ont aussi fait des tests sur des sangles de Camalot assez anciennes?
En effet, pas mal de Camalots de mon rack ont une vingtaine d’années, et ça m’intéresserait de savoir à peu près à quelle charge pourrait pêter la sangle?

Illustation :

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