Technique de relais ENSA

Yes…
Et dans l’une des vidéos de l’ENSA (celle sur les mousquetons HMS), ils concluaient qu’au plus, chaque point supportait autour de 3,75 ou 4 KN.
Cela dit, pour le nouage de la sangle (cabestan avec la sangle en double ou, la formule dite « de gauche », plus haut, j’ai trouvé ça sur la notice d’utilisation PETZL :
Capture d'écran 2024-03-05 001616
Bon, hein, je ne suis pas une professionnelle de la profession, mais j’ai trouvé ça sur la notice. Il doit y avoir une raison ? Le cabestan en double augmente la résistance de la sangle ?

Notice Mammut. Petzl ne dit rien de tel.

Les manips en labo sont faites avec des valeurs plus ou moins limites qu’on n’atteindra jamais in situ. Dans ce cas, bien sûr, on pourra pinailler ad vitam aeternam sur des epsilons.

Si on regarde la publication de l’ENSA sur les relais il y a des relais avec dynaloop et d’autre en sangle dans le document. A aucun moment on dit que la corde dynamique est mieux pour faire les relais.

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ils sont aussi très précautionneux sur la durée de vie. Faudrait que je change mes sangles tous les 1 à 3 ans… ils rêvent.

Pour un pro qui les utilise tous les jours, ça ne me choque pas.

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Non, pour un pro qui les utilise tous les jours, c’est moins d’1 an.

1 à 3 ans c’est si tu les utilises presque chaque semaine.

Capture

Si on prend une notice Petzl, c’est durée de vie = 10 ans (sans autres détails)

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L’ENSA est d’abord l’école qui forme les pros. Ce qu’ils disent est donc en priorité destiné aux pros. Pour moi ça s’applique à tous les pratiquants mais en tenant compte de la fréquence d’utilisation du matériel, dans la limite max des préconisations du fabriquant.
Donc pour une utilisation faible, ça sera peut-être 10 ans si le fabriquant indique 10 ans max, mais pour une utilisation quotidienne ce sera beaucoup moins.

Oui. Mais dans le même temps, je pense qu’en cas d’accident, un expert vérifiera si les méthodes de pose du relais, si le matériel utilisé est conforme aux « bonnes pratiques », à la recherche d’une faute qui ait pu causer l’accident.

Même pour les non-professionnels autonomes, il y a donc un intérêt à adopter les recommandations de l’ENSA et celles du fabricant du matos utilisé.

La notice qui donne la nuance en fonction de l’usage est plus précise que celle qui recommande « 10 ans », tout court.

J’ai quelques questions :

  1. Il me semble qu’a une époque en alpi/TA la consigne était : pas de point de renvoi sur le relais. En cas de chute du leader avant le premier point c’est l’assureur qui prend le choc, le systeme d’assurage le tire vers le bas mais en pratique ça passe. Et le relais est soulagé (pas de choc facteur 2, pas d’effet poulie), ne s’arrachera pas. Quand est il vraiment ?

2 ) Si en TA/Alpi la technique ensa/europe de l’est semble idéal avant la pose du premier point elle devient ensuite plus délicate, car il faut absolument un point anti retournement sur le relais non ? Sinon c’est risqué quand même ! Finalement c’est uniquement sur des points bien fixe, (comme les exemples dans leurs vidéo), type broche à glace et piton au cas par cas (en fonction de l’orientation de la fissure etc) que c’est possible.

(pS : après coup j’ai vu cette vidéo qui confirme qu’ils utilise un point anti retournement: https://www.youtube.com/watch?v=op3h-iu1RQE)

  1. Il n’y a qu’en escalade sportive ou elle peut s’appliquer quasi systématiquement et principalement pour le confort de l’assureur puisque la solidité des goujons ou scellements est rarement en question et du coup la question des efforts sur le relais est subsidiaire.

Et finalement.

Y a d’autres méthodes que le demi cab pour assurer au relais ? (des méthodes qui éclate moins la corde)

Ce qui est bien sûr pipo.
Ce qui réduit la durée de vie d’une sangle, quand elle ne subit pas de chute sous fort facteur, c’est le soleil et l’abrasion.
En 1 an même en sortant tous les jours, le soleil ne réduit pas beaucoup la résistance (il ne fait pas beau tous les jours, on n’est pas au soleil 24h/24, etc).
Reste l’abrasion. Mais c’est qqch de très facilement contrôlable. Si on est un minimum précautionneux, c’est facile de conserver une sangle en bon état au bout d’1 an. En sachant qu’emporter une sangle tous les jours ne signifie pas se servir de la sangle tous les jours. En alpi et voie peu équipée on en a plusieurs pour parer aux imprévus, mais on ne se sert pas de toutes les sangles dans chaque longueur, et certaines ne servent pas de la journée.
De plus j’aimerais bien un exemple de guide qui sort 365 jours par an en activité grimpante (que ce soit avec un client ou non)…

Pas de point de renvoi sur le relai, OK.
Mais il faut comprendre : point de renvoi quand même, sur un point supplémentaire autre que le relai. Si ce n’est pas facile de poser ce point sans monter au-dessus du relai, on le pose quand on arrive au relai, pour éviter un fort facteur de chute en cas de chute lors de la pose (on est en bout de longueur, le facteur est minimal à cet instant).
Ah ouais d’accord, tu avais tout compris de travers…

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en assurant au demi cab tu veux dire ?

Parce qu’avec un tube, vaut quand même mieux un point de renvoi…

dans la description ils disent qu’il ne faut pas utiliser la sangle « à simple ».
Là sur le relais, la sangle est utilisée à simple entre les deux mousquetons.

Une sangle dyneema (22 kN) à simple tient +/- 12,5 Kn, qu’on peut diviser par 2 avec un noeud, donc vers 6 kN ce qui est limite (mais pas si mal).

Mais il faudrait qu’il y ait assez peu de chances pour qu’un point pète, et qu’il y ait encore 6 kN à amortir sur le brin simple de la sangle, puis sur le second brin simple une fois le premier cassé.

Bonjour,
Tout ça a été largement discuté dans les 800 posts précédent si tu as le courage de lire :face_with_hand_over_mouth:
En résumé :

  1. non c’est suicidaire en assurant au pontet de partir sans renvoi, car l’assureur ne pourra probablement pas retenir un facteur 2 et l’arrêt se fera en bout de corde facteur 1, je te laisse imaginer !!
    À l’ENSA il y a quelques années une chute dans cette configuration s’est terminée par un miracle (ce sont des nouilles dans la corde qui ont stoppé la chute après que l’assureur se soit brûlé les mains) et un blessé !
    Avec l’assurance sur le point central du relai, tu arrives sans problème à stopper la chute et tu évites l’effet poulie.

  2. avant la pose d’un renvoi l’assurance sur le point central du relai est idéale. Ensuite ça fonctionne toujours très bien. La problématique du point anti retournement est la même avec l’assurance au Pontet :wink:

  3. en voie sportive l’assurance sur relai est un confort et sécurité pour éviter d’abimer son assureur selon le contexte ;p
    C’est en TA que ça apporte une véritable plus value en terme de sécurité, en évitant de casser un relai dans certaines situations…

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pas du tous ^^

ok ! un exemple vaut 1000 arguments !

Après une intense réflexion… en effet ! mais à condition que l’assureur soit bien vaché dans le point central, et la vache sous tension (ou pas avec 2m de moue en tous cas). Donc pour les relais confortable et débonnaire, c’est peut être pas la meilleur option, mais sinon en effet la problématique est similaire !

Quand la corde défile dans le descendeur, il reste quand même du frottement, on ne peut pas avoir un facteur 2.
De plus, en imaginant une chute du leader juste au-dessus du relai alors que la corde n’est pas dans un système d’assurage, on a un facteur 1 (ou 1,1). Mais probablement plusieurs chutes sur vire.
Enfin, je t’encourage à faire des essais, mais ce n’est pas un miracle que des nouilles arrêtent la corde lâchée par l’assureur, c’est la norme ! L’exception est plutôt que 50m de corde à double défile proprement sans nouille dans un reverso ou équivalent. Mais encore une fois, l’arrêt peut être au bout de 15-20m et une chute sur vire est probable, il ne faut pas compter sur les nouilles pour éviter les chutes avec blessure.

Au final, en bout de corde, la chute est de longueur totale de corde + distance entre le relais et la chute. Amorti par la longueur de corde.
On se rapproche d’un facteur 1. :smiley:

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Effectivement :wink:
Avec les conséquences qui ne changent pas tellement sur le pauvre grimpeur et son assureur ;p

A moins bien sur d’avoir stocké sa corde en nouilles ou de l’avoir dressée à s’enrouler en cas de chute @bubu :wink:

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Salut !
J’ai eu accès à un banc (traction lente) et me suis amusé à casser des sangles.
–> Bouline avec nœud de cabestan sur un seul brin de la sangle (sangle de 5 ans d’âge), ça a cassé à 850 daN par glissement du nœud de bouline.
–> Un cab sur deux brins de sangle ayant bien vécu glisse gentiment puis casse à 1520 daN
–> Bouline et cabestan sur sangle neuve : la bouline casse à 1270 daN sur un brin, la boucle reste utilisable puis le cab sur le brin restant pète à 850 daN.

Tout ça laisse de la marge, mais l’enseignement de la chose est bien qu’il faut, dans le cadre relais sur bouline et cabestan contraint, bien tendre le cabestan pour équilibrer sur les deux points, et le faire sur les deux brins.

J’ai fait un mauvais montage vidéo à partir des quelques modestes images et chiffres obtenus, MP pour ceux qui aiment le bruit du dyneema cassant de bon matin sur fond de pompe hydraulique.

EDIT : par rapport à l’histoire du vieillissement des sangles dyneema : j’ai également tenté de casser (mais quel sale gosse !) deux sangles express de dégaine (âgées d’une dizaine d’années) pour valider ou non l’achat de sangles neuves. Le banc a calé à 1 800 daN sans que les sangles ne bronchent. Elles ont pris un coup de couteau avant de rejoindre la poubelle, et les rescapées vont encore voir du caillou quelques années. Pas de gâchi.

Sylvain.

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