Posté en tant qu’invité par Tof:
Juste deux petites anecdotes :
1 : Fin Juillet 2001, Traversée du Pelvoux.
Conditions météo et de la montagne excellentes, 3ème semaine de montagne, sommet à 8h00 et descente par le glacier des Violettes.
A l’arrivée au rappel, je me suis senti à plat, vidé avec un léger mal de tête. Dans le doute, j’ai pris 500mg d’aspirine en pensant à un léger MAM. Petite diarrhée. J’ai essayé de remettre mon sac, impossible.
Ensuite, je me suis allongé, et je n’ai jamais réussi à me relever… à cet endroit. Avec en plus paralysie faciale et perte de la parole…
La suite : portable, hélico, Hôpital de Briançon duquel je suis sorti le soir même avec un diagnostique de gastro…
Tu va me dire que je n’avais quà pas passer trois semaines en refuge à boire de l’eau de fonte…
Sauf qu’après une semaine à tituber car je n’avais pas retrouvé l’équilibre, à ne pas sentir la moitié de ma face et à ne pas réussir à déglutir, j’ai de nouveau fini aux Urgences avec un diagnostique d’accident ischémique au niveau des paires craniennes datant d’environ…une semaine (= accident vasculaire cérébral).
La suite (suite) : recherche des causes, allant de l’altitude aux facteurs de coagulation, des effets de l’effort et de la fatigue à des test génétiques et je t’en passepour arriver à la conclusion suivante : FATALITE. En clair, la probabilité que cela m’arrive était négligeable et cela pouvait arriver (ou pas) à n’importe qui à n’importe quel moment. Je n’ai simplement pas eu de pôt
NB : à l’époque, j’avais 25 ans, ni alcool, ni cigarette, ni aucun facteur de prédisposion, bonne condition physique et bonne acclimatation, et les examens postérieurs n’ont rien prouvé d’anormal, c’est à dire que c’était tout bonnement imprévisible.
Pour moi, aujourd’hui, la seule erreur est celle du diagnostique à l’hôpital, cela arrive… Mais l’aspirine et la solution de glucose de la perf m’ont éviter de redescendre un peu plus tard les pieds devant…
Aujourd’hui, aucune contre indication, ni médicale, ni d’un autre ordre, à la montane et à l’altitude car il n’y a aucun lien entre l’accident et le fait d’avoir été en montagne, c’était bien un accident, et cela arrive même avec la meilleure dose d’anticipation…
Et en bref, merci le portable et l’hélico… Je suis en vie, même si évidemment, cela n’est pas plaisant de se dire qu’on a terminé dans l’hélico, même si on y est pour rien (les mauvaises langues diront que je n’avais qu’ à pas aller en montagne… Les médecins m’ont dit que cela aurait pu m’arriver en sortant de chez moi (ou même jamais d’ailleurs) et j’aurais du coup terminé dans l’hélico qd même, ou dans une ambulance à roues (sic), ce qui pour moi est identique…)
Cherche l’erreur… préparation, horaire, itinéraire, adéquation des compéténces aux difficultés et /ou aux conditions, gestion de la course… Attention aux jugements et aux points de vues trop péremptoires.
2 : Il y a trois semaines, avec un copain, on est parti faire un une voie Cambon en face sud des Bans. Deuxième longueur, chute de pierres puis chute de grimpeur. Le copain s’arrête en bout de corde avec le casque en miettes, une vive douleur au poignet et au coude. Sur la voie d’à côte, deux gendarmes du PG de Briançon nous informent qu’ils ont une radio et qu’ils peuvent appeler les secours (Ah, au fait, le portable peut rester au fond du sac dans la face sud des Bans…).
Après une courte analyse, on décide qu’on est capable de redescendre par nos propres moyens en sécurité. Quelques heures plus tard (C’est long de descendre des parties rocheuses en sécurité avec quelqu’un à moitié valide, nous sommes au refuge, puis au parking, puis aux urgences de Briançon.
Verdict : bonne entorse du poignet et fracture au niveau de la tête du cubitus et de l’articulation du coude. On ne pouvait pas continuer et il fallait redescendre. Et cette fois sans hélico…
Même question : Ou est l’erreur… préparation, horaire, itinéraire, adéquation des compéténces aux difficultés et /ou aux conditions, gestion de la course… Attention aux jugements et aux points de vues trop péremptoires.
Il faut pouvoir s’adapter… Bonnes courses