Surfréquentation mont-blanc message de Jean-Marc Peillex

Posté en tant qu’invité par Gaston:

Tof a écrit:

Je ne suis pas juriste mais un maire à beaucoup de
responsabilité et donc de pouvoir sur le territoire de sa
commune. Certes, il existe des recours admistratifs contre des
« décisions abusives » d’un maire. Mais étant donné les
« problèmes suposés générés par la fréquentation du Mont Blanc »,
il y a de fortes chances pour que d’éventuels recours
n’aboutissent pas.

Va chercher le comuniqué de la Préfecture de Haute-Savoie sur les déclarations de PEILLEX paru dans le Daubé ajourd’hui : la pref dit le contraire de ce que tu penses : « on ne peut pas restreindre facilement la liberté d’aller et venir sur le territoire communal »

On est quand même dans un état de droit, et un pays de liberté.

Posté en tant qu’invité par Michel:

goethe a écrit:

Mais : "Comment diminuer le nombre d’accidents au mont blanc,
tout en laissant intact l’attrait touristique de la région. "

Dans ce cas, est-ce que de simples contrôles ponctuels,
comprenant la vérification du matériel ne suffirait pas ?
Ces contrôles existent pour le canyoning… pourquoi pas pour
l’alpinisme en général et le Mont Blanc en particulier ?

Bonjour Goethe,

très sérieusement je suis alpiniste et marin (si tu veux consulte mes courses récentes sur ce site). En mer, nous étions soumis à des listes de matériel obligatoire : ces obligations se sont assouplies pour rendre obligatoires des fonctions et plus des matériels.
Pour la montagne, la plupart des accidentés sont très bien équipés. Il y a malheureusement des guides et des gens très expérimentés parmi les victimes de la montagne. Vraiment, l’amélioration de la sécurité ne passe pas par une liste de matériel : inutile d’alourdir le débat là dessus.

avec mes salutations alpines,

Michel,

PS j’ai pris récemment mon premier PV en montagne, je compte bien que ce soit le dernier.

Posté en tant qu’invité par jean-marc peillex:

Bonjour la dérision et les messages masqués n’ont jamais fait avancer les choses et encore moins la liberté.

Jean-Marc Peillex

G a écrit:

Puisque le problème qui se pose c’est la surfréquentation de la
voie normale et que ce qui intéresse les personnes qui y
circulent c’est de « faire le Mont Blanc », je propose de mettre
en place un service (payant pour le coup (pour le coût))
d’éliportage, qui partirait de la place de la mairie de
Singe-ervet et monterait le petit monde sur le toit de
l’Europe.

Posté en tant qu’invité par jean-marc peillex:

Croyez-vous que ceux qui vont commercialiser la destination touristique France aux 4 coins du monde se soucient d’environnement, de surfréquentation, des alpinistes, des fleurs et des bouquetins.

Non ils vendent un produit et font du commerce.

Jean-Marc Peillex

visse a écrit:

Non, non, non, monsieur Peillex, ce n’est pas le commerce qui
mène le monde : ça, c’est votre amour des chiffres qui parle.
J’espère que sommeille aussi en vous l’amour de la nature, du
partage, du plaisir simple, de l’humain…

Très cordialement et encore chapeau pour votre volonté d’écoute
!!

Posté en tant qu’invité par jean-marc peillex:

Bonjour,

Désolé l’interprétation que vous faites de la position exprimée dans le Dauphiné Libéré par la préfecture n’est pas tout à fait bonne.

La montagne relève du domaine privé, la sécurité est de la responsabilité du maire qui a en charge aussi la police sur son territoire.

Cordialement
Jean-Marc Peillex

Gaston a écrit:

Tof a écrit:

Je ne suis pas juriste mais un maire à beaucoup de
responsabilité et donc de pouvoir sur le territoire de sa
commune. Certes, il existe des recours admistratifs contre
des
« décisions abusives » d’un maire. Mais étant donné les
« problèmes suposés générés par la fréquentation du Mont
Blanc »,
il y a de fortes chances pour que d’éventuels recours
n’aboutissent pas.

Va chercher le comuniqué de la Préfecture de Haute-Savoie sur
les déclarations de PEILLEX paru dans le Daubé ajourd’hui :
la pref dit le contraire de ce que tu penses : « on ne peut pas
restreindre facilement la liberté d’aller et venir sur le
territoire communal »

On est quand même dans un état de droit, et un pays de liberté.

Posté en tant qu’invité par visse:

Bé oui, mais c’est avec ce genre de raisonnement qu’on se retrouve avec des stations de ski monstrueuses, meme pas plaisantes et des téléphériques pour les gens fortunés qui peuvent meme pas marcher pour admirer la montagne !!
Ben tiens, une idée qui devrait rapporter : un téléphérique pour le sommet de la Meije !!

Posté en tant qu’invité par jc:

visse a écrit:

Ben tiens, une idée qui devrait rapporter : un téléphérique
pour le sommet de la Meije !!

Arrête Visse, je vais bientôt vomir…

Posté en tant qu’invité par L’autre jc:

J’aimerais comprendre pourquoi on veut réglementer la VN alors les guides ne le veulent pas, que le Caf tient a son seul refuge rentable que les clients de plus en plus nombreux ne se rendent pas compte et que les alpinistes autonomes fuient ce secteur à cette période de l’année?

Tout ça, ça ressemble à un pavé dans une mare vide. J’ai de plus en plus l’impression que cette annonce, tombée comme par hasard au moment du conseil de la montagne à Sallanches, est un coup médiatique

Posté en tant qu’invité par visse:

Ahahaha !!
Ben oui quoi, tu pourras faire les aretes dans la journée, meme plus besoin de passer la nuit à l’ Aigle. Tac !..un trophée de plus vite engrangé dans la besace pour trois fois rien de temps, une croix de plus sur le carnet de course vite plaquée, en plus une course prestigieuse…Majette !!..les aretes de la Meize…ça en jette !!

Posté en tant qu’invité par Gaston:

L’autre jc a écrit:

J’aimerais comprendre pourquoi on veut réglementer la VN alors
les guides ne le veulent pas, que le Caf tient a son seul
refuge rentable que les clients de plus en plus nombreux ne se
rendent pas compte et que les alpinistes autonomes fuient ce
secteur à cette période de l’année?

Tout ça, ça ressemble à un pavé dans une mare vide. J’ai de
plus en plus l’impression que cette annonce, tombée comme par
hasard au moment du conseil de la montagne à Sallanches, est un
coup médiatique

bon sang, mais c’est bien sur !

Posté en tant qu’invité par Michel:

Monsieur le Maire,

Bravo pour avoir lancé ce débat, merci aux contributeurs, j’ai beaucoup appris.

La situation singulière de la voie normale du Mont Blanc est paradoxale et intolérable dans un milieu alpin plutot en manque de fréquentation ces derniers temps (voir les autres refuges).

La voie normale du Mt Blanc, itinéraire que de nombreux alpinistes qualifient de sans intéret, est aujourd’hui surfréquentée et polluée, du moins en été. C’est regrettable et il faut corriger cette situation pour rendre à l’ascension du Mt Blanc son attrait et faire de l’arete des bosses « un merveilleux parcours » comme le qualifiait Gaston Rébuffat.
Les alpinistes sont conscients que la dérive d’une fréquentation peut conduire à une interdiction totale comme à St Ours (04), ou à des mesures discriminatoires injustes.
Des réglementations existent dans d’autres sports comme le parapente où le versant Mt Blanc de la vallée de Chamonix est interdit du 1er juillet au 31 aout.

Trois aspects plus ou moins indépendants sont en débat :
[u]Surfréquentation [/u]: La régulation des accès à la voie normale du Mt Blanc doit impliquer les associations (FCAM et ses partenaires étrangers) , les guides, les voyagistes, les gardiens de refuge : c’est un probleme difficile pour lequel le « jeton » semble incontournable ; le forum en a largement débattu.
[u]Déchets et préservation de l’espace [/u]: le principe que [i]« Rien ne doit être laissé sur la montagne » [/i]doit être intangible et donc affirmé. Ceci dit, le probleme des déchets pose un probleme spécifique de culture : en France, aucun espace naturel ne considère les déjections humaines comme des déchets. Il n’existe aucune réglementation sur le sujet, contrairement aux parcs américains, où l’ascension du El Capitan est soumise à de strictes obligations. Il est certainement urgent d’imaginer une réglementation, ses modalités d’applications, les technologies à mettre en oeuvre et les méthodes de sanctions des infractions. Faudra t il aller jusqu’aux tests ADN pour identifier les contrevenants ?
Ce dernier point devrait à lui seul faire l’objet d’une innovation majeure. Sachez que j’ai toujours détecté mon arrivée au sommet à la couleur de la neige !!
[u]Equipement d’acces, remontées mécaniques[/u]: Les propositions de démontage d’équipement (TMB, Aiguille du midi) sont surprenantes quand on sait que le démontage d’un simple Spit (ou ancrage fixe qui facilite le passage) dans une voie est souvent perçu dans le milieu comme un crime d’atteinte à la pratique de la Montagne : il y a là un paradoxe surprenant. Elles le sont d’autant plus que les alpinistes comptent pour moins de 10% de la fréquentation de ces installations.
Quant aux cables d’acces au refuge du Gouter, aucun guide ne conseillera leur démantelement pour des raisons de sécurité : il sécurise un passage qui serait fort dangereux sans eux.
.
pour contribution au débat,

Michel Tollenaere,
Grenoble
alpiniste du dimanche

Posté en tant qu’invité par mush69:

bonjour
je suis surpris que les problèmes de déjections humaines vous surprennent et si vous voulez savoir comment les régler allez faire un tour dans les refuges des pays nordiques pour voir comment ils sont résolus de manière simple et efficace.
pour ma part il y a longtemps que j’ai banni la vallée de chamonix de mes itinéraires car c’est devenu la poubelle des alpes à tout poindevu (acceuil,propreté,pollution,machine à fric,mauvais temps fréquent )
c’est vrai qu’il y a beaucoup d’autres destinations ou l’on peut encore trouver l’aventure sans guide,avec mons de pollution,et sans hommes politiques capable de n’importe quoi pour défendre une place leur rapportant gros.
pauvre mont blanc « je te plains »

Posté en tant qu’invité par jc:

Arf, je me meurs…

Posté en tant qu’invité par strider:

merci Michel pour ta contribution qui pose les axes de toutes la reflexion, cadre obligatoire pour se comprendre

Je rebondis sur la notion de déchets:

et notamment à propos des déjections, de la « merde » pour être franc qui jonche le gouter, des crottes associées à la notion de déchet.

le source de de droit en rapport avec cette question est dans le code de l’environnement, art L125-1, L-541-1 à L542-14

Le mot « dechet » est une marchandise qui a une définition juridique précise

est un déchet « tout résidu d’un processus de production, de transformation, ou d’utilisation, toute substance, matériau ou produit, ou plus généralement, tout bien meuble abandonné ou que son détenteur destine à l’abandon »

on distingue parmi les déchets : déchets de collectivités, des ménages, inertes (mines, btp), industriels, agricoles, hospitaliers à risque

un décret classe aussi des déchets « banals » (sans incidence nuisible sur le milieu récepteur) et des déchets « spéciaux » (chimique, radioactif avec une incidence nuisible)

je pense que la « merde » est juridiquement considéré comme un déchet « banal » dans le milieu naturel, mais quand il y a nuisance olfactive ( liées aux crottes), c’est alors une autre partie du code de l’environnement qui est concernée, celle sur la prévention des nuisances. (L511-1 à L517-2), elle peut faire effectivement l’objet d’une règlementation une fois la nuisance constatée, à l’initiative de la commune par exemple.

au niveau de la responsabilité (art 11)
le producteur de déchet ou le détenteur a obligation d’en assurer ou d’en faire assurer l’élimination dans des conditions satisfaisantes pour l’environnement. Concrètement, le producteur ou le détenteur de déchet doit pouvoir en justifier la destination finale. Cette obligation est d’ordre public et nul ne peut s’en dispenser par une convention. Seule exception: les déchets ménagers sont sous la responsabilité du maire ou du président de l’établissement en charge de la collecte

voilà les cadres de la règlementation : sur le Mont Blanc, les crottes, ce ne sont pas des déchets ménagers donc les producteurs sont responsables de leur merde, mais ce sont probablement des déchets considérés comme banals (sans incidence nuisible sur le milieu récepteur, biodégradable!!) et pour en faire l’objet d’une règlementation il faudrait officiellement faire prouver la nuisance olfactive.

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Pierre:

Bonjour
Il suffit comme d’autres intervenants l’ont écrit de supprimer tous les artifices :

  • téléphérique de l’aiguille du midi côté français et italien
  • petit train du montenvers
  • fermeture des refuges gardés (en fait il s’agit de restaurants d’altitude déguisés)
  • Arrêt de l’extension du domaine skiable.
    Et tout rentrera dans l’ordre. La nature s’en chargera.

Posté en tant qu’invité par Paul:

Pierre a écrit:

Bonjour
Il suffit comme d’autres intervenants l’ont écrit de supprimer
tous les artifices :

  • téléphérique de l’aiguille du midi côté français et italien
  • petit train du montenvers
  • fermeture des refuges gardés (en fait il s’agit de
    restaurants d’altitude déguisés)
  • Arrêt de l’extension du domaine skiable.
    Et tout rentrera dans l’ordre. La nature s’en chargera.

Mais oui je me tue à le dire, mais toute cette histoire est une immense hypocrisie, on pourrais rendre la montagne dans son état naturel, ce serai le top, mais faut pas rêvé il y à trop de pognon en jeux, on veut bien l’argent des touristes et alpinistes sans en accepter les inconvénients, …si on pouvait boucher le tunnel au passage ça serai super…en redevenant réaliste rien ne va changer.

Bonne courses…je vous suggère le Grand Combin ça ressemble au Mt Blanc de loin et il n’y à aucun moyen mécanique pour monter…en ce moment c’est peut être pas en condition attention…il n’y à pas que le Mt Blanc après tout.

@+

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par Rémi:

Merci monsieur le maire pour ce débat passionnant…

Je suis jeune, passionné de montagne, et amoureux du massif…

Je comprend que ce mont blanc attire des gens du monde entier, et souvent trop…
Je comprend que c’est désagréable de voir pendant les 2 mois d’été des merdes ou des papiers sur le chemin du mont blanc
Je comprend qu’il est difficile d’admettre que c’est une montagne dangeureuse et parfois « mortelle »

mais
Vous devez aussi comprendre que cette montagne est un rêve pour beaucoup d’alpiniste en herbe,
Vous devez aussi comprendre que cette montagne fait vivre une économie entière,
Vous devez aussi comprendre que nul ne va au mont blanc les mains dans les poches sans aucune conscience des dangers ( objectifs et techniques)…

je donnerais 3 solutions au problème:
1- Faire comprendre aux alpinistes du monde entier que le mont blanc est un sommet d’une beauté incomparable mais sauvage et difficile. Les cables de téléphériques, les trains, les refuges à 4 étages, … ne sont pas les meilleurs moyens de véhiculer cette image.

De ce fait, des centaines de personnes iront toujours faire le sommet…et tant mieux, ils font vivre la vallée.

2-Pourquoi ne pas construire des toilettes digne de ce nom au gouter ( pour campeurs)?
Pourquoi ne pas employer quelques jours dans l’annéee des gars pour descendre les déchets qu’une minorité d’alpinistes pris dans la tourmente n’ont pas pu redescendre…( et quelques autres « connards »)

3- Les accidents au Mont Blanc seront toujours des tragédies, mais comme toute type d’accident. Arrêtons de vouloir dé-responsabiliser les gens!!! Celui qui va faire le MB sans conscience du risque est un fou…
La société doit accepter de laisser prendre aux gens ces risques…
Les alpinistes acceptent depuis toujours ces risques et c’est une des raisons qui les poussent à avoir cette passion.

Au final, pas de solution miracle, mais surtout pas d’interdiction…

Attention, la montagne est à tout le monde et nous serons pret à tout pour la défendre!!!

(PS: regardez la vallée défigurée par les remontée mécaniques…mais où est la pollution???)

Merci de votre attention

Rémi

[%sig%]

Posté en tant qu’invité par G:

l’étroitesse d’esprit et la tristesse sont-elles meilleure conseillères ?
G

jean-marc peillex avait trouvé important d’ écrire:

Bonjour la dérision et les messages masqués n’ont jamais fait
avancer les choses et encore moins la liberté.

Posté en tant qu’invité par mush69:

le remède simple à la surfréquentation est d’interdire aux « alpinistes » la montée par tout moyen mécanique existant.
le tri est facile à faire aux départs des trains ou téléphériques car les alpinistes ont un sac facilement reconnaissable.
comme dit précedemment,la montée depuis le bas réduirai alors de beaucoup la fréquentation sans gêner les « touristes » qui pourront continuer à monter aux gares d’arrivée.

Posté en tant qu’invité par Rosette (de Lyon):

mush69 a écrit:

bonjour
je suis surpris que les problèmes de déjections humaines vous
surprennent et si vous voulez savoir comment les régler allez
faire un tour dans les refuges des pays nordiques pour voir
comment ils sont résolus de manière simple et efficace.

Il y a des toilettes au gouter, l’ascension dure 7h max A-R, je pense que n’importe qui peut tenir 7h entre 2 déjections non ?