Suivi du projet de 3ème tronçon du téléphérique de La Grave

Connaitre précisément l’endroit est tout de même pas mal, le minimum, pour émettre un point de vue circonstancié, faisant la part des choses entre l’enfumage des 2 parties.

Mon cher ami ne ski pas, n’est jamais monté là-haut. Qu’il monte donc là-haut la semaine prochaine pour le Derby de la Meije. Au milieu de 1000 free-riders, sur un Derby mythique existant depuis 35 ans, il pourrait peut être essayé de comprendre l’endroit !!!

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Aux Grands, il y a surtout moultes remontés mécaniques qui dépotent. Ca change pas mal les choses.

A la Grave, si tu veux faire cirer massivement des pistes, il va falloir mettre un gros billet pour le tortillard du téléphérique actuel. C’est le bottleneck.

J’envoie @mollotof il va te dégommer avec sa luge à foin :slight_smile:

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A la Grave, si tu veux faire cirer massivement des pistes, il va falloir mettre un gros billet pour le tortillard du téléphérique actuel. C’est le bottleneck.

C’est clair que l’étape qui irait avec un damage serait de changer le téléphérique, ce qui est probablement en arrière plan pour certains et qui est ce qui m’inquiète, la faible densité de la fréquentation du lieu lui donne aussi son charme, pour moi. Si on veut se marcher dessus en montagne, on a déjà la vallée de Chamonix.

C’est le rêve de pas mal de gravarots. Chamoniser la Grave. On a appelé le village la Grave-La Meije pour singer Chamonix. A noter que le nombre d’habitants diminue.

Les points de vues des parties adverses :


J’aime bien :

D’ailleurs, en parlant d’artificialisation de la montagne, pourquoi avoir rénové récemment le refuge de l’Aigle ou poursuivre l’exploitation de celui du Promontoire, verrue notable posée à même la Meije, étonnamment géré pendant des années par Frédi Meignan, pilier de Mountain Wilderness ? Artificialiser pour le ski, c’est non, mais pour l’alpinisme, c’est ok ! Il est en revanche notable que les alpinistes ont davantage de chances d’abimer des fleurs protégées que les skieurs…

«Un inventaire préalable à l’engagement du chantier sera réalisé par un écologue pour confirmer l’absence d’espèce protégées dans l’emprise de chantier. La station d’Androsace pubescente identifiée dans la bibliographie, probablement située hors site de travaux, car non contactée lors des inventaires dans cette emprise, sera toutefois recherchée et le cas échéant parfaitement localisée et mise en défens avant l’engagement des travaux. »

Ces avis contraires sont principalement émis par des personnes qui ne sont pas directement concernées par le projet. Ce qu’il faut souligner, c’est que dans les répondants, 75 % de la population locale (et 80 % de celle de l’Oisans) est favorable au projet. Il y a eu environ 150 avis de la part des habitants de La Grave et Villar d’Arène (sur 700 habitants), soit un taux de mobilisation de 20 %. C’est davantage que dans la plupart des enquêtes publiques. A l’inverse, on pourrait dire que la mobilisation des opposants – environ 300 répondants – est plutôt faible dans la mesure où « La Grave autrement » revendique 2000 sympathisants et que Mountain Wilderness a 15 000 followers sur LinkedIn. Surtout, ce qui ressort des avis défavorables, ce sont presque exclusivement des éléments de langage tirés des communiqués de presse de Mountain Wilderness.

Le blablabla sur les émissions carbones, c’est par contre du bon BS.

En-dessous, ce n’est pas faux :

Ce futur téléphérique sera aussi important pour développer le côté contemplatif. Actuellement, nous réalisons environ deux tiers de notre chiffre d’affaire l’hiver et un tiers l’été, même si l’an passé c’était du 50/50 car nous n’avons pas eu un bon enneigement. Mais on aimerait tendre vers cet équilibre hiver/été. Et aussi accueillir plus de piétons l’hiver. Ils représentent environ 10 % de la fréquentation hivernale, et nous aimerions faire monter ce chiffre à 25-30 %. Le fait d’avoir des structures dignes de ce nom pour les accueillir peut vraiment changer la donne.

In fine, c’est tout de même rassurant que le commissaire enquêteur fasse la différence entre le buzz (Niels avec ses contacts dans le milieu) et le point de vue des locaux.

La Grave, c’est tout de même une des Mecque historique du free-ride en Europe. Pour moi, ça se défend au moins autant que l’Androsace. Que les locaux se donnent les moyens de poursuivre cela pendant 50 ans de plus, ce n’est pas si pire, y compris avec une remontée de l’enneigement.

En 2015 avec Seb Mayer Vidéo Derby de La Meije 2015 - Seb Mayer - 3rd Scratch Ski
En 2008 Vidéo Derby de la Meije 2008

Un article sympa retraçant l’histoire du Derby Derby de la Meije : trente ans de folie. Attention, il faut être un skieur pour comprendre.

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Je dirais même que la vie et le travail des habitants sur place se dėfend beaucoup plus qu’une plante dont å priori, il n’est même pas certain qu’elle soit présente d’après certains guides.

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À l’année ?
Viens vivre en commune touristique avec un petit revenu etbon en reparle.

Tout est dit non ?
Heureusement que tu coupes le chauffage chez toi par conscience écologique

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Par définition, une commune touristique vit grâce au tourisme. Comme pour tout, ça présente des avantages et des inconvénients, et notamment que le coût de la vie est plus cher à cause du pouvoir d’achat des touristes.

Si tu souhaite vivre dans un endroit ne coutant pas chers, il ne faut bien évidement pas choisir d’aller dans des endroits touristiques. AMA, les coins pas chers, il en existe pléthore en France (cf la diagonal du vide).

Oui tout est dit. Je préfère très largement le Derby de la Meije, les qlqs rares spots de free-ride en France, à une plante. J’irai plus loin, jem’enbatlescouilles de l’Amdrosace, à fortiori parce que c’est juste un argument à la con émis par le collectif afin de contrer le projet. Niels n’est pas allé regarder s’il y avait l’Androsace qd il a coulé le béton des 200m2 du refuge du Pavé.

Si j’ai bien compris, l’Amdrosace pubescente est seulement :

S’il faut craquer un petit billet pour mettre différemment le pylône, ok, pas de soucis. Mais, on ne va pas mettre 1 patate pour une plante, a fortiori qd elle n’est manifestement pas en voie de disparition.

C’est marrant la courte vue ou la mauvaise foi.
A mon sens sous deux angles.
Pour les refuges, bien évidemment les refuges et les alpinistes ont un impact. Mais comparer l’impact du refuge de l’Aigle et du Promontoire au développement d’une station de ski + téléphérique l’été on parle bien de la paille et de la poutre. Perso j’aime bien le bivouac, mais je pense que l’Aigle ou le Promontoire n’ont pas l’impact d’Albert 1er ou du Goûter qui sont plus des hôtels d’altitude que des refuges, et dont le démontage aurait un impact positif autrement notable sur l’environnement (mais c’est un autre débat).

Ensuite le téléphérique des vallons de la Meije a ce statut dans le monde du ski parce que c’est un domaine haute montagne non sécurisé, et aussi grâce à l’environnement extraordinaire. Mais le développement du volume de fréquentation vient en contradiction avec le mode de fonctionnement au compte goutte du téléphérique. On peut donc imaginer sans trop d’effort que la volonté est d’augmenter le débit du téléphérique jusqu’à 3200m. Ce qui dénaturera l’expérience du lieu par le volume de fréquentation et le damage (côté Chancel), et qui démultipliera l’impact.
On peut aussi imaginer qu’ils ne réussiront pas à lever les fonds nécessaires à ce second volet du projet.
On peut enfin penser qu’avec un peu plus d’imagination une offre familiale complète aurait pu être développée à moindre impact en développant un télésiège/cabines entre la Grave et le Chazelet. Mais là il faut que deux communes voisines dans une vallée de montagne vivent plus en harmonie, c’est visiblement pas pour demain.

On peut tout imaginer. Mais, ce n’est de très loin plus le même projet, et surtout pas le même budget.
Après l’expérience client en faisant la queue à la Grave, comment dire … Ca fait un peu rigoler. :slight_smile:

Le problème de la Grave est effectivement ce téléphérique qui n’avance pas (400 personnes/h). Qd je skiais beaucoup, je n’allais que rarement à la Grave, et jamais les WE car l’expérience client est justement très mauvaise.
Je comprendrais très bien que le téléphérique actuel soit modernisé pour doubler/tripler le débit.

S’il s’agit de parler de l’impact sur des plantes poussant sur des éperons rocheux, il est quasi certains que les alpinistes, et donc l’Aigle et le promontoire, ont bien plus d’impact que des skieurs, et un téléphérique judicieusement positionné. Comme tu connais le coin, tu devrais tout autant admettre que le développement estivale du téléphérique de la Grave est pour le moins limité.

C’est très bien si ce 3ième tronçon pouvait permettre à la Grave de se diversifier en été en développant sa fréquentation estivale auprès du touriste lambda souhaitant monter à 3600m sans se fatiguer.

Pas de bol il semblerait que tu ais mal lu le dossier car il s’agit de l’Androsace du Dauphiné.

Donc je comprends de ce que tu dis qu’il sera normal de vouloir multiplier l’impact des installations, en multipliant son débit. C’est juste la suite logique. En auront ils les moyens ?

Pour ce qui est de l’impact des touristes l’été je dis lol. Actuellement on est à 70% hiver / 30% été ce qui doit faire un impact bien plus important que les deux refuges sus-cités et ce, même si quand on y est l’été c’est paisible. Mais le but est justement de développer cette fréquentation estivale et donc de multiplier son impact.

Qui est une Androsace pubescente.

Le but est de rentabiliser les investissements et de diversifier les sources de revenus. C’est plutôt la base, une bonne chose et va dans la bonne direction.
L’objectif est tout de même de gagner de l’argent, comme pour l’hôtellerie et la restauration d’altitude des refuges du Promontoire, de l’Aigle, du Pavé … Il n’y a pas de philanthropie : c’est du business.

Augmenter le chiffre d’affaire estival grâce à ce 3ième tronçon n’est pas gagné. Mais, c’est tout de même logique & souhaitable. Le télé actuel finnisant au milieu de nulle part (Col des Rouillans) n’est tout de même pas très motivant pour le touriste lambda. Comme il fallait remplacer le vieux tire-fesse, il est logique de se poser la question de pouvoir utiliser la nouvelle remonté en été. Il est tout aussi logique de vouloir arriver à un vrai sommet, et donc plutôt un téléphérique.

Reprocher l’artificialisation de la montagne (remplacement d’un tire-fesse par un télé sur un spot de free-ride), alors qu’on fait son propre business en artificialisant la montagne pour l’alpinisme, ça fait doucement sourire.

Le free-ride à la Grave, ça fait 40-50 ans que cela existe. Niels et les autres sont à coté de la plaque parce qu’ils ne prennent pas en compte l’histoire du free-ride à la Grave. Cette histoire est plutôt une réussite.

Je crois que je vais arrêter de discuter. Je réponds à tes arguments, pas toi. Je pense que la discussion est à sens unique.
Le développement des villages de montagnes est certainement complexe et comprendre les différents enjeux et solutions potentielles est intéressant. Et la notion d’échelle fait toujours partie des solutions, qui sont toutes des compromis.
Mais comme tu simplifies tout cela ne me parait pas vraiment une discussion constructive.
À ciao

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Vous reviendrez nous parler de tourisme, de développement et de rentabilité quand nous n’aurons plus d’eau à boire et que le glacier ne sera plus ? Mais c’est vrai que c’est plus simple de developper et de transformer la meije en une vulgaire station de ski (gros problème le débit du téléphérique…) mais n’est-ce pas reculer pour mieux sauter ? Pour moi l’intérêt de la meije est justement dans la taille modeste des installations. Vive le développement économique Vive la croissance après tout la place de l’humain dans tout ça on s’en fou. On a déjà le yesterdayland de l’autre côté de la montagne mais ça suffit pas…
Et puis surtout on continu comme ça pendant encore 50 ans et après on verra ce qu’il se passe…
Autre chose c’est un peu facile de dire aux gens d’aller vivre ailleurs parceque pour pouvoir vivre dans la diagonale du vide, faut-il encore pouvoir y gagner sa vie…

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Est-ce que tu sais skier ?

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D’un autre cõté, c’est bien le ski et les stations qui font que la Grave et l’Oisans comme d’autres régions de montagne n’ont pas encore rejoint la diagonale du vide. Quand il n’y aura plus de neige et de stations on n’aura plus besoin de se déplacer pour être en plein dans le désert des emplois. Ce ne sont pas les randonneurs et alpinistes du dimanche qui remplaceront les skieurs. Alors quand on est concernė par la question, on souhaite que le ski continue le plus longtemps possible quitte à sacrifier quelques plantes au passage.

C’est une vision que je respecte et ça ne me plairait pas non plus que ces lieux ne deviennent plus accessible que par quelques privilégiés. Mais dans le contexte actuel c’est plutôt l’idée d’attirer toujours plus de monde et de developper toujours plus d’infrastructure qui me questionne. Le ski est certainement très important mais il serait peut être judicieux de réduire la dépendance économique plutôt que de l’augmenter.

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Tiens, on s’est croisé à vélo (atomique pour lui il me semble) dans une rue de Saint-Martin d’Hères hier.