Pour avoir une idée du ski de rando à Chamrousse dans les années 30, lire (ou relire) Trois curés en montagne de Jean Sarenne (pseudo de Jean Zellweger qui fut un moment curé de l’Alpe d’Huez). C’est un de mes bouquins de montagne préféré.
Suivi du projet de 3ème tronçon du téléphérique de La Grave
Ma mère a fait partie des pionniers du ski en Isère, avec sa camarade de promo (instit) Marianne Terray (femme de) et André Jamet (du feu magasin Jamet à Grenoble et des tentes du même nom). Elle était la « locale » de la descente de Roche Noire (actuelle station du Pleynet), dont l’accès se faisait sans remontées mécaniques, ni route après Fond de France d’où elle était originaire.
Son premier poste d’institutrice a été Huez en 1945, où elle a initié au ski ses élèves, dont quelques futurs champions (Bernard Orcel pour le plus connu). Elle a sans doute côtoyé Zellweger à cette période ?
Quant à son matériel de ski (piste et « rando ») que j’ai chaque jour sous les yeux : skis Attenhoffer + longues lanières (sans débattement) + peaux (en vrai phoque).
B.A.
Ta « culture historique » en matière de ski de rando est disons squelettique.
Tu devrais te renseigner un peu avant de poster
Je ne pense pas, la route entre le Luitel et le Recoin n’a été construite qu’en 1949. La station vraisemblablement ne date que de 1950. Avant, on monte à pied (ou en âne) à Roche Béranger ou au Recoin. Chamrousse n’a pas été pionnière du ski alpin en France face au Col de Porte, Alpe d’Huez, Hauteville, Les Estables, j’en passe et des meilleures … où l’on skiait en venant en bus depuis la première guerre mondiale.
Par contre, l’histoire académique admet tout de même que les premiers skis de rando introduits en France l’on été par Henri Duhamel et que ses premières courses en ski de rando ont été faites à partir du Recoin. Chamrousse serait au ski de rando ce qu’est le Mont Aiguille à l’alpinisme… Henri Duhamel était bien grenoblois, mais il devait effectivement être seul …
si tu pouvais partager la tienne dans un post dédié, ce serait top !
Il y avait un refuge à la cabane de l’Oursière. Il me semble que les skieurs et randonneurs montaient en tram jusqu’à Uriage, et partaient en rando vers ce refuge, pour continuer le lendemain vers un sommet.
Bernard
ptetbenkoui
par exemple
http://www.mairiechamrousse.com/vie-municipale/histoire
mais rien ne vaut la recherche historique perso …
Et on n’oublie pas le « Chemineau de la montagne » Léon Zwingelstein, (la voie des Tubulaires au Mont-Aiguille) et son incroyable traversée à ski de l’Arc Alpin en 1933.
Peut-être même renoncer à travailler pour ceux qui habitent en montagne s’il n’y a plus d’emplois liės aux stations et continuuer à profiter de leur loisirs prėfėrés sans se dėplacer…
B.A
Mais c’est vrai que cette ligne et les connexions en bus sur les vallées adjacentes se justifie pleinement.
Oui , mais sans tourisme, ca ne se justifie plus si l’infrastructure n’est pas rentable. Les collectivités locales ne savent pas financer de tels projets seules, et du coup, se battre contre les infrastructures touristiques amenant de l’argent et des gens, les lignes ferroviaires, de bus ou autres sont un non sens économique. Un train de fond de vallée et des lignes de bus dans les vallées adjacentes si personne ne les utilise est un gouffre financier et un non sens écologique également.
Avec la désindustrialisation généralisée de l’Europe, il est illusoire d’imaginer relancer une industrie dans un terrain montagneux; surtout avec la concurrence de l’Asie.
Mais d’après ce qu’on peut lire ici, on se demande même si ce n’est pas ce qui est désiré: aucun touriste, aucune activité économique (mis à part pastorale); plus d’activités « montagne », à part pour les locaux pouvant accéder plus facilement à la montagne. On sent poindre les contradictions; déjà qu’on se plaint des trains de nuits qui n’existent plus ou des lignes qui disparaissent sans être remplacées….
les stations de ski de moyenne montagne ne sont DEJA plus rentables…
Du coup, il faut desinvestir dans ces vallées au niveau infrastructures? Je rebondissais la dessus.
(C’était une vraie question sur le modèle voulu pour l’avenir en montagne)
infrastructures de ski ? Ben oui. Installer des canons à neige dans des endroits où il n’y a déjà quasi plus de sous-couche neigeuse pour faire des bandes de neige dégueulasse au milieu de l’herbe en espérant contenter les touristes, c’est du pur délire. Surtout que dans quelques années, il ne fera plus assez froid pour qu’ils tournent (quand ce n’est pas déjà le cas comme cette année).
Le tourisme de masse en montagne hivernale, c’est du passé. Faut s’y faire.
Oui, mais là on parle aussi des infrastructures induites. On prenait Bourg d’Oisans, où il y avait un train/tram, justifié à la fois par des usines sur le trajet, par le tourisme, et peut-être un peu par les militaires qui auraient voulu passer par là pour rejoindre Briançon. Les militaires ont abandonné car trop cher et compliqué, les touristes sont passés aux autocars grâce aux lobbyistes puis aux voitures, la voie ferrée n’était plus assez utilisée et gênait les cars et les voitures, elle a été démontée. Si on regarde Bourg Saint Maurice, c’est un peu le même schéma, encore quelques industries et beaucoup de tourisme. Si on arrête le tourisme, est-ce qu’on abandonne la voie ferrée ?
Bernard
De 1928 å 1935, pendant la construction du barrage du Chambon, les matėriaux arrivaient par le tram et étaient ensuite acheminės jusqu’au niveau du barrage par un grand tėléphėrique en 2 tronçons.
Extrait de l’article de l’association Freneytique qui fait revivre le passé oubliė de l’Oisans.
"La gare de départ sera située au Bourg d’Oisans, près du terminus des Voies Ferrées du Dauphiné, car c’est par le tramway à vapeur qu’arrivaient les sacs de ciment .
A cette occasion, un grand hangar d’une capacité de 1000 tonnes a été construit pour stocker le ciment artificiel de fabrication VICAT.
Le téléphérique était, quant à lui, constitué de deux tronçons. Le premier mesurait 4 250 m , il partait à proximité de la gare, au «Pré des Roches» et arrivait à la station d’angle située au Clapier d’Auris. Du Clapier d’Auris. le deuxième tronçon qui mesurait 6 200 m avait sa gare d’arrivée, en amont du chantier du barrage du Chambon.
Lien de l’article complet
A vous lire on a l’impression qu’il n’y a que 2 tronçons de télécabine à la Grave. Et une zone totalement « préservée, exceptionnelle et inspirante » en amont.
Or, il existe déjà un accès en remontée mécanique jusqu’au Dôme de la Lauze (par un téléski arrivant à proximité immédiate). Un troisième tronçon quoi, hivernal mais pas que, avec des câbles et des pylônes… faisant eux aussi partie de « la réalité de la Grave ».
Juste pour recadrer les choses.
Pas tout à fait il faut être précis car ça change pas mal de choses. Par exemple pour l’attrait d’une ascension sur un sommet de 3500 pour un débutant le téléski gêne peu. Arriver au sommet d’un téléphérique ça tue la course.
Personne ne monte plus à l’aiguille du Midi à pied par la voie normale. Pas pour faire l’aiguille du midi en tout cas.
Et bien, si l’on suit ce seul raisonnement… libéré de toute pollution visuelle après le démontage du téléski, le col de la Lauze (voisin immédiat) va retrouver tout son attrait pour les débutants !
Génial. Tu remplaces un sommet par un col.