L’existence de ce train, qui était exploité par les VFD (Voies Ferrées du Dauphiné) avait pour objet principal, voire exclusif, les usines de la vallée de la Romanche. Mon grand-père était chef de gare VFD de cette voie, à Séchilienne. Mais c’est vrai que cette ligne et les connexions en bus sur les vallées adjacentes se justifie pleinement. Quant à la notion de rentabilité ou de coût d’exploitation, comme le souligne @blacky, cet aspect est tout doucement en train de devenir caduc ou hors sujet.
Suivi du projet de 3ème tronçon du téléphérique de La Grave
Bon ben alors il ne faut pas pleurnicher qu’on n’a pas de vision à long terme, pauvres Hères que nous sommes.
Cette annulation du Scot Maurienne et ce reniement de 10 ans de travail va avoir des consėquences graves sur toute la vallėe et pas seulement au niveau des stations de ski mais aussi pour l’amėnagement global de la vallėe. Dans un communiqué de presse, les ėlus du Syndicat de Maurienne expliquent pourquoi cette annulation totale est disproportionnėe et incompréhensible.
http://www.maurienne.fr/fr/il4-maurienne_p163-scot-du-pays-de-maurienne.aspx
Des décisions similaires, et sans doute encore plus drastiques vont immanquablement se produire dans les années à venir. Il était temps que cette surenchère prenne fin !
Quand je lis le titre d’un des chapitre du communiqué de presse cité ci-dessus : "Un mépris du travail produit par le territoire depuis 10 ans", je ne peux m’empêcher d’avoir une pensée pour l’engagement vain qu’ont eu certains habitants de la vallée du Haut-Bréda dans les années 60 au moment de la construction de la station du Pleynet (et la désastreuse route d’accès depuis Fond de France).
Ce ne sont pas 10 ans, mais 60 ans et plus d’argent public, de magouilles et de corruptions qui ont été la ligne directrice dans le développement de l’Or Blanc, au mépris d’un réel développement des vallées et d’un minimum de considération pour le patrimoine et la biodiversité (le mot n’existait encore pas), et au profit de quelques requins et/ou de grands groupes tout puissants et intouchables.
Totalement d’accord
Tardif ( et sans doute timide … ) retour aux réalités
Entre temps, bien des dégâts irréversibles et des montagnes d’argent public « dispersées dans la nature »
Autre extrait intéressant qui démontre une contradiction dans le domaine de la réhabilitation des lits froids, problématique de toutes les stations touristiques en montagne ou sur le littoral.
Une décision aux considérations irréalistes concernant les logements touristiques à réhabiliter
La décision du tribunal justifie l’annulation du SCoT notamment par un manque de garantie que les objectifs du SCoT visant à réhabiliter des lits froids seront atteints à horizon 2030. Les territoires touristiques, en montagne comme sur le littoral, subissent l’érosion du parc d’hébergements marchands. Plusieurs décennies d’expérimentation et de programmes opérationnels en stations ont permis de tester des dispositifs n’ayant pas généré de dynamique de travaux. Les élus des territoires se heurtent au droit de propriété et ne disposent d’aucun outil efficace pour contraindre les propriétaires à réhabiliter leurs logements et ensuite à les louer. Cette situation étant dénoncée de longue date par les élus de montagne, et l’Etat n’ayant pas fait évoluer sensiblement le cadre réglementaire et législatif encadrant le droit de propriété, il est inacceptable qu’un tribunal fonde sa décision sur cette carence de moyens, dont les territoires touristiques sont les premiers à en pâtir.
Et surtout :
Pour comprendre la brutalité avec laquelle le développement de la montagne s’est effectué. Et ce ne sont pas les locaux qui en ont récupéré tous les fruits.
La preuve flagrante de ce cynisme qui caractérise la poignée de ceux qui se gavent (exploitants des remontées, commerçants, hôteliers, loueurs en tout genre…), c’est le constat qu’aujourd’hui encore, les saisonniers, sans qui rien ne peut fonctionner (du serveur au pisteur en passant par les femmes de chambre, les moniteurs, dammeurs, skiman…), sont relégués sans vergogne au rang de clochards (article de 2004 toujours tristement d’actualité).
La Grave… Nouvelle étape.
D’un côté, la violence des forts, une forme de mépris et une incapacité à ouvrir un débat apaisé… Et de l’autre, une stratégie de bâtons dans les roues, devant les tribunaux par un ensemble d’associations.
Rendez-vous le 25 Juin pour un premier jugement.
En plus des sujets abordés dans l’article d’Alpine Mag et des communiqués des assoc, une réalité me préoccupe.
L’atteinte à la Wilderness des lieux avec l’aménagement d’un vrai sommet, le Dôme de La Lauze, très accessible (grâce aux deux tronçons du téléphérique actuel) pour découvrir l’alpinisme et la haute montagne dans le massif des Écrins. Même s’il semble insignifiant.
En clair, une atteinte au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO qu’est l’alpinisme, qui malheureusement n’a pas pu être abordé devant les tribunaux, ni dans les médias. Et encore moins dans un débat sur Alpinisme et Wilderness.
Belles montagnes à tous.
Paulo Grobel
Un peu à La Grave…
Le Dôme de la Lauze est le seul sommet des Ecrins pour découvrir la Hte Montagne ???
J’ai l’impression d’en connaitre plein d’autres (ca me semble plutôt bien de le préserver, mais les mauvais arguments sont des facteurs de fragilité ds une négociation)
Ca dépend ce qu’on entend par si accessible
J’ai pas l’impression qu’on parle de niveau technique mais bien de la présence des tronçons inférieurs du téléphérique.
Un sommet glaciaire à plus de 3500 m avec 400 m de dénivelé et classé F, je crois que c’est le seul dans les Écrins, non ? Tous les autres ne sont pas : « si accessible ».
https://www.camptocamp.org/routes/1254504/fr/dome-de-la-lauze-par-le-glacier-de-la-girose
Bien vu. Ceci dit, je pense qu’il faut faire passer le message qu’habiter (et travailler) a proximité de ses loisirs doit devenir la norme sous peu. Clairement il faut commencer à faire des choix et donc à renoncer.
Évidemment que les guides veulent conserver et continuer à utiliser les 2 premiers tronçons ou d’ autres remontées mécaniques ailleurs . Ils défendent aussi leurs intérêts commerciaux, comme de très nombreux skieurs de rando qui sont bien contents de trouver des remontées mécaniques quand ça les arrange. Quelle hypocrisie…
Qd la station de Chamrousse n’existait pas, c’était l’un des grands spots de skis de randos des grenoblois.
A mon sens, la grande majorité des skieurs de randos aimerait conserver sauvage ce qui l’est encore, et n’utilisent les remontées que pour s’éloigner + vite des domaines skiables…
Il y en a aussi beaucoup qui ne pourraient pas monter sur certains sommets s’il fallait se taper 1000 m de dénivelé en plus. Et ça permet de faire à la journėe plutôt que sur 2 jours avec une nuit en refuge. J’en vois tout l’hiver des skieurs de rando qui montent par remontėes mécaniques et comme par hasard, quand elles ferment, il y a beaucoup moins d’amateurs.
Bonjour à tous les deux…
J’ai donc rectifier ma contribution. Bien évidement, il s’agissait de la facilité d’accès actuel au Dôme de la Lauze
Je voulais aussi dire que les deux tronçons actuels font partie de la réalité de La Grave en été comme en hiver, une réalité « simplement » à valoriser. Et comme je l’ai expliqué à « ce cher » enquêteur publique : à La Grave sans le T3, il pourrait faire découvrir la haute montagne à ses petits enfants, encordé et dans un environnement préservé. Pour une expérience exceptionnelle et inspirante, plutôt que d’arriver en téléphérique à une gare qui ressemblera à un hangar.
Ce qui est UNIQUE dans les Écrins. Et inestimable…
A+
T’exagère, on mettra un bardage en bois vieilli au chalumeau.
Elle est quand même belle celle-là
Le premier téléphérique de Chamrousse date de 1952 ! J’imagine qu’il devait y avoir des tire-fesses bien avant (le ski-club de chamrousse datant de 1929).
Tu crois vraiment que les grenoblois faisaient du « ski de rando » à cette époque ?