Posté en tant qu’invité par Deux lots, deux las.:
[quote=« La Baltringue, id: 1728918, post:129, topic:152754 »]
[quote=« John D l’aventurier, id: 1728867, post:128, topic:152754 »]Le retour célébré, la crainte est de nouveau là.
La potion magique qui confère le droit de ressentir, ne serait-ce que dans un souffle, le paroxysme de la vie, voit éteindre ses effets. L’état de manque envahit celui qui, déjà, n’était plus un homme. Renoncer, il mourra. Partir, il revivra.
Jusqu’au sacrifice suprême.[/quote]
je ne connaissais pas ces lignes, mais ça fait terriblement echo à ce que je disais plus haut… Et Herzog est un petit peu plus connaisseur en la matière que moi[/quote]
Oui, c’est cela que je m’efforçais de suggérer : que cette réflexion et cette familiarité avec la mort fait partie des références psychologiques des alpinistes.
Contrairement à ce que croit gitaneau, ce n’est pas par naïveté, par ignorance des pratiques, par manque de connivence ou de fréquentation avec les pratiquants, que l’on tient ce genre de propos : les quelques exemples rapportés démontrent que les meilleurs, les plus brillants, les plus assidus et les plus acharnés des alpinistes ont cette démarche au plus profond de leur pratique.
Faut-il aller jusqu’à proposer comme le font certains que l’alpinisme EST cette démarche : ni plus, ni moins qu’une réflexion sur sa propre finitude, une sorte d’apprivoisement, voire d’expérimentation réversible du passage … en tout cas des conditions intimes, du climax, qui prévaut à ce moment-là ?
Il y aurait-il un autre sens que trivial à l’expression : « sortir par le haut ? » …
Vraiment, je n’en sais rien, que l’on ne compte pas sur moi pour prendre parti, n’en déplaise à ceux qui savent ce qui convient de dire, et comment on doit l’exprimer.
Mais franchement oui : la question est profonde, et mérite mieux qu’un revers de main pour l’évacuer.
[i]PS pour gitaneau : t’inquiète, gars : laisse donc les querelleurs à leurs querelles, laisse les donc couper par le travers en deux ceux qui ne leurs plaisent pas, considérer qu’eux seuls maitrisent la compréhension … puis vient plutôt boire des coups et discutailler avec les amis.
Et personne n’a dit, je crois, que les alpinistes n’aiment pas la vie.
Et puis : les pratiques ne peuvent-elles pas être diverses, tout autant que les personnes ?
Et puis : pourquoi vouloir à toute force réduire les comportements à une seule motivation ? Un seul geste ne peut-il être pluri déterminé ?
Et puis : je ne t’ai pas répondu, pas plus qu’à Bacchus, sur la question du libre arbitre, mais ce n’est pas faute de trouver l’idée intéressante, et lié à ce débat-là, très profondément lié, même.
Et puis … et puis … et puis …[/i]