Suite à un « incident » d’assurage dont j’ai été victime (beaucoup de peur, pas de mal ) je me suis permis d’écrire un petit article pédagogique.
Je le partage en espérant que ça soit utile au plus grand nombre…
Suite à un « incident » d’assurage dont j’ai été victime (beaucoup de peur, pas de mal ) je me suis permis d’écrire un petit article pédagogique.
Je le partage en espérant que ça soit utile au plus grand nombre…
Merci pour cette réflexion qui donne à penser…
On m’a une fois donné un truc pour éviter d’anticiper la chute en assurant : c’est de se mettre sur la pointe des pieds (au moment où on sent qu’on va être mis à contribution), presque en déséquilibre vers l’avant et d’attendre que le début de traction de corde dû à la chute nous fasse faire un pas en avant.
Heureusement que tout c’est bien terminé
N’hésitez pas à ajouter un compte rendu d’incident/accident dans la base SERAC! C’est le meilleur moyen pour faire partager votre expérience avec tous. Merci d’avance.
Hello,
« laisser filer » la corde dans le frein est une autre mauvaise idée concernant l’assurage dynamique. (moins pire, mais quasi inefficace et uniquement utilisée en TA quand on est coincé au relais) car :
Il faut juste à l’instant ou la corde se tend, faire un petit pas en avant ou un petit saut de la pointe des pieds… bref lancer doucement son poids vers l’avant.
Selon la force de la chute et la différence de poids entre le grimpeur et l’assureur, ça s’arrête là, on est projeté vers la paroi ou on remonte à la première dégaine.
Hello
Désolé pour ce petit pépin, plus de peur que de mal: ouf. Cependant l’analyse me paraît incomplète.
Le problème c’est que ce qui est vrai en fort dévert avec des ruptures de pente ne l’est pas dans un mur rectiligne avec des dégaines bien alignées.
Le facteur de chute théorique ne fait pas tout… en plus il faut tenir compte des effets de pendule en dévers, et des obstacles potentiels à l’extérieur, entre autres causes. Devenir un bon assureur ce n’est pas simple😞.
@ Christophe
Sisi, et j’en vois de plus en plus.
Perso j’en met, mais au début c’était pour éviter de trop se salir les mains avec la corde toute crade (en salle la corde devient vite crasseuse à force de frotter contre des prises crasseuses et aussi sur le sol crasseux). Mais c’est bien sûr très utile pour ne pas se bruler les mains, en particulier sur les premiers mètres. Car en salle on a souvent des pas dans le niveaux de la voie dès les premiers mètres, pour éviter de gâcher la (faible) hauteur. On a donc plus de risque d’avoir des chutes à la 1ère ou 2ème dégaine (~2,5 et 3,5m).
Alors qu’en extérieur le crux est souvent plus haut. Et les fois où c’est dur dès le début, on n’hésite pas à cliper la 1ère voire 2ème dégaine à la perche. Ce qu’on fait aussi en salle en utilisant toutes les prises pour monter cliper les premières dégaines, mais seulement si on a compris que c’était trop dur dès le début (car on ne veut pas non plus trop gâcher d’entrainement au clippage en shuntant les premières dégaines).
Laisser du mou pour dynamiser c’est vraiment n’importe quoi, de même que d’aider la corde à filer dans le frein, sauter ou avancer volontairement. Il ne s’agit pas de sécher le grimpeur non plus, c’est à dire d’exercer une traction sur la corde qui augmenterait encore le choc mais simplement d’avoir peu de mou et de se laisser entraîner par la corde qui se tend, ce qui va faire filer quelques cm de corde dans le frein, peut faire décoller ou avancer un peu vers le mur mais rien d’excessif.
Etant pluôt de culture montagne, je ne suis pas un spécialiste des chutes…
En couenne, est-ce que la façon la plus naturelle de dynamiser n’est pas d’être à qqs m de la paroi ?
On voit mieux le grimpeur, il est + facile de donner du mou qd il en a besoin.
Et en cas de chute, on est rapidement tiré vers la paroi, ce qui dynamise le chuteur.
Pour ça, juste besoin d’avoir 50cm de mou devant soit, pour que le grimpeur ait assez de liberté dans ses mouvements…
[quote=« Paul G, id: 1840871, post:9, topic:166233 »]En couenne, est-ce que la façon la plus naturelle de dynamiser n’est pas d’être à qqs m de la paroi ?
…
Et en cas de chute, on est rapidement tiré vers la paroi[/quote]
Ca ce n’est pas bon, on risque trop de se prendre les pieds dans quelque chose, c’est vrai en falaise parce que le pied des voies est rarement exempte d’obstacles (pierres, racines…) et en salle c’est souvent le bord du tapis qui pose problème. Sans compter que tu peux tout simplement te prendre le mur.
De toute façon tu ne dynamisera pas mieux en étant éloigné du mur.
Ca me semble beaucoup 50cm
Je me suis peut-être mal exprimé, il ne s’agit pas d’être loin de la paroi.
J’anticipe ce qui peut se passer, je m’éloigne de façon à pouvoir avancer facilement, je ne laisse que le mou nécessaire pour le grimpeur ne se sente jamais « tiré vers le bas » lorsqu’il fait un mouvement.
Comme, ça, quoi :
Il me semble que le paramètre décisif, dont devrait dépendre la position de l’assureur - proche (on se fera soulever) ou éloigné de la falaise (on se laissera entraîner au bon moment) - est la différence de poids assureur/grimpeur. Un bon assureur doit savoir modifier son comportement en fonction de cela.
On parle de la même chose…
Je fais 80 kg, si je ne fais pas volontairement un petit pas en avant, je sèche à coup sûr toutes les nanas et après… Elles ne veulent plus grimper avec moi ! (ce qui serait dommage )
+1
Une petite nénette n’a pas à se soucier de dynamiser un gros balourd, il faut juste qu’elle ne lâche pas qd elle va se faire soulever.
Par contre, le gros balourd doit aussi penser qu’il assure une petite nénette, et qu’il est bon pour elle de dynamiser.
Sinon j’ai une solution les gros balourds: laissez les petites nenettes aux gens qui ont le gabarit pour les dynamiser
Soit dit en passant j’adore la dynamisation automatique de gros balourd:
[quote=« brafougne, id: 1840799, post:6, topic:166233 »]Hello
Désolé pour ce petit pépin, plus de peur que de mal: ouf. Cependant l’analyse me paraît incomplète.
Le problème c’est que ce qui est vrai en fort dévers avec des ruptures de pente ne l’est pas dans un mur rectiligne avec des dégaines bien alignées.
Le facteur de chute théorique ne fait pas tout… en plus il faut tenir compte des effets de pendule en dévers, et des obstacles potentiels à l’extérieur, entre autres causes. Devenir un bon assureur ce n’est pas simple😞.[/quote]
tout à fait, un des points que je voulais communiquer est que les cas particuliers changent la donne: donc ce qui marche dans une certaine configuration ne marchera pas forcement dans l’autre (c’est exactement ce qui a déstabilisé mon assureur).
cependant je trouve qu’il y a des pratiques qui sont plus « polyvalentes » que d’autres: par exemple on peut mettre en place une façon d’utiliser un frein qui se révèle presque toujours correcte, alors qu’avec un bloqueur la nécessité d’ajuster le geste en fonction du cas particulier est plus évidente (notamment par rapport au poids du grimpeur).
Conformément au formatage professionnel que j’ai reçu, je suis convaincu que la priorité est d’enseigner ce qui est satisfaisant dans la plus part des cas, laissant pour plus tard ce qui est « optimal » dans un champ d’application restreint…
pour le facteur de chute: je suis bien conscient qu’il s’agit d’une simplification extrême de ce qui se passe réellement. Elle a pourtant le mérite d’être « pédagogiquement valide »: faire quelque chose qui augmente le facteur de chute théorique donne presque surement un assurage plus sec, même quand on a un assureur qui se déplace, un frein d’assurage qui ne bloque pas, et des frottements le long de la corde…
Tu écris ça comme si les frottements diminuaient le choc comme l’assureur qui se déplace ou le frein qui ne bloque pas mais c’est l’inverse : moins il y a de frottements et moins il y a de choc.
Vas - y, explique
Bon, disons comme ça :
Les frotements sur les dégaines gènent la transmission de la force le long de la corde. Du coup, elle s’allonge moins. Le choc est plus fort.
Dans un cas extrême, il y a tellement de frottements qu’aucune force n’est transmise en dessous de la dégaine. On a alors une chute facteur 2.