Stagnation de progression et installation poutre

Bonjour,
Je grimpe depuis une quinzaine d’années, essentiellement en salle et en bloc (plus compatible avec les contraintes familiales et 2 enfants en bas âge).
Je stagne actuellement en niveau, et je sens que j’ai besoin de diversifier ma pratique, au lieu de simplement aller à la salle et essayer de faire les blocs qui me plaisent (et donc bouder ceux qui ne sont pas dans mon style de prédilection).

Je vois plusieurs pistes:

  • trouver des programmes de coaching pour travailler mes points faibles
  • installer une poutre chez moi pour travailler ma force

Je suis à la recherche de conseils pour trouver ces programmes et m’y tenir(applis?..), et de conseils pour installer une poutre (j’ai des lacunes en bricolage!)
Pour la poutre, j’ai une poutre (de maison…) libre dans mes combles, mais qui n’est pas tres haute. Je ne peux pas y suspendre quelque chose (parce que pas assez haut), et je ne voudrais pas la percer, et elle n’est pas plate. Je pensais une planche (en bois ? en …?) autour de la poutre de maison avec des sangles (?) et ensuite fixer avec des fixations correctes la board d’escalade sur la planche.
Qu’en pensez vous? C’est faisable? Une meilleure idée??

Merci!!

Je dirais plutôt trouver un (une … des …) partenaire de grimpe un poil plus fort que toi, qui te motive et te sorte de ta zone de confort. Bref prendre plaisir à aller grimper, changer ses habitudes …

Bonjour,

Et si tu essayais déjà de diversifier la grimpe en ne boudant pas les blocs

?
Pour le « coaching » (surtout en bloc) , les grimpeurs qui sont en même temps que toi, sur les mêmes blocs et qui sont un peu plus forts que toi peuvent t’aider à passer un bloc (généralement ça se fait spontanément).

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Bonjour,

Aucun problème pour faire tenir une planche contre la poutre. Avec des sangles, ça ne fait pas faire de trous dans la poutre, et c’est démontable. Par contre, je ne vois pas ce que ça changera par rapport à la hauteur dont tu dis qu’elle est insuffisante pour que tu suspendes quelque-chose dessous. A moins que tu envisages de faire un « toit » avec des prises, et que tu mettes un matelas en dessous, comme dans une salle de bloc, si l’espace est suffisant pour que tu travailles entre la poutre et le matelas. Evidemment, il faut que la planche soit assez solide pour que tu fixes tes prises dedans. Avec une planche, surtout démontable si fixée par des sangles, tu as intérêt à avoir des prises dont la fixation traverse la planche, et peuvent ensuite se visser avec une large rondelle pour que ne pas pouvoir être arrachées, et un écrou bien vissé par l’arrière. Surtout pour réaliser un toit sans être très bricoleuse, ça te permet d’avoir un montage solide dont tu seras sûre que les prises ne risque pas de tomber quand tu te pends dessus.

Bernard

suis un peu dans ton cas, voici ce qui m’a aidé :

  • J’ai installé une beastmaker 1000 et acheté l’application smartphone qui permet d’en faire une utilisation progressive qui évite les blessures. Je trouve que cela m’a pas mal apporté, et cela m’a permis de ne pas perdre durant les périodes covid.
  • En salle je me force à travailler des projets bien plus dur que mon niveau à vue (2 ou 3 lettre en plus) afin de découvrir des nouveaux mouvements et acquérir de l’assurance vis-à-vis du vol. C’est ce qui m’a été le plus profitable.

perso j’aime pas cette app.
Après quelques cours à la salle j’ai mieux appris à m’en servir.

oui. Y’a pas des cours auquels tu peux participer avec ton abo à la salle ?

Egalement, si tu peux faire des cours de yoga c’est aussi très profitable (à moins que tu sois déjà très souple).

oui, grimper en groupe.
En salle de bloc c’est en général spontané (sauf si t’es timide).
Si tes points faibles te sautent pas aux yeux, ils vont sauter aux yeux des autres.

Suis toujours curieux d’avoir les meilleurs outils : Qu’as tu trouvé de mieux après un cours pour utiliser la planche ?

Quel niveau?

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je fais plutôt des suspensions à 1 main sur les diverses prises, en adaptant selon la prise avec du poids en plus, ou bien en moins (élastique).
Plus de force et moins de répétitions. Et pas de tractions.

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Merci a tous pour vos réponses.

Je réponds de façon globale:

J’essaye de grimper en groupe, de repérer des plus forts que moi etc. et en effet ça aide pas mal. Mais j’ai l’impression que ça ne suffit pas… j’ai un trop grand déficit de force et en mouvement dynamique.

J’ai acheté une beastmaker 1000, j’attends de la recevoir. Je me dis que si je me rends compte que je ne l’utilise pas tant que ça je pourrais toujours la revendre.
Je me suis inscrite à un cours à la salle, je pense qu’il y en a 1 fois par mois je vais essayer de m’y tenir.

Pour le niveau : je ne sais pas en cotation. Dans la salle ou je grimpe, il y a 7 niveaux, je passe sans trop de difficultés les 4 premiers.

C’est interressant ! Pourquoi pas de tractions? Bêtement j’aurais cru que c’était le principe :smiley:

C’est bien de prendre conscience de cette tendance à se focaliser sur le style qui te convient.

Les programmes… le coaching électronique… est-ce que ça va adresser réellement ce besoin de re-diversifier: il faudrait pour ça qu’il soit formulé en termes « fonctionnels », du genre « une dalle d’inclinaison sous-verticale, avec un gaston »… j’y crois pas trop sauf peut-être avec un outil cher et encombrant comme la Moon board.

Pour une pratique de salle de bloc, un bon moyen de travailler la polyvalence et la technique consiste à faire de temps en temps des séances du type : tous les blocs de la couleur 2 bons crans sous ton max, en te donnant comme objectif
- zéro échec: petit challenge ludique
- exécution super propre (pas de forçage à max-2, beau geste ou belle dynamique : pas forcément statique)

Le fait de faire tous les passages d’un niveau t’empêche d’éviter ceux dont le style te plait moins. Et même pour un niveau largement sous-maximal, le bénéfice technique est réel. Le niveau, c’est certes (en haut) le max que tu peux atteindre, mais c’est aussi (en bas) le niveau de sûreté: si tu fais, disons, du 7 max, mais qu’il t’arrive de buter sur du 5 pas dans ton style c’est un signe.

Réouvrir les possibles, ça motive aussi, et si ta pratique s’élargit, par exemple aller faire de la grande voie à l’occasion, le niveau de sûreté prend plus d’importance que le niveau max.

Ce travail technique sur du « pas dur » peut sembler peu valorisant à court terme, mais a pas mal de valeur. Ça se perd un peu mais pour illustrer à Fontainebleau l’équivalent serait d’enchaîner un long circuit orange (donc difficulté modérée), avec des passages hauts – chute interdite

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parce que le but c’est de tenir les prises, pas de faire des tractions dessus.
En grimpe t’as 4 membres, et il vaut mieux utiliser ceux du bas pour pousser et ceux du haut pour tenir.
Globalement c’est pas les tractions sur les prises qui vont être limitantes, c’est le fait de tenir la micro prise.

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effectivement, une poulie (ou élastique) et des poids sont des compléments qui deviennent nécessaires.

encore un point sur le phénomène de stagnation en général mentionné par @maly : pour grimper mieux, il faut en faire plus :

  • tu grimpes 10 longueurs par séances ? Fais-en plus
  • tu finis tes séances sans être daubé / fatigué : Fais-en plus
  • tu as tendances à choisir ton style préférés plutôt que la voie qui à la clipage difficile en dalle ou arête qui te fait peur : Il faut aller dedans.
  • tu as fais une séance sans un seul vol ? Il faut voler tout le temps.

Etc … bref, se sortir les pouces.

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parce que le but c’est de tenir les prises, pas de faire des tractions dessus.

Il me semble que faire des tractions peut quand même avoir certains points positifs, même si dans la majorité des cas c’est pas optimal : en gros c’est plus spécifique, quand on grimpe on reste pas statique à se suspendre sous des prises, on bouge, et du coup la force sur nos doigts change dans le temps : elle augmente quand on tire, nos doigts et poignets changent un peu de position…

Après ça reste dans le détail, j’imagine que le fait de grimper suffit à « convertir » la force qu’on gagne en suspendant sur les prises pour qu’elle soit efficace.

Globalement c’est pas les tractions sur les prises qui vont être limitantes, c’est le fait de tenir la micro prise.

D’un point de vue anecdotique, sur une prise que je peux confortablement tenir pour 10s, je suis pas capable de faire une traction (ou très lmiite), alors que je fais une traction assez facilement sur une barre.

  • tu finis tes séances sans être daubé / fatigué : Fais-en plus

Ça peut aussi être l’inverse : tu grimpe très régulièrement et tu finis toutes tes séances daubés ? Fais-en moins.

Si tu grimpe une fois par semaine et que t’es encore en pleine forme quand t’arrête, c’est sur qu’il faut en faire plus.
Si tu grimpe trois ou quatre fois par semaine et que tu t’arrête quand tu peux plus serrer la moindre prise, t’en fait probablement trop et ça pourrait être mieux d’en faire moins pour pouvoir bien récupérer et donc pouvoir travailler à une plus grande intensité. Quand on regarde sur les forums, on voit beaucoup d’histoire de gens qui ont du passer moins de temps à grimper et qui ont d’un coup dépassé leur plateau, parce qu’ils en faisait trop.

Par contre ce qui a l’air efficace c’est d’être plus organisé, de pas juste grimper ce qui a l’air marrant, mais de faire aussi ce qui est pas notre style, et faire des trucs suffisament dur pour pouvoir stimuler le corps de manière adéquate, et donc progresser physiquement et techniquement.
À partir d’un certains volume, la qualité avant la quantité quoi.

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Comme présenté, il est peut-être prématuré de vouloir faire de la poutre.
Tu t’es inscrite à des cours, il peut être intéressant de s’y tenir, et après quelques cours, demander au prof ce qu’il en pense. Il sera plus à même de te conseiller, que tous les experts internet sur ce fil (moi le premier).

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perso j’utilise la poutre qu’en prise « tendues », jamais de arquées (j’ai suffisamment l’occasion de me faire mal sans en rajouter sur la poutre).

J’ai un bon niveau en dalle et je tiens très très bien les microprises. J’ai par contre un déficit en puissance et j’ai du mal à dynamiser. J’ai bien confiance dans mes poulies: jamais de blessure en 15 ans de pratique, alors que j’apprecie les arquées.
J’ai du mal a voir l’utilité de faire des suspensiions mais en fait c’est surement parce que j’en ai jamais fait.
Merci pour la piste.

dans les salles de blocs pendants les cours ils insistent beaucoup sur les mouv dynamiques et le placement du torse et des épaules.

Sincèrement je pense pas que faire des tractions aide beaucoup en escalade (peut-être que je me trompe ?)

Actuellement le record de tractions est de 1972 en 3 heures et 7715 en 24h.
Par contre un grimpeur hyper fort comme Romain Desgranges est pas fichu d’alligner 20 tractions.
Ça ne me semble pas être un facteur limitant ni même quelque chose d’intéressant à travailler.

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