[Sondage] Réintroduction de l'ours dans les Pyrénées?

Il faudrait se renseigner un peu avant d’écrire n’importe quoi, et de généraliser ses propres fantasmes !

En Espagne la population d’ours des monts Cantabriques est en pleine croissance, avec plus de 180 individus, et la surface de ces montagnes est très inférieure à celle des Pyrénées.

http://www.lne.es/asturias/2014/03/17/oso-pardo-cantabrico-triplica-poblacion/1558000.html

En Italie, la population des ours des Abruzzes est très viable (80 individus).

En Slovénie, je suppose que si on se permet de prélever des ours pour les amener dans les Pyrénées, c’est qu’il y en a beaucoup plus qu’en Espagne ou en Italie.

En Finlande, la population d’ours est tout à fait viable (il y a même des safaris photos pour aller les voir).

Nombreux ours également en Roumanie, Bulgarie…etc…

Posté en tant qu’invité par tiery:

[quote=« olivier31, id: 1636652, post:81, topic:134726 »]

Il faudrait se renseigner un peu avant d’écrire n’importe quoi, et de généraliser ses propres fantasmes !

En Espagne la population d’ours des monts Cantabriques est en pleine croissance, avec plus de 180 individus, et la surface de ces montagnes est très inférieure à celle des Pyrénées.

http://www.lne.es/asturias/2014/03/17/oso-pardo-cantabrico-triplica-poblacion/1558000.html

En Italie, la population des ours des Abruzzes est très viable (80 individus).

En Slovénie, je suppose que si on se permet de prélever des ours pour les amener dans les Pyrénées, c’est qu’il y en a beaucoup plus qu’en Espagne ou en Italie.

En Finlande, la population d’ours est tout à fait viable (il y a même des safaris photos pour aller les voir).

Nombreux ours également en Roumanie, Bulgarie…etc…[/quote]
Je ne dis pas qu’ils ont complétement disparu, simplement là où l’homme occupe l’espace l’ours à du céder sa place et ne se retrouve que dans quelques ilôts moins anthropisés, les montagnes. Mais l’ours est un animal de plaine à la base, donc je considère que même en Europe (la plaine) il n’a plus la place qu’il occupait jadis.
Après comparer d’un pays à l’autre ce qui se fait et comment cela se fait (même si parfois cela est intéressant dans certains domaines) est une ânerie, et une fois de plus un affront aux populations locales qui sont héritières d’une culture et de traditions qu’elles veulent préserver. Un basque n’est pas un catalan qui lui-même n’est pas un italien qui n’est pas non plus un roumain.
Si dans les asturies les ours se multiplient et que la population locale s’en réjouis , alors je m’en réjouis aussi , je ne suis pas contre les ours parce que ce sont des ours.

Ah ben oui parce que le Pyrénéen va pleurer dans les jupes de Marianne après les inondations mais quand l’état lui demande de conserver quelques ours dans un massif il l’envoie balader au nom de sa culture d’arriéré ! Etrange conception de la solidarité nationale…

NB : le « Pyrénéen » cité ci-dessus est bien évidement celui de tiery, j’en ai connu d’autres bien heureusement.

Posté en tant qu’invité par zobi la mouche:

De toutes façon, on ne peut pas imposer ce genre de chose aux populations locales sans un minimum de consensus de cette population.
=> les ours se feront dezinguer les uns après les autres, pour la simple raison qu’on ne peut pas mettre un policier derrière toute la population locale opposé a la présence de l’ours. A fortiori parce que le lobbying écolos « parisien » a cristallisé les rancœurs régionales.

Ce serait bien d’arrêter de dépenser notre argent pour des projets n’ayant aucune chance de réussir.

Parfaitement ! arrêtons de subventionner les moutons, c’est peine perdue !

C’est quand même intéressant de voir que dans certains pays européens ça marche.
Quant à l’héritage culturel des populations locales des Pyrénées, il incluait la présence naturelle de l’ours jusqu’au milieu du 20ème siècle, où il était largement présent.
S’il y a autant de problèmes aujourd’hui dans les Pyrénées, c’est à cause du très fort taux d’élevage ovin, et de la disparition dans la deuxième moitié du 20eme siècle des pratiques de gardiennage des troupeaux.
Peut être que c’est une condition rédhibitoire, mais peut être pas -> c’est un problème très complexe.
Peut être aussi que si on pratiquait le nourrissage à certaines périodes (comme dans les Abruzzes), les ours seraient moins agressifs envers les brebis ?

Posté en tant qu’invité par zobi la mouche:

Manifestement, il y a un certain consensus local sur cette question !

pour les « dézinguer », il faudrait qu’il y ait du monde dans les Pyrénées; parce qu’un fusil ne tire pas tout seul
et depuis quelques dizaines d’années, les alpages sont quasi déserts
rappelle moi la densité de population en Ariége, par exemple ?

Ca marche pas mal ton jeu FMJ !

Ah, si il n’y avait que l’ours qui représentait d’inutiles dépenses, on serait bien riches !

[quote=« zobi la mouche, id: 1636687, post:84, topic:134726 »]De toutes façon, on ne peut pas imposer ce genre de chose aux populations locales sans un minimum de consensus de cette population.
=> les ours se feront dezinguer les uns après les autres, pour la simple raison qu’on ne peut pas mettre un policier derrière toute la population locale opposé a la présence de l’ours.[/quote]
Je ne suis pas sur que ce soit l’ensemble d’une vallée qui soit responsable des guet-apens tendus aux ours non ? A mon avis ça serait plutôt le fait des quelques personnes qui décident que leur droit et leur loi est au-dessus de ceux de l’état et se servent d’armes pour l’imposer. Une sorte de fascisme local, ça ne vaut pas mieux que des bonnets rouges qui brûlent des portiques ou des FLN-machin qui plastiquent tout ce qui ne leur plaît pas…

Et comme je suis un utopiste bobo citadin, j’aime bien me dire pendant mes balades que peut-être, un jour, ne serait-ce qu’une fois dans ma vie, j’apercevrai un ours… Ce n’est pas ça qui me motive à sortir, mais ça me fait bien plus rêver que me faire doubler à vélo par des bétaillères qui ne sont probablement pas l’expression de la plus pure tradition des vallées pyrénéennes.

Posté en tant qu’invité par zobi la mouche:

[quote=« vref, id: 1636694, post:88, topic:134726 »]

pour les « dézinguer », il faudrait qu’il y ait du monde dans les Pyrénées; parce qu’un fusil ne tire pas tout seul
et depuis quelques dizaines d’années, les alpages sont quasi déserts
rappelle moi la densité de population en Ariége, par exemple ?[/quote]

Il n’y a pas besoin de fusil !
Le poison est plus simple, rapide et efficace. Pourquoi crois tu que leurs positions n’est pas trop diffuser.
L’homme a fait bien plus avec bien moins de moyen !

Posté en tant qu’invité par zobi la mouche:

[quote=« gueuth, id: 1636698, post:89, topic:134726 »]

[quote=« zobi la mouche, id: 1636687, post:84, topic:134726 »]De toutes façon, on ne peut pas imposer ce genre de chose aux populations locales sans un minimum de consensus de cette population.
=> les ours se feront dezinguer les uns après les autres, pour la simple raison qu’on ne peut pas mettre un policier derrière toute la population locale opposé a la présence de l’ours.[/quote]
Je ne suis pas sur que ce soit l’ensemble d’une vallée qui soit responsable des guet-apens tendus aux ours non ? A mon avis ça serait plutôt le fait des quelques personnes qui décident que leur droit et leur loi est au-dessus de ceux de l’état et se servent d’armes pour l’imposer. Une sorte de fascisme local, ça ne vaut pas mieux que des bonnets rouges qui brûlent des portiques ou des FLN-machin qui plastiquent tout ce qui ne leur plaît pas…[/quote]

Et ?
Comment empeche tu ces personnes s’agir si tu n’as pas un large consensus de la population en faveur de l’ours.
L’etat n’arrive déjà pas a empecher les agissements du FLN machin et des bonnets rouges ! Tu crois vraiment qu’il peut/veut empecher les ours de se faire dezinguer ?
Ces ours sont déjà mort. La question sera definitivement enterré dans moins de 10 ans.
Notre point de vue n’y changera rien.

Au moins comme ça c’est clair: introduire des ours, les nourrir, ce qui les rendra dépendants de l’homme et permettra de les photographier plus facilement !
Mais foutons la paix à ces ours et laissons les là où ils se trouvent, en Slovénie ou ailleurs, dans un milieu plus propice pour eux.
Soyons francs: ce n’est pas le bien-être de l’ours qu’on veut mais celui de l’homme

[quote=« zobi la mouche, id: 1636708, post:90, topic:134726 »]Il n’y a pas besoin de fusil !
Le poison est plus simple, rapide et efficace.[/quote]

exact
c’est d’ailleurs le poison qui explique la quasi-extinction des ours d’origine pyrénéenne

mais heureusement, leurs assassins sont eux aussi en voie d’extinction
l’élevage du mouton pour la viande n’est pas viable en France face à la concurrence, et les énormes subventions ne sont pas tenables à long terme

Alors moi l’ours en france je suis pour.

Seulement voila, … c’est la france et c’est mal fait.
Le problème actuellement c’est que l’on propose 1 millions d’euro à qui veut héberger un ours.
Le pognon est roi et donc cette réintroduction a été faite sans réel concertation avec les professionnels de la montagne (bergers…)

Second problème :
Dans le genre réintroduction intelligente, on bat des records !
On est allés chercher un ours, régulièrement nourrit au maïs et carcasses de brebis !!! http://www.ferus.fr/wp-content/uploads/2013/12/Nourrir-les-ours-jean-Lauzet-Gazette-46.pdf
On le ramène ici et on lui dit : « vas-y, vie ta vie, maintenant tu es libre ! »
résultat : bah oui, nounours il mange des brebis.

En suisse, avec le loup, quand une bête attaque la deuxième fois un troupeau, une autorisation de prélèvement/régulation est donnée…
Sélection.

[quote=« zobi la mouche, id: 1636710, post:91, topic:134726 »]Et ?
Comment empeche tu ces personnes s’agir si tu n’as pas un large consensus de la population en faveur de l’ours.[/quote]
Mon point, c’était que des fachos n’ont que faire de l’avis de la population et du consensus qui peut y exister.
L’argent n’est pas gaspillé en relâchant des ours, il l’est quand des individus décident de se débarrasser de la bête.
Si on devait abandonner toute idée sous prétexte que certains ne sont pas d’accord, surtout ceux qui ont un fusil, on serait dirigé par des généraux.

Très bon parallèle : tous les sondages jusqu’à présent ont montré que les corses étaient opposés à l’indépendance de l’île. Comme quoi on parle plus des minorités qui cherchent à attirer l’attention sur leur petit nombril que de la majorité…

Posté en tant qu’invité par tiery:

[quote=« olivier31, id: 1636689, post:86, topic:134726 »]C’est quand même intéressant de voir que dans certains pays européens ça marche.
Quant à l’héritage culturel des populations locales des Pyrénées, il incluait la présence naturelle de l’ours jusqu’au milieu du 20ème siècle, où il était largement présent.

S’il y a autant de problèmes aujourd’hui dans les Pyrénées, c’est à cause du très fort taux d’élevage ovin, et de la disparition dans la deuxième moitié du 20eme siècle des pratiques de gardiennage des troupeaux.
Peut être que c’est une condition rédhibitoire, mais peut être pas -> c’est un problème très complexe.
Peut être aussi que si on pratiquait le nourrissage à certaines périodes (comme dans les Abruzzes), les ours seraient moins agressifs envers les brebis ?[/quote]
« jusqu’au milieu du 20ème siècle, où il était largement présent. »
et très largement chassé avec prime de lEtat au tueur d’ours. http://oursenaspe.free.fr/declin.html
« des pratiques de gardiennage des troupeaux. »
Effectivement c’était pas les mêmes pratiques de gardiennage, les bergers d’antant étaient des domestiques, des valets sans rémunérations, sans femmes ni enfants bien souvent…heureusement les pratiques ont bien changées.
« Peut être aussi que si on pratiquait le nourrissage à certaines périodes »
Pourquoi pas si ça contente tout le monde, mais franchement ce truc me fait un peu bizarre pour ne pas dire autre chose.
Je voudrais dire à tous les insultants, ce qui traitent de « fachos » etc …que le problème essentiel de l’ours est bien celui-là, c’est bien que la plupart ne savent pas écouter l’autre sans l’insulter. Avec de tels comportements il est impossible d’avoir une discussion et de trouver le début d’une solution pour cette espèce. C’est ce qui me conduit à penser (moi qui ne veut aucun mal à ces pauvres bestiaux) qu’il vaut mieux arrêter toute nouvelle introduction sans avoir trouver un terrain d’entente.

Posté en tant qu’invité par Olive65:

100% d’accord avec Tiery .
On n’a rien contre l’Ours bien au contraire mais nos montagnes françaises sont trop antropisées. C’est un fait.
Par contre, et pour rajouter un peu d’huile :rolleyes: , si on interdit de réintrouduire l’ours alors je vote pour aussi interdire les Patoux (plus dangereux pour nous que l’ours) :stuck_out_tongue: qui sont quand même une des conséquences facheuses de tout ça.
Et tout le monde sera content (écolos, ours, marcheurs, bergers, patou) qui n’auront plus de raison de se bouffer entre eux !

Posté en tant qu’invité par zobi la mouche:

[quote=« gueuth, id: 1636735, post:95, topic:134726 »]

[quote=« zobi la mouche, id: 1636710, post:91, topic:134726 »]Et ?
Comment empeche tu ces personnes s’agir si tu n’as pas un large consensus de la population en faveur de l’ours.[/quote]
Mon point, c’était que des fachos n’ont que faire de l’avis de la population et du consensus qui peut y exister.
L’argent n’est pas gaspillé en relâchant des ours, il l’est quand des individus décident de se débarrasser de la bête.
Si on devait abandonner toute idée sous prétexte que certains ne sont pas d’accord, surtout ceux qui ont un fusil, on serait dirigé par des généraux.[/quote]

Les populations locales ne sont pas pour l’ours. Sans un large consensus local pour l’ours, les personnes réellement contre l’ours sont comme des poissons dans l’eau.
Comme en plus, l’ours est imposé par des instances « parisiennes », toutes les conditions sont réunis pour un cristallisation des locaux permettant à ceux réellement contre l’ours d’agir comme ils ne souhaitent (sous entendu avec l’appui, à minima passif, des locaux).
Conclusion : l’état ne pourra pas empêcher l’élimination progressive des ours.

Sauf que les Corses, comme la plupart des régions avec une certaine identité, n’apprécie pas particulièrement que les « salons parisiens » viennent leur expliquer et imposer le pourquoi du comment. Vouloir imposer depuis l’extérieur est une très solution pour fédérer les locaux contre.

Et faire croire que le problème vient de l’extérieur est une vieille stratégie de manipulation employée par tous les partis conservateurs…