Y’avait un truc qui me gênait là-dedans. Maintenant je sais. Lorsque l’on se fait emporter par une avalanche, les risques de passer le DVA à gauche sont bien plus faible que 1 sur 2. En gros une chance sur 4, ou sur 3,5, si l’on considère les chiffres de l’ANENA. Ce ratio est sans doute un peu meilleur car si l’ANENA enregistre tous les accidents mortels, elle est loin d’enregistrer tous ceux qui ont une issue heureuse.
Bon, ça n’apporte rien à votre débat, c’est sûr.
Si je pars faire de la rando seul, je prends mon pack comme les autres jours.
En groupe, si je n’ai pas de DVA-Pelle-Sonde au parking, j’adapte la rando aux conditions. Il y a quand même des sorties réalisables sans prendre de risque du tout …
En fait, je serais plutôt d’accord avec cette assertion. Avant de connaître l’immensité du peu que je maîtrise sur le sujet et d’avoir l’équipement que j’ai aujourd’hui, je pratiquais les mêmes randos. Avec des « vieux ». Avec des clubs. On n’avait pas forcément de DVA, ou de pelle, ou de sonde … On regardait le peu de bulletins imprécis qui étaient disponibles. On avait des comportements très différents sur l’écartement, les pentes, etc … Dans les formations Neige et Avalanche, même pour les pros, même à la fac, on te bourrait le mou pour connaître les gradients de t° sur les transformations, les conditions thermodynamiques de la création des différents grains de neige, … etc … etc …
Aujourd’hui, je sors dans les mêmes conditions avec DVA/pelle/sonde. Et si je n’ai pas de DVA, je baisse la limite du risque que j’accepte de prendre. L’étude du BERA me fait aussi baisser mon niveau d’engagement.
Et d’ailleurs cela se retrouve dans le document de l’ANENA - Fred Jarry - 40 ans d’accidents d’avalanche … 40 ans de prévention :
Et juste après
On ne peut pas dire que les comportements accidentogènes aient explosés … loin de là. Mais c’est un lieu commun que de dire qu’aujourd’hui on prend plus de risques et qu’on est plus inconscient que les anciens. C’est très loin d’être toujours vrai.