[Sondage]: Êtes-vous pour/contre la pose de spits dans des voies/passages qui n'en avaient pas?

Posté en tant qu’invité par tiery:

on grimpe dans une voie (montagne ou pas) parce qu’elle nous attire ,nous donne envie.Un passage de IV vertical sur le fil d’un pilier est un pur bonheur,le plaisir est là pas ,par la difficulté, mais par la beauté du passage.Le passage de la dalle expo se rapproche la concentration est maximum …tu passes ,tu tremble tu fais relai,les difficutés techniques ou psychiques sont passées ,et ça déroule jusqu’au sommet .Pour mes potes et moi c’est çà la, montagne on s’entrainent en salle ,couenne, pour progresser pour enfin avoir le baggage technique et mentale dans ces voies qui nous branche. Je ne ferais pas ,à priori, le pilier de l’embarradère à l’ossau course mythique des pyrénées,mais en aucun cas je ne souhaite que l’on m’y aide par le spit.On a tous une limite ,il faut savoir l’accepter.
Si on ne veut pas engager ,on ne fait que de l’escalade sportive et on laisse les voies d’alpiniste aux alpinistes. la question d’un(seul)spit ou dix c’est pareil, si on rajoute à demeure on dévalue la voie.Sinon on peut aussi tailler des marches dans les dalles…

[quote=« Francois, id: 921239, post:138, topic:90890 »]Bien sûr que si, ça change!
Regarde ta dalle de 5c improtégeable. Si tu ne mets rien, personne n’y va; si tu protèges, tout le monde y va.[/quote]
Ce n’est pas vraiment ce que j’appelle modifier le caractère d’un itinéraire

Si presque personne n’y va j’aurais tendance à penser que dans cette configuration elle n’intéresse pas vraiment ceux qui aiment les terrains expos non plus qui n’y trouvent peut être qu’un court passage comme ils aiment tout en ayant privé les autres d’une voie qui leur plaisait.

Si cela ne modifie rien, pourquoi faire la modification. :lol: :lol:

Supprimer un passage expo dans un itinéraire modifie de façon importante le caractère de l’itinéraire.

Configuration!?
Mais c’est bien sûr! Quel est le con qui a oublié de faire une étude de marché avant de polir la dalle. Pour la version 2.0 pensez à me mettre une fissure à cet endroit! Merci. :slight_smile:

J’ai du mal à comprendre cette volonté de vouloir marquer de façon indélébile la montagne pour faire « plaisir » à une soit disant « majorité » de grimpeurs (elle a été quantifiée cette majorité?) ou pour qu’une voie soit plus souvent parcourue. Est ce que quelqu’un pourrait m’expliquer où est le problème si une voie n’est que peu parcourue?

Encore une fois on en revient au fait d’adapter la montagne au grimpeur.

[quote=« tetof, id: 921165, post:122, topic:90890 »]Va donc mettre UN goujon de 12 mm dans les dalles de la Devies- Gervasutti à l’Ailefroide. C’est un passage expos de surcroit soumis aux chutes de pierres.
Des polonais avait mis 1 spit il y a quelques dizaines d’années mais la nature en est quasiment venus à bout.[/quote]
Ils auraient mieux fait de lire le topo c2c, qui indique que l’on peut éviter cette dalle en 6a expo à gauche par du 5 prisu sur la droite.

D’autres voies seront plus parcourues, et en plus on répètera toujours les mêmes voies.

ben ça, sur le calcaire, c’est plutot sympa pour les suivants : en 50 ans d’escalade, vu l’état de patine des classiques, c’est peut être pas con d’en laisser qqunes moins parcourues pour pas laisser que holliday on ice aux suivants…

C’est quoi le problème ?

Rien que dans le topo-guide c2c, il y a 310 voies sportives 5-6a en France. :lol: :lol:
http://www.camptocamp.org/routes/list/areas/14274/act/4/frat/18~22/prat/1~1/npp/10/page/1

Pour résumer, afin d’accroitre ton propre terrain de jeux, tu souhaites réduire celui d’autres pratiquants. Ca va pas le faire. :lol: :lol: Entraine toi, progresse, c’est la meilleure solution pour accroitre son terrain de jeux. Cela ne tient qu’à toi et n’a pas d’impact sur le terrain de jeux des autres.

Maintenant revenons au sujet qui a motivé ce sondage et discussion.

On lit dans ce fil, expliqué par un des rééquipeurs, que la mandataire du rééquipement, était le propriétaire d’une cabane / refuge / buvette / restau au pied de la voie rééquipée et que la motivation était de rendre à cette voie la fréquentation d’antan.

Avec quel propos?

Le propriétaires de l’hotel/restau en question pensaient altruistement au plus grand bien de tous ces alpinistes inconnus qui ne sont jamais passé par le coin?
Ou plutôt à leur propre intérêt?

Quand ils dissent « l’alpinisme décline, il n’y a plus de fréquentation », les propriétaires des buvettes parlent de la montagne, ou de son business?
ça va de même pour compagnies de guides et autres genres de « mandataires ».

Tous ces acteurs (comme on dit) de la montagne qui font du business avec n’ont aucune crédibilité en tant que défenseurs de la poule aux oeufs d’or. Mais même s’ils étaient sincères, et ils pensent faire le mieux pour l’alpinisme, qui les a donné l’autorité pour s’arroger la représentativité du collectif « grimpant »?

D’ailleurs… existe-t-il un collectif « grimpant »?

Seulement ? C’est pas énorme et de toute façon ce que je défend ce n’est pas l’équipement des voies TA et voies sportives et je suis formellement contre ça mais l’aménagement occasionnelle de certains passages, fréquentés, réellement expos et qu’on ne peut pas protéger ce n’est quand même pas la même chose. Ce sont ces équipements qui m’empêchent de répondre « contre » catégoriquement et sans discernement au sondage.

Adieu à tous,

Je vois que ce genre de sujet provoque toujours de grandes polémiques entre les « pro » et « contra » :slight_smile:

Pour ma part, je pense que c’est un débat typique de cette région d’Europe. Et je le dis sans connotations négative ! :wink:

Au vu de ces 8 pages, on a parlé de l’évolution des techniques, du matériel, de l’esprit des ouvreurs, couennes vs montagnes, … Dois je rappeler que d’anciennes voies ouvertes en artif sont libérées à ce jour ? :cool:

Il y a deux ou trois ans, dans un sujet identique, j’expliquais qu’une voie écolage équipée en Russie consiste en deux spits à certains relais. Donc l’approche, en couenne ou non,est dès le départ différente. C’est une toute autre philosophie de la grimpe qui ressemble plus au « british style » alpin, ou du Yosemite, mais appliquée en haute montagne.

Il suffit de voir à ce jour le nombre d’ouverture de cette école, et des anciens pays satelites… :slight_smile:

Personnellement, ce n’est pas parceque dans une voie je rencontre un point, que je le prend. De nombreuses fois je le passe et place un friend quelques metres plus haut, car telle est mon mental ce jour là. tout comme parfois je suis heureux de pouvoir faire un relais équipé qui me fait gagner un peu de temps.

Maintenant, concernant un piton qui a la dixième de mon âge et dont l’usure en font qu’il soit plus que douteux ? Faut-il le remplacer ou mettre un spit ? Je n’ai pas de réponse standard ! Peut-être qu’un spit fera moins de dégats dans le temps, tout en respectant l’esprit de la voie; qu’un nombre de pitons qui à chaque nouvelle pose éclatte la roche ? Mais cette voie est-elle fortement fréquentée, ou non ? Dans ce cas peut-être qu’un piton respectera plus l’engagement de l’ouvreur!

Je l’ai dis, je n’ai pas de réponse précise, car pour moi c’est du cas par cas. En tous cas restez :cool: dans ce genre de débats, car tous le monde n’a pas la même approche que vous dans cette problématique.

Tout de bon ! :wink:

Posté en tant qu’invité par Relatif Alpin:

[quote=« pachaBE, id: 921361, post:152, topic:90890 »]Adieu à tous,

Je vois que ce genre de sujet provoque toujours de grandes polémiques entre les « pro » et « contra » :slight_smile:

Pour ma part, je pense que c’est un débat typique de cette région d’Europe. Et je le dis sans connotations négative ! :wink:

Au vu de ces 8 pages, on a parlé de l’évolution des techniques, du matériel, de l’esprit des ouvreurs, couennes vs montagnes, … Dois je rappeler que d’anciennes voies ouvertes en artif sont libérées à ce jour ? :cool:

Il y a deux ou trois ans, dans un sujet identique, j’expliquais qu’une voie écolage équipée en Russie consiste en deux spits à certains relais. Donc l’approche, en couenne ou non,est dès le départ différente. C’est une toute autre philosophie de la grimpe qui ressemble plus au « british style » alpin, ou du Yosemite, mais appliquée en haute montagne.

Il suffit de voir à ce jour le nombre d’ouverture de cette école, et des anciens pays satelites… :slight_smile:

Personnellement, ce n’est pas parceque dans une voie je rencontre un point, que je le prend. De nombreuses fois je le passe et place un friend quelques metres plus haut, car telle est mon mental ce jour là. tout comme parfois je suis heureux de pouvoir faire un relais équipé qui me fait gagner un peu de temps.

Maintenant, concernant un piton qui a la dixième de mon âge et dont l’usure en font qu’il soit plus que douteux ? Faut-il le remplacer ou mettre un spit ? Je n’ai pas de réponse standard ! Peut-être qu’un spit fera moins de dégats dans le temps, tout en respectant l’esprit de la voie; qu’un nombre de pitons qui à chaque nouvelle pose éclatte la roche ? Mais cette voie est-elle fortement fréquentée, ou non ? Dans ce cas peut-être qu’un piton respectera plus l’engagement de l’ouvreur!

Je l’ai dis, je n’ai pas de réponse précise, car pour moi c’est du cas par cas. En tous cas restez :cool: dans ce genre de débats, car tous le monde n’a pas la même approche que vous dans cette problématique.

Tout de bon ! ;)[/quote]

Enfin, un raisonnement censé qui nous replace chacun dans notre humle état, pouvant ainsi concevoir la pensée de l’autre avec la sienne…

Voila le genre de raccourcis qui me désespère!! Je suis certain que la majorité des posts non pas « pour le spitage à outrance » mais « pour sécuriser tel ou tel passage plus qu’expo » émanent de montagnards aguerris et rompus aux grandes courses de nos chères Alpes! Peut être sommes nous quelques montagnards dont l’experience, au travers de nombreuses courses plus ou moins engagées, nous à fait réfléchir, évoluer sur notre façon d’exister la haut comme en bas . Personnellement, j’étais plus intransigeant que TETOF, fervent membre de Montain Wilderness (dont j’estime toujours le combat) je défendais plus que tout l’Alpinisme engagé dans un terrain sauvage (une des raisons de mon attirance pour les Ecrins)! Mais un jour j’ai rencontré un type qui grimpait là haut sans vouloir SE prouver qu’il existait mais pour exister…Et là, une nuance que j’ai eu du mal à saisir rapidement m’a permis de ne plus être en combat là haut mais en harmonie et cette harmonie c’est le respect que nous portons en ces hauts lieux comme …à nos vies! Un équilibre qui m’échappe dans cette discussion.

Posté en tant qu’invité par olive65:

[quote=« Néou, id: 919749, post:95, topic:90890 »]Encore une fois, pour le plaisiravanttout:

  • les tricounis c’est du passé…
  • les baudriers en ficelle de rafia c’est du passé…
  • les rafales de pitons dans les fissures c’est du passé…
  • les spits dans les voies anciennes c’est du passé

Le matos moderne du grimpeur nous permet aujourd’hui de nous aventurer dans des terrains hostiles avec un niveau de sécurité bien supérieur à ce que connaissaient nos anciens comme P.A par exemple.
Le recul sur les pratiques anciennes dont fait partie le spitage ( même partiel) des classiques nous permet de dire que l’avenir dans les voies alpines historiques n’est pas dans le spitage mais dans l’emploi de moyens plus respectueux de notre terrain de jeu. En plus c’est dans l’air du temps.

Pour reprendre l’exemple Pyrénéen de la Sud Est à L’Ossau, je l’ai parcouru dans les années 80, c’était un tas de ferraille. Aujourd’hui il n’y a plus que quelques pitons en place, c’est un style plus exigeant certes, mais au moins il y a moins de monde, encore que… c’est énorme le nombre cordée capable de faire du TD avec des coinceurs.
Comme la face Nord classique du Vignemale, quelques spits ont été mis, aussitôt démontés…

Je continue avec la FN du Vignemale, c’est une classique assez fréquemment parcourrue mais très peu équipée ( un piton ici ou là…) un peu engagée du fait de son ampleur et où l’itinéraire, plus que l’escalade ( 5 max) fait la difficulté de la course, il y a aussi des risques de chutes de pierre. Il est probable qu’un équipement plus important de la voie attirerait plus de grimpeurs moins bien préparés et moins expérimentés, nombreux sont ceux qui convoitent cette course. Dans ce cas précis un équipement, au lieu de renforcer la sécurité, augmenterait considérablement le nombre de cordées, exposant plus de monde aux chutes de pierre et plus de monde = plus de chutes de pierre.

Je persiste, je pense que de vouloir mettre des goujons à demeure dans des voies historiques est une erreur…[/quote]

Je te confirme bien (pour y être passé en juin de cette année) qu’il y a des spits dans le haut de la classique N du Vignemale (ainsi qu’au moins 1 relais spité)…
Il parait que pour la variante d’attaque c’est pareil (mais je n’y suis pas passé).

Olive

Posté en tant qu’invité par agriprock_:

contre et contre! Une voie historique doit garder son caractère. Seul les relais semble être un option acceptable!

Posté en tant qu’invité par TOTO:

Contre a 1000 %
ca parait tellement evident

Et si l’ engagement psychologique faisait l’ essentiel du sel d’ une ascension?
Alors, dans ce cadre, il est bien plus engagé de gravir une fissure équipée en spit, sans les toucher, car on y ajoute ce que les catholiques appellent: le résistance à la tentation…preuve de la grande valeur morale de celui qui peut et sait résister .
Déjà Mr Livanos exprimait le fait qu’il est bien plus difficile psychologiquement de terminer une voie présentant des échappatoires qu’ une escalade n’ en comportant pas…pour la meme raison.
Alors n’ ayont pas de scrupules à équiper…meme les fissures …pour les faibles d’ esprit qui se serviront de l’ équipement, et pour donner matière aux nobles et pures lumières du rocher d’ exprimer pleinement leur immense valeur . A vaincre sans péril…on triomphe sans gloire…l’ équipement permet de réserver celle-ci à ceux qui la mérite…la gloire bien sur.

Il n’empêche qu’ils sont forts tous ces chevaliers de l’éthique, ils enchaînent les voies en réfléchissant beaucoup « je l’enlève ou je n’enlève pas » et tout en déséquipant d’une main ils rééquipent avec du friend ou du cablé de l’autre.
Mais le plus beau, le plus fort reste ceux qui montent en enlevant les équipements et n’en mettent jamais. BRAVO.
Les gas il est tant de s’attaquer à du 4 sup … Quelques efforts et le 5a devrait vous sourire.

Posté en tant qu’invité par tiery:

[quote=« matou zalem, id: 923179, post:157, topic:90890 »]Et si l’ engagement psychologique faisait l’ essentiel du sel d’ une ascension?
Alors, dans ce cadre, il est bien plus engagé de gravir une fissure équipée en spit, sans les toucher, car on y ajoute ce que les catholiques appellent: le résistance à la tentation…preuve de la grande valeur morale de celui qui peut et sait résister .
Déjà Mr Livanos exprimait le fait qu’il est bien plus difficile psychologiquement de terminer une voie présentant des échappatoires qu’ une escalade n’ en comportant pas…pour la meme raison.
Alors n’ ayont pas de scrupules à équiper…meme les fissures …pour les faibles d’ esprit qui se serviront de l’ équipement, et pour donner matière aux nobles et pures lumières du rocher d’ exprimer pleinement leur immense valeur . A vaincre sans péril…on triomphe sans gloire…l’ équipement permet de réserver celle-ci à ceux qui la mérite…la gloire bien sur.[/quote]
Le mieux c’est de tout équiper ,toutes les voies montagnes .Un goujon tous les 1 m, comme ça ,c’est ouvert à tout le monde .c’est l’avenir de l’alpi :engagement et exposition à la carte.Je me sens bien aujourd’hui ,j’en clippe 1/3 et je colle du coinceur .j’en ai marre descente en rappel équipé de n’importe où dans la face.C’est comme à la salle avec les couleurs je ne clippe que les spits bleus ,c’est D+ ,les bleus et rouge AD+ et pour les plus forts (parce à la salle y’a toujours des plus forts) sans spits TD.ça c’est chouette ,mais quand il pleut tu peux pas grimper,c’est la différence avec la salle.

Quand vous allez en montagne vous y allez pour partager avec une ou plusieurs personnes des paysages nouée par une relation humaine, le tout coupé souvent le plus possible des promiscuités diverses de la civilisation urbaine …

La sécurité de chacun est un sentiment qui évolue à priori en fonction de l’age, des expériences passées, du nombre d’enfants à charge, du niveau d’escalade …

En général la course moyenne que l’on retrouve sur c2c c’est à priori du TD (un niveau de difficulté où la PSYCHOLOGIE l’emporte sur la technique très souvent)

(j’en ai jamais entendu crier sur le suréquipement de voies en 6c 7…)