Bonjour,
Je me permets d’intervenir sur ce fil en exposant mon point de vue.
J’habite en Haute-Savoie et je pratique la randonnée simple et randonnée raquette, que je combine avec mon autre passion : la photographie. Je ne prétends pas arriver en détenant la vérité absolue mais j’expose les résultats de mes tests.
La plus grande qualité du principe du multicouche est de pouvoir justement enlever ou rajouter des couches en fonction de la randonnée et de son évolution.
La couche la plus importante est la première couche, qui permet à la fois d’avoir chaud (micropolaire, sous vêtement technique à bonne thermicité) tout en évacuant la sueur facilement. En effet, un vêtement mouillé à même la peau est très désagréable et donne très vite froid.
Ensuite, on peut se poser la question de quoi mettre en deuxième couche, pour conserver la chaleur (je rappelle qu’aucun vêtement ne donne de la chaleur : il permet juste de garder la chaleur corporelle avec ce qu’il faut comme isolation). Cela peut être une polaire légère, un polaire plus épaisse s’il fait froid, une softshell légère offrant un maximum de respirabilité, ou une softshell membranée (windstopper par exemple, ou la fameuse bionassay à capuche de Décat) qui va alors permettre de ne garder que ces deux couches lors d’un effort intense. Lors de la montée par exemple. On aura un peu froid au début sur on grimpe à l’ombre mais on se réchauffe très vite si ça monte.
Pour les plus frileu(se)x, on peut donc aussi compléter la 1ère couche avec une petite polaire et enfin une softshell membranée.
Ensuite, il y a la fameuse hardshell, qui peut être elle-même en 2 couches (les plus épaisses car avec un filet à l’intérieur), 2,5 couches (ultrafine et légère), et enfin les célèbres 3 couches hors de prix (Gore-tex pro shell, les anciennes XCR, et les autres produits 3 couches concurrents un peu moins chers.
Leur rôle est essentiellement d’isoler le corps des agressions extérieures (vent, pluie, abrasion) lors de sortie où les conditions météo et la difficulté de la rando seront costaudes.
Cette dernière couche peut alors compléter les 2 couches ou 3 couches existantes (personnellement, j’aime bien sortir ma gore-tex 3 couches lors de la descente, ou lorsque je m’arrête en haut pour manger.
On peut aussi évoquer la doudoune. Epaisse, elle sert de 3ème couche (ou 4ème pour les plus frileux), mais seulement à l’arrêt. Légère, elle peut remplacer la softshell, également à l’arrêt, sous la hardshell. Le gros intéret de la doudoune est son gros pouvoir isolant. Son défaut est qu’elle n’est pas respirante, car elle doit apporter un maximum d’isolation pour une thermicité optimum.
Il va donc de soi qu’une personne ayant une 2ème et 3 ème couche techniques très respirantes voit les performances de son matériel tomber à 0 si sa 1ère couche est en coton tout simple (ma femme a en fait l’amère expérience, en se gelant pendant 6 heures de randonnée)
Enfin, je préconise que la softshell membranée et la hardshell soient équipées de ventilation mécanique sous les bras (croyez-moi, c’est très agréable d’ouvrir les zips qu’on sue pour monter un col).
Ce qui valable pour le haut du corps l’est aussi pour le bas, mais le plus souvent, un pantalon déperlant respirant avec un collant technique (on en trouve à moins de 10euros chez décatlon).
Pour ce qui est des produits décathlon, disons que selon moi, il faut faire preuve de discernement en fonction de ce qu’on veut posséder, de sa pratique et de son porte-monnaie. La fameuse softshell à capuche est très bien (testée par ma femme), avec ses aérations par zip sous les bras, sa capuche protégeant bien le cou, et ses bonnes qualités de déperlance. Pour la veste 3 couches décathlon, je suis beaucoup plus sceptique de sa résistance à une grosse averse.
Mais bon qui va se promener par gros temps me direz vous… Et ben les personnes qui avaient prévu qu’il allait faire beau et se sont faits surprendre, car le temps change très vite en montagne !