Un héliport, c’est mieux. Les caillasses risquent de buter dans les pylônes.
Sécurisation du couloir de l'Aiguille du Goûter
NON A LA MONTAGNE INTEDITE.
A partir de ce slogan, on imagine mal faire un tri sélectif au départ de Tête rousse pour le Goûter. Par conséquent, il y aura toujours des prétendants au Mont Blanc qui n’ont pas ou trop peu d’expériences pour être suffisamment vigilants, réactifs, anticipatifs ou avertis pour se sécuriser lors de la traversée du couloir.
Malheureusement, comme le Mont Blanc n’est plus une montagne réservée qu’à des alpinistes expérimentés, mais ouverte à des « consommateurs » (oui le Mont Blanc est bien un produit de consommation) qui pour certain ne feront de la haute montagne qu’une fois dans leur vie, il faut se rendre à l’évidence que le taux d’accident n’ira pas en décroissant.
Il y a des milliers d’ascensionnistes qui se lancent à l’assaut dudit sommet chaque années. DONC c’est forcément facile ! Du moins, c’est ce que pensent ou s’imaginent beaucoup de gens qui ne connaissent pas la montagne. A constater le nombre incroyable de « challengers » qui ne savent mettre des crampons ou s’encoder.
Que doit-on faire face à ce problème ? Continuer à laisser des personnes se faire tuer ou bien mettre en place un moyen de limiter ou supprimer le risque (qui est grand dans ce couloir) ? Sans compter sur la sur fréquentation qui occasionne des « bouchons » dans ce couloir et qui oblige, même les plus prudents à s’exposer.
De toute façon on ne pourra pas empêcher ces personnes d’aller faire ce qu’elles ont décidés de faire. Sauf si on interdit la montagne à certain, mais ce n’est pas notre philosophie (voir mon titre).
Un cliché pour illustrer mes propos : Qu’est-ce qui est le plus efficace aujourd’hui (pas en théorie) pour lutter contre le sida ? La protection ou l’abstinence ?
Je sais qu’il y en à qui ne pourront pas s’empêcher de partir en délire sur ce sujet (je sens qu’on va rire !), mais comment diminuer le nombre d’accident sans interdire la montagne ?
Après, peu importe la solution qui sera retenue, mais il y a un problème bien réel qui doit être amélioré. Je ne veux pas dire que tout doit être « aménagé », surtout pas, mais le couloir du Goûter est un cas très particulier.
A moins que le Mont Blanc ne soit plus à « la mode » dans les années à venir auquel cas nous n’aurons que des alpinistes expérimentés sur la voie normale, donc plus besoin d’artifice pour ce couloir.
L’équipement de la montagne n’est pas une fin en soit, mais quand les évènements nous dépassent, il faut savoir être réaliste
Le tunnel est une mauvaise idée : il serait utilisé comme bivouac et deviendrait rapidement une poubelle.
La passerelle ne ferait pas long feu.
La casquette de béton ne tiendrait pas plus de 15 ans (il s’agit de faire un truc style paravalanche de route en plus petit mais dans un terrain qui est en cours d’érosion intense, et résistant à des grosses avalanches et des gros blocs).
Une alternative serait un détecteur de pierre qui tombe (par caméra ? ultrason ?), avec un compteur, et une indication de la fréquence des chutes sur la dernière heure par exemple, et des moyennes sur les derniers jours par tranche de 30mn. Un peu comme les radars indiquant la vitesse aux automobiliste dans certains villages ou rues. Au moins si c’est inutile ou que ça ne fonctionne pas, ça aura eu beaucoup moins d’impact visuel (et financier).
Ou alors un canon laser pour pulvériser soit les pierres soit les débutants, au choix.
Non? Ah bon…
Et si on laissait le couloir tel quel? Et qu’on enlevait les câbles de la montée au Goûter?
Cela diminuerait sans doute la fréquentation
Un panneau avec le nombre de morts l’année passée, une belle photo qui va bien, et le slogan « grimper tue ».
Je ne sais pas. C’est toujours un cas particulier. Si on en fait un pourquoi ne pas tous les faire.
Les débutants!
Si si ! C’est un cas très particulier. On y voit des tas de choses extrèmements insolites qu’on ne voit nul part ailleurs en montagne. Ca mériterait d’y rester toute une saison avec un appareil photo rien que pour écrire un bouquin :lol:
Posté en tant qu’invité par Man 555:
Le cas particulier est le suivant : il s’agit d’un accès à un refuge. Rien à voir avec la voie normale des 3 monts, ou encore la face nord des Jorasses comme mentionnées dans ce post. Et ceux qui imaginent, proposent cet aménagement, soulignent cet aspect.
Y a-t-il un réglement ou un engagement pour « l’aménagement » d’un accès en refuge?
Hmm pas faux.
Et alors ?
Il n’y a pas de cable pour monter à Durier … et quand bien même, c’est un refuge (comme son nom l’indique), pas un hôtel.
Pourquoi y aurait-il nécessité à sécuriser un accès à un refuge ?
Ma 2ème question est plus générale: en quoi sécuriser (si tant est qu’on pourrait le faire) résoudrait le problème de surfréquentation des lieux (camping sauvage sur le dome du gouter, refuge surchargé au dela de sa capacité, non préparation des candidats, insuffisance en matériel des candidats, chutes de pierre dans l’aiguille du gouter lorsque les cordées se croisent). Il me semble que la sécurisation de ce couloir du gouter est l’arbre qui cache la forêt et les défaillances que je cite sont bien plus accidentogènes que les pierres qui tombent dans le couloir.
Personnellement, j’aurai même tendance à penser qu’une sécurisation de cette zone produirait l’effet inverse c’est à dire augmenterait encore les risques en démultipliant la fréquentation. Au moins, comme ce lieu a mauvaise presse (le « couloir de la mort » qu’il est appelé parfois), il dissuade peut-être une petite partie des candidats …
L’accès à un refuge de montagne n’est certe pas une voie d’ascension, mais reste toutefois dans un cadre montagnard avec tous ce que cela implique (accès complexes par mauvais temps, exposés aux chutes de pierres, itinéraires sur glaciers, etc…). Souvent, à eux seuls c’est déjà « une course » pour des novices.
Posté en tant qu’invité par Bétonneur:
Un téléphérique je vous dis !!!
Après on fera du ski sur le dôme du goûter car dans la vallée la neige y en aura plus !
A moins que le télé de l’Aiguille soit démonté, l’idée restera idiote mais pas si anachronique
Posté en tant qu’invité par Mougenot Jean-François:
S’il n’ y a pas de solutions techniques réalistes pour sécuriser l’accès au refuge de l’Aiguille du Gouter, améliorer la formation et l’information des alpinistes est une nécessité absolue. Bien des progrès à faire dans ce domaine.
Posté en tant qu’invité par ClaudeMD:
Nos anciens avaient étudié le problème et trouvé la solution: le TMB devait initialement monter au sommet du Mont Blanc. C’est la guerre de 14 qui a « malheureusement » stoppé les travaux.
A l’époque apparemmement ca ne choquait personne, heureusement ce n’est plus le cas aujourd’hui .
Je ne peux qu’être d’accord avec cette idée!
S’il s’agit des alpinistes qui pratiquent la montagne de façon régulière, la formation ou information n’est pas une nécessité. Leur expérience les a déjà sensibilisés aux dangers objectifs et ils connaissent le problème du Goûter comme le « loup blanc ».
Le problème est que le Mont Blanc est un « objet de consommation » désiré par des amateurs occasionnels. Or, ceux là sont difficilement accessible pour les informer ou les former. Ils ne font pas partie de club (FFCAM, FFME, …), ne sont pas assidus aux magazines spécialisés mais, au mieux d’un CE d’entreprise Un peu comme ceux que l’on voit débouler les beaux dimanche de printemps sur la vallée blanche et qui se balade sans baudrier et autres équipements adaptés !
Ils viennent pour faire le Mont Blanc et puis c’est tout ! Après ils vont chasser le lion en Afrique ou faire du pédalo sur l’Amazone Bref, ce ne sont pas de véritables montagnards mais des électrons libres un peu sportifs qui sont en recherche d’exploits et de trophées. Et comme ils sont plus forts que tous les autres, les services d’un guide ne leur paraissent pas utiles.
Aïe ! Pourvue que l’un d’eux ne me tire pas dessus. J’aurais l’ai beau, ma tête empaillée au dessus de leur cheminée
Posté en tant qu’invité par Hugues725:
[quote=« Tifred, id: 1131155, post:71, topic:107525 »]Man 555 a écrit :
Le cas particulier est le suivant : il s'agit d'un accès à un refuge.
Et alors ?
Il n’y a pas de cable pour monter à Durier … et quand bien même, c’est un refuge (comme son nom l’indique), pas un hôtel.
Pourquoi y aurait-il nécessité à sécuriser un accès à un refuge ?[/quote]
D’accord avec Tifred. Autant il ne parait pas illogique d’aménager un accès à un refuge qui peut être un but de ballade à la journée pour bon nombre de simples randonneurs ou pour simplement rendre l’accès possible (ex: refuge du couvercle, KonkordiaHütte), autant dans le cas du goûter, seuls les candidats à l’ascension du Mont-Blanc sont susceptibles d’y monter et donc présumés conscients des dangers de l’itinéraire et aptes à surmonter ses modestes difficultés. L’aménagement n’est donc pas nécessaire.
En pratique, il y a effectivement de trop nombreux candidats à l’ascension du Mont-Blanc qui ne sont pas guidés et qui n’ont pas le niveau et l’expérience nécessaire pour passer sans risques excessifs.
Un tunnel ne me parait pas idiot mais comme dit Bubu, ça risquerait de devenir un asile nauséabond de candidats au Mont-Blanc, et puis PETZL ne serait pas intéressé…
S’il y a quelque-chose à faire, j’opterai pour un simple panneau d’information des dangers. Tant pis pour les pseudo-alpinistes analphabètes.
Si ce sont seulement eux les victimes, il suffit d’équiper le couloir de gypaètes pour le nettoyage, et puis c’est bon
Et bien… tant pis?