Secours en montagne payant ou gratuit?

Exactement, la gratuité des secours en France repose sur un principe de solidarité, aux quelques nuances près déjà précisées. Vouloir faire reposer cette gratuité sur un principe de responsabilisation comme le propose le sondage, outre le flou de cette notion, c’est ouvrir la porte en grand à la réglementation de la pratique des sports dits à risque.

Mise en oeuvre concrète du troisième terme de la devise de notre République, « Liberté, Égalité, Fraternité »

Il faut toujours s’appuyer sur les fondamentaux !

Ca c’est important je pense. A quoi sont dus les accidents ? A des erreurs de jugement, à des maladresses et à la poisse, il est rare qu’il s’agisse d’une grave prise de risque volontaire. Or c’est ce type d’accident (prise de risque volontairement excessive) et la médiatisation sans discernement (pléonasme !) auprès d’un public non-averti d’accidents statistiquement inévitables (je veux dire par là qu’il y a par exemple des accidents d’avalanche parce qu’il y a des randonneurs en hiver, aussi bien formés qu’ils puissent être. D’ailleurs même les domaines sécurisés ne le sont jamais à 100%) que les secours gratuits sont remis en cause.

Qui pourrait être contre la « responsabilisation » de chacun…?
Les questions de ce sondage seraient complètement à reformuler.

Pour avoir accueilli beaucoup d’alpinistes au refuge du Promontoire, je peux témoigner d’un fait :
« hyper-majoritairement » ils sont extrêmement attentifs aux conditions de la montagne, aux conditions météo, disponibles pour les conseils et l’entraide…
Bien sûr il y a des cas, dont on parle le plus, mais la montagne est d’abord une très belle école de responsabilité et de solidarité humaine.

Alors, responsabiliser ce serait quoi ?
Dire à l’étudiant qui a fait 300 bornes avec les moyens du bord et qui ne peut pas se payer une nuit en refuge, que si il se plante sérieux, eh bien malheureusement, on pourra pas faire grand chose pour lui…?
Quand l’alpiniste un peu plus fortuné pourra sans souci se payer l’hélico privé pour se tirer d’un mauvais pas…?

Je ne suis pas du tout certain que de faire du secours en montagne un produit de consommation comme un autre, accessible à certain…(je paye donc je veux) aidera dans le souci de responsabilisation collective, d’entraide et de solidarité.
Je pense au contraire que ce serait :
d’une part de nature à aggraver les inégalités d’accès et de secours
et d’autre part de nature à multiplier les « interventions de confort ».
Ce ne serait plus de l’entraide et de la solidarité (considérée comme précieuse par beaucoup d’entre nous) mais de la consommation perso. (je paye donc ça ne regarde que moi).

Fredi Meignan

Perso, du moment où je peux faire un tour en hélico, j’men fous…

D’ailleurs je me demande si tous nous ne cherchons pas à passer au 13h de Pernault en pratiquant des activités finalement sans risque du moment où on a fait gaffe à tout… sauf à la fatalité!

Je me demandais un truc en lisant ce post très intéressant. Par exemple pour les assurances des voitures: si un jour ma caisse prend la grêle, pour que mon assurance prenne en charge les réparations, je dois demander à la mairie une attestation comme quoi ce jour-là, à telle heure précise il y a eu la grêle (c’est courant non?). Est-ce qu’on va pas dans cette direction malheureusement? Genre: je fais du ski de rando, MF a prévu un risque 3 d’avalanche, pas de bol, j’ai besoin de secours, du coup je ne suis plus couvert??

Posté en tant qu’invité par christophea:

Ah, un nouveau troll ! Je les reconnais tout de suite maintenant. Après le loup, le coût de la sécurité. Tros gros mon pote ! :wink:

Si on demande a la collectivite de prendre en charge ce genre de frais, c’est le meilleur moyen de voir un jour interdites ou tout au moins tres reglementees les activites en montagne.

Quand on voit le prix du matos de montagne, on a bien 50 euros pour se payer une assurance.

la collectivité c’est nous aussi ! on paye bien pour les sauvetages de baigneurs (moi qui ne me baigne ni ne me lave jamais …)

Je suis content que les pouvoirs publics prennent les frais de secours à leur charge.
Mon porte-monnaie est préservé en cas de pépin: ouf!

Cela dit, à partir du moment où nous prenons certains risques dans le cadre de loisirs,
je ne trouve pas choquant qu’on envisage de demander une contribution à ceux qui bénéficient de ces secours.

Si on réfléchit bien, quand il nous arrive un pépin dans la vie quotidienne, c’est nous, par le biais d’une de nos assurances, qui payons.
(assurance au tiers, racvam…)

Ceux qui n’ont pas les moyens seront toujours sauvés gratis et on ne les laissera pas crever.
C’est pourquoi il existe un fonds de solidarité des assurances, pour sauver et soigner les non-assurés.

Posté en tant qu’invité par unalpiamateur:

[quote=« baghirati, id: 946007, post:51, topic:92892 »]

la collectivité c’est nous aussi ! on paye bien pour les sauvetages de baigneurs (moi qui ne me baigne ni ne me lave jamais …)[/quote]

et les flics qui doivent s’occuper des match qui tournent mal, la collectivité se doit être en cas de secour gratuite pour tous quels que soient leur moyens financier, c’est le principe de solidarité, je suis le salaire le plus bas de mon club et je peux dire que je me saigne pour faire quelques sorties alors si je devais payer et bien j’aurais une belle dette le restant de ma vie alors mais cela ne m’empecherat jamais d’aller en montagne.je suis contre la stigmatisation de certains cela rapelle de mauvais souvenirs du passé…
il ni a même pas a polémiquer je trouve, gratuit pour tous et toutes…il y a assez de discrimination par l’argent alors le peu de liberté faut se battre pour les garder…
je m’éloigne du sujet, je part
bonne montagne a tous et toutes

Posté en tant qu’invité par dan:

Tiens bizarre, j’ai été modéré juste parce que j’ai dit que cette discussion était un troll ! et que bacchus était un spécialiste des trolls ! :wink:

Pour info ce n’est pas « si on… » c’est la situation qui existe depuis toujours ou presque et qui est remise en cause sous le prétexte d’abus qui pourtant restent rares. Les secours gratuits n’ont jamais posé de problèmes autres que politiques et si les secours payants devenaient la norme il serait impossible de revenir en arrière, les victimes n’auront jamais assez de poids.
Il est politiquement correct de se noyer sur une plage, d’avoir un accident de voiture ou domestique mais sûrement pas de se confronter à « l’alpe homicide »

[quote=« oli974, id: 946027, post:52, topic:92892 »]Si on réfléchit bien, quand il nous arrive un pépin dans la vie quotidienne, c’est nous, par le biais d’une de nos assurances, qui payons.
(assurance au tiers, racvam…)[/quote]
Dans la vie quotidienne, en France, les secours sont gratuits. Par contre, en cas de pépin il y a souvent d’autres frais comme par exemples les dégats matériels qui eux sont pris en charge par les assurances.
De même, le secours gratuit en montagne ne signifie ni que les secouristes descendront les skis du skieur secouru, ni qu’ils lui offriront une nouvelle paire.

On pourra choisir le modèle :cool: ?

? ? ?

Bizarre… tu n’aurais pas du l’être. En tout cas quand tu as utilisé ton autre pseudo christophea avec la même IP pour dire la même chose tu n’a pas été modéré. Ton post est toujours là.

[quote=« Romano, id: 945970, post:50, topic:92892 »]Si on demande a la collectivite de prendre en charge ce genre de frais, c’est le meilleur moyen de voir un jour interdites ou tout au moins tres reglementees les activites en montagne.

Quand on voit le prix du matos de montagne, on a bien 50 euros pour se payer une assurance.[/quote]

sauf que c’est la porte ouverte à tout. Quand tu ouvres une breche dans un principe, peu à peu tout se pète la gueule.
par exemple, si tu dis « la montagne c’est dangereux, les pratiquants doivent payer », il va falloir choisir quelle activité de montagne ! car la rando pedestre, c’est de la montagne, comme l’escalade sportive ( peu dangereuse ) , comme l’alpi engagé, etc etc

Où fixer la limite ? et la baignade comme dit baghi ? et le canyoning, le kayak, le machin, le truc…

un principe, on est pour ou contre, c’est tout ou rien.

C’est clair, si « la montagne c’est dangereux, les pratiquants doivent payer » alors il va y avoir un paquet d’autres activités à faire payer.
Il y a cependant quelque chose qui semble être plus ou moins spécifique aux sports de montagne, c’est le coût des secours qui sont la plupart du temps très élevés. Tu te casses une jambe sur un terrain de foot, c’est l’ambulance, la même chose en montagne c’est l’hélico.

En Espagne avant c’était « tout ».

Maintenant c’est " dans le cas où on estimerait négligence, on passera la facture à l’utilisateur." (voir les forums c2c en Espagnol ou bien cet article sur Desnivel)

« on » est le corps de secours.

Et le cas où on estimerait négligence sont 3 (ça change un peu selon le « Département » puisque en Espagne les secours et les lois qui les gèrent sont décentralisés):

Le premier cas des 3 est le plus clair et facile à déterminé:

  • Cas où l’utilisateur n’a pas respecté des interdictions clairement affichées. P.ex. s’il marche sur un chemin interdit où une zone interdite.

C’est lequel le principe auquel tu donnerais priorité dans ce cas précis? Le principe de solidarité ou le principe de responsabilité?