Scandale sélection DE Milieu naturel Vallon pont d'Arc

Il me semble que tu ne manques pas non plus d’arguments définitifs sur l’infaillibilité de principe (c’est ce que tu sembles penser) de l’administration et de ses examens… tout ceci sans connaître les candidats ni avoir participé à ce jury-là. Personnellement, ayant pu constater certaines errements dans d’autres examens préparatoires à des diplômes d’État délivrés dans la filière montagne (où l’arbitraire et l’injustice peuvent tout à fait exister, voire entraîner l’intervention et la correction du Défenseur des Droits ou du tribunal administratif, par exemple, entre autres expériences concrètes vécues), je pense qu’il faut se garder de prendre parti par principe et être ouvert aux arguments de toutes les parties.

Non, uniquement aux sélections. J’avais déjà validé mes TEPs.

Pourquoi ?

Disons que je trouve que tu as des idées bien arrêtées : 1) sur le fait que tout s’est bien déroulé, selon des critères et modalités objectifs 2) sur le fait qu’il faut augmenter le flux de formation. ça peut porter à croire que tu es un expert, particulièrement bien informé du sujet et y ayant particulièrement réfléchi avec du recul. Comme en ce qui me concerne je suis très impliqué dans ces enjeux de formation et je m’y connais un peu, sans pour autant avoir participé au jury desdits TEP, et que ma position n’est pas vraiment la même que la tienne (interrogation neutre sur l’objectivité et le bon déroulement de la sélection finale, et plutôt opposé à ce stade à l’augmentation des flux de formation sur ce diplôme) je voulais évaluer si j’aurais des raisons d’évoluer en fonction de tes réponses. Et donc là non, j’en reste sur ma position.

L’infaillibilité de principe d’un jury est factuelle.
Mais je te rejoins concernant précisément l’organisation et l’encadrement de ces jurys (pas seulement la filière montagne). Si le président du jury (généralement un Inspecteur de Jeunesse et Sports) fait son boulot de A à Z et assume sa fonction, y compris sur le terrain, ça se passe dans les règles d’un point de vue déontologique et légal à 99,99%. Mais si le Président du jury a le malheur de donner carte blanche au membre connu, reconnu et incontournable du jury qui crie le plus fort (je pourrai citer des noms, tu as peut-être les mêmes !), l’arbitraire et les petits copains sont à la fête. Ça été très (trop) longtemps le cas en ski notamment.

C’est le piège. Un candidat est un numéro, il doit rester un numéro. Se baser sur la connaissance des candidats revient à exclure qu’un candidat « inconnu » fasse la prestation du siècle le jour « J ». La neutralité doit toujours rester la règle, même si tu as dans le groupe le champion du monde qui sera capable de se planter et d’être mauvais.

Les allées des centres d’examens et concours ont toujours été le lieu idéal de naissance et de prolifération de rumeurs et fake-news en tous genre. Les observateurs extérieurs ou accompagnants sont une vraie plaie.

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Houla, c’est sympa de discuter avec toi :sweat_smile:

Je n’ai jamais dit que tout s’était bien déroulé. J’ai surtout précisé ce qui nous avait été dit par l’équipe enseignante et je n’ai que très marginalement donné mon avis.

Et là tu me sors un argument d’autorité. C’est rude.

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Je vois que tu connais bien comme moi la filière ski et ses affres plus ou moins révoltants… qui n’ont guère changé aujourd’hui, malheureusement. Encore cette année, j’ai été directement confronté à des cas pour le moins douteux dans d’autres diplômes de montagne : AEM, GHM…
Les cas authentiques (nullement des rumeurs) ne manquent pas au fil des ans d’examens mal organisés, de jurys syndicalement orientés (c’est même la règle depuis des décennies), de candidats favorisés ou au contraire discriminés. Je peux moi-même (en tant que GHM) directement témoigner de cas de ce genre… Donc oui il y a des rumeurs infondées, mais aussi des fondements solides et documentés pour mettre en cause ce qui se passe dans certains examens d’état du ministère des Sports. Mais dans ce cas précis des TEP escalade de Millau, je n’y étais pas et n’ai pas d’opinion arrêtée (au-delà du fait qu’il faut bien réfléchir avant de décider d’augmenter le nombre de diplômés, au risque qu’ils se retrouvent tous dans une impasse à terme)

Je dis juste qu’il ne faut pas forcément prendre pour argent comptant et relayer sans recul ce qui t’est dit par des « autorités » administratives ou autoproclamées - sachant que je ne me considère pas comme tel, bien que connaissant très bien le sujet. Je n’étais pas là (sur ces TEP de Millau) mais je pense qu’il faut entendre toutes les parties avant de se faire une opinion plus solide (et ça vaut pour moi comme pour toi). L’âge ne fait rien à l’affaire (et c’est donc peut-être toi qui as raison, pour ma part je n’ai pas de certitude à ce stade). ça va, je suis plus sympa là? :wink:

Mouais Mouais Mouais…

Franchement sceptique…
Je ne connais pas Vallon mais pour avoir bien connu Montpellier du temps de Crouzat, il ne suffit pas de réussir les épreuves pour être sélectionné.

Ce qu’ils cherchent avant tout, comme l’a très bien résumé Seb, c’est des candidats qui collent à leur prérogative de formateurs, pour que les gars à la sortie puisse vivre de leur diplôme.

Du coup on demande pas un niveau, on demande un projet professionnel, on demande de savoir pourquoi on est là et certains profils n’ont pas du tout la côte auprès du jury. Il y a un entretien, et dans l’entretien justement, on parle aussi de ses motivations. Il y a plein de gars qui rentrent plus ou moins parcequ’ils ont vu de la lumière, ne savaient pas quoi faire d’autre, ne réalisent pas la réalité du travail, voulaient faire comme papa, ou parce qu’ils aiment simplement grimper… mais ces candidats ont moins la côte malgré leur 8c qu’un mec un peu juste dans le 7b.

Tous les candidats étaient passionnés, très motivés, avec des projets professionnels concrets… Mouais… chaque année que j’ai vu c’était jamais le cas, alors sur 40, je pense qu’on est bien loin du compte et qu’il y’a un manque total d’objectivité.

Je me demande un truc. C’est pas un candidat éconduit qui a créé le post par hasard ?

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Aha, oui, c’est mieux. Note que je ne prends pas grand chose comme argent comptant : j’essaye surtout d’apporter un peu de nuances et de détails sur ce qu’on nous a dit aux sélections de Vallon (et non aux TEP de Millau, où je n’étais pas).

Quant aux raisons qui te font penser qu’il n’est pas forcément pertinent de former plus de DE SNE, elles m’intéressent. J’ai une opinion dessus mais pas tant de choses pour l’étayer.

Sur l’augmentation du nombre de DEEMN :

  • on constate un fort déficit d’encadrants en SAE, et en particulier dans certaines régions dépourvues de SNE (IDF, Nord, Nord-Ouest, Nord-Est)
  • ceci vient des effets conjugués de l’augmentation de la pratique indoor, d’une part, et de l’envie parallèle des diplômés de vivre dans des coins où on peut vivre pas trop cher et grimper en extérieur pour soi aussi , d’autre part
  • il n’y a pas d’augmentation aussi significative (loin de là) pour la grimpe en extérieur, et moins encore pour les grandes voies et TA qui sont les prérogatives spécifiques du DEEMN
  • et heureusement car sinon les falaises seraient surexploitées et vite dégradées
  • les pros DEEMN déjà installés ont globalement tellement de mal à vivre de cette spécificité qu’ils doivent se tourner principalement vers de l’encadrement en SAE ou quitter le métier (je parle de généralités, pas de cas particuliers)
  • donc si on augmente le flux de diplômés EMN on ne règle pas le problème de déficit d’encadrants en SAE et on aggrave la situation des pros déjà installés

À mon sens, le DEEMN doit rester le top de la filière, et dispensé à un nombre raisonné de candidats annuels. Pour combler les besoins principaux, il faut un diplôme spécialisé SAE - er accessoirement que les gérants de salles proposent un boulot plus attractif en qualité et en rémunération …

Merci pour tes précisions.

Je ne te rejoins pas totalement en ce qui concerne les régions « dépourvues de SNE ». La bonne formulation serait plutôt « pauvre en SNE » et je pense que les clubs de ces régions ont besoins d’encadrants capables d’accompagner leurs adhérents toute la semaine en SAE et ponctuellement en SNE (dans les environs ou bien plus loin).

Pour le reste, merci pour tes éclaircissements. Sais-tu si des études existent pour faire l’état des lieux de l’activité des DEEMN ?

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Pour de l’encadrement en sne sur une seule longueur, il existe (ou va exister) d’autres diplômes moins exigeants que le DEEMN et qui suffiraient pour les régions “pauvres” en (et pas dépourvues de, th as raison) SNE.
Le problème est de promettre la lune à des candidats à un diplôme exigeant, et tout faire en parallèle pour que le métier se révèle décevant voire une impasse à moyen/long terme. Augmenter les flux de formation sur le diplôme le plus exigeant n’a d’intérêt que pour l’économie des centres de formation…
Il y a eu des études en 2023 , oui, mais pas assez précises .

Je peux me tromper mais je crois lire que le jury a un peu (peut-être) maladroitement voulu consoler les candidats recalés, en leur laissant entendre qu’ils sont aussi bons que les reçus, mais le fait est qu’ils ont pris une décision et je sais par expérience que les raisons sont rarement toutes bien rapportées, en particulier pour 20 candidats tous différents.

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Je rebondis là-dessus parce que ce point me semble important, même si je ne connais pas le cas dont il est question dans ce post.
Voici donc mon témoignage.
En 2010, j’ai passé les tests d’entrée pour un BP JEPS. Je suis arrivée sur liste d’attente.
Un mois plus tard, je passe les tests dans la région voisine, je suis arrivée première des sélections.
Je ne pense pas avoir énormément progressée en un mois. Les tests n’étaient pas exactement les mêmes, mais du même acabit.
Bref, pourquoi en liste d’attente pour un et première de l’autre ? Peut-être aussi en fonction des autres candidats…

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Ça me rappelle l’arbitraire les anciennes sélections AMM…

Oui donc trop facile. La liste fait partie des TEP il me semble.

difficile de résumer l’expérience et le vécu voir la culture de l’escalade d’une personne au travers d’une liste de voies… La preuve l’ENSA oblige les candidats à faire une voie avec bivouac pour entrer en formation, alors que ça semble être quelque chose de normal dans une pratique un peu sérieuse de l’alpinisme.

Salut à tous :wave:

Au nom de tous les candidats·es présents·es à la sélection dont on parle semaine dernière, nous avions déjà prévu, bien avant ce post, d’écrire une lettre ouverte afin d’alerter sur la situation qui s’est produite à Vallon semaine dernière et du besoin grandissant de places en formation.

Afin de partir sur des bases saines et des informations vérifiées et vécues par des candidats·es (chose qui n’a pas l’air d’être le cas de @Lulu2 vu les fausses informations transmises), j’ai créé un post avec cette lettre ouverte disponible ci-dessous :point_down:

EDIT : L’admin a fusionné les sujets malheureusement donc mon post est ci-dessous.
Merci de le lire en ne tenant pas compte des fausses (ou peu claires) infos présentées dans le premier post de ce sujet.

Salut à tous ! :wave:

Ce post est au nom de tous les candidats·es présents à la sélection effectuée à Vallon Pont d’Arc le 28 août dernier pour l’entrée en formation DEJEPS EMN.

Comme vous avez dû en entendre parler via le premier post de ce sujet qui bafoue la situation réelle, cette année, une situation exceptionnelle s’est produite : 40 candidats·es pour seulement 20 places.

L’ensemble des 40 candidats ont, d’après le CREPS, les pré-requis techniques (validés par les TEP) et un projet pro cohérent avec, pour l’écrasante majorité, une embauche à la clé.

Cependant, seulement 20 places sont disponibles dans ce cursus.

L’équipe du CREPS, convaincue du besoin grandissant de DEJEPS EMN et afin d’éviter que cette situation ne se reproduise à Aix en Novembre puis à Vallon et Millau en 2025, souhaite ouvrir une 2ème promotion pour les candidats·es n’ayant pas été sélectionnés·es.

C’est dans cet optique que nous, candidats·es, avons rédigé cette lettre afin d’alerter sur cette situation et soutenir l’initiative du CREPS.

Bien entendu ouvert à toute discussion et échanges bienveillants et cordiaux sur le marché, la sélection, les TEPs, etc. ci-dessous :point_down:

Lettre ouverte - Insuffisance de places en formation DEJEPS Escalade en Milieux Naturels.pdf (99,1 Ko)

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Plutôt que d’avoir deux discussions différentes concernant le même sujet, le post précédent a été ajouté à la discussion en cours.
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